The Sorcerers' Tales
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Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan

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Duncan T. MacFusty

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Rappeltou
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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyMer 6 Mar - 21:45
Mercredi 29 Septembre 2021


Isolé dans un coin de la salle commune, plongé dans un traité de soins aux créatures magiques, Duncan se fait oublié en cette fin de journée. Le visage fermé, les sourcils froncés, il semble au premier abord parfaitement concentré sur son devoir, parvenant même à ignorer le chat-fléreur qui est roulé sur ses genoux, et lui donne parfois des coups de tête, comme pour quémander des caresses.
En réalité, l’animal cherche à apporter un peu de réconfort à son jeune maître, conscient du trouble qui continue à tirailler son âme en ces jours douloureux. On notera que la feuille de parchemin étalée devant lui n’est presque pas noircie de son encre, alors que cela fait bien une heure qu’il planche sur le devoir demandé par le Professeur McMillan. Il devrait déjà l’avoir terminé compte tenu de ses facilités, tout du moins en aurait-il rédigé une bonne moitié.
A la place, il est face à cette feuille, n’a écrit qu’une phrase ou deux et se rend compte qu’elles ne veulent rien dire. Il relève par ailleurs qu’il a mélangé les langues et qu’il est peu probable que qui que ce soit puisse déchiffrer ses écrits. Dans un soupir, il raye les deux phrases et réécrit, prenant garde à ne pas commettre la même erreur une seconde fois.

Il avance laborieusement, indifférent aux gens autour. Quelqu’un tente de lui adresser la parole, et il ne répond que d’un regard morne, peu enclin à se sociabiliser ce soir. Le vaillant essaye d’insister, mais un jet de pot d’encre dans la tête plus tard, il a déguerpi sans demander son reste, plus pour éviter une dispute avec Duncan que par lâcheté. Ce n’est un secret pour personne qu’il vaut mieux éviter de l’embêter en ce moment.
Et l’écossais reprend plus calmement son devoir, laissant les heures filer et ses camarades remonter dans leurs dortoirs, tandis que lui reste là, dans son coin, attentif au seul grattement de sa plume d’oie sur le grain de la feuille.
Ce n’est que tardivement qu’il termine enfin son devoir avant de le relire d’un œil critique, notant çà et là des erreurs dignes d’un élève de 1ère année. Il fait de nouvelles ratures, et range le parchemin dans son sac. Le recopier ce soir serait une mauvaise idée vu son état de fatigue, il ne serait capable que de faire un nouveau texte incompréhensible.

Il attrape alors Quatre d’un bras, sort un livre de son sac et va s’installer dans un fauteuil, près d’une cheminée, profitant du fait que presque plus personne n’est présent dans la salle commune. Et il se plonge alors dans un roman emprunté à un de ses camarades ; une histoire fantasy, simpliste et facile à lire, idéale pour se laisser porter et ne penser à rien.
Il ne relève les yeux qu’après de longues minutes, peut-être même une heure, alors que la lune brille par la fenêtre, et qu’il a senti quelqu’un s’approcher de lui. Il lève alors les yeux, imité par Quatre qui porte sur l’adolescente face à eux un regard plein de curiosité.

De même, Duncan reste plongé dans le mutisme le plus total, mais porte sur Luthiel un regard plein de curiosité, loin de l’effarouchement qu’il peut éprouver vis-à-vis de la plupart de ses camarades.
A voir s’il en sera toujours de même lorsqu’elle lui aura adressé la parole.

Luthiel Haldir

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Rappeltou
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Luthiel Haldir
Gryffondor

MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyJeu 7 Mar - 16:39
Une journée pourrie.
On pouvait difficilement résumer d'une autre façon la journée que venait de passer la jeune femme qui passait à présent le trou du portrait pour rejoindre la salle commune des Gryffondor.
Elle aurait pourtant dû se douter de quelque chose puisque, à peine avait-elle posé le pied par terre, qu'elle s'était tordue la cheville en trébuchant sur un chausson mal rangé. Rencontrant le sol avec une rapidité imprévue, elle s'était cognée la tête. Jurant sous l'effet de la douleur, l'adolescente avait passé plusieurs minutes à se masser la cheville et avait perdu un temps précieux sur un planning serré du matin.
En effet, tous les jours, Luthiel se lève le plus tard possible, se prépare en quelques instants, puis se précipite à la grande salle pour enfourner rapidement quelques toast et un café brûlant. Ensuite, elle arrive juste à temps pour son premier cours et s'en sort généralement sans trop de soucis.
Mais ce matin, avec la cheville qui peinait à se remettre, et une robe de sorcier qui s'était fourbement cachée dans la salle de bain, Luthiel dut sacrifier son petit-déjeuner et surtout sa dose matinale de caféine pour arriver tout de même en retard en cours et récolter sa première punition du jour : un travail supplémentaire particulièrement ennuyeux.
Un peu plus tard, elle connut l'humiliation suprême quand, interrogée par un professeur sur un point dont elle ne parvenait pas à se souvenir, son estomac se plaignit bruyamment du manque de considération du matin. Luthiel était devenu encore plus écarlate que jamais et elle avait senti ses oreilles surchauffer sous l'effet de la tension. Du coup, elle avait encore moins pu répondre et le professeur lui avait demandé une réponse écrite et détaillée à la question, soit-disant basique, qu'il avait posé. Deuxième punition...
A midi, elle avait pu se nourrir mais non sans se renverser son verre de jus de citrouille sur la robe de sorcier. Elle en fut donc pour retourner à la salle commune pour se changer, sachant par expérience que le jus séché colle plus que de raison, et elle arriva à nouveau en retard en cours, réveillant sa douleur à la cheville à cause de sa course. Troisième punition.
C'est pourquoi, quand elle eut fini sa journée de cour, elle dut se résoudre à passer sa soirée à la bibliothèque pour travailler. Luthiel ne s'accorda que quelques minutes pour dîner avant de regagner les livres ennuyeux et sa plume qui n'avait pas la bonne idée de tout trouver toute seule. Finalement, c'est la tête en coton et avec un début de cerne sous les yeux qu'elle se fit chasser de la pièce quand l'heure limite fut dépassée. La mine plus grise que rousse, elle pénétra donc dans la salle commune en ne songeant plus qu'à une chose : dormir !
La salle commune était presque vide, c'est pour cela qu'elle remarqua aussitôt une silhouette familière mais qui avait disparu les sept derniers jours. Luthiel s'arrêta sur place. Dès qu'elle avait appris pour sa mère, elle avait beaucoup pensé à Duncan, à qui elle n'avait vraiment parlé qu'une seule fois pourtant. Elle l'avait cherché dans le château, sans trop savoir ce qu'elle pourrait bien dire ou faire pour le soulager, mais fermement décider à faire quelque chose. Puis elle avait appris qu'il était parti.
Elle avait commencé à lui écrire des lettres, mais les parchemins avaient tous fini à la poubelle. Elle ne trouvait rien à dire qui soit intéressant ou utile sans sonner d'une manière niaise à souhait. Du coup, elle s'était dit qu'elle attendrait son retour pour aller le voir. C'était le moment ou jamais.
Face à la mort, beaucoup de gens vous présentent leurs condoléances comme ils sont censés le faire et ne savent pas comment se comporter par la suite. Ils sont trop présents, ou trop absents, et leurs regards apitoyés ne fait que vous renvoyer à la réalité que vous souhaitez oublier. Ce schéma, Luthiel le connaissait.
Ce qui marche avec le deuil fonctionne aussi quand on est orphelin de père...
D'un pas sûr, elle se planta donc devant le jeune homme et attendit qu'il lève les yeux vers elle, à l'instar de Quatre. Elle n'eut pas à attendre bien longtemps.

_ Salut, dit-elle simplement. Ca a été le retour ? Pas trop de boulets pour te poser des questions idiotes ou pour te fixer à tout va ?

Cash ? Luthiel ? Allons !
La créature s'agita un peu et la jeune femme se permit une caresse pour la rassurer. L'animal ressentait la douleur de son maître et ne serait pas contre un coup de main a priori...

_ Tu veux un peu de compagnie ou tu préfères rester avec... Je n'arrive pas à lire le titre. Mais la couverture a l'air sympa. Si tu veux continuer à lire, pas de soucis.

Elle ne voulait pas s'imposer et encore moins se montrer trop compatissante. Au contraire, elle s'efforçait d'agir aussi normalement que la situation le permettait. Elle croyait sincèrement que c'était ce qui aiderait le plus le jeune homme.

