— Âge : 32 ans
— Surnoms : Simon n'est pas un grand adepte des surnoms. Il a déjà du supporter les sobriquets de ses camarades de primaires durant trop longtemps. Alors désormais, il se contente aisément de ''Simon''.
— Date et lieu de naissance : 25 février 1989 à Liverpool
— Études : Sept années d'étude à Poudlard, dans l'honorable maison de l'illustre Rowena Serdaigle
— Profession : Simon a travaillé durant cinq ans au département des mystères avant d'entrer à Poudlard en temps que professeur de potions où il exerce depuis huit ans désormais.
— Statut de Sang : Sang mêlé. L'arbre généalogique des Summerton comporte un bon nombre de moldu, si bien que le sang de la lignée actuelle est bien dilué.
— Situation Sociale : Simon et son épouse n'ont pas une vie de rois, mais ils ne manquent de rien et vivent confortablement.
— Origines : Anglais de pure souche. Les Summerton n'ont jamais été de grands explorateurs et aussi loin qu'on s'en souvienne, ils ont toujours vécu dans le Nord-Ouest de l'Angleterre.
— Avatar : Ryan Goslin

— Patronus : Une fourmi, mais tout de même nettement plus grosse que l'originale, histoire d'avoir l'air un peu impressionnant. La fourmi symbolise le travail acharné, la prévoyance et la sécurité. Elle a aussi la capacité de résoudre des problèmes complexes. Autant de traits qui ne sont pas sans rappeler Simon
— Épouvantard : Depuis que des petits malins se sont amusés à l'enfermer dans un placard pendant une nuit entière, Simon est claustrophobe. Ainsi, son épouvantard prend la forme de quatre murs qui se placent autour de lui, l'enfermant dans un espace confiné.
— Amortentia : L'odeur de l'herbe mouillée, du feu de bois, d'un mélange de quelques unes de ses potions favorites et, par dessus tout, la senteur de clémentine du savon pour enfant qu'il utilise pour Orion et Aislin
— Baguette Magique : crin de licorne - bois de cèdre - 26,4 cm
— Familier : Aucun
— Particularité(s) : Accro à la nicotine dans sa jeunesse, Simon a arrêté de fumer peu après sa sortie de Poudlard. Enfin, ça, c'est la version officielle. En vrai, il garde toujours un paquet de cigarettes à portée de main. Il en a besoin. Lorsqu'il est nerveux, stressé, énervé, il grille une clope. C'est une manière comme une autre de se calmer. Et puis, que voulez vous, les mauvaises habitudes ont la dent dure.
Une autre particularité, du moins pour un sorcier, Simon est croyant. Une culture religieuse que lui a transmis sa mère et qu'il n'a jamais remis en question. Il n'hésite pas à chercher de l'aide dans l'au-delà quand la situation devient particulièrement compliquée.

Les parents :

Erin Millen Nightingal - Mère - Moldue - Enseignante-chercheuse en chimie - 56 ans
Professeur de chimie à l'université de Liverpool, Erin est une femme dynamique et autoritaire. Elle tient ses classes avec une poigne de fer, de la même manière qu'elle contrôle sa famille. Scientifique jusqu'au bout des ongles, elle a mit un certain temps à accepter l'existence de la magie. Mais une fois le choc passé, elle s'est montrée d'une curiosité sans bornes vis à vis de ce monde si différent. Ses relations avec son fils ont toujours été au beau fixe, même si elle a longtemps poussé Simon à s'affirmer, avant de déplorer son attitude violente à l'adolescence. De sa mère, Simon a hérité de la sagesse, l'intelligence, la curiosité et le désir de contrôler chaque instant de sa vie.

Marlon William Summerton - Père - Sorcier - Antiquaire - 57 ans
Marlon avait tout pour réussir. À sa sortie de Poudlard, il a reprit la direction de l'entreprise de création de jouets ensorcelés de son père. Avec une dizaine de magasins répandus dans tout le pays, la réputation de l'entreprise n'était plus à faire. Mais Marlon ne fit pas les bons choix et l'entreprise sombra. Faillite, dépôt de billant. Il avait ruiné l'affaire que sa famille avait mis tant d'année à monter. S'ensuivit une période de troubles durant laquelle il entreprit plusieurs trafics d'objets avant de se faire pincer par le ministère et d'écoper de deux ans de prisons. Deux ans qu'il passa loin de sa famille alors que Simon n'était qu'un enfant. Les relations entre le père et le fils ont de fait toujours été étranges. Marlon, trop occupé à ressasser son passé a toujours démontré peu d'intérêt pour Simon qui s'est pourtant donné du mal pour le rendre fier, sans grand succès. À sa sortie de prison, Marlon ouvrira une boutique d'antiquité qui ne le rendra pas heureux mais aura au moins le mérite d'être une activité légale et sans risque.


Les oncles et tantes :

Felix Summerton - Oncle et parrain - Sorcier - Employé au bureau des jeux et sports magiques - 55 ans
Le jeune frère de Marlon et aussi le parrain de Simon. Il fut d'un grand secours à Erin lorsque son mari se trouvait en prison et que Simon produisait ses premiers phénomènes magiques. C'est lui qui expliqua le secret magique à Simon, lui qui l'emmena pour la première fois au chemin de traverse à l'âge de sept ans. Depuis toujours et jusqu'à aujourd'hui, quand Simon a besoin d'un conseil, c'est vers Felix qu'il se tourne, plutôt que son père. Cet homme d'une grande sagesse a donné toute sa vie dans sa carrière, à tel point qu'aucune de ses relations ne dura jamais. Il n'a donc aucun enfant.

Leana Nightingal - Tante - Moldue - Journaliste à la retraite - 61 ans
L'aînée de la fratrie, au caractère aussi fort que celui de sa sœur. De fait, leurs relations ont toujours été conflictuelles, surtout depuis que Erin a épousée un sorcier. Leana déteste Marlon, la magie et tout ce qui va avec. Alors, elle met bien peu souvent les pieds chez les Summerton, et Simon la connaît mal. Et il ne l'aime pas. Parce qu'à chaque fois qu'elle venait chez eux, c'était pour semer la guerre.

Evelyne Nightingal - Tante et Marraine - Moldue - Infirmière - 52 ans
Sœur cadette d'Erin, elle a toujours admirée ses deux grandes sœurs et a souffert de leurs disputes incessantes. Longtemps, elle a tenté de les rapprocher, de les réconcilier, de grès ou de force, mais en vain. Aujourd'hui, elle se contente d'entretenir de bonnes relations avec chacune d'elles. Simon apprécie cette femme douce et patiente, d'autant plus qu'elle est sa marraine.

Sunny Carryn Summerton - Grande Tante - Sorcière - Voyante - largement centenaire
L'âge de la grand-tante Sunny, personne ne le connaît vraiment. Ce qui est certain, c'est qu'elle a bien plus de cent ans. Apparemment complètement sénile et cinglée, elle est persuadée avoir un don de voyance et ne cesse de faire des prédictions loufoques. Simon aime beaucoup lui rendre visite, conscient qu'elle est beaucoup plus lucide qu'elle ne veut bien le laisser croire.


Les cousins et cousines :

Sarah et Alan - Moldus - Cousins - 34 et 32 ans
Les enfants d'Evelyne, les compagnons de jeu de Simon. Tous les trois presque du même âge, ils ont passés toute leur enfance ensemble. Et puis, Simon est entré à Poudlard et Sarah et Alan ont poursuivi leurs études dans le monde moldu. Depuis, il a quelque peu perdu le contact avec ses cousins et ne les voit que rarement, pour les grandes occasions uniquement.


