Frédérique Morgan Middleton
« Au féminin... Enfin presque. »
— Âge : 18 ans
— Surnoms : Fred, Fredouille, Pupuce ~
— Date et lieu de naissance : Derby, dans le Derbyshire, le 25 mars 2003
— Études : Sept années à Poudlard, à la maison Gryffondor.
— Profession : Potionniste ; fait des recherches dans le domaine des potions pour en créer de nouvelles. Vend ses créations au plus offrant dans l'arrière-boutique de son échoppe, au fond du chemin de traverse. Dans ladite échoppe, elle vend quelques potions dites classiques à des prix défiants pratiquement toute concurrence.
— Statut de Sang : Considérée comme Sang Pur
— Situation Sociale : Elle vit modestement, et est actuellement célibataire.
— Origines : Elle est de nationalité anglaise et a grandi en marge de la ville de Derby, en Angleterre. Elle est anglaise pur rose-beef, même s'il paraîtrait qu'elle ait des racines irlandaises.
— Avatar : Kate Moennig
— Patronus : un Lepidodactylus Lugubris, une espèce appartenant aux geckos, des Philippines et dont la particularité de la femelle est de pouvoir pondre des oeufs non-fécondés viables en l'absence d'un reproducteur. Par conséquent, les mâles ont fini par disparaître.
Particularité : ce patronus prend une forme un peu plus dense que l'animal à l'origine, qui n'est qu'un petit lézard.
— Épouvantard : Des enfants sans visage, ayant une étrange et triste ressemblance avec un certain Louis Weasley.
— Amortentia : l'odeur de vieux bois travaillé, la senteur de la pluie qui tombe, et celle des braises d'un feu de bois.
— Baguette Magique :Sa baguette magique fait vingt-six centimètres et huit millimètres, et est faite de bois de camphrier. Elle referme un crin de licorne blanche.
— Familier : un rat, du nom de Keufol. C'est un animal surexcité, qui aime à se balader n'importe où dès qu'il en a l'occasion. Pourtant, entre les mains ou sur l'épaule de sa maîtresse, il ne bronche pas d'un poil, bien dressé. Il a une nette tendance à se planquer dans une poche de sa blouse ou de sa robe de sorcier.
— Particularité(s) : le physique androgyne de Frédérique est sans doute sa plus grande particularité visible, mais ce n'est pas la seule. Elle est atteinte d'une malformation génétique, appelée hétérotaxie, de catégorie "situs inversus totalis" (tous ses organes sont inversés par rapport à la normale: coeur à droite, foie à gauche, ect...) ; cette "pathologie" rare mais inoffensive n'entraine naturellement aucun traitement médical, mais doit être considéré en cas d'intervention médicale d'urgence nécessitant une chirurgie. De fait, Frédérique est gauchère, et son pied d'appel est également le gauche. Cette maladie génétique rare occasionne des malformations, et chez elle, notamment une au niveau des ovaires qui la rend complètement stérile.
Vie de Famille
« On ne choisit pas sa famille ~ »Les Grands-Parents :
~> Grand-Père Paternel
• Nom et Prénom : Middleton Edward
• Sorcier ou non : Sorcier, sang-pur et fier de l'être.
• Vivant ou décédé : Vivant, il vient de fêter ses soixante-cinq printemps.
• Métier : Un métier? Pourquoi faire lorsqu'on possède une fortune familiale construite au fil des siècles?
• Petit résumé de sa vie, description : lorsqu'on est né dans une fière famille de sangs purs, on est éduqué comme tel. Orgueilleux, vantard et arrogant, Edward Mistaken fut en son temps un très bon serpentard, fervent et silencieux partisants de Vous-Savez-Qui. Son mariage fut arrangé et sans le moindre sentiment. Il tiendra néanmoins, et cela fait maintenant 45 ans qu'il est marié avec son épouse, qui lui aura donné un unique enfant, qu'il a par ailleurs renié, pour avoir épouse une « amoureuse des Moldus ».