Duncan T. MacFusty

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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyDim 10 Mar - 21:30
L’ombre d’un sourire apparaît sur le visage du métis écossais-irlandais au salut de Luthiel, à ses premières paroles, et il la darde d’un regard plein d’ironie. Le matin-même, il ne se serait pas senti capable de cette même ironie, et pourtant, c’est bien elle qui fait sa place dans son esprit ; la question recoupe un peu lesdites questions idiotes, mais sous une forme qui n’est pas rebutante. Qui l’est moins, tout du moins, que les coutumiers « ça va ? » dont on le gratifie, alors que non, ça ne va pas, sans compter les regards chargés de pitié dont il se passerait volontiers. Et puis, elle présente les choses de telle sorte qu’il voit qu’elle comprend sa position plus que beaucoup d’autres.
Il ne proteste pas en voyant la main de l’adolescente passer sur le pelage de Quatre, aussi peu effarouché que l’animal, et glisse un marque page dans son livre qu’il referme avant de le tendre à Luthiel, réponse silencieuse à sa question.
The Distance Between Us, de Maggie O’Farrel.
« C’est une auteure d’origine irlandaise. Je saurais pas te résumer mais… il est bien. Il a reçu je sais plus quel prix. J’te le passerai quand j’aurai fini si ça te dit. »
Il avance la main pour reprendre l’ouvrage, le pose sur l’accoudoir de son fauteuil et pose ses yeux bleus sur la rouge et or, hésitant quant à la suite. Il n’a pas le cœur à parler littérature, et pourtant, il n’a plus très envie de rester seul maintenant qu’une âme bienveillante et apparemment compréhensive s’est approchée de lui.
Après tout, Luthiel, ce n’est pas comme ses amis du Crew. Il ne lui a parlé qu’une fois, peut encore préserver quelques faux semblants sans pour autant tomber dans l’hypocrisie…
Et il sait qu’elle ne partage pas sa douleur. Tout du moins le pense-t-il.
Au contraire, Ty, Ann ou Esther semblent peu aptes à prendre leurs distances, et à travers leurs attitudes, il craint de voir sa propre douleur qu’il essaye d’oublier.
Actuellement, c’est d’une personne un peu plus éloignée, qu’il a besoin.

« Tu déranges pas, t’inquiète. Toi t’es pas chiante, contrairement aux autres. » Il ne les a vu qu’une journée, et ses camarades lui pèsent déjà. « Tu sais qu’il y a un mec qui m’a dit que si j’me sentais mal, fallait que je lui dise et il m’emmenait tout de suite à l’infirmerie ? … Et quand j’ai demandé les cours que j’ai raté, un autre m’a dit que j’avais pas besoin, je serais excusé si je ratais mes examens et qu’on me mettrait des O partout quand même. » Il accompagne ses explications d’un regard vers le ciel et d’un mouvement de tête exaspéré. « Soit j’deviens une victime, soit… un privilégié. »
Sous ses paroles pourtant, on peut assez vite noter la colère qui n’attend qu’à s’exprimer, née pendant cette semaine d’absence, passée à nourrir peu à peu une rancœur sans borne contre cette mère qui l’a abandonné.
Une colère qu’il s’évertue à diriger contre ceux qui l’ont importuné aujourd’hui, inconscient de la place grandissante qu’elle prendra à l’avenir, au point d’avoir des répercussions sur l’ensemble de ses relations.
« Ca va, ça a pas été trop le bordel pendant cette semaine… ? Y’a plus de cours de potions, non ? Ils font comment ? Prof de remplacement ? Ou vous bossez seuls… ? Ca va être la merde avec les ASPICs et les BUSEs… Ca va que t’es en 6ème année, hein ? »
Il saute du coq à l’âne ? Sans surprise, après tout. Il n’aspire à rien d’autre que de s’éloigner d’une discussion autour de son deuil et de sa mère. S’il aiguillonne la conversation vers Summerton, c’est à défaut de trouver un sujet plus éloigné de sa mère.
Il n’a plus qu’à espérer que les choses dévieront assez par la suite.