La seule qui compte :

Leelou Iseult Donoghue - Épouse - Sorcière - Professeur d'étude des moldus à Poudlard - 32 ans
La femme de sa vie. Il l'a attendu si longtemps, désespérant d'être un jour pour elle autre chose qu'un ''meilleur ami''. Il aura fallu de longues années et un divorce pour qu'enfin il puisse conquérir celle qu'il aimait vraiment. Depuis, ils vivent le parfait amour. Un mariage, deux enfants, la situation serait idyllique si seulement l'ancienne vie de Leelou, sous la forme d'un ex-mari et d'un fils particulièrement désagréable, ne venait pas compliquer les choses.


Les enfants :

Aislin Summerton - Fille - Sorcière - 4 ans
Sa petite princesse. Enfant dynamique et pleine de vie, elle passe son temps à courir partout, épuisant ses parents. Mais comme elle a une bouille d'ange et un sourire craquant, elle est
toujours pardonnée. Même lorsqu'elle échappe à la surveillance de papa et maman pour s'inventer des histoires abracadabrantesques en explorant des endroits de préférence interdits.

Orion Summerton - Fils - Sorcier - 2 ans
Ce petit bout de chou ressemble bien à son père. Timide et un peu effacé, comme l'était Simon dans son enfance, il faut un certain temps pour gagner sa confiance. Mais dés que c'est chose faite, le garçon devient beaucoup plus rieur et bon vivant. Il a même déjà une sacrée répartie pour son âge. Il adore ses parents et ses parents l'adorent. Que demander de plus ?

Duncan MacFusty - Beau fils - Sorcier - 14 ans
Dire qu'avec le fils de Leelou la situation est compliquée serait un euphémisme. Pour dire vrai, la situation est infernale. Il faut dire que Simon prend énormément sur lui pour tenter de rétablir les choses mais Duncan ressemble tellement à son père … Et puis, malgré tous ses efforts, le gamin a décidé de faire de sa vie un enfer. Que du bonheur en somme.

Comme beaucoup de mouvements révolutionnaires, il a fallut que le Mouvement d'Ouverture dégénère. Pourtant, à la base, Simon était en accord avec leurs idéaux. L'ouverture du monde sorcier au monde moldu ne lui paraît pas incongrue. Peut-être serait-ce la solution définitive aux discriminations des nés-moldus ? Peut-être serait ce l'occasion de prouver à tous que les moldus ne sont pas des êtres inférieurs ? Des risques, bien sûr que cela en comporte. Le changement comporte des risques, toujours. Mais Simon est certain que les moldus seraient capables de comprendre. Après tout, sa mère, une scientifique de renom, a bien compris sans trop faire d'histoire que son mari soit un sorcier. Et puis tout de même, nous ne sommes plus au moyen âge. Même lorsque les histoires de corruption du ministère éclatèrent, suite à l'affaire Goyle, il continua à soutenir les idées du Mouvement d'Ouverture. Oui, il est intolérable de voir que, malgré la déchéance d'une bonne partie des familles de sangs-purs, elles restaient tout de même au pouvoir, grâce à des fortunes défiant l'imagination, grâce à une influence toujours présente. Oui, tout ça, il le soutenait, l'encourageait même. Jusqu'à ce que tout dérape. La soudaine persécution des sangs-purs ne lui plaît pas. Il n'avait jamais pensé que cela irait jusque là. Il n'avait jamais imaginé que la situation s'inverserait de la sorte. Les persécutés qui se vengeaient de leurs persécuteurs. Une réaction tellement méprisable mais Oh combien humaine. Lui même n'avait-il pas, dans sa jeunesse, céder à la politique du 'œil pour œil, dent pour dent'' ? Oui. Certes. Ce n'est pas pour ça qu'il cautionne cette attitude. Et puis, ils se mettent à tout mélanger. Pourquoi soudain les héros de la guerre, les Potter et les Weasley, se retrouvent ils en si mauvaise posture ? Et puis, il y eu cet attentat, qui provoqua la mort de Drago Malefoy. Et soudain, ce que craignait Simon depuis un moment semble se profiler. La guerre civile. La guerre de 97, mais renversée. Les sangs purs rejetés au banc de la société, humiliés, éliminés. Une violence qui révulse Simon, surtout alors que le ministre, en promettant une sévère répression de ce mouvement, ne fait, au final, que mettre de l'huile sur le feu. Ce que tout cela va donner, personne ne le sait, mais Simon estime ne pas trop s'avancer en déclarant que rien de bon ne sortira de ce climat de révolte et de violence.

Sa mère le lui a souvent dit, lorsqu'elle regarde Simon, c'est son époux qu'elle croit voir. Et pendant longtemps, Simon détesta son père pour cet héritage. Comme beaucoup d'adolescents, son physique ne lui plaisait pas. Bien sûr, il aurait nettement préféré être un grand mec baraqué, aux muscles saillants et au visage séduisant, capable de séduire la gent féminine d'un simple regard. Mais malheureusement pour les jeunes femmes, de tels individus ne courent pas les rues. Grand, certes, il l'est. Plus grand que la moyenne en tout cas. Il faut dire que sa puberté s'est avant tout traduit par une poussée de croissance mémorable. En revanche, pour la carrure d'athlète, on repassera. Simon n'est pas un grand sportif. Si, durant son adolescence, ses innombrables bagarres étaient un excellent moyen de garder la forme, il a depuis longtemps cessé ce genre d'activité. Il a malgré tout une vie suffisamment saine pour ne pas souffrir d'embonpoint mais … il n'a plus la forme de ses dix sept ans quoi. Parlons du regard séduisant maintenant. Bon, il l'accorde volontiers, ses yeux bleus font leur effet. Des yeux qu'il tient de son père, mais qui brillent de la sagesse de sa mère. Des yeux qui, depuis toujours, souffrent d'une petite hypermétropie. Petite mais gênante quand même puisqu'elle oblige Simon à porter des lunettes lorsque la fatigue visuelle se fait ressentir. Et plus les années avancent, plus il se surprend à les porter, ces fameuses lunettes aux montures noires. Mais bon, il paraît que ça lui donne un air d'intellectuel particulièrement séduisant. À moins que Lou n'ait dit ça que pour lui faire plaisir.

Il y avait aussi ses cheveux, qu'il détesta longuement. Ils sont, à la base, châtains. Châtain, c'est bien, c'est entre le blond et le brun, ce n'est ni trop clair ni trop foncé. Le seul soucis, c'était le soleil. Hop, une petite exposition au soleil et ces fichus cheveux se mettaient à blondir sévère. Et ils le font encore aujourd'hui d'ailleurs. Sauf que, dans sa jeunesse, ça lui tapait sur le système, à notre pauvre chou. Heureusement, il a depuis compris qu'il y avait plus grave dans la vie que des cheveux indiscipliné. Sauf que le soleil n'a pas que des effets sur ses cheveux. Il y a aussi sa peau. Un teint blême, encore une fois hérité de papa, qui se transforme vite en rouge écarlate au contact des UV. Simon a bien tenté de se protéger à l'aide d'un sortilège de protection solaire mais il a faillit, une fois, finir en torche vivante. Alors désormais, il laisse tomber et accepte avec fatalisme l'idée de ressembler à une tomate brûlante chaque été ou utilise une bonne vieille crème solaire moldue en cas d'exposition prolongée.

Un physique somme toute plutôt banal, passant facilement inaperçu, ce qui lui va très bien et qu'il amplifie par sa démarche rapide. Simon ne traîne pas lorsqu'il se déplace à pied. Il ne tient pas à observer les alentours et n'a pas besoin de se pavaner comme certains savent si bien le faire. Quand à sa tenue, il porte bien sûr une robe de sorcier réglementaire à Poudlard. Un modèle banal, noire d'encre, sans aucune fantaisie. En revanche, lorsqu'il n'est pas soumis au regard inquisiteur de la directrice de l'école, il préfère nettement les vètements moldus dans lesquels il se sent tout de même plus à l'aise. Encore une fois, rien de bien fantaisiste. Mais vêtu en sorcier ou en moldu, Simon reste toujours propre sur lui, comme tout bon père de famille trentenaire devrait l'être.

