The Sorcerers' Tales
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La mort n'est pas une excuse | OneShot

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Duncan T. MacFusty

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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: La mort n'est pas une excuse | OneShot La mort n'est pas une excuse | OneShot EmptyLun 4 Mar - 20:28
« Le cours est terminé. Veuillez aller à la bibliothèque pour travailler sur le sortilège d'entrave jusqu'à votre prochain cours. »
Intrigué, Duncan fixa son père, notant à la pâleur de son teint que quelque chose n’allait pas. Il rangea néanmoins ses affaires, imitant ses camarades, jusqu’à ce qu’Alexandre ne s’approche de lui.
« Sauf toi. Confie tes affaires à un camarade, on nous attend à Ste Mangouste. »

A son tour de blêmir.
Mécaniquement il finit de remplir son sac et le tendit à son voisin de classe, la gorge sèche. Jusque-là, ils n’avaient jamais été appelés à se rendre à Ste Mangouste. Sa mère s’était-elle réveillée ? Ou bien…
Non.
Elle devait s’être réveillée.
Elle ne pouvait que s’être réveillée.
Pourtant, il n’était pas rassuré, sans doute en raison de l’inquiétude palpable de son père. Bien qu’il connût le pessimisme de son père, il ne pouvait s’empêcher d’être pris de la même angoisse que lui, aussi irrationnelle était-elle. Depuis les derniers jours, il s’était efforcé de ne pas se laisser démoraliser, tant pour préserver son moral que pour épargner ses amis. Personne n’aurait eu envie de fréquenter un Duncan à moitié déprimé, et la solitude était bien la dernière chose dont il avait besoin en ces temps d’angoisse. Il se contentait de réclamer, parfois, à aller au chevet de sa mère. Mais pas trop, parce qu’à chaque fois, il sentait ses convictions s’ébranler un peu.
Tout comme elles l’étaient en cet instant.

Et il se laissa guider, enfermé dans son esprit, sans prononcer une parole, sans prêter garde à l’air frais qui venait lui mordre le visage ; à peine sentit-il le transplanage, marionnette entre les mains de son père. L’avantage de n’être que l’enfant… Il est toujours possible de s’en remettre à l’autorité parentale dans les situations difficiles.
Il commençait à peine à reprendre ses esprits lorsqu’ils arrivèrent dans la chambre. Il posa les yeux sur le corps de sa mère, une lueur d’espoir éclairant ses iris bleus alors qu’il espérait la voir se redresser, un faible sourire aux lèvres. Pas besoin qu’il soit rayonnant, il voulait juste en voir un, venir chasser l’inquiétude qui l’étreignait, venir lui indiquer que, oui, elle était revenue parmi eux.
Espoir mort-né.

« Je suis désolée… Elle nous a quittés. »

Une phrase qui ne fit pas sens dans l’esprit de l’optimiste adolescent. La main qui se posa sur son épaule était étrangement lourde, voire pesante. Il déglutit difficilement, puis s’avança, seul, jusqu’à sa mère.
Quand les larmes commencèrent-elles à couler ?
Il ne le sut pas.
Il ne se rendit compte qu’elles étaient là qu’en apercevant les traces humides qu’elles laissèrent sur le drap de Leelou qu’il n’osait toucher, pétrifié à l’idée de sentir la froideur cadavérique plutôt que la chaleur maternelle. Des larmes insensées pourtant, car il était entièrement anesthésié ; tout du moins était-ce l’impression qu’il avait.
Ne rien ressentir.
Absolument rien.
Un shut down émotif, réflexe psychologique et parfaitement inconscient dans le seul but de se protéger de la plaie béante qui s’était ouverte dans son cœur et par laquelle il craignait d’être englouti.

Combien de temps reste-t-il là, aussi immobile que le corps inerte qu’il fixe, incapable de s’en aller, conscient qu’après cela, la perte serait réelle, concrétisée ; terminée.
Terminé.
Plus jamais, elle ne le tiendrait entre ses bras. Elle ne l’enverrait plus ranger sa chambre, ne lui ferait plus de gâteau, ne se disputerait plus avec lui…
Plus rien.
Juste le néant et l’incapacité à revenir en arrière.

Subitement, toutes ses pensées s’enchaînent, ses larmes redoublent et il se détourne, fuyant la source de cette douleur insupportable. Il passe le pas de la porte, surveille à droite, puis à gauche, et aperçoit son père auprès d’une autre.
Il se tend, offensé d’une telle proximité entre les deux, mais n’a pas l’énergie de se révolter.
Les îles ?
Qu’importe.
Poudlard, le clan, la demeure de Dublin…
Plus rien n’a d’importance, de toute façon.
Plus rien n’importe, puisque sa mère est morte.

La mort n'est pas une excuse | OneShot

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