The Sorcerers' Tales
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[Kathleen R. Jones||ID]

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Invité

MessageSujet: [Kathleen R. Jones||ID] [Kathleen R. Jones||ID] EmptyMar 4 Sep - 17:13
Kathleen Ruka Jones
« We are what we believe we are. »




— Âge : 16 ans
— Surnom : Kitty, Kitkat, Papillon
— Année : 6ème année
— Date et lieu de naissance : 13-10-2004 & Londres
— Statut de Sang : Sang Mêlé
— Situation Sociale : Aisée
— Origines : Anglo-Japonaise
— Avatar : Kitagawa Keiko

— Patronus : Papillon, Liberté & Espoir
— Épouvantard : Le corps de son frère, mort
— Amortentia : Une odeur d’herbe fraichement coupée après la pluie
— Baguette Magique : 26,5 centimètres, bois de cerisier, crin de licorne, très souple
— Familier : Une chouette effraie nommée Aslinn & Un chat noir nommé Kandryl
— Particularité(s) : Une très bonne résistance à la douleur & La capacité de dissocier son esprit et son corps

Fière - Arrogante - Fidèle - Jalouse
« Azy, non mais il a cru c’tait Noël là ou quoi ! »

Positionnement par rapport à l'Intrigue
Far Away Boys »


Le Mouvement d’Ouverture. Bien sûr, Kitty en a souvent entendu parler. La première fois, c’était dans le Poudlard Express par une bande de Serpentard qu’elle s’est mise à beaucoup apprécier. Ils en parlaient avec un mépris certain, et même un certain dégoût. Bien qu’elle se soit contentée d’écouter, rapidement, elle s’est mise à penser la même chose. Elle a grandi dans le monde moldu et ne connait rien de ses parents, de ce fait, elle devrait avoir une idée plutôt positive de la chose, surtout quand on voit la réaction enthousiaste de son frère à la découverte de ce nouveau monde. Mais personnellement, elle est plus pragmatique. Mis à part quelques rares élus, elle déteste plus encore les moldus que les sorciers, les jugeant encore plus étriqués d’esprits et autodestructeurs au possible. De plus, elle a toujours bien aimé les secrets. Mélangez le tout, et vous comprendrez qu’elle ne trouve aucun intérêt à dévoiler au monde moldu l’existence du monde sorcier. Mais si elle ne soutient pas le MO, ce n’est pas pour ça qu’elle s’y oppose. Dans sa tête, elle imagine ce groupe un peu comme une mouche. C’est embêtant, ça fait du bruit, mais ce n’est pas pour autant une menace ou un danger. Néanmoins, après l’incident de la mort de Malefoy, elle voit les choses avec beaucoup moins de pragmatisme. Le fait qu’ils en soient à faire des attentats l’énervent. Ils veulent créer un monde de paix entre deux mondes qui n’ont aucune chance de coexister sur un pied d’égalité, et pour elle, le résultat serait une guerre tout sauf profitable. Et son frère pourrait finir blessé, voir pire, mort. Mais maintenant qu’eux-mêmes deviennent violents, elle les considère d’un œil de plus en plus irrité, et commence à se demander si les autorités ne pourraient pas faire taire cette bande d’abrutis énamourés de choses dont ils ignorent tout. Elle juge désormais que s’ils sont capables de s’en prendre à des sorciers, ils le seront tout autant de s’en prendre à des moldus quand ces derniers ne réagiront pas de la façon dont ils l’attendent. Et en plus, en jetant de l’huile sur le feu, ils risquent de provoquer une guerre inter-sorciers qui retomberait forcément sur le monde moldu. Autant dire que plus les choses évolues, plus elle les considère avec mépris et une sourde colère. Pas assez, pour le moment, pour tenter de s’en prendre à eux. Mais assez pour commencer à s’échauffer dès que le sujet tombe sur la table.

Vie de Famille
What’s Left Of The Flag »


  • Eri, Shimizu : Japonaise de naissance, elle vient d'une famille de sang pur. Elle a grandi au Japon et a suivi un enseignement magique des plus complets dans l'école de son pays. Connue pour sa gentillesse et sa douceur, elle a toujours étudié avec beaucoup d'application et a décroché son diplôme avec d'excellentes notes. Passionnée de diversité culturelle et d'histoire de la magie, elle a décidé d'aller étudier en Angleterre le monde sorcier. Elle s'y est mariée, contre l'avis de sa famille, à un moldu, et y est morte en mettant au monde sa fille. Les seules choses qu'elle lui ait légué sont un collier avec une croix et un coffre à Gringotts suffisamment rempli pour lui permettre de vivre ses années d'études sans se soucier du facteur argent.

    La famille Eri est une vieille famille de sorciers Japonaise, qui chérit la pureté du sang, dans un monde très conservateur. Ils ont des valeurs et s'y tiennent. Ils n'ont jamais su ce qui était arrivé à leur fille après son mariage et n'ont jamais cherché à reprendre contact.

  • Jones, Nathan : Anglais et moldu, Nathan a toujours aimé les voyages et les belles femmes, surtout celles qu'il n'était pas obligé de revoir le lendemain matin. Sa nature de playboy s'est calmée à la rencontre de la belle japonaise dont il a fini par tomber amoureux, à force de la courtiser. Ils se sont mariés à Londres, endroit où il vivait depuis qu'il avait été mis à la porte de chez ses parents, pour une sombre histoire de vol de copine à ses deux frères et trois de ses cousins. Il n'a pas supporté d'apprendre que sa femme était une sorcière, mais a décidé de rester avec elle, quoique très changé, devenu alcoolique et irascible. Après le départ de sa femme, il a sombré dans des drogues de plus en plus dures, s'endettant toujours plus. Il a fini par décéder à la suite d'une overdose. Il n'a jamais connu sa fille.

    La famille Jones est une famille de moldu tout ce qu'il y a de plus commun, si ce n'est leur fils cadet dont ils ne veulent plus entendre parler. Ils l'ont jeté dehors à l'adolescence et même son nom a été banni des conversations. Ils n'ont jamais repris contact avec lui.

  • Bennett, Devin : Devin est ce que Kitty considère comme étant le plus proche d'une famille. Il est son frère de cœur, son confident, son meilleur ami. Ils ont grandi ensemble à Lost Paradise et ne sont jamais quittés depuis. Ils prennent soin l'un de l'autre, parce que c'est ce qu'ils ont toujours fait. Il est moldu mais d'apprendre que sa sœur était une sorcière ne lui a posé aucun problème, bien au contraire, il l'encourage de toutes ses forces dans tout ce qu'elle entreprend. Il a récemment rompu avec sa copine et elle s'inquiète beaucoup de le laisser seul en retournant à Poudlard, mais elle a confiance en lui et sait qu'il sait aussi prendre soin de lui. Même s'il a tendance à préférer s'occuper d'elle.

Apparence Physique
Factory Girls »