Simon a longtemps été un enfant réservé et timide. Alors que ses camarades de primaire jouaient au basket dans la cour de récréation, il préférait rester dans son coin, le nez dans un livre. Un comportement qui sortait de l'ordinaire. Et les enfants n'aiment pas la différence. Il était l'intello de la classe, celui à qui on faisait les mauvaises blagues, celui dont on pouvait se moquer sans crainte des représailles, celui qui se laissait faire sans broncher. À son entrée à Poudlard, il était encore ce garçon là. Mais il y a un moment où un enfant apprend à se rebeller et à faire face. L'adolescence de Simon fut marquée par un changement radical de comportement. Lassé de servir de puching ball, il se décida à rendre les coups. Bagarres en série, le jeune Summerton ne laissait rien passer. Œil pour œil, dent pour dent, il appris l'art de la vengeance, peut-être pas très moral, mais tellement nécessaire dans un monde où les adolescents ne se faisaient pas de cadeaux.
Et puis, l'adolescence passa, et la violence aussi.
Désormais, Simon est un homme calme et posé, qui a su laisser derrière lui ses frasques de jeunesse pour gagner une maturité d'adulte. Aujourd'hui, c'est par la parole qu'il préfère régler ses problèmes. Il a découvert que les mots étaient souvent plus efficaces que les coups. Et bien moins douloureux. De bons conseils, Simon est un homme sur lequel on peut compter. Réfléchi et loyal, il ne laissera jamais un ami dans le désarroi. D'ailleurs, pour ses proches, Simon est prêt à tout. Même à se mettre dans des situations délicates s'il le faut. Ce n'est ni du courage, ni de l'inconscience. Seulement une fidélité exacerbée.
Serdaigle un jour, serdaigle toujours. Simon est un homme intelligent et cultivé. Si son adolescence a été marquée par une violence certaine, cela ne l'a pas empêché de cultiver sa curiosité. Des livres, il en a lu des centaines. Littératures moldues, sorcières, grimoires en tout genre et des tas d'autres manuels d'un intérêt tout relatif sont tous passés entre les mains avides de Simon. Et si sa vie actuelle lui laisse peu de temps pour les plaisir de la lecture et de la culture, il reste un habitué de la bibliothèque du château. Enfant de sang mêlé, il s'est longuement intéressé à chacune des deux cultures. Le monde sorcier et ses mystères le fascinait, et il admirait les moldus qui savaient si bien se passer de la magie.
Bien sûr, il reste un homme, et le souvenir de sa jeunesse est encore présent. Alors certes, parfois, il s'énerve, il s'enflamme. Mais en général, il sait garder ses colères au fond de lui. Total contrôle. Simon tient à tenir les rênes de sa vie. Il ne laisse rien au hasard, refuse de se laisser porter. Planifier, maîtriser, cadrer. Il ne supporte pas que les choses lui échappent.
Un besoin constant de sécurité. Simon n'est pas un aventurier, pas un courageux. Ses rêves sont simples et ses projets tout à fait réalisable. Pas de fantaisie. Certain diront qu'il est coincé. Il est seulement un homme qui considère que son adolescence est passée. Il laisse les folies aux jeunes. Lui se rassure dans sa vie bien rangée, aux côtés de sa femme et de ses enfants. Et si la routine ennuie certains hommes, Simon la préfère à une vie chaotique. Il n'a pas l'énergie pour faire de chaque jour une aventure et se contente de son quotidien tranquille. Pourtant, depuis peu, il se surprend à rêver de voyages et de changements. Mettre un peu de piment dans sa vie, voilà une drôle d'idée pour l'homme responsable qu'il est. Alors, il préfère taire cette étrange idée. Un état d'esprit qui doit avoir un rapport certain avec la relation conflictuelle qu'il entretient avec son beau-fils. Alors, quand les choses s'arrangeront avec Duncan, la vie reprendrait son cours normal. Mais encore faut-il que les choses s'arrangent.

Matières obligatoires :

Astronomie → T
Simon est un gros dormeur. Et lorsqu'il était adolescent, c'était encore pire. Se lever au beau milieu de la nuit et mettre au placard ses sacro-saintes heures de sommeils était un vrai supplice, ce qui explique pas mal son niveau déplorable.
Défense Contre les Forces du Mal → A
Son parrain lui a toujours expliqué l'importance de la défense en le poussant à étudier sérieusement cette matière. Mais le jeune homme qu'il était et qui vivait dans un monde redevenu tranquille n'avait guère envie de se casser la tête sur des contres sorts qu'il n'utiliserait sans doute jamais. Il faisait malgré tout un minimum d'efforts. Pour faire plaisir à Felix
Sorts & Enchantements → E
L'une des matières fondamentales de la magie, utilisée au quotidien. Un sorcier se doit de connaître un minimum de sortilèges et malgré quelques accidents avec les sorts les plus complexes, Simon est plutôt doué.
Métamorphose → A
Une matière difficile qui a longtemps donné du fil à retordre à Monsieur Summerton. Et une fois ses ASPICS passés, il s'est employé à tout oublier. Aujourd'hui, si les métamorphoses les plus simples sont encore à sa portée, il serait bien en peine de faire apparaître quoi que se soit du néant.
Histoire de la Magie → O
Apprendre dans les livres, Simon a toujours su faire. Une matière dans laquelle il avait de grandes facilités. Et les histoires sanglantes du monde sorcier sont tout à fait passionnantes.
Potions → O
Depuis toujours, Simon a démontré de très bonnes dispositions en potions. Totalement à l'aise dans cette science de précision et de rigueur, il s'est vite illustré comme l'un des meilleurs de son année. Et c'est sans surprise qu'il décida d'en faire son métier.
Botanique → A
Un bon potionniste se doit d'avoir de bonnes références en botanique. C'est donc tout naturellement que Simon a travaillé dur dans cette matière, même s'il ne gardait que les informations intéressantes pour les potions, laissant de côté les autres sujets totalement inutiles selon lui.
Vol → T
Simon n'a jamais été fichu de faire voler un balai droit. Au plus grand désespoir de son professeur, chaque tentative se soldait par un échec cuisant. Il n'est jamais remonté sur un balai depuis Poudlard et préfère nettement voyager par transplanage. Ou par poudre de cheminette. Ou par portoloin. Ou par n'importe quel autre moyen autre qu'un bout de bois volant et instable.

Options :
Soins aux Créatures Magiques → /
Simon n'a jamais eu d'animal de compagnie et n'a jamais éprouvé le besoin d'en avoir un. Alors, les soins aux créatures magiques, ce n'était vraiment pas une matière faîte pour lui.
Etude des Runes → P
Une matière intéressante que Simon n'a malheureusement jamais réussi à maîtriser. Ce n'est pas faute d'avoir travailler dur mais rien n'y faisait. Les runes, ce n'était pas une matière pour lui.
Etude des Moldus → E
Ayant vécu avec une mère moldue, c'est pour une question de facilité que Simon s'est orienté vers cette matière. Grand bien lui en prit puisqu'il s'en sortit en fournissant le minimum d'effort. Un bon calcul.
Arithmancie → A
L'arithmancie régit une bonne partie de la magie. Et notamment les potions. Si ses résultats aux ASPICS étaient moyens, mais pas excellents, il s'est nettement améliorer avec son emploi au ministère.
Divination → /
Une bonne blague. La seule voyante que Simon connaisse est sa grand tante loufoque. Alors évidemment, il a une bien piètre image de cette magie. Et puis, le scientifique qu'il est a beaucoup de mal à accorder du crédit à cette matière.