~> Grand-Mère Paternelle
• Nom et Prénom : Middleton June, née Evily
• Sorcier ou non : Sorcière de sang pur.
• Vivant ou décédé : Vivante, à peine plus jeune que son époux.
• Métier : Dans sa jeunesse, elle travaillait au ministère, au département de la coopération magique internationale.
• Petit résumé de sa vie, description : née dans une famille de sangs purs, cousine éloignée de son actuel époux, c'est une femme fière et intelligente, qui aura su faire en sorte que son mariage, même arrangé, puisse tenir le coup avec le temps. Elle a un fils dont elle a été fière, mais qui l'aura terriblement déçue avec son choix de vie. Aujourd'hui, comme son mari, elle ne consent à voir leurs petits-enfants qu'à contre coeur ; entre une androgyne traître-à-son-sang et un cracmol...
~> Grand-Père Maternel
• Nom et Prénom : Cooper William
• Sorcier ou non : Sorcier, avec une origine moldue au niveau de ses arrières grands parents.
• Vivant ou décédé : Décédé il y a quelques années, à soixante ans, d'une attaque cardiaque foudroyante.
• Métier : Propriétaire d'une grande entreprise de vêtements aux diverses propriétés, passant de la cape d'invisibilité (celle qui perd ses propriétés avec le temps) aux habits moldus.
• Petit résumé de sa vie, description : Rien de très excitant, il se mariera par amour, aura une fille qu'il aimera plus que tout, se montrera particulièrement doué dans les affaires. Ses petits enfants feront également sa fierté jusqu'à sa mort, il y a quelques années.
~> Grand-Mère Maternelle
• Nom et Prénom : Cooper Elizabeth, née O'Minel
• Sorcier ou non : Sorcière de sang pur.
• Vivant ou décédé : Vivante, veuve depuis quelques années.
• Métier : Retraitée, ancienne reporter de la Gazette du Sorcier.
• Petit résumé de sa vie, description : Sa vie n'est que très banale. Elle a vécu les deux vagues de pouvoir de Vous-Savez-Qui, et, comme sa famille, n'a jamais été très active à ce sujet, bien qu'ils soient considérés comme contre les actions de cet homme. Mais la peur est formidable, pour se terrer dans ses opinions, n'est-ce pas? Elle se mariera avec un sorcier au sang pur, ou mêlé, si on veut, et aura une fille dont elle sera toujours fière.
La Famille Proche
~> Le Père :
• Nom et prénom : Middleton Edward Jr
• Date de naissance : 17 Juillet 1982
• Sorcier ou non : Sorcier de sang-pur.
• Histoire, description : Né dans une famille de sangs purs, il sera comprimé presque toute sa vie par la tension infligée par ses parents. Ne salis pas ton nom. Entrer à Poudlard pour aller à Gryffondor sera le plus grand déshonneur qu'il jettera sur sa famille, soi-disant, avec son mariage avec une traître à son sang. Il a deux enfants dont il est fier, même si son fils lui rappelle terriblement ses propres parents, même s'il est cracmol. Pour l'anecdote, il a participé à la bataille finale de Poudlard contre le Seigneur des Ténèbres, et en garde un handicap : sa jambe gauche est immobilisée, il ne peut pas plus la plier, ce qui lui donne une démarche boiteuse.
• Métier : Chef de l'entreprise de vêtements léguée par son beau-père à sa femme et lui. Il la dirige par ailleurs d'une main de fer.
• Etudes : Etude à Poudlard.
• Situation actuelle : Marié, deux enfants, brouillé avec ses parents, déshérité.
~>La Mère :
• Nom et prénom : Middleton Jane, née Cooper
• Date de naissance : 26 Janvier 1981
• Sorcier ou non : Sorcière.
• Histoire, description : Vivant au sein d'une famille sans histoire, ayant étudié à Poudlard chez Poufsouffle, elle a fuit Poudlard lorsque la Grande Bataille contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom s'est déclarée. Elle s'est mariée peu de temps après avec son époux et lui donnera deux beaux enfants. Malgré la famille complètement noire de son mari, elle aime ce dernier profondément.