« Miss Jones, peut-être pourriez-vous nous faire l’honneur de vous couvrir un peu ? » Combien de fois a-t-elle entendue cette phrase… ? Une question intéressante. Elle est belle, et elle le sait. Et elle s’en sert. Mi-japonaise, mi-anglaise, la seule chose qu’elle tienne de son père est sa taille. Autrement, on la prend facilement pour une simple japonaise. Bien qu’elle ne soit pas le genre de fille a passé dix ans dans la salle de bain, ses origines asiatiques l’ont nanties d’une beauté naturelle qu’une fine touche de maquillage sait mettre en valeur. Sans parler de ses cheveux, toujours lisses et doux, sans qu’elle n’y porte aucune attention particulière. Même après une séance de vol particulièrement longue et sous des conditions peu agréables, quand elle descend de son balais, il n’y a qu’une mèche rebelle qui vient se placer devant son visage et nombreux sont ceux qui aimeraient la remettre bien derrière son oreille. Elle a en effet des cheveux longs, lui tombant au niveau des omoplates. Ils sont châtains, avec des reflets auburn et elle se fait parfois des mèches noires pour en rehausser les éclats. En diverses occasions particulières, elle prend le temps de les boucler un peu, ce qui la met encore plus en valeur, affinant encore plus son visage au trait si séduisant. Des yeux que nul ne peut percer, agrandis par un brin de mascara, une bouche que tous désirent, souligner par un trait de gloss. Elle fait très naturelle et sans doute est-ce ce qui plait aux hommes. Sans parler du fait qu’en plus d’être de taille relativement moyenne, bien que grande pour une fille et encore plus une japonaise, remercions son père, elle est très élancée et fine, bien proportionnée surtout au niveau de la poitrine qu’elle sait mettre en valeur, agile et plus souple qu’un félin, dont elle a la manière de s’étirer. Certains la considèrent parfois comme un chat quand on la voit rouler en boule sur un canapé devant le feu de la salle commune. Mais nous y reviendrons. Pour ce qui est du physique pur, elle est relativement musclée, étant très sportive. Outre le Quidditch, sport qu’elle affectionne particulièrement et où elle excelle au poste d’attrapeuse, il faut compter aussi la bagarre, et même si elle ne pratique pas réellement, elle a une facilité à encaisser les coups surprenante, et sait très bien les rendre. Elle tient son goût des combats de ses jeunes années et aime parfois laisser libre cours à son corps, pour sentir l’adrénaline lui brûler les veines, et sans doute est-ce de là qu’elle tient son agilité et sa dextérité, et son insensibilité à la douleur. Il faut aussi dire qu’elle a ce qu’on appelle communément des doigts de fée, en plus d’être longs et adroits, elle réussit presque tout ce qu’elle entreprend de ses mains. De plus, il est à préciser qu’elle porte presque toujours du vernis quand elle en a la motivation et qu’il n’est jamais écaillé. Elle reste tout de même un minimum soignée. Sinon elle est très adroite, c’est une vérité que l’on ne peut effacer. Faites lui un croche patte qu’elle ne tomberait pas quand même. Les représailles seraient terribles par contre. Ses jambes fines et svelte, mais pourtant dévoilant des muscles que l’on retrouve aussi sur ses bras, attirent nombre de convoitises. Surtout qu’elle ne se cache pas. Pyjama ? Elle ne connait pas. Elle dort dans un t-shirt de mec trop large pour elle, mais qui la rend pourtant si attirante, tombant au ras des fesses et dévoilant un string noir (pas le même à chaque fois hein) que beaucoup serait tenté d’enlever. Que certains ont déjà pu enlever. Parce que oui, elle est du genre à descendre habillée ainsi dans la salle commune, pour y travailler, et finir endormie devant le feu roulée en boule. Dur de garder votre petit-ami quand une bombe se balade ainsi sous ses yeux et qu’en plus de ça, n’hésite pas à dévoiler entièrement ses fesses musclées quand elle s’étire, les bras en haut, remontant le t-shirt de plusieurs centimètres. C’est aussi le genre de fille à traverser le château un petit sac sous le bras, vêtue uniquement d’une serviette enroulée autour de sa personne, dévoilant la naissance de ses seins, quand elle revient de la salle de bain. Gare à celui ou celle qui voudrait s’amuser, parce que si elle n’est pas pudique, elle n’apprécie que peu les mauvaises blagues. Elle décide quand elle a envie d’enlever ou non ladite serviette, elle et elle seule. Vous déduisez bien en pensant qu’elle n’est pas du genre à porter des habits de none dans ses temps libres. Minishort ou mini-jupe, tant qu’elle est entièrement libre de ses mouvements. Jupes longues et jeans sont donc bannis de sa garde robe. Et puis ça prend de la place dans la valise. Des loose socks et chaussures à talons, pourquoi pas, tout dépend de ses envies. Pour ce qui est du haut, des débardeurs ou dos nus sans manches font largement l’affaire tant qu’elle est bien mise en valeur. Bien sûr, il lui arrive aussi de porter des manches trois quarts voire longues selon ce sur quoi s’arrête sa main le matin. Et oui, le pire est qu’elle s’habille à l’arrache. N’étant pas frileuse, elle s’habille ainsi même en plein hivers, sous quinze centimètres de neige. Autant dire que l’uniforme de Poudlard n’est pas trop à son goût, elle est loin d’avoir la liberté de mouvement escomptée. Alors le fait que sous la cape longue censée restée fermée, elle porte une jupe vraiment courte ne choquera personne. Et que le ‘censée’ soit présent non plus n’est-ce pas. Niveau bijoux, elle porte autour du cou un collier avec une petite croix. Non, elle n’est pas croyante, c’est un héritage familiale. Elle a aussi un bracelet au poignet gauche, tout le temps. Sans parler des boucles d’oreilles changeant selon son humeur. Elle a cinq trous actuellement, deux à chaque lobe et un au cartilage de l’oreille gauche, auquel elle porte toujours un anneau en argent, seule boucle qui ne change pas. Elle n’a pas de bagues par contre. Petite particularité que seuls quelques chanceux connaissent. Elle a une cicatrice sur le bassin, une petite ligne élégante dont elle n’explique jamais l’origine. Et elle est tatouée. Vous allez me dire que tout le monde est au courant, qu’elle ne cache pas la fleur, la rose dont seul le bourgeon est dessiné, qui se trouve sous le bas de son tibia, côté intérieur de sa jambe droite. Mais ce n’est pas le sujet. Non le véritable tatouage, le plus beau bien que contrairement au premier, dépourvu de couleur, c’est celui sur son aine, côté droit aussi, un magnifique papillon tourné vers l’intérieur, comme posé pour un bref instant, instant d’éternité, c’est établi. Le fait qu’elle en souhaite d’autres, peu le savent, tout comme la signification de ceux déjà gravés dans sa chaire. La rose la représente, si l’on peut dire, un cœur pur et beau, caché sous des épines acérées et piquantes. Qui a pu faire cette description d’elle sans qu’elle ne s’en vexe, une intéressante question, mais qui ne nous intéresse pas pour le moment. Quant au papillon, en plus de faire partie de ses animaux préférés avec le loup et le chat, d’être son surnom et du fait qu’elle en même la signification, « Ephémère mais pourtant éternel », elle en est aussi souvent entourée dès qu’elle met les pieds dehors, que ce soit un ou plusieurs, et qui ne semblent pas la craindre. Il en a toujours été ainsi. C’est de même pour les chats, même les plus sauvages, qui se laissent approcher et câliner par elle. Mais les papillons et elle, c’est quelque chose de particulier. Voilà pourquoi l’un d’eux est devenu son partenaire de toujours. Et puis les papillons sont l’emblème de la liberté. Et la liberté, elle aime.

Caractère
Seven Deadly Sins »


Miss Kathleen Jones, alias Kitty pour tout le monde, y compris ses professeurs, voire Papillon pour les intimes. Une fille en apparence calme, froide et posée, qu’on pourrait penser réfléchie, avec des penchants pas forcément respectables, comme une nette tendance à enfreindre les règlements, un petit côté sadique qui s’exprime par une pointe sarcastique assez prononcée et une bonne dose d’ironie quand elle s’adresse aux autres. Certains la trouveront peut-être hautaine, sans doute parce qu’elle ne se mêle que peu à ceux de sa race, qu’on appelle humains, des créatures relativement dépourvues d’intérêt à ses yeux et qu’elle préfère largement une ballade dans la forêt interdite qu’une soirée dansante. Il faut dire qu’elle juge l’humanité de façon plutôt sévère, et étant très bornée et entêtée, quand elle a décidé quelque chose, rien ne la fera revenir sur son choix. Légèrement misanthrope, elle l’est. Il faut dire que l’être humain est un être vil, le plus autodestructeur sur Terre, à la fois égoïste et égocentrique, le plus prompt à trahir. Et malgré tous les beaux discours qu’on pourra lui faire, elle restera fixée là-dessus. Au contraire, elle aura juste tendance à penser que soit elle a affaire à quelqu’un de particulièrement naïf, ou alors à un manipulateur. Bon, elle n’est pas toute blanche non plus, et de ce fait, elle semble primer en ce qui est matière d’égoïsme, de manipulation et autre arrogance. L’arrogance… Une véritable qualité à ses yeux, elle qui méprise les gens qu’elle dit sans personnalité parce qu’incapable de s’affirmer, préférant se laisser faire. Et ceux qui se disent gentils sont sans doute les pires à ses yeux, parce que la pire preuve de faiblesse est le sacrifice de soi pour une cause inutile, qu’est l’amitié ou l’amour, si ce n’est pas la famille. Vous l’aurez compris, elle a ce qu’on pourrait dire un fort caractère, ou encore un caractère de chien. Autant l’affirmer, elle n’est pas très agréable à vivre. Elle est un peu lunatique et passe de la bonne humeur, soit une attitude neutre, à une humeur massacrante, et dans ces cas-là, mieux vaut ne pas se trouver sur son chemin. La violence gratuite, la méchanceté pure ? Bon, peut-être un petit peu dans ses mauvais moments. Sans doute plus qu’un petit peu d’ailleurs. Elle devient plus ou moins incontrôlable. Et sachant qu’elle est du genre à se servir de ses poings à merveille, et de sa baguette aussi d’ailleurs, il est peu recommandé de tenter de l’aborder dans ces moments-là. Surtout que, s’assument parfaitement, elle n’ira jamais présenter d’excuses. Tout ce qu’elle fait, elle l’assume. Il lui arrive régulièrement d’agir sur des coups de tête, mais elle vit sans regrets ni remords. C’est une de ses règles de vie. Elle sait se montrer audacieuse, mais il y a une différence entre l’audace et la témérité à ses yeux, et malgré un goût prononcé pour le danger et l’adrénaline, un défaut flagrant de prudence, elle sait être raisonnable. Disons qu’elle connait ses limites et les respecte. Mieux vaut réussir tout ce que l’on entreprend que d’échouer partout, se ridiculiser et en plus de cela, finir blessée. Pas forcément physiquement, mais dans sa fierté. Il faut dire que question fierté, elle en connait un rayon, et elle ne s’abaissera jamais devant quelqu’un. Avoir un maitre ? Non merci. Ramper devant quelqu’un, ce n’est pas pour elle. Elle a beaucoup d’ambitions sur de nombreux points, mais fréquenter les forts en étant faible, très peu pour elle. Elle fait plus partie des forts que l’on a envie d’approcher. Il est évident que quand on aime le danger, ou plutôt qu’on n’en a aucune conscience, il est difficile d’avoir peur. Et des peurs, elle n’en a donc pas. Son arrogance est une valeur qu'elle chérit et elle a la mauvaise habitude de toujours affublé les gens de petits surnoms, qui sans être forcément ridicules, ne sont pas forcément au goût des concernés. Et il n’est pas rare, quand elle sait que ça ne plait pas, qu’elle en rajoute une couche. De ce fait, quelqu’un n’appréciant pas le sobriquet Voldy, genre un de ses fans acharnés, et lui demandant de faire preuve de respect, elle lui répondra que Voldychou ou Voldychounet se fiche bien sûrement de ses petits noms. Le respect. Une notion obscure n’est-ce pas. Respecter les gens, c’est une notion théorique. Respecter les règlements, encore plus. Les règlements, elle les respecte à sa façon. Ainsi, elle en a toujours un exemplaire sur elle, qu’elle connait pourtant par cœur, et prend soin d’en enfreindre chaque point, en cochant ceux déjà faits. Et les plus amusants, elle recommence. Elle est suffisamment rusée pour ne jamais (ou presque) se faire prendre. Sans doute est-ce pour cela qu’elle a commencé à fumer. C’était tellement amusant au début. Et puis ce léger tournis… Maintenant, elle fume régulièrement, sans être accro pour autant, et elle peut s’en passer quand elle n’en a plus. Ca n’influe pas spécialement sur ses nerfs, c’est véridique. Au contraire, généralement, après une cigarette, elle est joyeuse, et bien que ce ne soit pas ironique, les gens la croisant dans cet état vous diront le contraire. Elle a ses propres façons de s’amuser. Mais ça a déjà été dit. Personne n’est parfait, n’est-ce pas. Elle beaucoup moins que le reste du monde. Mais la perfection aussi est une notion obscure. Alors après tout, comment savoir qui l’est vraiment ?