- BORDEL DE MERDE, POURQUOOOOI ?!

Pourquoi ? Pourquoi Erin Nightingal, épouse Summerton depuis peu, avait elle refusé la péridurale ? Elle avait même rit au nez du médecin lorsqu'il lui avait posé la question fatidique. Elle, la chimiste de renom, voulait accoucher dans la douleur, le plus naturellement possible. C'était encore un coup de sa fierté de femme forte. Elle qui connaissait si bien la chimie, qui pouvait même citer les composants exacts de l'anesthésiant, avait préféré accoucher le plus naturellement possible. On lui avait bien dit, pourtant, que la douleur de l'accouchement, même avec la péridurale, était insupportable. Elle n'y avait pas cru. Elle se croyait plus forte, plus résistante que toutes ces mauviettes pleurnichardes. Elle voulait donner la vie dans la douleur, et personne n'avait réussi à lui faire changer d'avis. Personne n'avait vraiment essayé non plus, tant ils connaissaient son caractère explosif et entêté.

- Faites venir l'anesthésiste ! Faites le venir sur le champs ou bien je vous arrache les membres un par un pour les mixer et les donner à bouffer aux chiens errants de mon quaaaaaaaaah PUTAIN CA FAIT MAAAL !

Et la pauvre sage femme qui tentait tant bien que mal de calmer sa patiente, lui expliquant qu'il était bien trop tard pour la péridurale et qu'il faudrait faire sans désormais. Des paroles qui lui valut un torrent d'insultes, qui se retournèrent vite fait contre le pauvre mari qui eu la mauvaise idée d'ouvrir la bouche pour rappeler à son épouse que, par Merlin, c'était elle qui l'avait refusée, cette piqûre.

La suite de l'accouchement se passa dans le même esprit, entre hurlement de douleur et de rage.

- C'est un garçon, annonça finalement la sage femme, soulagée que le calvaire soit enfin terminé.

Dans ses bras, l'enfant hurlait à la mort, prenant le relais de sa mère qui s'était enfin tue, épuisée.

~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~

- Je te baptise au nom du père, et du fils, et du saint esprit …

L'enfant, vêtu de sa tenue blanche de baptême, se mit à pleurer alors que l'eau bénite se répandait sur son front. Cette cérémonie religieuse, c'est Erin qui l'avait exigée. Comme elle exigera par la suite d'enseigner la foi à son fils. L'émotion se lisait à peine sur le visage de cette femme au caractère de feu. Pourtant, Dieu seul savait à quel point elle était émue. Et en ce moment présent, seul Dieu avait besoin de le savoir. Son regard se posa sur Marlon, son époux, sorcier totalement inculte au niveau religion, qui avait accepté sa requête de bonne grâce. Certes, il n'avait pas vraiment eu le choix, elle avait, comme toujours, imposé sa volonté sans soucis. Et puis, il y avait sa sœur, aux côtés du frère de Marlon, respectivement la marraine et le parrain du petit garçon. Deux êtres d'exception, sur lesquels elle était certaine de pouvoir compter, quoi qu'il arrive. Aucun doute, le petit Simon était merveilleusement bien entouré pour son entrée dans la vie.

~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~

Deux ans d'emprisonnement fermes. Deux ans. C'est long. Surtout quand on a six ans. Un tiers de sa vie. Ça fait beaucoup. Simon, assis dans la salle d'audience, sa main dans celle de sa mère, ne pleure pas. Il pleurera plus tard. Mais pas maintenant, pas devant ces gens qui envoient son père derrière les barreaux. Depuis des mois, Marlon sombrait lentement. Même lui, petit bonhomme innocent, s'en était aperçu. La fermeture de l'entreprise l'avait broyé, et la prison le détruirait à jamais. Sordide affaire. Marlon s'était fait arrêté pour trafic d'objets volés. Un gros trafic qui durait depuis trop longtemps. La condamnation n'aurait jamais pu être évitée. Même tout l'art et la volonté de Maître Grant, avocat réputé dans le monde sorcier, n'avait pas suffit. Des preuves irréfutables qui rendait vaine toute tentative de défense. Et voilà Marlon Summerton, escorté de deux détraqueurs, qui se retrouve en route pour la célèbre prison d'Askaban. Dieu soit loué, il fut enfermé avec les petits délinquants, ne subissant que rarement l'horrible pouvoir des détraqueurs.
Ce jour là, Simon rentra chez lui avec sa mère et Félix, son parrain qui désormais remplacerait son père absent, le temps que Marlon ne revienne.

~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~

- NOOOOOON ! Je veux rester avec PAPAAAAA !

Et voilà l'enfant qui pleure, hurle, tape du pied. Les visite à Askaban étaient rares et chaque fois, le départ était difficile. Erin faisait ce qu'elle pouvait, mais même si elle n'en laissait rien paraître, ces visites l'épuisaient, la détruisaient aussi bien qu'elles lui redonnaient espoir. Heureusement, Félix les accompagnait toujours. Il aurait été bien mal avisé de sa part de laisser sa belle sœur moldue se débrouiller seule dans une prison sorcière. Alors, comme chaque fois, c'est lui qui pris les choses en main. Rassurant son filleul de quelques mots, l'entraînant à sa suite, obligé de le faire sortir de force. Sauf que cette fois, malgré toute sa bonne volonté, Simon ne bougea pas. Pas d'un pouce. Qu'il ne réagisse pas aux paroles délicates de son parrain pouvait se comprendre, mais qu'un homme qui faisait environ le double de sa taille ne parvienne pas à le soulever du sol était bien plus mystérieux. Félix avait beau tirer de toutes ses forces, rien a faire. Comme si l'enfant était cloué, collé ou fixé au sol de quelque manière que ce soit. Il fallut plusieurs tentatives et un petit instant avant que la réalité s'impose. Simon venait de faire de la magie. Pour la première fois. Ou du moins, c'était la première fois qu'il s'en apercevait.

- Simon. Simon, arrête de hurler. Écoute moi, par Merlin ! Simon, tu viens de faire de la magie. Qu'est ce que tu pense de ça mon grand ? De la magie ! C'est super non ?

Le gamin mit quelques secondes pour percuter. Et puis, il cessa de pleurer et posa son regard empli de larme sur son parrain.

- De … de la magie ? Mais non mais j'ai … j'ai rien fais du tout moi.

Voilà à peu près ce que Félix réussit à déchiffrer entre deux sanglots. Un sourire bienveillant aux lèvres, il montra alors à Simon qu'il lui était impossible de le décoller du sol, impossible de le faire bouger et, à mesure que la vérité s'imposait, le visage baigné de larmes du garçon se transformait. C'est finalement le sourire aux lèvres et l'air plus fier que jamais qu'il accepta de rentrer chez lui.

~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~

- Eh l'intello ! Qu'est ce que tu lis ?

Oh non. Simon sursauta en entendant la voix si proche de Liam Aiken. Pris d'une soudaine panique, il releva la tête, cherchant à repérer l'ennemi pour savoir combien de temps il lui restait avant de se faire découvrir … et se retrouva face à l'abominable visage du garçon. Alerte rouge. Mais alors alerte vraiment très, très rouge. Très vite, le gamin tenta de planquer le livre qu'il tenait entre les mains. Il ne fallait pas qu'il le trouve. Il ne fallait que personne de cette fichue école ne le trouve. Il s'était mis là exprès, caché dans un coin invisible de la cour de récréation, persuadé qu'ici, personne ne viendrait lui chercher de noises. Il s'était trompé. De toute évidence, Liam s'ennuyait. Et quand Liam s'ennuyait, il venait tourmenter Simon. Un automatisme. Presque un rituel. Mais là, c'était grave. Bien plus grave que d'habitude. Le livre, celui qu'il tentait maladroitement de soustraire à la vue de son camarade, n'aurait pas du se trouver ici. C'était un livre trouvé dans la bibliothèque de son père, des livres que personne ne devait voir. Des livres de magie. Félix le lui avait pourtant suffisamment répété. Et sa mère aussi, le lui avait dit. Ces livres étaient dangereux, ils risquaient de mettre en péril la nature secrète du monde magique. Et ça, c'était interdit. Mais Simon avait fait le tour des livres de sa mère. Il avait même lu la bible. Alors, il s'était retranché sur les livres de son père, et n'avait pas pu résister à la tentation de les emmener avec lui.