• Métier : Aide son époux dans la direction de l'entreprise, malgré des ambitions de journaliste étouffées.
• Etudes : Etudes à Poudlard.
• Situation actuelle : Mariée, deux enfants, au sommet de sa carrière, heureuse et épanouie.
~> Les Frères et Soeurs :
• Nom et prénom : Middleton Andy
• Age : 13 ans
• Sorcier ou non : Cracmol
• Etudes : en collège moldu, ce qu'il considère comme un déshonneur total, d'autant plus qu'on le pousse à s'intégrer aux moldus.
Apparence Physique
« Un homme sur deux est une femme »
« Nathan, laisse la dame tranquille !
- Mais c'est pas une dame, c'est un monsieur, hein monsieur? »
Frédérique sourit mystérieusement avant de lever son chapeau, et de passer son chemin en le reposant sur ses cheveux courts. Elle est habituée à ce genre de comportements sur son passage. Elle a beau être une toute jeune adulte, dès le début de son adolescence s'était imposée la particularité de son physique, et elle avait du faire avec. Souffrir des moqueries, apprendre à s'assumer. Ce qui, quand on se sentait femme et qu'on se voyait homme, n'était pas toujours très simple.
L'androgyne, car c'est ainsi qu'elle est, remonte le chemin de traverse à grandes enjambées, et se glisse dans l'appartement un peu miteux, arrangé par une magie approximative, qui est situé à l'étage de sa boutique. Elle pose son chapeau sur un porte-manteau, ôte le bolero qui couvre sa chemise, défait les premiers boutons. Une main se glisse dans ses cheveux mi-longs, fourchus et complètement raides, d'un noir aussi profond que celui de l'ébène. Elle traverse les lieux sans mal, aidée par ses longues jambes. Il faut dire que lorsqu'on dépasse le mètre soixante-quinze, les petites enjambées ne font plus tellement partie du quotidien.
La chaleur la fait suffoquer, la seule chose dont elle a alors envie est une bonne douche bien fraîche. Sa chemise d'homme glisse le long de ses épaules carrées, dévoilant des bras légèrement dessinés, et une poitrine non-retenue – ce qui serait complètement inutile compte-tenu de sa maigreur, voire de son inexistence. Elle défait ensuite le bouton de son pantalon de toile pour le faire glisser sur ses hanches étroites, puis le long de ses jambes, frêles, aux genoux légèrement cagneux. Et enfin, elle peut glisser dans la cabine de douche pour laisser l'eau ruisseler sur son corps, et en épouser les formes – ou plutôt le manque de formes.
Un soupir de bien-être passe ses lèvres fines et peu charnues alors que la fraîcheur de l'eau rencontre sa douce peau pâle ; car s'il y a bien une qualité physique que la jeune fille possède, c'est la douceur de sa peau, contraste total avec la dureté de ses formes et les angles de son visage. Visage sur lequel elle passe la main, rencontrant le creux de ses joues, son nez droit, ses pomettes hautes. Un visage terriblement masculin pour une fille comme elle, un visage qu'elle avait mis beaucoup de temps à accepter.
L'eau s'arrête et elle tend une main aux longs doigts pour attraper une serviette et s'enrouler à l'intérieur. Et la voici, encore mouillée, les pieds souillant ainsi le sol d'eau pure, traversant son appartement. La gazette du sorcier, arrivée le matin même, trône sur son bureau, et elle la saisit, sans pudeur vis à vis de ses fringues absentes. Elle attrape une paire de lunettes de lecture, les glisse sur son nez pour permettre à ses yeux d'un bleu sombre de distinguer clairement ce qu'ils ne peuvent pas décrypter d'eux-mêmes.
Aux nouvelles ? Encore des histoires du M.O., ces histoires qui font grincer ses dents blanches, et se plisser ses sourcils. Ce qui touche directement à son intégrité. Alors qu'elle n'a rien demandé à personne.