Maintenant, passons de l’autre côté du miroir. Oui, parce que comme dit précédemment, ceci n’est que la surface, les dehors d’une demoiselle bien plus complexe en vérité. Parce que vue comme ça, on pourrait penser qu’elle fait partie des méchants sans sensibilité. Enfin, le bien, le mal, tout ça est bien abstrait. Et oui, elle a une sensibilité, elle aussi. Une très grande même. Bien que rarement sollicitée avec ses congénères, elle s’émerveille de plein de petites choses, sait sourire et rire aussi. D’un naturel joyeux, elle aime rire d’un rien, comme par exemple un magnifique papillon qui se pose sur ses doigts. Un ciel magnifique et là voilà la tête levée, les yeux plein d’étoiles. En parlant d’étoile, elle fait partie de ce qu’on appelle les créatures nocturnes et voit ainsi parfaitement dans le noir. Elle aime se balader la nuit, l’air frais, la douceur des ténèbres qui l’entourent… Mais on dévie. Il lui arrive donc aussi de se montrer gentille avec ses camarades. Pas tous, c’est une évidence. Mais ses amis. Ceux à qui elle parle pour autre chose qu’obtenir ce dont elle a besoin. Manipulatrice, elle l’est oui, mais une minorité y échappe. Ceux qu’elle chérit. Ils sont peu nombreux. Mais son amitié à beau être une chose très dure à obtenir, c’est aussi un cadeau sans limite. En effet, elle est très douce et protectrice, bon, sans doute un peu trop, et de ce fait un peu jalouse aussi. Elle n’hésitera pas à donner un maximum pour ceux auxquels elle tient, quitte à se mettre dans des situations qu’elle préfèrerait éviter. C’est aussi un présent éternel, puisqu’une fois qu’elle donne sa confiance et qu’elle laisse quelqu’un entrer dans son monde, rien ne peut lui faire reprendre ce qu’elle a donné. Rien ou presque. La trahir serait la plus grande des erreurs. Ou la blesser. Ou se servir d’elle. Parce qu’en plus de la perdre définitivement, et oui, pas de retour possible, elle est très rancunière. Quand elle s’attache, elle le fait sincèrement et laisse entrapercevoir une personne fidèle jusqu’au bout. Bien que maitre de soi et libre. Elle a un esprit de meute, si l’on peut dire, très développé. Elle prendra soin de ses amis envers et contre tout et tous. Alors imaginez ce que c’est quand elle est amoureuse. Bien que sa fierté l’empêche de le dire haut et fort, elle sait montrer son amour, et est d’une douceur sans limites. D’une jalousie sans limites aussi. Les bons côtés ont aussi leurs propres ombres. Possessive déjà avec ses amis, imaginez avec celui qui arrivera à ravir son cœur. Heureusement, ce n’est encore jamais arrivé, et ce n’est, espérons-là, pas prêt de le faire. Parce que même si la personne en question ne serait pas forcément la plus à plaindre, en revanche, ceux ou celles qui représenteraient une gêne à ses yeux se verraient immédiatement éradiquer définitivement. Rabaisser plus bas que terre à l’aide de simple mot, elle sait le faire et elle n’hésitera pas si ça l’aide à parvenir à ses fins. Prions donc pour que le jour où une telle souffrance soit imposée à quelqu’un n’arrive jamais. Parce que si gratuitement, elle sait faire souffrir, c’est sans commune mesure avec ce que souffrirait une quelconque gêne, ou quelqu’un la trahissant. Si on lui donne une raison de laisser libre cours au côté le plus sombre de sa personnalité, il ne faut pas se plaindre, après, des conséquences. Comme on dit, il faut assumer les conséquences de ses actes. Il est cependant heureux qu’elle ne donne que bien rarement l’occasion aux gens de risquer de commettre le prie des impairs. Elle a en effet son petit côté populaire, le côté rebelle ça plait, vous savez, elle le sait et s’en sert bien souvent pour mieux obtenir ce qu’elle désire, que ce soit un garçon ou quoi que ce soit d’autre, et même si devant les gens qu’elle tient à sa botte, ses larbins comme elle les surnomme en pensées, elle semble gentille et proche, presque souriante, ce n’est qu’un faux sourire, et ces gens-là ne restent à ses côtés que le temps qu’elle désire, avant qu’elle se lasse et change. Lasse, elle l’est souvent. Le quotidien l’ennui, elle ne supporte pas que deux jours s’écoulent d’affiler sans qu’il ne se passe rien. Et autant dire que quand elle s’ennuie, elle aime se distraire. A sa façon. Et là, on en revient au début, et même constatation, mieux vaut ne pas trop s’en approcher. La voir paraître innocente et mielleuse est rarement bon signe. Fuir est parfois une sage décision, même si elle-même n’en tiendra jamais compte comme une option. Reculer, elle préfère encore mourir que de devoir le faire. Pour elle, ça reviendrait pareil que d’abaisser la tête. Et ce n’est pas prêt d’arriver. Mais vous commencez à la connaitre un peu, la comprendre c’est fort probable, la prévoir complètement impossible. Elle-même n’oserait pas s’avancer à dire qu’elle peut prévoir comment elle réagir selon les situations, alors vous qui ne la connaissez que depuis si peu de temps… Autant dire que si un jour, vous arrivez à en saisir toutes les nuances, vous serez bien trop vieux pour en profiter longtemps. Défaut ou qualité, à vous de juger, mais quand on n’aime pas la routine, il est évident que l’on devient changeant. Et c’est son cas. Elle est bien trop changeante pour qu’on parvienne à la décrire complètement. Le temps de finir un bout qu’il faudrait recommencer du début.

Passons donc à un aspect plus pratique et beaucoup moins théorique, donc nébuleux, de la connaissance. Oui, ses goûts, si l’on peut dire. Ses habitudes aussi. Mise à part sa nette tendance à vivre selon ses propres règles. Il n’est pas rare, pour ne pas dire que ce n’est presque rarement pas le cas, de la voir se balader avec une sucette dans la bouche. Les goûts, bonne question, sans doute que tous y passent. Les seuls véritables moments où l’on peut être sûr qu’elle n’en aura pas une en bouche sont quand elle fume, quand elle dort et quand elle mange, par ordre de grandeur. Elle ne dort en effet que très peu, à peine plus de quatre heures par nuit et rarement le tout d’affilé dans son lit. Quand à manger… Fréquenter la grande salle reviendrait à se mêler aux autres sans doute trop souvent à son goût et de ce fait, elle préfère encore ne pas manger où aller directement à la source, la cuisine, pour récupérer un ou deux sandwichs pour la journée et une pomme pour la nuit. Appétit d’oiseau, certes, c’est une vérité. L’habitude de ne pas manger ou presque. Ainsi, une bonne partie du reste des élèves n’a que très rarement vu sa tête, puisqu’elle n’est forcée de se montrer qu’une fois par jour, une petite demi-heure, engagement passé lors de sa seconde année avec son directeur de maison. En cours, en revanche, on la voit toujours ou presque. Disons, dans les matières qu’elle aime. Pour ce qu’elle n’apprécie pas, une fois de temps en temps, il est simple de se casser le temps ou se retrouver avec un quelconque mal de ventre nécessitant une pause à l’infirmerie. Il faut dire qu’il y a bien peu de matières qu’elle n’aime pas et qu’elle est toujours obligée d’étudier. Commençons par les principales. Métamorphose n’a jamais fait partie de ses matières préférées et de ce fait, elle n’est pas spécialement douée, ni nulle pour autant, juste dans la moyenne. Elle n’étudie pas spécialement, pour aucune matière, et se contente souvent de ses facilités de départ, relativement nombreuses, du moins suffisamment nombreuses à ses yeux. Vient ensuite l’étude des Sortilèges où on peut dire qu’elle excelle, avec la Défense Contre les Forces du Mal, bien qu’elle trouve cette dernière plus amusante qu’autre chose et voit cela comme un jeu. Même si certains maléfices et contre-sorts sont relativement pratiques. Vous l’aurez compris, ces deux matières font parties de ses préférées. Et les sortilèges informulés ne lui ont pas résisté longtemps, à tel point qu’elle n’utilise plus que ça. La force de l’esprit, qu’on dit. Les Potions aussi, font partie de ses matières préférées. En plus d’être particulièrement douée, à cause d’un instinct très développé, dans tous les domaines bien sûr, mais aussi dans la création de nouvelles recettes ou encore l’amélioration d’autres, elle apprécie énormément les cachots, et ce depuis toujours, et ils font partie des endroits qu’elle affectionne le plus pour ses balades d’insomniaques. Et enfin, c’est bien sûr la matière de sa maison, alors. La Botanique, bien qu’elle ait continué jusque là, fait partie d’une des matières lui plaisant le moins, et ses notes, bien qu’au dessus de la moyenne, en témoignent largement. Elle a aussi fait l’Etude des Créatures Magiques, mais s’est rapidement sentie ennuyée, préférant de loin se documenter seule sur ce qui l’intéresse réellement. Elle en a passé la BUSE avec une note juste acceptable. Elle s’est aussi essayée à l’Etude des Runes, mais a aussi trouvé le cours peu passionnant et a donc obtenu juste la moyenne. Elle a continué l’Astronomie, sans doute parce qu’elle aime le ciel, de façon pure et sincère. Les seules matières qu’elle n’ait même pas eu envie d’essayer, et pourtant, étant curieuse, elle s’essaie normalement à tout, sont l’Etude des Moldus, qu’elle connait bien trop à son goût, elle pourrait vous en faire des dissertations complètes à faire frémir d’envie les plus sérieux, et la Divination, des affabulations d’illuminés à ses yeux, divagations dignes de Lovegood et du Chicaneur. Pour ce qui est de l’Histoire de la Magie… Autant dire que c’est une matière passionnante quand elle l’apprend dans les livres et qui comptabilise sans doute son plus grand nombre d’absentéisme. Pour reprendre sur ce qu’elle aime, ou plutôt adore faire, il y a le balais. Voler. La liberté à l’état pur. Dur, dans ce cas, de résister à l’idée de rentrer dans l’équipe de Quidditch de sa maison. Et avec ses yeux perçants et sa carrure, son poste était tout trouvé. Le poste de capitaine ne l’intéresse pourtant pas. Aucun intérêt à ses yeux. Elle n’aime pas spécialement dirigée, jugeant que c’est un peu une entrave à son champ d’action. Et son poste ne nécessitant pas de tactique spéciale, on la laisse en paix tant qu’elle se débrouille bien. Et c’est le cas. D’une certaine façon, comme ça, tout le monde est content, même s’il faut dire que du coup, après un match gagné, elle gagne une popularité qui n’est pas forcément à son goût. Après tout, ce qui l’attire le plus, c’est le vent sur son visage, la vitesse et l’adrénaline. Elle est rentrée dans l’équipe pendant sa deuxième année, quand l’ancien membre qui occupait ce poste a fini ses études. De loin la meilleure aux essais, elle a en plus tapé dans l’œil de l’ancien capitaine de l’équipe, ce qui, il faut le dire, lui a permis d’y entrer plus facilement et sans trop de problèmes. Un ou deux clins d’œil et un petit sourire et tout signe d’hésitation était effacé. Et puis, quand elle fait ce qu’elle aime, elle est toujours agréable, alors que bien souvent dans son coin, elle n’en reste pas moins disposée vis-à-vis de ses camarades, qui font sans doute partis des gens qu’elle apprécie le plus, et avec lesquels elle considère qu’elle partage le plus. Autant dire qu’elle ne rigole pas là-dessus, et en plus, étant mauvaise joueuse, il ne fait pas bon de perdre avec elle dans l’équipe.