D'un geste vif, Liam s'empara du livre en ricanant. Son regard alors se posa sur le titre, et Simon su que de gros, très gros problèmes l'attendaient.

- Le '' Guide de la sorcellerie médiévale ''. Tu te prends pour un sorcier en herbe, Summerton ?

Simon s'était levé, faisant face à son adversaire avec un courage tout relatif. Liam était bien plus vieux que lui. Plus grand aussi. Et plus costaud. Et plus méchant. Et … et si seulement il avait pu lui jeter un sort bien méchant, un sort qui le défigurerait pour toujours, qui le rendrait complètement idiot ou … ou n'importe quelle autre atrocité. Mais bizarrement, sa magie ne faisait en général rien de bien méchant. Elle le protégeait efficacement des coups, quand Liam décidait de s'en prendre physiquement à lui, elle le faisait courir plus vite, quand il avait besoin de fuir, au mieux, elle faisait trébucher ce grand crétin. Rien de bien glorieux.

- Venez voir par là, se mit-il à hurler, l'intello se prend pour un magicien ! Tu me ferais bien un petit tour de magie non ?

Les larmes aux yeux, Simon n'entendait pas les sarcasmes, comme il ne voyait pas les copains de Liam rappliquer. Il voulait simplement récupérer son livre. Juste son livre. Et alors qu'il commençait à désespérer et à imaginer d'horribles scénarios à la fins desquels il finissait toujours enfermé à Askaban pour l'éternité, le livre s'envola des mains de Liam pour atterrir dans les siennes. Surpris mais peu désireux de se faire casser la figure, le gamin pris ses jambes à son cou. En fait, la magie, c'était plutôt cool. Et pas mal utile.

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Quelles chaussures devait il mettre ? Et son manteau ? Devait-il prendre le jaune vif, tellement beau, ou bien le bleu nuit, beaucoup plus discret ? Et fallait-il mettre un chapeau ? Il se souvenait que, durant le procès de son père, les sorciers avaient des chapeaux.

- Simon, Félix est là. Dépêche toi de venir !

La voix de sa mère le rappela à l'ordre. Chaussures noires et manteau bleu. Et tant pis pour le chapeau. Courant dans le couloir de la maison, dévalant l'escalier sans écouter les cris de sa mère qui lui assurait que, par tous les saints, il allait finir pas se casser quelque chose, le petit se précipita sur son parrain, lui sautant dans les bras avec fougue.

- Tu es près mon grand ? On peux y aller ?

Un hurlement de joie qui semblait vouloir dire oui sortit de la bouche de Simon. Le chemin de traverse. Il allait au chemin de traverse pour la première fois, à l'âge de sept ans, avec son parrain. Félix avait en effet assuré au garçon qu'il était désormais suffisamment grand pour en connaître un peu plus sur le monde de son père. C'est aussi la première fois que le garçon goûta au transplanage d'escorte. Autant vous dire qu'il rendit son petit déjeuner à l'instant où ses pieds touchèrent le sol Londonien. On a vu mieux comme arrivée grandiose. Mais cet incident ne freina pas l'entrain du petit Simon. La simple vue du chaudron baveur le rempli de joie. Quand à l'arche magique qui s'ouvrit devant lui, elle le laissa simplement sans voix. En revanche, lorsque la magnifique allée commerciale sorcière s'étala devant lui, il se mit à parler, parler, parler et parler.

- T'as vu, le magasin de trucs bizarres là ? Tu crois que ça sers à quoi cet espèce de grenouille en bois ? Et là, t'as vu, c'est que des chaudrons ? Et puis là, c'est quoi ? Le vendeur de baguettes magique ? Trop cool ! Et là, c'est pour les potions ? Super ! Et là, c'est quoi ? Un restaurant pour vampire ? Beurk ! C'est dégoûtant ! Ça existe vraiment les vampires ? Mais vraiment vraiment ? Est ce qu'ils vendent des licornes sur le chemin de traverse ? Non. Tu es sûr ? Sûr sûr ? Oh et là, regarde c'est … QUE DES LIVRES !

Et la journée passa à une vitesse folle. Au retour, Simon avait dans sa poche un énorme paquet de friandises, deux livres de poches qu'il avait mis une bonne heure à choisir et quelques farces et attrapes qu'il avait promis de garder loin du regard de sa mère. Quand à Félix, il avait perdu l’ouïe.

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Un costume sombre sur ses épaules de petit garçon. Un visage ivre de bonheur. La main dans celle de sa mère, qui, pour une fois, avait les larmes aux yeux. Ils étaient venu le chercher. Deux ans. Deux ans durant lesquels Simon avait vécu sans père. Mais c'était terminé désormais. Il revenait. Après deux longues années d'emprisonnement, il revenait à la liberté. Et à la maison. Tout serait comme avant. Et cette période serait oubliée, effacée des mémoires.

Ils attendaient depuis trois longs quarts d'heures déjà, et Simon commençait à s'impatienter. Et puis, enfin, il apparu. Amaigri, le teint grisâtre, l'air malade et fatigué, mais présent, bel et bien présent. Simon se précipita, un rire plaqué sur son visage innocent, courant dans les bras de son père. Plus de vitre, plus de protection magique qui les empêchaient de se serrer l'un contre l'autre. Le père et le fils réunis pour reprendre leur vie là où ils l'avaient laissé.

Mais quelque chose clochait. L'étreinte de Marlon était trop formelle, trop maladroite. Comme s'il ne savait plus comment faire. Comme s'il, après deux ans, il avait oublié comme prendre un fils dans ses bras. Et son visage était trop triste. Comme s'il n'était pas vraiment sorti. Comme s'il était encore un peu là bas.

Mais ça lui passerait. Désormais, il serait tous les trois. Marlon, Simon et Erin qui les avait rejoints pour un câlin familial débordant d'amour. Et tout irait mieux. Ils ignoraient alors, chacun, que tout n'irait pas mieux. Jamais. La prison et l'absence avait creusé dans le cœur de Marlon une brèche que rien ni personne ne sera capable de refermer. Le souvenir de son passé perdu, de ses erreurs, resterait à jamais gravé en lui, ruinant le reste.

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Neuf ans. C'est un peu jeune pour regarder tout ça en face. Mais c'est assez grand pour comprendre. Neuf ans. Ce n'était pas son âge qui le protégerait. Ce n'était pas son enfance qui le sauverait. Seulement son sang. Il était un sang-mêlé, alors il ne risquait rien. Ceux qui étaient nés-moldus risquaient la mort. Il ne comprenait pas. Neuf ans. C'est trop jeune pour comprendre l'horreur et la barbarie humaine. Il savait seulement qu'ils devaient fuir. Parce que son père avait trop de sang moldu dans les veines. Parce que sa mère était une moldue. Parce que rien ni personne ne les protégerait lorsque le regard du mage le plus noir de l'histoire de l'Angleterre se tournerait vers eux. Alors, ils avaient fuis. Et toute la famille avec. Ils s'étaient cachés un an durant en Espagne, chez des amis de la famille.

Et la guerre fut terminée.
Ils rentrèrent chez eux, découvrant avec horreur des noms connus parmi les victimes. Des amis. Des proches. Mais au moins, la famille était-elle saine et sauve, et c'était le plus important.