Caractère
« On ne naît pas Dieu. On le devient. »
« Aaaah ! Un rat ! »
Frédérique se tourne vers sa cliente, en haussant les sourcils. Un museau blanc vient d'apparaître, sortant de la poche de sa blouse ; Keufol, curieux, à quelques dizaines de centimètres du sol, jauge son environnement du regard avec curiosité en agitant ses petites moustaches. Nonchalente, la jeune fille glisse une main pour caresser le haut de la tête de l'animal en servant un sourire condescendant à la dame.
« Ne vous inquiètez pas, il est domestiqué. Nous disions donc... Deux fioles de solution de force et un flacon de philtre de Confusion? »
Polie, calme et posée, la jeune fille évolue sans mal le long des étagères et fait glisser les trois potions dans ses mains, dans un petit tintement. Elle passe à la caisse en guettant sa cliente du coin de l'oeil, remarquant le mépris porté dans le regard de cette dernière, qui fixait obstinément la poche de sa blouse. Une phrase lui brûle les lèvres, mais l'ancienne gryffondor la retient : elle vient d'ouvrir, et ne peut pas se permettre d'insolence ou de taquinerie avec une clientèle qu'elle se doit de fidèliser. La moquerie n'aurait pas sa place ici, aussi essaie-t-elle de rester aussi professionnelle que possible, avec ce sourire atrocement faux sur le visage.
Quelques mornilles tombent sur le petit comptoir, elle fait le compte et remercie sa cliente avant de la laisser s'échapper. Et lorsqu'elle est seule, un soupir passe ses lèvres. Elle n'aime pas ce travail. La vente n'avait jamais été son truc, mais elle ne pouvait pas se permettre d'embaucher un employé. Mais il était vrai que ce qui l'avait lancée dans cette carrière n'était ni plus ni moins que sa passion pour les potions. Intéressée par ce domaine et pouvant passer des heures entières à chercher pour ses prochaines décoctions, elle s'était vite révélé être un petit potionniste de génie. Mais elle le vit sans orgueil ni arrogance ; juste cette dignité qui semble coller à la peau des familles de sang-pur, et qui la rend fier de son actuelle réussite.
Elle ne sait pas si cette situation va durer. Elle ignore si sa boutique pourra tourner longtemps encore. Mais elle s'en moque complètement ; l'insouciance de la jeunesse lui colle à la peau, et elle n'arrive pas à se projeter de manière concrète dans l'avenir. Trop peu de compagnons ou de projets pour cela... Et des espoirs de vie de famille qui, année après année, sont tombés à l'eau, l'encourageant à oublier le mot projet pour ne plus être que carpe diem.
Elle secoue la tête et s'éloigne de la boutique – gardée par une petite clochette – pour rejoindre l'arrière-boutique où un petit coffre l'attend. La rentrée est pour bientôt, et sa générosité naturelle – et totalement intéressée – la pousse à préparer une petite surprise pour ses amis, toujours prisonniers de Poudlard, et pour lesquels quelques petites potions pourraient être utiles.
Et elle voulait tester une nouveauté... Et pour cela, elle avait la victime désignée. La jeune fille attrape un morceau de parchemin et une plume, griffonnant une petite note qu'elle collera sur la potion. Pour Ty. Merci de me donner les effets précis de cette potion. Attention, en cas d'effets secondaires violents, qu'il boive l'antidote que j'ai fourni avec, la petite fiole bleue. Et la voici qui termine de ranger son paquetage, avec attention. Et c'est avec nostalgie qu'elle repense à ses amis, laissés derrière elle. Le crew, bien sûr, des amis fidèles, mais pas seulement. Et son regard s'assombrit quand elle repense à un certain jeune homme et à la relation trop courte qu'ils ont pu entretenir. Oui, il y a des regrets vis à vis de cela, dans son coeur et son âme. Mais elle vit avec et essaie de passer à autre chose. Voir la vie autrement. Et oublier pour de bons les tendances à la dépression venues avec l'adolescence... Et reparties avec son entrée dans le monde des adultes.