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Dernière édition par Kathleen R. Jones le Mar 4 Sep - 17:18, édité 3 fois




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L'Histoire d'une Vie
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Il était une fois… C’est comme ça que toutes les histoires commencent, alors celle-ci aussi commence ainsi. Il était une fois une japonaise nommée Shimizu Eri. Cette japonaise descendait d’une famille de sang pur. Sorcière, elle l’était, et plutôt très douée. Elle avait étudié à l’école de magie de son pays, comme chacun des membres de sa famille et avait fait la fierté de sa famille tant par ses résultats que par sa gentillesse et sa douceur. Passionnée d’histoire de la magie et de la diversité culturelle, contrairement à la société dans laquelle elle avait grandi, elle avait décidé de partir en Angleterre à ses vingt ans, âge de la majorité dans son pays. Ses parents ne s’y étaient pas opposés, l’avaient au contraire encouragée dans sa quête de connaissance. Ce pays était réputé pour sa communauté sorcière très répandue. Elle y était partie sans un regard pour ce qu’elle laissait. Entêtée et naïve, elle se voyait partir à l’aventure, et tout se passerait bien. Ce fut le cas un long moment. Elle n’eut aucun mal à s’intégrer et trouver un bon travail. Elle était douée pour les langues et maitrisa l’anglais à la perfection très rapidement. Elle aimait la vie qu’elle menait, poussa ses recherches sur l’histoire vue par les anglais tout en travaillant à l’hôpital Sainte Mangouste en tant que soigneuse. Il devint vite évident qu’elle avait tout pour faire une grande carrière, même si elle préférait un poste plus bas mais plus proche des patients. Elle aimait le contact avec les autres. Elle se procura l’Histoire de Poudlard pour étudier l’école de magie locale et ne put bientôt plus s’en passer. Elle avait envie de découvrir ce lieu féérique à ses yeux. Elle voyageait beaucoup et Godric’s Hollow, Pré-Au-Lard, tous les villages regroupant essentiellement des sorciers y passèrent. Mais elle visita aussi des lieux typiquement Moldus, pour sa culture personnelle. Elle entretenait l’espoir d’un jour voir les deux mondes ne former plus qu’un. Et c’est ainsi qu’elle le rencontra, Nathan Jones, un simple moldu, employé d’une compagnie quelconque. Il la dragua ouvertement lors de plusieurs rendez-vous, et elle qui n’y connaissait rien à l’amour, sentit grandir en elle un sentiment de chaleur et de tendresse envers cet homme. Sa famille désapprouvait cette union, arguant qu’elle finirait par souffrir, si ce n’est de la différence culturelle, du rejet du monde magique par les non-sorciers. Elle était pleine de rêves, et ne les écouta pas. Peut-être aurait-elle dû. Toujours est-il qu’ils célébrèrent leur mariage à Londres, où il vivait. Ils s’étaient rencontrés dans un petit village où ils retournèrent pour leur nuit de noce. Leur vie à deux était déjà bien entamée et ils vivaient déjà ensemble, aussi, à leur retour, elle décida de lui avouer la vérité. Il ne l’accepta pas, et tomba dans une rage noire, cassant tout ce qui lui passait sous la main. Le lendemain, calmé, il revint pourtant sur sa décision et s’excusa auprès de sa femme. Après tout, il l’aimait, sorcière ou pas. A partir de ce moment, pourtant, quelque chose changea. Il posait beaucoup de questions, beaucoup trop. Il était irascible et avait sombré dans l’alcool, lui qui avant n’en buvait qu’une goutte, et encore que très rarement. Sa femme, pourtant, voulait croire en lui. Et malgré le fait qu’il ne la touche plus que pour se défouler, la violant parfois avec violence, et malgré les hématomes fleurissant sur son corps, elle resta à ses côtés. La vie devint plus dure, et il la força bientôt à démissionner, et à couper tout contact avec le monde magique, y compris sa famille, la séquestrant dans leur petit appartement. Elle n’avait plus le droit de sortir et toutes ses affaires magiques furent détruites, jusqu’à sa baguette. Mais elle l’aimait et ne voulait pas penser à s’enfuir. Surtout qu’elle était enceinte. Quand elle lui annonça la nouvelle, il voulu l’emmener avorter. Puis changea d’avis. Le soir, après une bouteille de whiskey, il entreprit de la battre, tapant particulièrement son ventre, peut-être dans l’espoir de voir la vie qui y avait pris place disparaître. Il disait que tout était de la faute du futur enfant. Une petite fille qui n’avait rien demandé. Même pas à naître. Petit à petit, au fur et à mesure que le ventre de la japonaise s’arrondissait, il devint de plus en plus cruel. Il ne voulait pas devenir père d’un monstre, disait-il. Quant à elle, elle perdait ses forces et était constamment épuisée. Un soir, entre le septième et huitième mois de grossesse, elle perdit les eaux. Son mari dormait profondément, saoul d’avoir trop bu. Elle décida d’offrir à son enfant, dont elle ignorait le sexe, une vie meilleure. Du moins était-ce qu’elle pensait en passant la porte de chez elle, avec un maigre sac d’affaires, dans lequel quelques habits, ses maigres économies et un petit carnet retraçant l’histoire de sa vie à l’attention de sa fille, qu’elle avait écrit durant sa grossesse, à l’insu de l’homme qu’elle avait tant aimé et que même maintenant, elle ne parvenait à détester. Elle se savait proche de la fin, et prit un taxi pour aller à l’hôpital. Mais après réflexion, elle changea d’avis et donna l’adresse d’un orphelinat moldu dont elle avait entendu le nom aux informations. Ce qui avait fait sa célébrité, elle ne s’en souvenait plus. Peut-être que si ça avait été le cas, elle aurait choisi d’aller ailleurs. Mais elle se rendit au « Lost Paradise », dont le nom en disait déjà long. Elle accoucha dans le hall. En regardant son enfant, elle dit qu’il avait les yeux de son père et qu’elle s’appellerait Kathleen, le prénom qu’ils avaient choisi ensemble à l’époque où le ciel était encore beau. Ainsi, Jones Eri, Shimizu Eri de son nom de jeune fille, quitta ce monde. Ainsi, Kathleen Jones vint au monde, seule, armée d’un petit sac à dos comme seul bagage, qui ne resterait pas sien bien longtemps, et d’un collier, seul héritage de sa famille. C’était le Vendredi 13 Octobre 2004.

Sky News – 28/09/1960 a écrit:
Le sujet de notre enquête spéciale d’aujourd’hui est les orphelinats de Londres et sa banlieue. Notre envoyée spéciale a enquêté sur l’un d’eux en particulier. Lost Paradise, situé dans la banlieue Ouest de notre capitale, et réputé du voisinage pour son côté un peu glauque, qui a dissuadé un bon nombre de futurs parents de venir adopter chez eux, avant même la première visite. Ici donc Lucas Stevenson, en direct de devant les bâtiments.

« En effet, on peut le dire, cet orphelinat bien particuliers est loin de donner envie d’entrer à l’intérieur. La petite cour devant le bâtiment principal, comme on peut le voir, est simplement faite de bitume abimé par les ans. Ledit bâtiment, gris et lugubre, semble insalubre. Les fenêtres ont été bouchées par du carton, presque toutes du moins, sauf celle spacieuse du bureau de la Directrice de l’établissement. Grâce à une caméra cachée et en se faisant passer pour un couple voulant adopter, nous avons pu obtenir des informations sur l’intérieur. Le bâtiment tombe plus ou moins en ruines, la peinture est écaillée, la nourriture insalubre. Seul le bureau dont nous avons parlé et dans lequel nous avons été reçus, affiche clairement un cadre agréable. Les enfants, maigres, semblent tous avoir bien trop vécus, et certains sont marqués de coups, qui ne proviennent certainement pas de bagarres diverses. Sans compter les trois surveillants, que nous avons entraperçus, dans une pièce annexe, devant quelque chose ou quelqu’un attaché, du moins ils entouraient l’objet en question et on ne voyait que les cordes accrochées au plafond, tombant du plafond. On espère, au vue de la force des coups portés que ce n’était qu’un simple sac rempli de blé ou quoi que ce soit d’autre, qui grinçait un peu. Un moment de détente, nous a expliqué la Directrice, pour des gens qui donnent leur maximum pour ces charmants petits enfants. Elle a malheureusement fermé la porte avant que nous ne sachions ce qu’il en était réellement des divertissements de ces trois hommes qui ressemblent plus à des évadés de prison qu’à des gens attentionnés et doux. Les chambres, nous n’avons pu les voir, mais savons qu’elles se situent au deuxième et troisième étage. Les salles de distractions sont au rez-de-chaussée, avec la cuisine et le self. Il y aurait, parait-il une bibliothèque et une pièce pleine de jeux. Nous ne les avons point vues. On nous a pourtant autorisés à voir les enfants et leur parler, pendant leur de la récréation, ou du moins quelque chose y ressemblant. Evidemment, les enfants avaient des cours aménagés pour leur permettre d’avoir les bases, nous a-t-on dit. La cour en question correspond à un coin de bitume abimé devant la porte, des barbelés de plusieurs mètres de haut la délimite, un vieil arbre mort et cassant dans un coin, un bac à sable, je ne l’aurai pas deviné seul, et le reste en terre battu recouvert de graviers pointus, peu indiqués pour des enfants en bas-âges. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en sortant d’ici, nous avions l’impression de retrouver le monde réel et de quitter l’enfer. Une ambiance étrange règne sur les lieux, sans doute à cause du silence presque surnaturel et assourdissant. Quand nous avons demandé aux enfants comment se passait la vie ici, ils ont tous répondu la même chose, comme un texte qu’on leur aurait fait mémorisé, de façon on ne peut plus monotone. Aucun ne souriait, même parmi ceux qui jouaient. Quand nous sommes partis, ils ont tous semblé soulagés. Etrange pour des orphelins, d’être heureux de ne pas se voir manifester plus d’intérêt que ça. Tous lançaient des regards inquiets vers la seule fenêtre découverte, celle du bureau dont nous avons déjà parlé. Oui, il n’est pas peu dire que je préfère encore tuer mon propre enfant que de le placer dans cet établissement, et on peut se demander ce que fait le gouvernement. Un inspecteur qualifié serait requis d’urgence. Dans un pays qui se dit avant-gardiste dans la protection des enfants, on se demande comment un endroit de ce genre fait pour exister. »