Luthiel Haldir

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Luthiel Haldir
Gryffondor

MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyDim 10 Mar - 22:54
Luthiel sut presque aussitôt qu'il n'allait pas la rejeter. Oh, elle aurait parfaitement compris qu'il le fasse. Quoi de plus logique après tout ? Et elle aurait respecté ce choix, n'aurait pas tenté de l'approcher pendant quelques jours, puis lui aurait glissé l'air de rien qu'elle était là s'il le souhaitait. Mais elle comprenait tout aussi bien qu'il ait besoin d'un peu de compagnie et qu'il apprécie son attitude présente neutre et plus utile que celles qu'il avait dû affronter toute la journée. Elle le comprenait même très bien.
Certes, la jeune femme ne savait pas ce que c'est que de perdre un parent dont on est proche. Elle, elle n'avait jamais connu son père, il lui avait donc manqué, mais différemment, et ça de toute façon elle ne l'avouerait jamais, aux autres comme à elle-même. Non, perdre sa mère d'une manière si brutale, elle ne pouvait même pas concevoir que c'était possible. Elle ne comprenait pas comment Duncan faisait pour se lever le matin avec une telle douleur pour lui crever les entrailles, lui comprimer les poumons et lui serrer la gorge.
Du coup, si on parle en toute relativité, le jeune homme avait presque bonne mine, dans les circonstances. Il avait même, Luthiel le constata avec horreur, moins de cernes qu'elle ces derniers temps. Et, si ses yeux étaient voilés de douleur, ils n'avaient rien perdu de leur éclat, qui était simplement un peu en berne. Mais il n'est naturellement pas temps de songer à tout cela.
La jeune femme prit le livre qu'il lui tendait comme une invitation muette à demeurer avec lui. Elle écouta ce qu'il en dit et vit sa conviction confirmée par la proposition du jeune homme, qui impliquait qu'ils se revoient et reparlent, au moins pour échanger ledit livre.

_ Pourquoi pas, dit-elle simplement en lui rendant l'ouvrage.

Elle patienta ensuite quelques instants et choisit l'humour pour rompre un peu la pesanteur ambiante, plus perceptible qu'en temps normal. Aussi, quand il lui dit qu'elle était moins chiante que les autres, elle répondit du tac au tac avec un faux sérieux des plus convaincants.

_ Merci de le remarquer. C'est un naturel chez moi, je crois que même si je le voulais je ne pourrais pas être chiante. Bavarde, tout au plus, et encore...

Elle lui sourit, prouvant qu'elle mentait mais c'était sans conséquences. Puis elle l'entendit raconter les propos qu'il avait subi pendant la journée. Elle choisit cet instant pour prendre place dans le fauteuil à côté de lui, et elle grimaça en constatant que sa cheville n'avait pas apprécié sa stature debout prolongée.

_ Ce que les gens sont cons, murmura-t-elle en un constant blasé, les yeux un instant perdu dans les flammes qui dansaient devant eux. C'est consternant quand on y pense.

Puis Duncan enchaîna, prouvant si besoin était encore qu'il avait besoin d'un peu de compagnie et de ses changer les idées. Luthiel songea qu'elle marchait sur des oeufs avec le sujet des cours et nota sans releva qu'il n'évoqua que le cour de potion, de son ex-beau-père donc. Elle hésita une seconde avant de répondre.

_ Bah, le bordel a été relatif. D'autres profs ont repris le relais et par exemple Scott nous a donné les leçons de ton père. Et oui je suis contente d'être en 6ème année. Je m'en réjouis depuis l'année dernière en fait. Quand j'ai vu à quoi ressemblent les longs mois qui précèdent les examens... J'avais l'impression que je ne reverrais plus la lumière du jour et j'ai réellement craint de me transformer en vampire. Déjà que je suis rouquine et que pour les Moldus c'est mauvais signe...

Ah les roux... Ce qu'elle avait pu entendre comme idioties à ce sujet pendant toute son enfance... Parce que plus rousse que la jeune femme on fait difficilement. Croyez-moi sur parole, je n'en dirais pas plus.
Elle se tut quelques instants et, n'y tenant plus, elle utilisa sa baguette pour faire approcher un repose-pied, histoire de relever sa cheville douloureuse et, constata-t-elle d'un regard, enflée. Elle grimaça à nouveau puis tourna le regard vers son comparse.

_ Ca va, tu n'as pas l'air d'avoir peur de tomber entre les griffes d'une sorcière rousse toi... plaisanta-t-elle, moyennement inspirée puisque la nuit avançait.