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'' Serdaigle ''

Le soulagement du se lire sur le visage du petit Simon. Serdaigle, c'était bien. Très bien. La maison qui avait autrefois accueillit son père ainsi que son oncle lui ouvrait ses portes. Son visage qui ne s'était pas détendu depuis l'arrivée du Poudlard Express en gare de Pré-au-Lard se fendit enfin d'un sourire heureux. Quel meilleur moyen, pour rendre son père fier de lui, que de faire ses études dans la même maison que lui ? C'était le début d'une nouvelle vie, il en était certain. Poudlard lui apporterait enfin la reconnaissance paternelle, et peut-être y découvrirait-il aussi des enfants comme lui. Des amoureux des livres, des intellectuels qui préférait la tranquillité de la culture à l'agitation du sport. Oui, il aurait des amis. Des vrais. Et même sa mère serait fière de voir son petit garçon s'adapter si bien à sa nouvelle vie. Fort de ces certitudes, le gamin s'installa à côté d'une fillette répartie un instant plus tôt dans la même maison que lui et engagea la conversation d'un timide :

- Salut. Tu … tu t'appelles Leelou c'est ça ? Moi c'est Simon. On va être dans la même maison alors euh … ben …

C'est qu'il n'avait pas l'habitude de lancer la discussion, le petit Simon. Mais fort heureusement, Leelou relança la conversation, sortant du même coup le gamin de l'embarras.

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- MACFUSTY, Bordel de troll ! Laisse moi SORTIR !

Mais ses cris de rage n'eurent aucun effet, si ce n'est de déclencher des éclats de rire de l'autre côté de la porte. Tout comme son acharnement contre le panneau en bois. Ils l'avaient enfermés. Alexandre MacFusty, aidé comme toujours de ses trois crétins de copains, l'avaient enfermés dans un placard à balais miteux qui sentait le renfermé. Et pour être bien sûrs qu'il ne sortirait pas de sitôt, s'étaient saisi de sa baguette magique. Il vociféra encore un long moment et secoua la porte de toutes ses forces mais rien. Simon avait treize ans, et il allait passer la plus terrible nuit de son existence.

Bon, il fallait avouer que, cette fois ci, il l'avait bien cherché. Provoquer MacFusty alors qu'il était accompagné de ses acolytes n'était peut-être pas la meilleure idée qu'il ait eu. À quatre contre un, quelles chances aurait-il eu ? Surtout qu'ils étaient tous plus âgés et plus expérimentés que lui. Mais il fallait le comprendre aussi, le pauvre chou. Il en avait assez de se faire marcher sur les pieds. Depuis son enfance, il se laissait faire sans rien dire, sans jamais répondre aux provocations. Mais c'était fini désormais. Terminé. Simon était devenu un adolescent qui ne laissait rien passer. Rien. Jamais. Il rendait les coups, quitte à subir quelques représailles ensuite.

La nuit devait être tombée désormais. Peut-être même était-elle bien avancée. Comment avoir la moindre notion du temps dans cet espace confiné ? Dans tous les cas, les professeurs devaient bien faire des rondes, de temps à autres. Quelqu'un allait forcément passer devant ce maudit placart. Mais, même l'oreille collée à la porte, il n'entendit rien du tout. Sans doute les professeurs avaient ils développé un don pour la discrétion.

Est ce qu'il y avait suffisamment d'air, dans un placard, pour survivre une nuit entière ? La question s'imposa au gamin en même temps que la terreur. Les balais et serpillières jetaient dans l'obscurité des ombres effrayantes et un rat s'était réveillé, terrifiant le pauvre Simon qui n'en menait pas bien large. La nuit passa avec une lenteur impressionnante et ce fut finalement le concierge qui retrouva le garçon, à moitié mort de trouille et de fatigue, au fond de son placard. Bien entendu, Simon se vengea comme il se doit de son ennemi, et Alexandre se vengea à son tour, et Simon recommença. Un cycle qui ne devrait pas trouver de fin, même si, avec la maturité, leur haine deviendrait plus subtile. Enfin … un peu plus subtile. Mais c'est surtout depuis ce jour que Simon est définitivement claustrophobe.

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Les BUSES approchaient à grands pas. Pourtant, installé dans la salle commune, ses notes d'histoire de la magie sur les genoux, Simon n'avait pas vraiment la tête aux révisions. Son regard avait depuis longtemps quitté les feuilles de parchemin pour se poser sur la jeune femme, assise face à lui, bien plus concentrée qu'il ne l'était. Leelou était sa meilleure amie depuis leur première année. Depuis ce fameux premier banquet en vérité. Mais depuis quelques mois, il se surprenait à rêver à d'autres choses. L'adolescence et le réveil des hormones, douloureux instant.

Il préférait se dire que cela n'était que passage. N'était ce pas normal, pour un garçon de son âge, qui passait tant de temps avec une fille, d'avoir de telles réactions ? Et puis, quel espoir pouvait il avoir ? Leelou était son amie, elle le considérait comme un ami, un très bon ami certes, mais rien de plus. Il suffisait de la voir filer le parfait amour avec son petit ami actuel.

- Tout va bien Simon ?

Le jeune homme sursauta, ne pouvant empêcher le rouge de lui monter soudainement aux joues, pris sur le fait. Il rassura son amie et replongea dans ses notes. Non, décidément, il ferait bien mieux d'oublier ses idées farfelues et ses sentiments incongrus et de passer à autre chose. Il y avait des tas d'autres jeunes femmes à Poudlard. Il y en aurait bien une capable de lui faire oublier la charmante Leelou.

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C'était … la pire situation qu'il aurait pu imaginer. Non seulement, en deux ans, ses sentiments pour Leelou n'avaient pas faiblis, et son amie ne remarquait toujours rien, tant il s'appliquait à le masquer. Mais en plus, elle sortait, depuis l'année précédente avec Alexandre MacFusty. Oui, le MacFusty à qui Simon avait déclaré la guerre depuis sa toute première année, le MacFusty qui l'avait enfermé dans un placard à balais, celui qui lui avait cassé la figure un nombre incalculable de fois, celui qu'il haïssait de tout son être. Mais le pire n'était même pas là. Même pas. Le pire, c'était qu'en cette dernière année d'étude, il devait écouter Leelou déprimer de l'absence de son petit ami, il devait la regarder attendre la fin de l'année avec une impatience grandissante, il en était même à la rassurer sur la loyauté de cet abruti. Alors qu'il n'en pensait pas un mot. Parce que, Simon en était certain, Alexandre avait sans doute mis à profit cette année loin de sa belle pour prendre du bon temps.

Et dans un sens, Simon espérait que c'était le cas. Il espérait que son amie se rendrait compte que MacFusty n'était qu'un crétin de la première espèce. Il espérait qu'elle finirait par le laisser tomber. Il espérait tellement fort qu'il était surpris que Leelou ne le lise pas dans ses yeux. Mais d'un autre côté … derrière son désir égoïste, il y avait cette amour sans faille qu'il portait à son amie. Et il ne pouvait que désirer son bonheur. Alors oui, s'il s'avérait que MacFusty s'était joué d'elle, s'il s'avisait de lui faire le moindre mal, Simon le lui ferait payer. Cher. Il le lui avait promis.

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Avoir un oncle employé au ministère n'était décidément pas une tare. Surtout quand cet oncle était bien connu pour son travail sérieux et ses résultats probants. Et encore plus quand cet oncle était son parrain, son deuxième père, prêt à tout pour assurer son avenir. Le piston, il n'y avait pas que les pourris qui y avaient recours. Pas la peine d'en faire toute une histoire. Et personne n'était vraiment dupe. Si Simon avait obtenu un emploi aussi important à peine ses ASPICS empochés, ce n'était pas par hasard. Mais son travail était à la hauteur, alors, personne ne disait rien. Des recherches, des expériences sur les potions. Ce n'était sans doute pas ce qu'il ferait toute sa vie, mais c'était un travail génial pour entrer dans la vie active. Et une expérience plus qu'enrichissante.