Nous pouvons donc remercier notre envoyé spécial sur ce reportage poignant. Il semble évident que si des parents au grand cœur voulait sauver des enfants sans aucun doute maltraités, ils se dirigeraient vers cet endroit, pour les sortir d’un enfer qu’aucun n’a demandé. Bien sûr, dans un moment aussi critique, avec l’élection de notre prochain premier ministre qui approche à grand pas, si notre ancien chef du gouvernement souhaite garder sa place, peut-être serait-il temps pour lui de faire preuve d’humanité au lieu de se vautrer dans l’argent de façon un peu trop exubérante aux yeux des citoyens tels que vous et moi. N’ayons pas peur de dire haut et fort ce que tous pensent au sujet d’un homme qui n’aura rien fait, de positif du moins, durant toute la durée de son mandat. Un petit geste de sa part aiderait peut-être à remonter sa quotte de popularité au plus bas. En effet, selon une récente étude, il est loin d’être donné favori pour les prochaines élections, ou alors favori à la dernière place. Et maintenant, une courte page de pub avant d’enchainer sur un autre orphelinat, de la banlieue Nord de Londres cette fois-ci.

Lost Paradise. Le paradis perdu qui, vous l’aurez compris, n’a jamais rien eu d’un paradis, bien au contraire. C’est dans cet endroit où règne violence et angoisse que Kathleen Jones vit le monde, que tous appelleraient bientôt Kitty pour des raisons pratiques, c’est plus court, au point qu’elle-même en vienne à donner son surnom plutôt que son prénom lors des présentations. Ce lieu où elle grandira, bercée de rêves de liberté, d’envies et de désirs. Le paradis caché du Diable, qui en a fait le théâtre de ses divertissements, la piste de dance de ses soirées.

Le moins que l’on puisse dire sur l’enfance de Kitty, c’est qu’elle a dû apprendre à se débrouiller seule très vite. Si les trois surveillants s’occupaient des enfants, c’était uniquement à partir de l’âge où ils pouvaient s’amuser avec. Avant, il ne fallait pas trop leur en demander. Et la Directrice ne se montrait jamais, ou seulement quand un possible parent se présentait, bien trop occupée à dilapider les aides versées à l’orphelinat pour son plaisir personnel. C’était donc les enfants eux-mêmes qui prenaient soin les uns des autres quand ils n’étaient pas trop occupés à prendre soin d’eux-mêmes. Elle apprit donc très vite à marcher et à parler, bien plus tôt que la moyenne. A un an, elle marchait parfaitement et ne babillait plus, elle s’exprimait et savait se faire comprendre. Un garçon de cinq ans son ainé avait décidé de s’occuper d’elle, et de ce fait, jouait le rôle d’un grand frère qu’il garderait bien après qu’elle est passée l’âge de s’occuper d’elle-même seule. Sans doute est-ce ce qui explique sa nature indépendante, et sa facilité à retenir le plus important très vite. A Lost Paradise, c’était une question de survie d’avoir une bonne mémoire. Les enfants de trop bas âges n’ayant pas le droit de sortir dehors, on peut trouver la source de son amour de la nuit et des ténèbres ici. En effet, aucune fenêtre ne laissait filtrer la lumière du jour et il faisait toujours noir dans la vie des orphelins. La lumière du soleil, la première fois qu’ils la voyaient, manquaient de les rendre aveugles, leur brûlant la peau plus sûrement que ne l’aurait fait aucun acide. Et la plupart gardaient une certaine sensibilité aux rayons de l’astre un peu trop chaud pour eux, n’en supportant que peu les effets, ce qu’évita la demoiselle grâce à sa peau d’asiatique, déjà suffisamment colorée pour lui donner une certaine protection. Mais revenons-en à son enfance. Si le jeune homme, nommé Devin et plus connu sous le surnom de Dev, l’avait prise sous son aile, c’était sans doute parce qu’ils faisaient tous deux partis des rares à n’avoir jamais rien connu d’autre que l’enceinte de leur orphelinat. Et puis cette petite qui ne pleurait jamais l’avait intriguée. Il l’avait protégée des farces des autres enfants qui reproduisaient le même schéma des tortures qu’on leur infligeait. Il avait voulu lui donner une petite oasis dans un monde de brute, la berçant et la câlinant gauchement, tout garçon n’ayant aucune idée de comment faire qu’il était. Le premier souvenir tangible de la jeune fille, une vague image, fut le moment où on la jugea apte à faire partie de la masse des autres enfants. Ce jour, chacun des orphelins s’en souvient. On les emmène dans une salle lumineuse, le bureau de la Directrice, qui leur fait apprendre un texte à connaitre par cœur, le passe droit pour ne pas avoir d’ennui par la suite. Le texte qu’on leur fait répéter comme une prière par la suite avant d’avoir le droit de manger leur seul repas de la journée, ce même texte qu’ils doivent répéter mot pour mot aux futurs parents en visite, de plus en plus nombreux, sans doute à cause d’un reportage qui avait été de nombreuses fois rediffusé, jusqu’à être connu de tous. Les agences d’adoption aidant à trouver le bon endroit le citait de nombreuses fois aux gens qui venaient les trouver. Aider les, disaient-ils, apprenez leur l’amour et ils vous le rendront au centuple. Sans doute était-ce vrai pour les rares qui réussissaient à fuir leur prison. Mais même des années après, ils continuaient de répéter ce même texte concernant leur vie à l’orphelinat. Les tortures infligées à ceux qui avaient le malheur de se tromper, ne serait-ce que d’un mot, ne s’effaceraient jamais de leur esprit, et même les plus rebelles devenaient de vrais agneaux dociles après une petite séance. Elle avait quatre ans ce jour-là, et si elle avait pu passer aussi tôt dans la cour des grands, c’était sans doute grâce à sa précocité concernant l’aptitude à s’occuper d’elle-même seule. Son frère de cœur lui avait déjà appris le texte qu’elle devrait retenir bien plus tôt et avait vérifié qu’elle le connaissait par cœur avant de rentrer dans le bureau que tous en étaient venus à détester. L’erreur n’était pas tolérée, même la première fois. Elle avait dû répéter chaque phrase après la Directrice, puis redire le texte une fois en entier. Ce fut un sans faute et elle n’hérita que d’une gifle et d’un « Souviens-t-en. » avant de sortir de la pièce trop lumineuse. Elle n’avait pas bougé, pas cillé. Il ne le fallait pas. Ici s’appliquait la règle du on retient mieux ce qu’on apprend dans la douleur. Aussi cette simple gifle était plus une récompense qu’une punition, et elle le savait déjà. En sortant de là, Dev la prit et l’emmena dans la chambre qu’elle occuperait désormais, quittant la salle commune des petits enfants. Comme il n’y avait pas de chambre de libre, ils partageraient la même. Peut-on y voir une explication de sa non pudeur extrême par la suite, sans doute. Etre avec un humain du sexe opposé et se mettre nue ne la gênait pas, elle était trop jeune pour comprendre, et par la suite, elle ne s’en soucierait plus, trop habituée. En revanche, on peut voir Lost Paradise comme la main ayant semé dans ses entrailles sa misanthropie, et l’ayant cultivé jusqu’à ce qu’un épais champ de ronces occupent son cœur. Et caché derrière, entretenu par un jeune garçon, un oasis, un petit paradis, splendide et magnifique, d’une beauté à couper le souffle, sa véritable chaleur, bien protégée du monde extérieur. C’est du moins ce qu’elle deviendrait par la suite.