La façon dont elle l'avait dit n'avait rien d'équivoque, je le précise. Il s'agissait simplement pour Luthiel de poursuivre sa pensée. D'ailleurs, elle murmura en poursuivant sa réflexion.

_ Je ne comprends pas pourquoi ils font une telle fixation sur les roux et pas sur les blonds tiens ! Je connais pas mal de blondes qui sont de vraies vicieuses !

Sur cette réflexion, elle opina du menton en s'efforçant de ne pas penser à la douleur de sa cheville qui chauffait à présent. Dommage que l'infirmerie était fermée à cette heure-ci. Il ne lui resterait plus qu'à patienter jusqu'au lendemain... Ou au surlendemain... Ou au moment où tout deviendrait si insoutenable qu'elle s'y rendrait à contre-coeur. Dure à cuire plutôt têtue, la jeune femme n'aime pas trop demander de l'aide, quitte à boiter quelques temps. Ne cherchez pas la logique.

Duncan T. MacFusty

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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptySam 23 Mar - 17:30
Un faible sourire vient éclairer le visage de Duncan, un peu forcé mais loin d’être hypocrite. Ca lui faisait du bien, tout de même, de pouvoir discuter avec légèreté. Et un rire léger lui échappe lorsque l’adolescente évoque son année précédente. Encourageant pour la prochaine année de Duncan, tiens ! Son sens de l’humour légèrement effrité par les derniers évènements fait qu’il envisage, une seconde, de lui rappeler qu’on ne devient pas vampire par le seul enfermement avant de se rendre compte qu’elle ne faisait pas la comparaison dans ce sens.
Allons, Duncan, tu as bien du mal à utiliser ta tête, on dirait.
La remarque sur les roux lui arrache un froncement de sourcil, inconscient qu’il est d’une telle discrimination. Il faut dire qu’en tant que semi-irlandais, il a toujours été dans des classes composées à moitié de rouquins et de rouquines, et qu’il valait mieux s’abstenir de toute remarque. Toute rébellion contre les roux risquait de devenir dangereux pour celui qui aurait tenté de se lever contre leur domination.
Hm.
La narratrice fait de l’hyperbole.

« Je suis à moitié irlandais, tu sais ! Si j’avais peur des roux, je ne pourrais plus sortir de chez moi … » répond-il avec un premier entrain qui s’étouffe en cours de route. Moitié irlandais par sa mère. Le chez lui qu’il évoque n’est désormais plus qu’un lointain passé puisqu’il n’y mettra plus les pieds. Son regard tombe rapidement dans le vague, mais les paroles de Luthiel qui suivent le raccrochent à la réalité, et heureusement sans quoi il était bon pour une nouvelle soirée de déprime.
« Les blondes ont un avantage imbattable par toutes les autres filles, Luth ! » Spontanément, il utilise un diminutif sans s’inquiéter de savoir si l’adolescente sera déranger de celui-ci ou non. Une lueur amusée revient dans ses yeux clairs pendant le court instant de suspens qu’il laisse avant de terminer. « Elles sont idiotes et superficielles. Et quoi que soit l’homme que t’es, tu épargnes toujours quand tu peux les femmes qui peuvent être une potentielle poupée gonflable. »
Ses fautes reviennent dans ses propos, alors que sa syntaxe devient encore plus chaotique qu’elle ne l’était quand il allait bien.

Heureusement, seules ses paroles sont aussi confuses, et il garde l’esprit suffisamment clair pour, en suivant le regard de Luthiel, noter son problème de cheville.
« Tu t’es fait quoi au pied, dis ?! » Il exprime aussitôt sa surprise et se penche en avant pour regarder de plus près l’articulation, sans y toucher. « T’as pas été demander de l’aide à l’infirmière ? Ca peut être grave un peu tu sais. »
Spontanément, il cherche sa baguette avant de se rappeler qu’il ne maîtrise pas les sorts de soin. Alors cherche-t-il seulement du regard un verre d’eau.
« Attends, j’vais trouver un truc. Bouge pas, j’reviens ! »
Il grimpe alors au cas de course les étages vers son dortoir, fouille dans sa valise à la recherche d’un gant de toilette – propre – et d’une bouteille d’eau, et revient dans la salle commune avant de gratifier Luthiel d’un nouveau sourire réservé, bien loin des sourires plein de joie de vivre dont il était coutumier.