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- Et c'est maintenant que tu m'annonce ça. Bordel Lou, pourquoi tu ne m'as rien dis ?

Hors de lui. Simon était littéralement hors de lui. Lui qui se maîtrisait si bien habituellement, venait de perdre le contrôle. Et Leelou qui ne disait rien, désemparée face à la colère de son ami, sans doute quelque peu consciente de son erreur. Elle venait de lui annoncer, avec le maximum de tact dont elle pouvait faire preuve, qu'elle avait épousé Alexandre. Et elle n'avait même pas eu le temps de tenter de s'expliquer que ça avait éclaté.

- Je pensais … Merde Lou, on n'est pas censé être amis ? Alors pourquoi tu ne m'as pas invité à ce putain de mariage ? Pourquoi tu ne m'as même pas mis au courant ? Tu … tu me déçois. Vraiment …

Mais le problème n'était pas là. Pas seulement du moins. Ce qui lui faisait mal, qui lui brisait le cœur, qui lui donnait des envies de meurtres, qui lui faisait péter les plombs, c'était l'idée même de ce mariage. Quand Leelou avait commencé à fréquenter Alexandre, il avait pensé, comme beaucoup, que leur relation ne durerait pas plus de quelques semaines. Il avait pensé que l'éloignement détruirait leur amour. Il avait pensé qu'un troll comme lui ne parviendrait jamais à garder une femme comme Lou. Mais il s'était trompé. Pourtant, de là à imaginer un mariage. Bien sûr qu'il comprenait. La grossesse, la pression sociale, tout ça, il comprenait. Ça ne voulait pas dire qu'il cautionnait. Il comprenait aussi les explications que Leelou lui hurla au visage, peu satisfaite d'être ainsi malmenée. Tout ça avait été fait dans la précipitation, elle n'avait pas eu le temps de le prévenir et de toute façon, elle savait très bien qu'il l'aurait mal pris et elle ne voulait pas en plus gérer le mécontentement de son ami, et puis elle ne l'avait pas invité, effectivement, mais c'était simplement pour éviter de pourrir l'ambiance du mariage. Elle avait eu raison, bien entendu. Mais il ne lui donnerait pas le plaisir d'abdiquer si vite.

- Tu me prends pour qui au juste ? Je sais me contrôler Lou, je n'aurais jamais fait quoi que ce soit qui aurait pu gâcher ton mariage, peu importe mes opinions sur ton … mari ! Mais si c'est ce que tu pense alors je t'en pris, la porte est juste derrière toi.

Et Lou était partie. Et il était resté là comme un con, culpabilisant aussitôt d'avoir été si dur avec elle, le cœur en lambeau en comprenant que sa dernière chance lui avait filé entre les doigts il y avait bien longtemps de ça. Il devrait vivre avec ces sentiments tourmentés qui n'avaient plus aucune chance d'être un jour partagés, et faire semblant de rien.

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Il avait encore trop bu, c'était certain. Désormais familier de la gueule de bois, Simon ouvrit les yeux sans trop se soucier du mal de crâne qui lui vrillait les tempes. Ça finirait par passer. Et quand ça passerait, ce serait une autre douleur qui reviendrait, toujours aussi vive, toujours aussi présente. Il était dans une chambre inconnue. Une chambre de femme à en croire l'ordre qui régnait ici, et la décoration épurée et délicate que révélait les premiers rayons de soleil. Impression renforcée par la silhouette qui reposait à ses côtés. Une jeune femme, blonde, au visage séduisant, au nom inconnu. Il avait encore une fois raccompagné une demoiselle chez elle pour un dernier verre. C'était habituel désormais. Quand la douleur de savoir Lou dans les bras de l'Autre, comme il l'appelait désormais, devenait insupportable, Simon se rendait dans un petit bar proche du ministère. Un bar moldu où il avait la certitude de ne jamais croiser une connaissance. Là, il dilapidait sa petite fortune moldue dans des verres suffisamment nombreux pour qu'il n'arrive plus à les compter. Parfois, il rentrait chez lui - quand il arrivait à retrouver son appartement bien sûr - et parfois, il se retrouvait en charmante compagnie. Des relations d'un soir, aucun engagement, jamais. Il était incapable d'aimer, il en était certain. Enfin, incapable d'en aimer une autre. Ah … les joies de la jeunesse, l'amertume des peines de cœur.

Sans un bruit, le jeune homme repoussa les couvertures, prenant garde à ne pas réveiller sa partenaire d'une nuit, enfila ses vêtements allègrement répandus au sol et sortit silencieusement de l'appartement. Il ne tenait pas à se répandre en explications s'il pouvait l'éviter. Il fuyait comme un voleur dans le petit matin, ne laissant aucune adresse, aucun numéro, aucune coordonnée. Elle ne le retrouverait jamais, en supposant qu'elle se souvienne de lui à son réveil.

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Divorce. Le mot résonnait avec douceur aux oreilles de Simon qui tentait de cacher sa joie derrière un visage inexpressif. Il avait eu raison, finalement, la relation entre Leelou et Alexandre ne pouvait pas durer. Ils avaient juste mis un peu plus de temps que prévu pour s'en rendre compte. Et soudain, l'espoir qu'il avait prit soin de brûler depuis longtemps, rejaillit dans sa poitrine. Il avait le droit, désormais, de rêver à nouveau. Et puis, si sa vie sentimentale avait été plus que chaotique ces dernières années, il avait malgré tout gagné en maturité. Il avait vieillit, et sa timidité d'adolescent s'était estompée. Ce jour là, à l'instant où Lou lui annonçait sa décision de quitter son époux, il se fit la promesse de tout faire pour conquérir celle qu'il aimait depuis si longtemps.

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Le château. Quand Simon l'avait quitté, six ans plus tôt, il n'avait pas imaginé y remettre les pieds un jour. Et pourtant, cela faisait plusieurs mois que son emploi au département des mystères ne le satisfaisait plus. Certes, les expériences auxquelles il participait valaient le coup d'oeil. Et il s'était longtemps épanoui à faire avancer les recherches, mettre sa petite contribution de potionniste au service des plus grandes questions de l'univers. Mais désormais, il avait besoin de passer à autre chose. Le secret qui planait perpétuellement au dessus du département des mystères lui pesait. Il n'avait pas le droit de parler de ses recherches, à personne. C'était assez dérangeant de devoir éluder les questions à chaque fois. Et puis, il avait besoin de voir du monde. Bien sûr, Evan Delight, son collègue, était un homme agréable. Mais sa seule compagnie, à longueur de journée, finissait par lui taper sur les nerfs. Quant à son patron, il ne recevait sa visite que pour lui faire un bilan de l'avancée des recherches. Autant dire qu'ils n'étaient pas les meilleurs amis du monde. Surtout quand les recherches stagnaient.

Alors, lorsqu'on lui avait proposé ce poste de professeur à Poudlard, il avait sauté sur l'occasion. C'était étrange de revenir, dans la peau du prof. Il avait si souvent parcouru les allées de ce parc lorsqu'il était étudiant. Ici, il avait écrasé le nez de MacFusty. Et là, il avait souvent révisé en compagnie de Leelou. Et ici, il s'était retrouvé nez à nez avec un crabe de feu qu'un élève du cours de soin aux créatures magiques avait laissé échapper.

