The Sorcerers' Tales
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[Défi OK] Un soir de Tristesse [13/08/21]

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Invité

MessageSujet: [Défi OK] Un soir de Tristesse [13/08/21] [Défi OK] Un soir de Tristesse [13/08/21] EmptyLun 6 Aoû - 0:08
Défi Validé

Il faisait une chaleur étouffant ce soir dans le bar. Mes vêtements me collaient à la peau et rien n'arrivait à me désaltérer correctement, de toute façon je n'étais pas certaine que ce soit vraiment du à la chaleur que j'avais si soif et que je me sentais si mal. C'était une question de date, une si mauvaise date pour moi et mon père qui semblait bouger au ralentie derrière le bar. Si j'avais été plus vieille j'aurais pu l'aider et me changer les idées, mais il ne voulait pas que je bosse trop tard, il ne me laissait même jamais traîner aussi longtemps d'habitude, mais il n'avait pas la tête à me surveiller et puis je m'étais planqué dans un coin plus sombre, il ne pouvait pas vraiment me voir, même si Harold, le serveur-videur des lieux lui ne me quittait pas des yeux. C'était un ancien ami de ma mère, son ancien batteur et il avait lui aussi une étincelle de tristesse dans ses yeux d'un vert sombre. Le groupe de reprise jouait une musique entraînante, alors que les clients commençaient à se raréfier. Il y en avait eu un paquet ce soir, en même temps un vendredi c'était toujours bondé, même si cela ne suffisait jamais vraiment. D'ailleurs si cette date n'était pas tombé un Vendredi, le bar serait resté fermé.

Contrairement à mes habitudes je lisais un vieux livre dans mon coin, enfin ce n'était pas n'importe quel livre. Il contenait des comtes, ceux que ma mère me lisait tout les soirs quand j'étais petite. Je crois bien que c'est l'un des rares libres que je lisais sans que quelqu'un me force, mais à chaque mots j'entendais encore la voix de ma mère. Une voix si douce, avec des accents chantant que je n'oublierais jamais. Je refermais sèchement mon livre, sautant sur mes pieds dans un claquement de semelle en caoutchouc. J'époussetais rapidement mes fesses, me dirigeant doucement vers la porte qui menait droit vers le petit appartement que nous occupions depuis des années. L'escalier en bois grinçait et laissait tomber de la poussière à chacun de mes pas. Par habitude je sautais par dessus une vieille marche qui finissait de moisir à cause de l'humidité ambiante. Je poussais la lourde porte en bois entrant de ma demeure qui sentait le vieux et le renfermé. Tout ici était ancien, trop ancien, mais chaque objet était sacré, ma mère avait vécu ici, nous ne voulions rien changer. Je sentais presque encore son parfum, la voyais encore couper le pamplemousse du matin dans notre petite cuisine. J'ouvris doucement le frigo, attrapant une vieille bouteille d'eau et en buvant une longue gorgé. Si j'avais pus j'aurais bien pris dans les réserves d'alcool de mon père, mais je savais qu'il surveillait, qu'il connaît le niveau de chacune d'entre elle. J'en profiter pour piquer un part de cake au jambon que j'avais fait il y a trois jours.

J'allais ranger mon livre, directement dans l'une de mes valises que j'emportais à Poudlard, j'avais tellement peur de l'oublier, dans la seul chambre de l'appartement. C'est moi qui en avait hérité, mon père dormait dans le canapé ou dans le bar de plus en plus souvent depuis que nous avions été cambriolé, puis il fatiguait, il avait de plus en plus de mal, et de courage, pour remonter après avoir travaillé. Avant même il dormait avec maman dans le vieux canapé qui se convertissait en lit. D'ailleurs, je devrais peut être le préparer pour Papa, s'il rentrait ce soir, il se mettrait à boire et je devrais sans doute m'occuper de lui. Non, cela ne servirait à rien. De toute façon je voulais faire autre chose.

J'ouvris doucement le placard de ma chambre, c'était là que je cachais l'un de mes biens les plus précieux, bien plus que ma baguette, c'était ici que reposait sur son pied la guitare de ma mère. Magnifique son bois en acajou était simplement recouvert d'un vernis coloré en rouge pour qu'on puisse admirer les motifs du bois. Juste en dessous des micros, ce trouvait les derniers mots que ma mère avait écrit. Doucement mon doigts suivit sans appuyer la trace noir de l'écriture, j'avais si peur de l'abimer.