« On va te faire de la glace, ça ira mieux après. »
Il s’exécute alors, lance un sort de métamorphose pour geler le contenu de la bouteille, puis un autre pour couper le haut du récipient en plastique et faire glisser les glaçons nouvellement formés dans le gant qu’il tend ensuite à Luthiel.
Réflexe de grand frère, que voulez-vous. Il voit une personne blessée, il va spontanément chercher à l’aider. Il jette un coup d’œil à Quatre qui, chassé par son mouvement brusque pour se lever, est venu se blottir contre Luthiel, s’amuse de voir que l’animal semble aussi prompt que lui à apporter de l’aide et du réconfort à la jeune fille, et il ne fait rien pour le récupérer, préférant retrouver sa place dans son fauteuil abandonné.

Luthiel Haldir

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Luthiel Haldir
Gryffondor

MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyDim 24 Mar - 20:34
Luthiel était satisfaite d'elle-même puisqu'elle parvint à arracher non pas un sourire mais bien un sourire et un léger rire au jeune homme qui se tenait toujours en face d'elle. Sachant ce qu'il traversait présentement cela tenait presque miracle, mais n'oublions pas que nous parlons de Luthiel. Cette fille est géniale ! En toute modestie, naturellement...
Elle s'amusa même de la réponse que lui fit Duncan quand elle évoqua « la question rousse », lui affirmant qu'en tant que semi-irlandais, il ne s'en souciait guère. Luthiel eut une infime grimace, malgré elle. Ce qu'il faut comprendre c'est que les gallois ne sont pas très fan des irlandais. Une sombre histoire d'alliance et de mésalliance qui date de Mathusalem mais qui a marqué les esprits au point que l'inconscient collectif continue à nourrir cet a priori générations après générations. Or, la mère de l'adolescente une galloise pure souche. Alors que voulez-vous...
Cela ne signifie pas que l'intérêt de Luthiel pour Duncan allait se voir émoussé. Pas plus qu'elle ne songerait à écourter leur conversation pour une raison aussi ridicule. Non, je vous explique simplement la si légère grimace que de toute façon le jeune homme n'avait ps pu percevoir. Ah, l'art de parler pour ne rien dire... Tout un savoir-faire !
La conversation reprit et bifurqua presque aussitôt avant que Luthiel ne perçoive le trouble de son acolyte. Seule une ombre furtive dans son regard a attiré son attention, détournée juste après quand Duncan lui répondit à propos des blondes. Pas certaine d'avoir compris, la jeune femme le regarda avec un air interrogateur, notant au passage que le jeune homme venait de lui trouver un diminutif encore inédit dans l'existence palpitante de l'adolescente. Luth... Ca fait très « instrument de musique », mais on aurait pu tomber pire avec « trompette » ou « tuba ». N'allons donc pas nous plaindre aussi aisément.
Luthiel décrocha totalement de ses pensées comme de la conversation et ne saisit guère que le terme de poupée gonflable. En temps normal, elle aurait singé le jeune homme et l'aurait sommé de s'expliquer. Elle aurait d'ailleurs envisagé immédiatement qu'il se moquait d'elle et aurait répondu en conséquence. Non, elle n'est pas parano, simplement trop prudente. Nuance.
Mais ce soir, c'était tout sauf normal. Elle discutait avec un élève plus jeune qu'elle (et super mignon, ce qui ne gâche rien). Elève qui, fils de prof, était également devenu orphelin la semaine passée. Enfin, elle avait eu une journée très longue et riche en punitions suivies d'un travail acharné à la bibliothèque et son esprit était détourné par une douleur lancinante à la cheville. Aussi, excusez la lenteur extraordinaire de sa pensée et son absence de réponse.
La suite, eh bien vous la connaissez : elle prit place, et fit même venir de quoi relever sa cheville anormalement gonflée (comme quoi, tout semblait anormale ce soir!). Elle ne voulait pas attirer l'attention du jeune homme sur ce point, déjà parce qu'il avait autre chose à penser, mais surtout parce que Luthiel est têtue comme une mule et qu'elle a un égo surdimensionné. Elle ne dit pas quand elle souffre. Elle souffre, c'est tout. Serrer les dents est bien suffisant quand on est en public, surtout quand ce public a bien plus à supporter que soit.
Mais, soit le jeune homme était observateur, soit il s'inquiétait sincèrement d'elle (ce dont elle doutait, quel intérêt pouvait-il lui trouver?), soit il cherchait à détourner son esprit de ses pensées et sauta sur la première occasion venue à savoir ce pied traître. Il lui fit remarqué qu'elle aurait dû passer à l'infirmerie et Luthiel soupira et se sentant un peu mal à l'aise qu'il observe son corps d'aussi près, fût-ce-t-on en train de parler d'une cheville.

