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Rappeltou Statut de Sang : Sang-Mêlé Baguette: Bois de cyprès et crin de licorne, 29,7cm, plutôt souple
Shayan L. Lindgren
| Sujet: Summertime, and the livin' is easy | Evangeline Mar 28 Aoû - 2:25 | |
| « Vous trouvez ce qu’il vous faut ? »
En réponse, un vague « mhm » lâché sans trop y faire attention, plus par réflexe qu’autre chose. Nouveau soupir du gérant, que j’avais cessé de compter depuis que j’étais rentré chez Fleury et Bott quelques heures plus tôt : Deux ? Trois ? Là aussi, j’en avais perdu le compte. Si rien n’avait attiré mon regard, je ne pouvais m’empêcher de faire mon tour, plusieurs fois, histoire d’être certain. Je n’étais pas là pour acheter, et cela devait bien se voir, si l’on en croyait le comportement irrité du gérant dont la patience était mise à rude épreuve à force de me voir me balader comme si de rien n’était alors que je ne dépenserai pas un gallion. Je faisais cela tous les ans, et ça ne serait pas cette année que j’en perdrais l’habitude. Chaque fois, je prenais un livre, en caressais la couverture de cette manière qui me collait à la peau depuis déjà bien longtemps, avant de l’ouvrir, de feuilleter rapidement, puis de le reposer pour passer au prochain, cinq pas plus loin. Finalement, « enfin » comme dirait le gérant, j’ôtai mes lunettes, les repliai et passai l’une des branches dans le col de ma chemise, pour ensuite soupirer, saluer d’un signe de tête l’homme qui n’attendait que de me voir partir pour laisser la place à d’autres personnes, des clients qui EUX repartiraient avec quelque chose. Non pas déçu car je n’avais pas particulièrement d’attentes, mais bel et bien ennuyé, je quittai la boutique, passant rapidement la main dans mes cheveux, hésitant sur ma prochaine destination.
Lorsque mon choix se porta sur la ménagerie magique, mes pensées se dirigeant automatiquement sur ce chat qui me servait davantage de radiateur pour armoire que d’animal de compagnie, je commencais doucement à faire mon chemin, mes mains négligemment glissées dans mes poches, passant devant quelques cafés dont les tables extérieures étaient vaguement protégées du soleil par des parasols aux couleurs parfois improbables. Mon attention n’était pas sur grand-chose, mon esprit voguait par-ci par-là, jusqu’à ce que j’aperçoive dans la foule face à moi une masse de cheveux dont la couleur n’était certainement pas naturelle, d’un rouge que je n’avais que trop eu l’occasion de voir quelques mois plus tôt. Sans surprise, alors que je serrais les dents en espérant me tromper, je reconnus rapidement le visage qui accompagnait la chevelure, ainsi que celui de la demoiselle aux côtés de l’un des seuls élèves que j’espérais ne pas croiser avant la rentrée. Osons rappeler que tout autant que la présence de Crayford, celle de Miss Nott n’était pas non plus très enviée. Pas davantage que celles de Miss Tempel et du jeune MacFusty, par ailleurs.