La petite Kitty fit ses premiers pas dans la lumière du jour à la saison du renouvellement. A sa façon, elle aussi renaissait de ses cendres et venaient au monde à nouveau, même si, si l’on considérait le monde comme l’extérieur du bâtiment où elle avait toujours vécu jusque là, c’était bel et bien la première. A la saison où les arbres bourgeonnent et où les fleurs s’épanouissent, l’orphelinat restait désespérément gris. Leur seul arbre, mort depuis longtemps, ne risquait pas de reprendre vie après de si longues années et ses branches, refuge préféré des enfants, lâchaient parfois sous le poids, pourtant léger, des petits. C’est pendant le tumulte d’une récréation qu’elle découvrit pour la première fois l’extérieure, bien encadrée par Dev et son meilleur ami, Simon, qui se chargeaient de lui éviter le bizutage traditionnel des petits nouveaux. Tous deux la considéraient un peu comme leur petit trésor, même si son frère encore plus, et étaient bien décidés à la protéger. Sachant qu’ils faisaient partis des gros bras relativement dangereux des lieux, personne ne vint les déranger. Dev, du haut de ses 8 ans à l’époque, avait réussi à mettre à terre Simon, qui en avait 13 et faisait parti des plus âgés et donc des plus dangereux. C’est ce qui avait scellé leur amitié et ils étaient maintenant inséparables. Craints et respectés. Alors la petite qui restait encore derrière les jambes de son frère, personne n’avait idée d’aller la voir maintenant. Plus tard, quand elle serait seule, sans aucun doute qu’elle y passerait par contre. Et elle y est passée, si l’on peut dire. Comme tous les autres enfants, elle devait désormais suivre les cours de la seule personne de l’extérieure autorisée, chargée de leur apprendre à lire, à compter, et tout ce qui pouvait être intéressant de connaitre. Dans le fond, les enfants l’aimaient bien, malgré son air strict, parce qu’elle leur ramenait toujours des bonbons en douce et s’occupaient d’eux comme elle pouvait. Elle savait ce qui se passait, n’hésitait pas à recourir aux mêmes méthodes que les autres adultes quand on la surveillait, mais venait surtout pour leur apprendre l’amour et la douceur. Aussi tous étaient bien sages pendant ses cours et la petite ne fit pas exception. Elle la trouvait gentille et rassurante. Elle qui n’avait encore jamais fréquenté réellement les autres filles, elle se prit à croire que les filles étaient toutes comme ça. Elle fut bien vite détrompée. Dans les toilettes, des gamines plus âgées qu’elle vinrent la trouver et lui proposèrent de devenir amie. Si elle le souhaitait, elle devait se rendre sous le vieil arbre seul pendant la prochaine pause. Elle n’eut aucun mal à fuir la surveillance de ses deux gardes du corps, déjà douée à l’époque pour se faufiler partout et rester pourtant insaisissable. Sauf que ce n’était pas juste les filles des toilettes qui l’attendaient. Une bande de garçons aux âges variés étaient là aussi. Après avoir subi une humiliation flagrante, ils la firent monter à l’arbre qui serait plus tard l’un de ses refuges. Puis lui dirent d’aller sur l’une des branches, très fine, chercher le bout de tissu qu’ils y avaient jeté. Elle y alla et bien évidemment, la brindille craqua et elle se retrouva au sol, après une chute de quelques mètres, sur un bitume déjà bien tâché du sang de ses prédécesseurs, auquel s’ajouta rapidement le sien. Sans doute auraient-ils continué leurs petits jeux si Dev et Simon ne l’avaient pas vue et n’avaient pas fait déguerpir le groupe, rejoints pour le coup par les autres amis de Simon, la plupart des plus vieux de l’orphelinat. On ne se laissait pas corrompre par la perversion des surveillants. Ou alors on assumait de n’être plus laissé en paix par les rares adolescents étant assez matures pour imposer des règles les plus saines possibles dans un univers loin de l’être, ceux qui avaient réussi à sortir d’une phase où l’esprit se développe pour être capable de penser par eux-mêmes sans avoir étés entièrement détruits par la mentalité des lieux. Elle avait beau affirmer ne rien sentir, et en effet ne pleurait pas malgré ses quatre ans à peine passés. Mais elle saignait beaucoup, du moins aux yeux de Dev, qui n’aurait sans doute pas réagir pareil si ça avait été lui, et il l’emmena dans l’infirmerie pour nettoyer ses plaies. Elle était beaucoup écorchée, sans doute une cheville de foulée, peut-être même le poignet cassé tant il lui faisait mal en vérité et au vue de la difficulté avec laquelle elle le bougeait, mais ce n’était rien de bien grave ici et il fallut beaucoup de cris, dans les deux camps, pour qu’elle accepte de se reposer. Elle monta donc dans sa chambre et ne sut jamais ce qu’il était réellement advenu de ceux qui l’avaient « intégrée »aux autres enfants. Elle remarqua juste que le plus âgé, et sans doute celui qui avait eu cette idée, n’eut plus jamais le même nez, formant désormais deux segments partant dans des différentes directions au milieu, ce qui lui valu un certain nombre de sobriquets dont il se serait bien passé. Et les filles qui étaient venues la voir dans les toilettes ne lui adressèrent plus la parole pendant longtemps. Et si au début, elle fut triste, quand elle fut assez grande pour avoir un réel raisonnement par elle-même, elle comprit à quel point être laissée en paix était un présent agréable. Son amour de la solitude prend peut-être source au moment où elle se rendit compte qu’il valait mieux être seule qu’entourée, parce qu’on est rarement bien entourée.

La vie à Lost Paradise peut être désagréable ou pire. Pour Kitty, elle fut d’abord désagréable. Puis ça empira. Les jours passaient et se ressemblaient. La rancœur de certains des orphelins envers la petite à cause de sa protection ne faisait qu’augmenter, d’autant plus qu’elle ne s’en rendait pas compte, presque heureuse, entourée de son frère et d’un autre garçon qui eut pu être un très grand frère à ses yeux, s’il ne passait pas son temps à lui interdire de l’appeler comme ça. Il refusait d’avouer à quel point il s’était attaché à elle. Parce que pour lui, s’attacher revenait à se créer des faiblesses, inutiles dans un lieu tel que celui-ci, où la vie est déjà assez pénible sans qu’on en rajoute. Et puis, il approchait de l’âge auquel on les mettait dehors. Etant capable de travailler à 15 ans, ils étaient priés de se débrouiller. Il partit à l’aube, une semaine avant son anniversaire, empêchant ainsi les surveillants de s’en prendre à lui une dernière fois. Il connaissait la coutume de mise à la porte. Et refusait d’y avoir droit. Âgée de cinq ans à cette époque, elle ne put s’empêcher de ressentir une pointe de tristesse. Après tout, dans cinq ans, ce serait au tour de Dev, et il ne pourrait l’emmener avec lui, elle le savait. Les enfants étaient libres de partir quand ils le souhaitaient, mais ne pourraient jamais revenir, et si certains avaient préféré partir, ils restaient rares. On leur montrait la vie dehors comme pire encore que celle, déjà compliquée, qu’ils menaient à l’orphelinat. Même s'ils savaient tous qu’ils n’étaient pas aussi bien chouchoutés qu’on leur disait. Ou plutôt, ils l’étaient mais auraient préféré ne pas l’être. L’amour de leurs surveillants n’était pas recommandé pour rester en bonne santé, tant physique que mentale. Et elle le découvrit bien assez vite. Elle approchait des six ans quand l’un des surveillants, qui l’avait à l’œil depuis un bout de temps, jugea qu’elle survivrait à ses passe-temps et qu’il était temps de l’arracher à sa protection. Parce que si la petite princesse était protégée grâce à son chevalier servant des autres enfants, elle n’en devenait qu’une proie plus intéressante aux yeux de leurs tortionnaires. Une fille presque préservée des pires souffrances, de celles qui hurlaient vite, fort, et suppliaient pour que l’on cesse. Prêtes à tout. Mais il se trompait. Un matin, il l’attrapa avant qu’elle n’ait pu rentrer dans la salle faisant office de bibliothèque et de salle de classe. Sous les yeux de tous les autres enfants, pour le plus grand plaisir de certains, le désespoir de l’un et attirant surtout des regards de sympathie de la plupart, elle rejoignit la salle de détente des surveillants, qu’elle n’avait jamais vue. En réalité, c’était une assez petite salle, avec une corde qui pendait, à laquelle on attachait certains enfants pour se défouler. Ceux qui ne connaissaient pas leur texte par exemple. De cette salle partait deux portes et un escalier vers une petite cave où avait lieu des petits spectacles. On voyait parfois, tard le soir, des adultes rentrés discrètement dans cette salle, puis en repartir, le portefeuille et l’esprit plus légers, souriants mais sans parler. Mais ce n’est pas là qu’elle fut conduite. Peut-être serait-il temps de parler des trois hommes chargés de la partie physique de l’éducation des orphelins. Les trois étaient d’anciens prisonniers. L’un pour pédophilie, viol et violence à multiples reprises. Sa porte était celle de droite et dans la salle se trouvait un lit, son kit de jeu, et une corde pour attacher les enfants qu’il prenait avec lui à l’une des barres du pied du lit. Le deuxième avait malencontreusement tué quelqu’un. C’était un lanceur de couteau de renom. Mais un jour, par accident n’avait-il cessé de répéter, il avait tué son coéquipier. En poussant l’enquête, les policiers avaient découvert que ce dernier avait couché avec sa femme, qui resta introuvable par la suite. On la pensa morte et il écopa de dix ans pour les deux meurtres. Le juge aimait beaucoup ses spectacles. Le troisième avait tabassé à mort des dizaines de gens. Il s’arrêtait juste avant le moment critique, ne donnant jamais le dernier coup. Aucun mort à son actif, une petite peine. C’était dans sa salle de jeu qu’elle se trouvait désormais. Elle était austère, avec une chaise où il la fit s’assoir. Il n’attachait pas ses victimes. Il la frappa tant qu’elle ne tint pas une dizaine de secondes avant de tomber à terre. S’il espérait la voir ramper à ses pieds, il se trompait. Elle ne dit rien, une lueur de défi dans le regard. Et plus il voyait cette lueur enflée, plus il s’acharnait. Mais ça ne faisait qu’augmenter la détermination de la petite à ne pas craquer. Il s’en prit à elle pendant plus d’une heure. Puis la laissa là après un dernier coup de pied dans le ventre. Plus et sa vie aurait été en danger. Or il voulait la garder intact jusqu’à ce qu’elle craque. Après, il ne répondait plus de rien. Dev la trouva là, incapable de bouger. On l’avait envoyé s’occuper d’elle. On pensait l’humilier. On lui rendait service. Il n’aurait laissé personne d’autre approcher sa sœur chérie, le seul être au monde capable de supporter sans verser une larme une heure de violence intensive, et de lui sourire en le voyant en lançant une blague, minable, mais destinée à le faire rire. Il pleura pour elle. La soigna. Et une routine s’engendra. A chaque fois qu’elle était de nouveau apte à se tenir debout, elle y retournait. Puis Dev venait la chercher. La soignait. Et ainsi de suite. Plus le temps passait et plus sa guérison se faisait rapide. Mais elle avait aussi acquis une résistance à la douleur stupéfiante. Elle fuyait son corps, laissant son esprit partir ailleurs. C’est ainsi que son frère la surnomma Papillon, elle qui était capable de s’envoler au loin, de battre de ses propres ailes, et surtout qui symbolisait de plus en plus la liberté et la force aux yeux des autres enfants.