Frédérique pince les lèvres, agacée à cette pensée. Ce jeune homme avait été trop idiot à son goût. Trop égoïste ? Sans doute aussi. Elle avait eu besoin de lui ; en fait, ils avaient eu besoin l'un de l'autre, mais... Elle chasse ces pensées de sa tête. Elle ne voulait pas y songer. Non. Terminant rageusement son paquetage, elle écrit l'adresse de Poudlard, salle commune des Gryffondors, avant d'abandonner le colis dans un coin ; elle l'enverrait à la rentrée. En vérifiant bien les notices pour Esther, histoire que Ty ne meurt pas empoisonné, comme ça avait déjà failli arriver plus d'une fois...
Oh, non pas qu'elle materne ses amis. Ce n'était absolument pas son genre, au contraire, elle avait plutôt tendance, dans son insouciance, à entrainer les autres dans sa témérité. Ah ça, elle ne manquait pas de courage ! Mais parfois au prix d'une prudence qui aurait pu alors être mère de sureté... Ce qui devenait d'autant plus problèmatique quand elle commençait à prendre une place de leader dans une situation ou une autre lorsqu'elle l'exigeait.
« Merde ! » Le juron lui échappe. Le chaudron, plus loin, plein d'amortentia, déborde, manifestant à sa potionniste étourdie qu'il était temps d'arrêter la cuisson. Et c'est alors que dans le petit laboratoire se répand une odeur délicate. Une odeur de vieux bois travaillé, mêlée à celle de la pluie qui tombe. Le tout surmonté d'un parfum qui arrache des couleurs aux joues pâles, bien malgré elle : celui d'un feu de bois fraîchement éteint après une nuit passée à ressentir... Et rien d'autre.
Niveaux
« Une petite citation ~ »
Matières obligatoires :
Astronomie → A
Défense Contre les Forces du Mal → E
Sorts & Enchantements → E
Métamorphose → D
Histoire de la Magie → A
Potions → O
Botanique → O
Vol → E
Options :
Soins aux Créatures Magiques → E
Etude des Runes → //
Etude des Moldus → P
Arithmancie → //
Divination → //
L'Histoire d'une Vie
« Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie »
Il fait froid. Le décor automnier commence à faire place à celui de l'hiver. Début décembre, la neige est déjà là. Le vent souffle, tempête presque. Un cri déchire le silence. Oui, un cri, car il est terriblement douloureux de donner la vie, d'autant plus lorsqu'il s'agit du premier enfant. Jane Middleton, tout juste mariée, serre la main de son époux, qui est assis à côté d'elle, une jambe complètement tendue sur le côté, comme s'il ne parvenait pas à la plier. Le guérisseur encourage la future mère, qui éprouve visiblement une difficulté accrue à donner naissance à l'enfant dont il parvient à distinguer la tête.
Un gémissement passe les lèvres d'Edward Jr, alors que sa femme lui broie pratiquement la main. Mais bon, il se retient de lui faire remarquer. Après tout, il ne sait pas si lui serait capable de résister à un accouchement comme celui là. Il en aurait presque mal pour elle. Presque, parce qu'il ne fait pas encore d'empathie, jusqu'à preuve du contraire.
Il a l'air soucieux. Ce matin, il a reçu une lettre de ses parents. Il les avait mis au courant, comme ceux de sa femme, que l'enfant allait naître. Car cela fait un moment que le « travail » est en cours. Et la seule marque de compassion qu'ils ont eu, c'est qu'ils espéraient que l'enfant serait moins dérangé que ses parents, qu'il saurait où est la place d'un sang-pur dans la société actuelle. Pourtant, le futur père n'a qu'une espérance : que l'enfant à naître comprenne, comme lui, qu'un sorcier reste un sorcier, peu importe ses origines.
Un nouveau cri. Plus un autre, complètement différent. Sa femme semble se détendre, alors que le guérisseur coupe le cordon ombilical qui reliait le nourrisson à sa mère.