Mes réflexes prirent le dessus, comme dans bien des cas, et je me tournai immédiatement vers l’une des tables de café les plus proches, mes pas décidés alors que la seule chose que j’avais en tête était la manière d’échapper à une quelconque discussion avec la moitié du Crew. Sans vraiment y faire attention, je m’assis sur l’une des chaises libres, marmonnant un « excusez-moi » alors que je me servais du journal tenu par la personne assise à côté de moi, m’arrangeant pour trouver un angle qui me couvrait tandis que mes deux élèves se rapprochaient de l’endroit où je me trouvais. Plus ils avancaient, et plus je me retrouvais collé à la table qui commençait à me rentrer sous les côtes, tentant de passer inaperçu. Sans trop savoir pourquoi, je retenais mon souffle lorsque les deux Gryffondors étaient suffisamment proche pour que je puisse entendre Crayford exprimer sa joie à peine dissimulée quant aux résultats qu’il avait obtenus aux BUSEs, et affirmer de manière plus qu’excitée que ses notes étaient simplement « géniales, supra tops, un truc de barj’, tu vois ! ». Vrai que par rapport à celles des autres années, il avait atteint des sommets à coup sûr…
Une fois certain que je ne risquais plus rien, j’osai enfin relever la tête, doucement, lâchant en même temps un profond soupir, rassuré. Pas de confrontation aujourd’hui. Ce ne fut qu’à ce moment-là que je réalisais que j’étais observé, mon regard se tournant lentement vers la jeune femme qui se trouvait à cette table surement bien avant que je ne m’y invite. Un sourire légèrement gêné se peignit sur mes lèvres alors que je levais une main à ma nuque, un peu mal à l’aise.
« Je, hm…. Excusez-moi, je… Je suis désolé de vous avoir dérangée, je vais juste… Simplement… »
Les excuses, c’était bien, mais si je restais assis là comme un idiot, je n’irais pas bien loin. Pourtant, je semblais ne pas pouvoir me forcer à me lever et à reprendre mon chemin comme si de rien n’était. Je cherchais quelque chose à expliquer, sans vraiment savoir quoi. Bon, j’allais bien finir par y arriver, non ? |
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Rappeltou Statut de Sang : Baguette:
Evangeline C. Hopkins
| Sujet: Re: Summertime, and the livin' is easy | Evangeline Mer 5 Sep - 22:18 | |
| Evangeline avait travaillé toute la nuit dans les laboratoires de Ste-Mangouste. Il faut dire, ses recherches avaient un peu de mal à décoller, malgré le travail qu'elle effectuait dessus. Elle avait conscience que le processus pour obtenir des résultats seraient longs, mais elle savait aussi qu'elle n'aurait pas éternellement des fonds si elle ne trouvait rien. Et là en l’occurrence elle avait jusqu'à la fin de l'année pour obtenir des débuts de résultats avant de voir l'argent qu'on lui mettait à disposition réduit d'assez pour bien ralentir les choses. Et puis si elle trouvait un élément intéressant, peut-être même pourrait-elle demander un financement supplémentaire. Ca lui permettrait d'engager quelqu'un pour l'aider un peu plus, ça ne lui ferait pas de mal. Même si elle travaillait déjà avec quelques personnes, des mains supplémentaires et un cerveau ne feraient pas de mal. Même si trouver des personnes acceptant de travailler sur la lycanthropie ne courraient pas les rues. Beaucoup avaient peur d'une contamination accidentelle, ce qui serait une vraie catastrophe pour la recherche à ce sujet.
Bref, elle avait profité d'être en « week-end » le mardi et le mercredi pour faire une nuit blanche et avait quitté l'hôpital un peu plus tard dans la journée, après avoir fini ce qu'elle avait à faire. A vrai dire, le gros problème qu'elle avait avec le fait de travailler sur un remède pour les loups-garous, c'est que bien qu'étant des créatures magiques, le changement opéré lors de la transformation était purement biologique. Il s'agissait d'une mutation ultra-rapide des gênes qui nécessitait des outils précis pour en déterminer l'origine exacte. Le point de contact qui déclenchait tout était la réponse à son travail. Elle était certaine que tout partait de là. Et elle devait comprendre comment ça fonctionnait pour pouvoir désamorcer cette bombe. Et c'était loin d'être simple. Surtout sans sujet à étudier. Et très sincèrement, elle répugnait à expérimenter sur un sujet réel. Enfin bon... Mettant des lunettes de soleil, afin de cacher ses cernes, elle se maudissait d'avoir oublié de prendre son maquillage pour camoufler ça. Surtout qu'elle allait sans doute s'arrêter sur le chemin de traverse, elle avait quelques petites choses à faire, notamment se rendre à Gringotts pour aller changer de l'argent sorcier en moldu. Le tout en grognant contre les frais de change qui allaient encore lui coûter bien cher. Elle détestait que les gobelins aient la main mise sur tout ce qui concernait l'économie du pays côté sorcier. Déjà que dans le monde moldu, l'économie n'allait pas fort avec ceux-ci qui se partageaient la suprématie, si on peut dire ça comme ça, mais là... Enfin, ça ne la concernait pas vraiment, et tant que ça ne lui posait pas de problème pour vivre, ça lui importait peu au final.