_ Je voulais y passer, mais j'ai eu la poisse toute la journée et les profs ne m'ont pas lâchée, se justifia-t-elle. Ensuite, j'ai dû passer à la bibliothèque sans quoi je me prenais des retenues pour ne pas avoir rendu mes devoirs et le temps que je finisse, bah il était cette heure-ci. Je me voyais mal déranger l'infirmière pour si peu. En plus, ça ne fait pas si mal que ça...

Mouais, super convainquant quand on voir la taille de l'articulation et son début de couleur savant mélange entre le bleu et le violet, mais, ça, la chaussure le dissimule en partie pour le moment. L'instant d'après, alors qu'elle pensait avoir rassuré son comparse, il lui dit de l'attendre sur place et partit rapidement en direction des dortoirs des garçons. Luthiel songea au nombre important de fois où elle s'était retenue d'y pénétrer, juste pour voir à quoi cela ressemblait vous affirmera-t-elle. Et pour croiser quelque bellâtre torse-nu surtout...
Mais revenons à nos moutons et passons sur l'imagination plus que féconde de l'adolescente tourmentée par les hormones qu'elle Luthiel. Elle resta donc assise, voyant difficilement ce qu'elle pouvait faire d'autre et se demanda ce à quoi avait bien pu penser le jeune homme. Une boule toute douce de poils vint se blottir contre elle et la jeune femme mit quelques instants avant de saisir que Quatre l'a rejoint. Pauvre créature un peu perdue et surtout éjectée par le mouvement brusque de son maître ! Luthiel se mit à le caresser d'une main un peu distraite en se demandant ce qu'était parti faire Duncan.
Fort heureusement, elle n'eut pas à se poser la question trop longtemps puisqu'il revint rapidement avec un sourire étrange sur le visage. En fait, il était tellement étrange que l'adolescente en fut plus inquiétée que rassurée, mais l'instant d'après il lui dévoila sa pensée et elle se trouva idiote de n'avoir pas eu la même beaucoup plus tôt.
Il lui aurait été tellement facile de mettre de la glace sur sa cheville tout en étudiant à la bibliothèque ! Si seulement son esprit ne s'était pas focalisé sur les punitions au détriment de son articulation. Mais, que voulez-vous ? L'esprit fonctionne selon des principes très étranges et il évolue à son rythme. Parfois, il vous fait vous sentir brillant. Parfois, le plus idiot de la Terre...
Tandis que le jeune homme transformait l'eau en glace, Luthiel ôta, non sans peine, sa chaussure. Son pied, gonflé, la fit grimacer à nouveau mais ce ne fut rien comparé au moment où la glace entra en contact indirect avec sa peau. L'adolescente s'était déjà blessée, elle savait que c'était normal, que le froid réveillerait la douleur avant de l'endormir, aussi prit-elle sur elle pour, elle le pensait, ne rien laisser paraître. Elle est néanmoins nettement plus transparente que ce qu'elle croit...

_ Merci, dit-elle sincèrement mais d'une voix tendue par la douleur. Je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt. T'es plutôt utile comme mec, c'est toujours bon à savoir...

Ah Luthiel et l'art du compliment alambiqué ! Tout un chapitre que je préfère ne pas développer présentement. D'ailleurs, parlant d'alambiqué, revenons à la conversation qui fit un revers indiquant que le cerveau de la jeune femme en avait fait de même. Ne cherchez pas une quelconque logique, il n'y en a pas vraiment.

_ J'ai pas tout compris de ton trip avec les blondes gonflables, tout à l'heure, mais bon j'ai pas vraiment les synapses en face du cerveau...

« Synapses » : un terme moldu entendu pendant un cour de biologie... Non pas que Luthiel eut été précoce au point de prendre des cours de biologie à dix ans, mais elle avait eu le béguin pour un prof et l'avait épié pendant ses cours. On s'occupe comme on peut quand on vit seule avec sa mère au fin fond du Pays de Galles. Je vous interdis de juger !
Hésitant un instant, elle se lança finalement. Le moment était venue.