Le temps est une notion abstraite dont on perd facilement la mesure. La vie de Kitty ne fut bientôt rythmée que les jeux des surveillants sur sa personne. Quand le premier se fut lassé, le deuxième s’y essaya. Le but était de réussir là où l’autre avait échoué. Réussir à la garder dans le monde réel et à la faire souffrir. Mais il devint vite évident que personne n’y arriverait. En effet, la petite, qui n’était plus si petite, fuyait son corps avec de plus en plus d’aisance, ne revenant à elle que grâce à la voix douce de son frère, le seul qui puisse la forcer à reprendre ses esprits dans un monde qu’elle détestait. Mais l’avantage était qu’au moins elle ne gardait aucun souvenir de ce qu’on l’on faisait de son corps. Et le plus pervers de la bande n’étant pas le plus grand amateur de violence, le nombre de ses blessures diminua. Elle aurait presque pu dire qu’elle avait vécu une amélioration. A son retour, elle pouvait bouger librement et les passages à l’infirmerie n’étaient plus nécessaires. Elle en était heureuse, profitant ainsi plus réellement d’une vie à l’orphelinat simplifiée. Une règle tacite de soutien existait entre les enfants vivant ici. On ne s’en prenait pas aux jouets des adultes, ils avaient déjà leur quota de souffrance. Au contraire, c’était eux qui s’en prenaient aux autres. Mais elle dérogeait à cette partie de la règle, se contentant de profiter de longues heures de tranquillité, seule, la nuit, dans le grenier. Elle s’était aménagée un coin, un vieux bureau, le plus loin possible de la porte. Et vue le bric-à-brac qu’était le dernier étage du bâtiment, personne n’y pénétrait faute de pouvoir s’y frayer un chemin. Quand elle ne se roulait pas en boule sous le bureau, elle s’asseyait dessus, les genoux remontés contre sa poitrine. Une lucarne, dont elle avait enlevé le carton, lui permettait de se laisser bercer par les rayons bénéfiques de la lune et le chant des étoiles et du vent. Souvent, des papillons venaient lui rendre visite, se posant sur l’un de ses doigts sans la moindre crainte, pour son plus grand émerveillement. C’étaient ses moments préférés de la journée, avec ceux qu’elle passait en compagnie de Dev, dans un coin de l’orphelinat ou de la cour. On ne les embêtait pas et ils profitaient l’un de l’autre sans autre soucis que de ne pas rire trop fort quand l’un d’eux disait quelque chose de drôle. Le bonheur était une notion interdite à Lost Paradise, et inconnue. Sans doute est-ce pour cela qu’elle ne le reconnut pas quand elle le vivait. Bien des années plus tard, ce seraient d’ailleurs ses seuls souvenirs de l’orphelinat où elle avait grandi. La mémoire humaine est sélective, et elle avait décidé de n'en garder que le meilleur. Le temps filait, lentement à leurs yeux, bien trop vite ne put-elle s’empêcher de penser par la suite. Elle grandissait et son corps, épargné des coups, se développait normalement, comme toutes les filles de son âge. Ses origines asiatiques lui donnaient un côté oriental et exotique. En se voyant dans le regard des garçons, elle prit conscience d’être, de ce fait, belle. Mais elle n’éprouvait aucune gêne à rester dans la chambre de son frère et continuait de se changer sous ses yeux. Loin d’être pudique, sans être exhibitionniste pour autant, elle était juste à l’aise, même avec des petites tenues. Et le plus gêné était souvent son ainé, qui ne pouvait s’empêcher de rougir quand il la voyait se déshabiller, et de détourner pudiquement le regard. Les choses auraient pu continuer longtemps ainsi, mais le destin en avait décidé autrement. Vint le jour où le second surveillant se lassa aussi. Bien qu’il y ait mis le temps, il finit par en avoir marre d’un plaisir à sens unique. Un cadavre aurait eu plus de réactions, ne pouvait-il s’empêcher de penser. Et elle passa donc entre les mains de troisième, le lanceur de couteaux, qui avait justement besoin d’une nouvelle cible. Pour la clientèle, c’était mieux d’en avoir une intacte. Son prédécesseur sur la table avait en effet reçu un couteau dans la paume. Sans doute était-ce le moins pire de tous, puisque, aimant l’adrénaline qui coulait dans ses veines quand elle s’allongeait, elle appréciait les spectacles, en rajoutant même un peu, poussant des petits cris de douleur puis montrant qu’en fait elle n’avait rien, ce que la foule saluait d’une salve d’applaudissement. Elle aurait même pu se lier d’amitié avec son partenaire de scène, qui, content d’elle, lui fournissait même des petits en-cas et des petits cadeaux. Ce qu’il n’avait encore jamais fait. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Elle avait neuf ans et quelques mois quand l’accident eut lieu. Elle reçut un couteau dans le bassin et fut transférée à l’hôpital. Sa vie n’était heureusement pas menacée et elle s’en tira avec une simple cicatrice. Mais ce fut la fois de trop et une enquête fut faite sur l’orphelinat qui ferma ses portes. La plupart des enfants furent replacés ailleurs. Son frère, qui allait avoir 15 ans, réussit à trouver du travail dans un petit hôtel. On lui laissa une chambre pour lui et sa sœur, qui vint donc vivre avec lui une fois qu’elle fut guérie. Elle se faisait un peu d’argent de poche en aidant avec le ménage. L’hôtel était tenu par un couple qui se prirent d’affection pour les deux enfants en apprenant d’où ils venaient et les traitèrent comme leurs propres enfants, leur demandant sans doute bien moins de travail qu’ils n’auraient dû en fournir ailleurs. De plus, ils étaient logés, nourris et blanchis. C’était plus qu’ils n’en espéraient désormais de la vie, et bien qu’ils soient tous deux très solitaires, ils acceptèrent avec gratitude le petit paradis qu’on leur offrait. Et le temps reprit son droit, jusqu’à l’année des onze ans de la jeune fille.

La visite se produisit un jour de Juillet comme les autres. Sauf peut-être que pour une fois, il faisait beau et Kitty profitait du soleil à côté des draps en train de sécher. Elle fut ramenée à la réalité par la voix de son frère qui l’appelait. Quelqu’un demandait à la voir. Elle se rendit donc à l’accueil, curieuse de savoir qui pouvait bien s’intéresser à une petite orpheline comme les autres, laissant le journal sur lequel elle s’était assise par terre. Elle n’avait pas pris la peine de le lire, et peut-être que même si elle en avait pris la peine, elle n’aurait pas prêté attention à l’encadré des faits divers qui annonçait qu’un homme, Nathan Jones, avait été retrouvé mort dans une ruelle, suite à une overdose. Parce qu’après tout, cet homme n’était rien pour elle. Elle s’arrêta nette en voyant l’homme qui lui souriait. Habillé en costume cravate, même s’il avait complètement raté le nœud de cette dernière, il ne lui laissait rien présager de bon. Pourtant, elle accepta de l’écouter et le mena à la chambre qu’elle partageait toujours avec son frère, plus par habitude que par nécessité, le couple qui s’occupait d’eux lui ayant de nombreuses fois proposé d’en changer mais elle avait refusé. C’était un bazar monstre, ni l’un ni l’autre n’étaient très ordonnés, et elle arrangea un peu les deux lits pour permettre à l’homme de s’assoir face à elle. Il se présenta comme un professeur dans une école un peu particulière, nommée Poudlard. En tant qu’orpheline élevée dans le monde Moldu, elle avait le droit à une visite personnelle, lui expliqua-t-il, afin de lui présenter sa future école. Puis il lui parla, longuement, de ce qu’il se passerait si elle acceptait de venir poursuivre ses études là-bas. Le mot poursuivre la fit rire, elle n’était jamais allée à l’école. Mais elle finit par accepter. Le fait que Dev se soit enfin trouvé une copine ne la surprenait pas, mais elle savait qu’elle risquait de devenir une gêne sous peu, et elle avait aussi envie de vivre sa vie et de s’envoler de ses propres ailes, comme elle voyait faire si souvent les papillons qui l’entouraient toujours autant. Elle comprit que c’était grâce à ses origines magiques qu’elle avait pu si facilement fuir de son esprit, et aussi guérir aussi vite. L’homme régla le problème de l’argent en lui laissant une clé, un coffre à la banque Gringotts ayant appartenu à sa mère, qu’elle avait fait ouvrir en arrivant en Angleterre. Elle le remercia, et dévora la lettre qu’il lui laissa avant de partir, après lui avoir expliqué où se rendre pour ses achats. Quand elle annonça à son frère où elle partait, il fut d’abord sceptique, mais finit par se ranger du côté de sa sœur et proposa de l’accompagner quand elle ira acheter ses fournitures, offre qu’elle déclina. Elle voulait marcher seule dans les pas de sa mère, qu’elle avait déjà commencé à suivre en apprenant un peu le japonais, langue dans laquelle elle se débrouillait plutôt bien à l’oral maintenant, même si les kanjis la dépassaient toujours. Et c’est ainsi qu’elle se rendit sur le Chemin de Traverse, grâce à l’aide de Tom, le barman du bar qui gardait le passage. Elle passa d’abord à la banque, et devant tant d’argent, dont elle ignorait la signification, elle prit une assez grosse pile de chaque. Vint ensuite l’achat des livres. Au lieu de se contenter de la liste obligatoire, elle flâna longuement dans les allées et en rajouta un bon nombre sur le monde magique et sur certaines matières qu’elle devrait étudier. L’achat de son matériel de potion se passa bien, autant que pour le reste de ses fournitures. Elle craqua pourtant sur un petit chat noir dans une animalerie, un chaton magnifique qu’elle prit avec elle et nomma Kandryl, surnommée Kan’ pour plus de facilité. Elle s’acheta aussi un hibou, une toute petite chouette effraie qui tenait dans le creux de sa main. Elle comptait bien dissimuler le fait d’avoir deux animaux de compagnie, même si elle ignorait encore comment. Elle ne comprit pas l’intérêt des autres jeunes devant une boutique de balais, et préféra s’occuper de ses robes scolaires avant de passer à la baguette. Le meilleur pour la fin. Elle en ressortit avec une baguette en bois de cerisier, très souple, de 26,5 centimètres, avec à l’intérieur un crin d’encolure de licorne, une licorne d’une grande douceur bien qu’elle ne se soit pas laissée approcher facilement, lui dit l’étrange homme qui s’occupait de vendre les baguettes. Elle repartie les bras chargés, la bourse plus légère, bien qu’ayant compris le sens de l’argent sorcier. Elle en avait pris assez pour tenir l’année entière, avait-elle jugé, et elle en avait changé une partie en argent moldu, pour refaire sa garde-robe, acheter une valise et tout ce dont elle aurait besoin. Elle en profita pour acheter un cadeau à Dev, le premier depuis qu’il avait commencé à prendre soin d’elle. Le soir même, elle commença la lecture de ses livres, histoire d’en connaitre assez sur ce monde nouveau, et n’eut aucun mal à retenir l’essentiel et se faire une idée de ce qu’était réellement le monde de la magie. Elle passa donc le mois d’Aout partagé entre ses livres, ses courses et aider à l’hôtel, déjà très liée à Kan et Aslinn, le nom qu’elle avait donné à sa chouette. Jusqu’à ce que vienne le jour de rejoindre, enfin, sa future maison.