Rendue sur le Chemin de Traverse, elle décide tout de même de s'arrêter prendre un café et renouer avec le monde extérieur, en achetant la Gazette du Sorcier sur le chemin. Elle va s'installer sur la première terrasse qu'elle voit dans la grande rue, au soleil pour justifier le port de ses lunettes qui lui permettaient toujours de cacher sa fatigue. Et après avoir commandé un jus d'orange bien frais, elle commence à lire le journal.
Ca parlait encore des remaniements gouvernementaux, évidemment, et de la rentrée qui approchait à grand pas. Ils en faisaient tout un foin, attendant visiblement beaucoup de l'école de sorcellerie, surtout vis-à-vis de son positionnement, qui pourrait alors faire pencher la balance en faveur d'un côté ou de l'autre. Evangeline attendait également un certain positionnement de leur part, sachant qu'ils avaient pour habitude d'en prendre un dès lors qu'il y avait scission. Il suffisait de voir les précédents conflits. Enfin, après ça ne la regardait pas vraiment, même si elle aurait aimé voir le monde sorcier s'ouvrir aux moldus, au moins assez pour pouvoir bénéficier des progrès techniques des deux côtés. M'enfin, elle n'était pas politicienne et avait une vision biaisée de la situation. Pour elle, si les techniques sorcières et moldues s'unissaient, nul doute qu'elle trouverait un vaccin contre la lycanthropie, et pourrait régler les quelques tendances de sa fille.
Les jambes croisées, elle sirote son jus d'orange en tournant sa page, relevant le journal devant elle ensuite, pour l'avoir à l'horizontal et pour lire plus tranquillement ainsi, cachée derrière le papier. Enfin, tranquillement... Tout est relatif quand un mâle vient soudainement s'installer en face, l'air de rien, avec de vagues excuses, comme s'il était recherché par le CIA ou le SIS. Et Evangeline descend un peu son journal, pour le regarder par dessus ses lunettes, se demandant ce que ça pouvait bien être ce cirque. Sérieusement ? Il venait s'installer comme ça, s'excusait vaguement et attendait, caché. Tout va bien, tout est normal, encore une journée ordinaire. Bon, à suivre son regard, il semblait vouloir éviter ces deux adolescents fort bruyants qui passaient dans la rue au même moment. Et puis finalement ils s'éloignèrent, et l'homme poussa un soupir de soulagement, Evangeline marquant ce son d'un haussement de sourcil. Sourcil qui ne descendit pas face aux excuses bafouillées par l'homme.
- He bien... Se sont ces adolescents qui vous effraient ainsi ? Ils vous ont déjà volés vos BN ?
Sourire d'Evangeline, moqueuse, qui pose son journal à côté d'elle après l'avoir refermé. Elle observe l'homme un instant, aussi discrètement que possible, ce geste étant rendu plus simple par ses lunettes de soleil, qu'elle finit par retirer une fois ses observations faites. En dehors de son air plutôt étrange, il était à son goût.
- Vous êtes tout excusé, sinon. Mais pendant que vous êtes là, vous pouvez toujours prendre le temps de boire un café, je suppose.
Oui oui, c'était une invitation. Et sans lui laisser le temps de refuser, elle fait signe au serveur de venir jusqu'ici. He, c'était pas tous les jours qu'on rencontrait un beau jeune homme qui venait se cacher lâchement derrière son journal. |
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