Pour l'instant, les lieux étaient vides. C'était la rentrée des professeurs. Les élèves arriveraient le lendemain, frais comme des gardons, hystériques et prêts à faire trembler les murs du château. Il faudrait se montrer à la hauteur, tenir une classe, remettre les plus vaillants à leur place … Mais Simon n'était pas vraiment inquiet. Il avait appris à ne pas se laisser marcher sur les pieds, et ce n'était pas des adolescents pré-pubères qui allaient le perturber. Et puis, l'idée de transmettre son savoir, de former les futurs grands potionnistes du pays, de leur donner envie d'apprendre et de comprendre la science subtile des potions lui plaisait particulièrement.

Malgré l'envie de s'arrêter un instant pour observer avec nostalgie chaque endroit par lesquels il passait, Simon avançait d'un bon pas dans les couloirs familier, saluant certains tableaux au passage, pour se retrouver devant le bureau de la directrice. Il annonça le mot de passe fournit dans l'une des lettres d'Elizabeth Johnson et monta les escaliers jusqu'à l'entrée du bureau. La réunion de rentrée, passage obligé bien sûr pour le corps professoral. Mais en poussant la porte, Simon ne s'attendait pas à tomber sur Alexandre MacFusty. Il ignorait totalement que l'ex-mari de Leelou était, lui aussi, dans ce château. Et s'il l'avait su, peut-être aurait-il pris plus de temps pour réfléchir à cette proposition d'emploi. Mais désormais, il n'avait plus le choix. Il était là, et MacFusty serait son collègue. Il faudrait enterrer la hache de guerre, ou au moins tenter d'avoir des rapports cordiaux. Alors, sans toutefois pouvoir se résoudre à planter un sourire aimable sur ses lèvres, Simon salua malgré tout l'homme, comme chacun des autres professeurs déjà présents, tentant de masquer l'éclat de haine qui vrillait sa voix. Et la réunion pu commencer.

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- Oh, Simon …

Il n'y avait pas à dire, quand les sentiments étaient là, c'était mieux. Nettement mieux. Pour une fois, c'était dans son propre lit que Simon s'était réveillé. Et celle qui était tendrement blottie dans ses bras n'était pas une inconnue. C'était Leelou. Son amie de jeunesse. Sa meilleure amie. Celle qu'il avait trop longtemps aimé en secret. Celle qui l'avait rejoint à Poudlard au début de l'année. Il ne prononça pas le moindre mot, craignant de rompre la magie de l'instant, de briser le cocon de bonheur qu'ils s'étaient formés. Oubliées, les années de doutes, d'errance et de mal-être. Oublié, l'ex-mari détesté. Il n'y avait plus rien qui comptait, hormis cette femme qui avait fini par comprendre que celui qui lui fallait était sous son nez, depuis toujours. Ses lèvres capturèrent tendrement celles de sa belle.

Il se sentait vivant. Vraiment. Pour la première fois depuis … à vrai dire, il ne s'était jamais senti aussi vivant. Sa vie prenait tout son sens désormais. Il voulait se réveiller ainsi chaque jour, aux côtés de Leelou, et rien de plus. Est ce qu'une relation entre des amis de si longue date avait de l'avenir ? Il voulait croire que oui. Il ne pouvait que croire que lui. Avec Lou, c'était si simple, si naturel. C'était comme ça devait être. Il ne croyait pas vraiment aux histoires d'âmes sœurs, de coup de foudre ou tout autre légende débordant de romantisme. Mais ça, c'était avant Leelou. Parce qu'avec elle, c'était ses plus profondes certitudes qui vacillaient, pour son plus grand plaisir.

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Simon posa Orion à terre. Âgé d'un an à peine, le petit dernier de la famille entama l'expédition que constituait le chemin entre son père et la pile de cadeaux qui s'entassaient au pied du sapin. Il se laissa tomber sur les fesses, sans aucune retenue, aux côtés de sa sœur qui éclata de rire et de sa mère. Le sourire aux lèvres, Simon observait le magnifique tableau familial qui s'étalait sous ses yeux. C'était son tableau familial à lui. Son bonheur égoïste. Son plaisir personnel. Leelou commença à distribuer les paquets aux deux bambins qui gazouillaient de joie. Des cadeaux, des jouets qui leur procureraient, comme à tous les enfants, un plaisir éphémère, mais tellement agréable à contempler. Leelou était ravissante dans sa robe écarlate. Celle qu'il pouvait appeler sa femme depuis cinq ans désormais continuait de le combler de bonheur. L'amour ne flétrissait pas et le bonheur ne faisait qu'augmenter semblait-il. Aislin, trois ans et une pèche d'enfer, se jeta sur le cadeau que sa mère lui tendait et entreprit de déchirer le papier cadeau dans un hurlement de joie qui fit éclater de rire son frère. Orion n'était pas en reste. Comme son propre paquet n'arrivait pas suffisamment vite, il attrapa le premier qui lui tombait sur la main et se mit à son tour à faire des confettis du papier aux imprimés colorés.

- Oh non Orion, celui là est pour maman !

Simon se précipita près de son fils pour récupérer le cadeau des mains de l'enfant. Mais trop tard. Le papier arraché à divers endroits laissait nettement apparaître la couleur noire du sac à main de luxe qu'il avait prévu d'offrir à sa femme. Bon, pour l'effet de surprise, c'était raté. Alors qu'Orion se mettait à chouiner, il trouva, dans la pile, un petit paquet au nom de son enfant, ce qui fit taire aussitôt le gamin. Et pendant que Aislin s'extasiait devant sa magnifique licorne jouet et que Orion pouvait enfin déchirer à sa guise le papier, il s'approcha de Leelou.

- Bon ben … voilà. C'est pour toi. Désolé, l’emballage a quelque peu … souffert.

Mais de toute évidence, Lou ne se formalisa pas de l'apparence piteuse du paquet, puisqu'elle s'empara des lèvres de son époux pour le remercier comme il se devait. Oui, le tableau était parfait. Il ne manquait que Duncan, le fils de Leelou, le beau fils de Simon qui passait Noël chez son père. Mais peut-être n'était ce pas plus mal finalement.

~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~

- Duncan, tu sors de cette salle. Sur le champ. J'enlève cinquante points à Gryffondor et tu viendras en retenue demain soir. Maintenant dehors.

Ne pas se mettre à hurler. Ne pas non plus lui jeter un sortilège en pleine figure. Ce serait mal vu. Vraiment très, très mal vu. Avec le fils de Leelou, c'était un combat de tous les instants pour ne surtout pas perdre son calme. Mais il prenait sur lui, parce qu'il aimait Lou, parce qu'il voulait vraiment que les choses se passent bien. Mais Duncan ne faisait tellement pas d'efforts. À vrai dire, il prenait un plaisir manifeste à réduire en cendre tous les efforts de son beau père. Une situation compliquée que Simon n'avait jamais vraiment pensé avoir à surmonter.

L'adolescent, rageur, quitta la salle alors que la sonnerie retentissait. Il était déjà l'heure ? Avec tout ça, Simon n'avait pas vu le temps passer. Il fit signe aux autres élèves qu'ils pouvaient disposer à leur tour et se laissa tomber sur sa chaise. Épuisé. Il était épuisé de ses éternelles disputes. Fermant un instant les yeux, il se massa les tempes, tentant d'évacuer le stress et la colère qui se disputaient à la culpabilité. Il s'en voulait. Il n'aurait peut-être pas du être si dur, une fois encore. Mais il n'avait pas le choix, il se devait de traiter Duncan comme les autres élèves. Sauf que l'objectivité était difficile à trouver, il avait chaque fois l'impression d'en faire trop, ou au contraire pas assez. Enfin quand même, cette fois ci, l'adolescent y avait été fort. Non content de faire volontairement exploser son chaudron, il avait trouvé très malin de mettre le feu au bureau de son beau père. Un coup de poignard de plus dans sa guerre contre l'envahisseur.

— Pseudo : Smilie
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