Le mois de Septembre arriva vite. Dev l’accompagna à la gare, certains que la voie 9 ¾ n’existait pas et qu’elle aurait besoin d’aide pour trouver son train. D’autant plus qu’il lui arrivait parfois de se perdre et que son frère souhaitait éviter qu’elle ne rate le train qui l’emmènerait vers le monde dont elle rêvait tous les jours. Il était désormais heureux pour elle et lui fit promettre de lui écrire tous les jours. Il avait lu la plupart des livres généraux qu’elle avait achetés, pour être sûr de l’endroit où elle partait, et était maintenant aussi impatient qu’elle à l’idée de ce monde nouveau. Une fois l’idée du hibou assimilée, il s’était même lié d’amitié avec la petite chouette qui aimait lui mordiller l’oreille en signe d’affection. Kan dormait dans son chaudron, dans sa valise, tandis qu’Aslinn était dans sa petite cage, poussant des petits hululements de tristesse, ayant sentie la séparation proche. C’est une bande d’une seizaine d’années qui la repéra et vint la voir pour lui proposer de l’aider. Elle lâcha un vague au revoir à l’adresse de son frère avant de les suivre. C’était la première fois qu’ils seraient séparés, mais pour l’un comme pour l’autre, les adieux larmoyants n’étaient pas de rigueur. Elle ne se retourna pas, et il la regarda disparaitre dans la foule sans chercher à la suivre avant de faire demi-tour. Il avait confiance en elle. Une fois devant le train, la bande la lâcha. Sans doute était-ce son physique d’asiatique qui les avait intrigués. Elle se rendit vite compte qu’elle était la seule. Habituée, pourtant, aux regards sur son passage, elle se rendit dans le train. Tous les compartiments étaient occupés, et elle décida de se joindre à ceux qui l’avaient aidée un peu plus tôt, qui l’accueillirent gentiment. Elle fit sembla de dormir une partie du voyage et découvrit ainsi qu’elle avait affaire à des Serpentard. Ils parlèrent du Mouvement d'Ouverture pendant longtemps, chacun opposant ses idées, mais tous avec une nuance de dégoût dans la voix. Puis le sujet en vint au Quidditch, et enfin l’une des filles la réveilla. Elle s’était vraiment endormie et il faisait presque nuit. On lui dit de se changer, ce qu’elle fit, avant de lui poser des questions. Elle fit un sans faute puisqu’à la fin, elle eut le droit à un sourire de chacun des membres de son compartiment. Le fait qu’elle ait grandi dans le monde moldu ne les gênait pas plus que cela, après tout, du sang pur coulait dans ses veines, bien que mélangé malheureusement, et elle semblait destinée à leur rejoindre leurs rangs. Si elle n’avait pas déjà choisi sa maison préférée, la chanson du Choixpeau l’aurait suffi à se décider. Entre la maison des abrutis, des travailleurs acharnés, et celle poubelle, elle était bien obligée de préférer la maison aux couleurs vertes et argentées. Et d’ailleurs, quand le chapeau mité fut posé sur sa tête, il ne lui dit qu’une phrase avant de dévoiler le nom de sa maison. « Je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi. » Ce qu’il voulait dire, elle l’ignore aujourd’hui encore. La répartition était passée, et sur le chemin de leur salle commune, une bande qui la considérait déjà comme des leurs lui expliqua deux ou trois points absents des bouquins, des informations utiles, comme qui était le concierge, une petite liste de passages secrets et l’emplacement des cuisines. A table, ils lui avaient montrée chacun des professeurs, avec la matière qu’ils enseignaient. Elle entra dans son dortoir et vit sa valise au pied de son lit. Elle libéra Kan qui venait de se réveiller et vint se lover contre elle tandis qu’elle écrivait une lettre à son frère, avant de libérer Aslinn et d’aller se coucher. La journée avait été remplie, elle avait l’impression d’avoir quitté Dev des années plus tôt, et elle ne doutait pas que la suite la laisserait toute aussi rêveuse. Elle avait trouvé sa maison, l’endroit auquel elle était destinée, comme bien d’autres avant et après elle. Le lendemain, elle prit son premier petit déjeuner dans la grande salle et assista au ballet des hiboux apportant le courrier avec une pointe d’émerveillement dans les yeux, bien loin de ce qu’elle ressentait réellement. Aslinn avait fait l’aller-retour dans la nuit et se posa à côté de son assiette, une lettre à la patte, qu’elle glissa dans son sac avant de l’envoyer se reposer. Elle lirait plus tard, quand elle serait seule. Et sa première journée de cours eut lieu. Regroupant Potions, Sortilèges et Vol. Il ne lui fallu pas plus de deux secondes pour savoir qu’elle aimait voler, et tout autant de temps pour découvrir qu’elle était plus douée que la moyenne des gens qui n’étaient jamais montés sur un balai. Son professeur lui demanda d’ailleurs plusieurs fois de le confirmer avant de la laisser partir. Le soir, en allant se coucher, elle avait la tête pleine de toutes ces nouveautés, et elle s’endormit vite pour une fois. Elle se réveilla bien sûr au milieu de la nuit, entièrement reposée, et en profita pour lire la lettre de son frère. Elle y répondrait plus tard, mais était heureuse d’avoir eu de ses nouvelles aussi vite. Elle passa le reste de la nuit dans la salle commune à s’entrainer à réaliser le premier sort qu’elle avait appris.

Sa première année passa en un éclair et elle fut admise en deuxième année. Elle n’était pas rentrée pour Noël, Aslinn s’étant chargée d’amener son cadeau pour son frère. Elle passa les vacances d’été à attendre le mois de Septembre, bien qu’heureuse de retrouver Dev. Malgré l’année écoulée, ils étaient toujours aussi proches, comme s'ils ne s’étaient jamais quittés. Elle lui avait ramené un cadeau, un petit feu dans une cloche en verre, qui diffusait une douce lumière et une agréable chaleur en hiver. Il la posa sur la table de chevet en tant que veilleuse et la remercia en la prenant dans ses bras, ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps. L’été passa vite, sans doute trop, et elle se retrouva vite de retour dans le Poudlard Express, en compagnie de la même bande que les deux précédentes fois qu’elle l’avait pris. Certains d’entre eux faisaient partie de l’équipe de Quidditch, et maintenant que le capitaine était parti, c’est l’un des garçons dont elle était le plus proche qui prenait la tête de l’équipe. Quand elle demanda s’il accepterait qu’elle participe aux essais en tant qu’attrapeuse, il accepta avec plaisir. Il l’avait déjà vue voler, et savait déjà que son choix était fait. Lesdits essais arrivèrent vite. Il leur fallait un poursuiveur et un attrapeur. Elle se sentait tendue, surtout qu’il y avait beaucoup d’élèves à vouloir la place. Mais au final, elle attrapa toutes les balles ensorcelées qu’on lança, les repérant plus vite que les autres grâce à sa vue aiguisée. Elle rejoignit les autres membres de l’équipe sur un banc avec une joie non dissimulée. Aux entrainements, elle se montrait infaillible. Pour plus de facilité de mouvements, elle avait ajusté la longueur de sa robe, et on voyait largement ses cuisses, ce qui déconcentrait parfois les garçons de son équipe ou de l'équipe adverse. L’année passa bien plus vite que la précédente, rythmée par les entrainements et les matchs de Quidditch. Lors de la dernière semaine, elle glanda aux côtés du groupe dont elle était devenue un membre à part entière. En guise de cadeau d’au revoir, ils lui offrirent le premier vif d’or qu’elle avait attrapé et qu’elle conserva précieusement, jouant avec une fois de temps en temps. Lors de sa troisième année, ils n’étaient plus que deux dans l’équipe et elle laissa la place de capitaine à l’autre avec plaisir. Il était plus âgé qu’elle et elle se servit de ce fait comme prétexte. Elle ne voulait pas s’encombrer de responsabilités inutiles. Elle aimait voler, juste voler. Cette année-là aussi se déroula bien trop vite à ses yeux. Elle avait réussi à faire tenir sur son emploi du temps les différentes options qu’elle avait prises avec ses entrainements sans problèmes, et se révélait une assez bonne élève, pour le plus grand plaisir de son directeur de maison, qui ferma volontiers les yeux sur son absence aux repas, en échange du fait qu’elle continue sa scolarité telle qu’elle l’avait commencée. Et ainsi se déroula sa quatrième et sa cinquième année. Elle recevait parfois des nouvelles de son ancienne bande par Aslinn et leur répondait toujours. Et elle était toujours aussi proche de son frère, même si elle ne rentrait que pour les grandes vacances. Depuis le départ de ses anciens amis, elle était plus ou moins toujours restée seule, préférant largement sa solitude à la compagnie gênante de soi-disant amis. Ainsi arrivèrent les BUSE qu’elle passa et réussit. Puis il fut temps de quitter Poudlard. Elle passa ses vacances avec Dev, mais revit ses anciens amis qui lui proposèrent de rejoindre leurs rangs. Elle déclina, arguant qu’il lui restait encore deux années à Poudlard. De plus, elle commençait à s'inquiéter pour son frère, qui s'était séparé de sa copine durant l'année et semblait avoir particulièrement du mal à s'en remettre. L’heure de la rentrée en sixième année arriva vite. Et avant même de s’en rendre compte, il était temps de partir pour la gare King’s Cross, et de rentrer à Poudlard. C’est ici que nous en sommes, et la demoiselle hésite désormais entre la joie de retrouver sa maison et l’inquiétude de laisser son frère seul et sans surveillance. Mais sans doute qu’il ne lui faudra guère de temps pour oublier ses soucis, une fois de retour dans le monde de la magie…

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— Quelque chose à ajouter ? Oui, non, peut-être ? J'espère que ça passera comme ça, malgré les deux animaux de compagnie... #PAN# Ah, et 'scusez pour les fautes, j'essaye d'en faire le moins possible, mais y en toujours qui s'échappent... .___.
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Luthiel Haldir

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Luthiel Haldir
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