« C'est une fille, Mister Middleton. »
La petite fille grandit. Même si son physique particulier ne s'imposera comme tel qu'à son adolescence, elle a déjà des caractéristiques. Elle est pleine de vie, et est complètement chouchoutée par ses parents. Ses grands parents paternels la voient déjà comme une paria, les maternels viennent les voir régulièrement, se montrant fiers de la petite fille qui sourit tout le temps. Elle a déjà quatre ans, ses pouvoirs ne se sont pas encore manifestés, mais ses parents ne s'en inquiètent pas. Surtout qu'un nouvel enfant est sur le point de faire son entrée dans la famille. D'après les guérisseurs, ce sera un garçon. L'enfant, déjà vive d'esprit, voit bien que sa mère est ravie de l'entrée dans la famille d'un nouvel élément, et papa aussi. Alors elle fait bonne figure, même si elle est un peu jalouse d'être laissée de côté pour préparer l'arrivée de l'enfant.
Quelques temps plus tard, il viendra au monde, et Frédérique n'aura idée à ce moment de la relation conflictuelle qu'elle entretiendra avec.
En effet, cela s'affirmera vite. Quatre année de différences, mais deux caractères aussi différents qu'il était possible de les avoir. Le petit Andy se montrait très arrogant, persuadé qu'il était meilleur que sa soeur, qu'il traitait souvent de garçon, dès qu'il en avait l'occasion. Ce fut le premier à la complexer sur son physique. Mais il se fit assez sèchement remballer par la jeune fille, qui découvrit sa répartie avec lui également.
Elle avait huit ans lorsque ses pouvoirs se manifestèrent. Une dispute de plus avec son frère, qui se retrouva bien vite couverte de pustules, sans comprendre par quel miracle. Les parents la disputèrent et la félicitèrent à la fois. Aha, j't'ai eu sale gosse, moi on sait que je suis une sorcière, toi non !
Et les années passèrent, mais rien ne se manifesta, chez le petit frère. Aucun pouvoir ni rien, ce qui eut le don d'agacer ce dernier, qui multiplia les coups fourrés à l'intention de son aînée.
Tout ça pour dire qu'il n'y eut pas d'énormes événements dans la vie de l'androgyne. Un complexe lié à son physique, une relation tendue avec son frère, des pouvoirs magiques qui se développent à leur rythme. Et puis... Quand elle reçut la lettre l'acceptant à Poudlard, ce fut comme une libération : cela sonnait quatre années au moins sans cohabitation annuelle avec son frère. Et ce furent en fait sept années entières, puisqu'Andy se révèla être un cracmol.
La première année à Poudlard est celle que l'on redoute le plus. Comment va-t-on être reparti, sera-t-on à la hauteur, pourrais-je faire la fierté de mes parents? Tant d'angoisse et d'anxiosité typique de ces petits adolescents en attente d'un jugement, d'une sentence presque.
Mais bon... La Répartition est une étape comme une autre, et elle s'en sortit plutôt bien. En fait, tant qu'elle n'était pas à Serpentard, elle ne pourrait que bien s'en sortir... Et ce fut avec joie qu'elle se retrouva à Gryffondor, pour mieux s'affirmer ~
Les cours se passèrent mieux qu'elle ne l'aurait pensé, et, comme tout le monde, elle montra des habilités pour certains, et de grandes maladresses pour d'autres. D'un niveau moyen, elle étudiait aussi scrupuleusement que possible, afin de faire la fierté de sa famille, puisqu'elle était déjà la paria pour certains... Et elle y parvint, car ses parents se montrèrent vite très fiers d'elle.
La deuxième année est souvent considérée comme le tournant de l'adolescence. A cet âge, la plupart des enfants entrent dans la puberté, et les formes des filles s'imposent, là où les garçons commencent à prendre en carrure. Mais pour Frédérique, rien de tout cela. Une poitrine désespérément plate et des hanches étroites, son physique s'affirmait de plus en plus comme étant androgyne et, lentement, sa réputation commença à se faire, celle qui la sous-entend « guine » ou « pédé », celle qui la dit différente, et dont elle mettra de longues années avant d'en tirer une fierté quelconque.