« Je t'aime, mon papillon. »

Je vis plus que je ne sentis couler sur ma joue, une larme venir s'écraser sur le bois. Puis une autre, j'allais avoir les yeux rouges et bouffis, mais je m'en moquais. Je saisis le manche, vérifiant rapidement l'attache de la sangle au motif rayé noir et blanc. Je ressortis de l'appartement, descendant les marches deux par deux, pour revenir dans le bar. Je me dirigeais immédiatement vers la scène, le groupe avait arrête de jouer, une petite pause sûrement, j'attrapais le guitariste, lui demandant si je pouvais débrancher son instrument et utiliser son amplis. Question de politesse, il passait souvent ici et me connaissait bien. Il me proposa rapidement de m'accompagner, mais je refusais, je voulais être seule pour faire de la musique, juste un morceau. Je sentis le regard des habitués se poser sur moi, eut aussi ils me connaissaient, eut aussi voulaient maintenant m'entendre chanter et jouer. Doucement je branchais ma guitare qui émit un petit son caractéristique et je m'accordais rapidement, les yeux rivés sur mon père. Il avait arrêté de servir, je voyais ses bras trembler. Je pris une longue inspiration et je commençais à jouer.

Que des accords, d'abord un Do majeur, puis La et Mi mineur enfin Fa majeur. Je fermais les yeux, je savais que presque tous ici avait déjà reconnue ce vieux air de folk rock.

Understand the things I say, don't turn away from me,
'Cause I've spent half my life out there, you wouldn't disagree.
Do you see me? Do you see? Do you like me ?
Do you like me standing there? Do you notice ?
Do you know? Do you see me? Do you see me ?
Does anyone care ?

J'avais du mal à respirer, mes yeux me brûlait, ma mère adorait cette chanson, combien de fois me l'avait elle chanté quand j'étais petit et c'était l'une des premières qu'elle m'avait apprise. C'était amusant, je connaissais finalement assez peu les chansons de ma mère, elle avait toujours préféré que j'apprenne des classiques. Elle me disait qu'elle n'avait jamais eu de talent pour écrire, papa m'avait dit qu'elle avait brûle tout ses carnets de chansons quand elle et lui avait décidé de changer de vie pour s'occuper de moi.

Unhappiness where's when I was young,
And we didn't give a damn,
'Cause we were raised,
To see life as fun and take it if we can.
My mother, my mother,
She hold me, she hold me, when I was out there.
My father, my father
He liked me, oh, he liked me. Does anyone care ?


On n'entendait que ma voix et la musique dans tout le bar. Certains avaient retenue leurs respirations, d'autres pleuraient avec mon père et moi, mais je ne les voyais pas, je ne faisais que les apercevoir. Devant moi ce trouvait le fantôme illusoire de ma mère. Elle était petite comme moi et toute fine, magnifique comme je ne le serais jamais. Ses longs cheveux roux flottaient dans le vent inexistant de mes souvenirs. Ses yeux noisettes étaient si triste, que je détournais les miens.

Understand what I've become, it wasn't my design.
And people ev'rywhere think, something better than I am.
But I miss you, I miss, 'cause I liked it,
'Cause I liked it, when I was out there. Do you know this ?
Do you know you did not find me. You did not find.
Does anyone care ?


La fin approchait, jamais tellement de mal à continuer de chanter, ma gorge était si serré comme sous l'emprise d'un sortilège que ma tristesse m'aurait lancé. J'étouffais, je voulais que cette chanson, que cet instant éphémère dure éternellement, mais chaque chose avait une fin, la vie me l'avait craché au visage.

Unhappiness where's when I was young,
And we didn't give a damn,
'Cause we were raised,
To see life as fun and take it if we can.
My mother, my mother,
She hold me, she hold me, when I was out there.
My father, my father
He liked me, oh, he liked me. Does anyone care ?

Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?
Does anyone care ?


Les derniers mots moururent bientôt suivit par la musique. Certains applaudirent, beaucoup préféraient replonger dans leurs verres d'alcools. Moi je me relevais, allait rapidement planter un bisous sur la joue de mon père, juste au dessus de la naissance de sa barbe. Harold me sourit doucement alors que je remontais en trombe chez nous, je rangeais ma guitare, toujours avec une infinité de soins, puis je m'effondrais dans mon lit, pleurant tout mon saoul.

Maman, tu me manque tellement.


(1238 mots sans les paroles)

[Défi OK] Un soir de Tristesse [13/08/21]

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