Encore une fois, rien de très inquiétant ni de très exceptionnel dans sa scolarité. Elle s'en sort pas trop mal, se débrouille dans la plupart des matières, s'endort en Histoire de la Magie, commence à montrer des prédispositions naturelles en potions. C'est également au cours de cette année que commencent à tomber les ennuis, car son naturel à répliquer se met à devenir un automatisme, et les punitions pleuvent, les unes après les autres.
La troisième année confirme sa puberté, et affirme le physique de tout adolescent. Là encore, rien d'exceptionnel pour la jeune fille, et c'est ce qui est extraordinaire. Ses capacités magiques s'affirment également et par chance, elle décroche des résultats corrects dans les matières obligatoires, excellents en potions. Ses options, par contre, lui demandent plus d'efforts, et elle s'en tire tout juste avec des notes médiocres voire mauvaises, mais qui n'ont rien d'excellent.
Petit détail, toujours lié à la puberté : à la fin de sa troisième année, Frédérique commence à s'inquiéter de ne toujours pas avoir eu ses premières règles.
La quatrième année n'amena rien de particulier, si ce n'est la création d'un groupe d'élèves de Gryffondor dont elle devint l'aînée
La cinquième année, quant à elle, sera l'année de toutes les malédictions. Cette année, outre le fait qu'elle soit celle où elle passait les BUSEs, sera celle qui marquera un tournant définitif dans sa vie.
Outre cela, les résultats scolaires sont moyens à assez bons, et elle assume de plus en plus son physique, commençant à jouer dessus. Une annonce de l'infirmière de l'école, après des examens « pour la rassurer », la plongera dans une déprime pendant plusieurs mois ; il advient que son hétérotaxie, comme il arrive souvent, a entraîné d'autres malformations, notamment celle des trompes et des ovaires. Frédérique n'aura jamais ses règles, ni d'enfants.
Sa sixième année ne marque rien de particulier non plus. Fred se renferme sur elle-même, peu à peu, jusqu'à sombrer dans une déprime certaine. De laquelle ses amis ne parviendront pas vraiment à la faire sortir, alors qu'elle devient une véritable huître et que ses résultats sont en chute libre.
La septième année...
Que dire de cette année, dernière d'une scolarité ? Ce fut le temps des premières amours – eh oui, elle aura pris son temps – et pas avec n'importe qui ! Que nenni, jeunes gens, vous saurez que ces amours eurent lieu en la personne la plus improbable qui soit ~ Qui a déjà entendu parler de la Belle et la Bête ? Pour Fred, ce fut un conte de fées digne de cette histoire.
Louis Weasley, descendant de vélanes, qui pose son regard sur la fille la moins féminine et attirante de son année ? Improbable. Et pourtant... Oh, ça ne se fit pas d'un claquement de doigts ni sans remous, mais ça se fit. Quelques semaines qu'elle compte parmi les plus belles de sa vie. La rupture n'en fut que plus douloureuse, au point que dans un mouvement de désespoir, elle tenta de mettre fin à ses jours. Geste idiot, elle le concède aisément aujourd'hui, mais qui lui avait alors paru être la seule option. Bien mal lui avait pris, une amie à elle eut la bonne idée de le lui rappeler avec un joli cocard.
Elle quittera Poudlard à regrets, y laissant derrière elle de nombreux souvenirs, douloureux ou non, et des amis proches. Amis qu'elle contacte toujours, se servant de l'un d'eux comme cobaye à potions.
Oui, Fred a une notion particulière de l'amitié.
Derrière l'Écran
« Une petite citation ~ »
— Pseudo : Méli
— Âge : 23 ans ~
— Région : Est de la France
— Personnage inventé, PV ou scénario ? Inventé ~
— Multicompte ? Yep
— Comment nous as-tu trouvés ? /o/
— Quelque chose à ajouter ? \o\
— Code du Règlement :