_ Au fait, je suis vraiment désolée pour ta mère. Je sais que tout le monde a dû te le dire et enchaîner avec une stupidité du style « si tu as besoin de quoi que ce soit je suis là », mais je le pense sincèrement. J'ai... Grandi sans mon père. C'est pas pareil, je compare pas. Je veux juste te dire que je comprends que ça puisse te soûler ce genre de discours... Et je suis en train de t'en tenir un. Désolée.

Deux voir trois excuses dans une phrase, voilà qui est peu commun pour la lionne. Un silence lourd s'installa qu'elle s'efforça de briser par la première pensée qui lui passa par la tête.

_ Euh... Et sinon t'as une copine en ce moment ?

Ne me demandez pas pourquoi c'est ça qui sortit et pas autre chose comme « et sinon tu as d'autres animaux ? » ou « et sinon t'as croisé le nouveau prof de potions ? Il fait peur, il vient de Dumstrang à ce qu'on m'a dit ». Ou encore, je sais pas, « et sinon quoi de neuf ? ».
Bref, tout aurait été moins pire que cela, mais c'est bien cela qu'elle dit. Du coup, la jeune femme se figea totalement, incrédule d'avoir bien entendu ces mots franchir ses lèvres avec sa voix. Traîtres ! !

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MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyVen 5 Avr - 11:41
Un peu distrait des paroles de Luthiel, Duncan observait silencieusement la cheville couverte de glace, son regard indiscret cherchant à remonter le long de la jambe, dérangé par le tissu qui couvrait celle-ci. Il releva les yeux dès qu’il se rendit compte de l’absurdité d’un tel comportement et se contenta d’un rire un peu nerveux quand elle fit remarquer qu’il était utile. En même temps, l’articulation qui virait aux couleurs arc-en-ciel n’avait rien de rassurant. Et comme elle avait joué de malchance en cette mauvaise journée, il se devait, en brave écossais qu’il était, de l’aider à soulager son mal.
Pourquoi elle n’y avait pas pensé plus tôt ? Sans doute parce que ça journée avait été un enchaînement de tuiles ? Hm, une pensée que l’adolescent se garda bien d’exprimer, préférant laisser Luthiel poursuivre la discussion et ramener sur le tapis le sujet des poupées gonflables.
Et le rouge lui monta aux joues.

Devait-il vraiment lui expliquer ce qu’était une poupée gonflable ? Encore un moyen de se faire passer pour un pervers patenté alors qu’il préférait rester dans les sympathies de la jeune Galloise. D’ailleurs, quand elle parla de synapses, il se demanda un instant si elle ne lui sortait pas un mot de patois ; il avait été à l’école moldu, mais ses connaissances en biologie n’allaient pas aussi loin… et jamais il n’avait cherché à se cultivé dans ce domaine.
« C’est rien d’important, va. Tu peux laisser tes … euh… cinapes… au repos. » Moui. Il ne comprenait pas son mot, elle pouvait bien rester dans l’ignorance de l’utilité de la poupée gonflable. Ahlala, pauvre Duncan qui se sentait dans ses petits souliers maintenant, sans réussir à chasser la gêne qui se lisait sur ses joues rouges.
Un rouge chassé à la mention de sa mère, au profit d’une pâleur morbide. Et l’effet fut immédiat : Duncan, légèrement avancé jusque-là, la mine ouverte, eut un mouvement de recul et s’enfonça dans son fauteuil, le visage sombre.
Elle avait grandi sans son père ?
Eh bien justement !
Elle ne savait rien.
Elle ne savait pas ce que c’était que de se voir arracher l’être le plus important qu’on ait.

Incapable de réprimer une contrariété aussi brusque qu’incontrôlée, il était à deux doigts de faire la tête et d’écourter la discussion, absolument pas touché par les pincettes que Luthiel pouvait prendre, lorsque l’adolescente posa une dernière question qui le déstabilisa complètement.
Une copine ?
Il posa des yeux grand écarquillés sur elle, incapable de dissimuler sa surprise, lui donnant un vague air de hibou grand-duc avec ses cheveux mal coiffés, et il mit quelques secondes à se reprendre.
« Je… euh… Non. Non, j’ai pas de copine, non. Enfin… non, quoi. J’suis à prendre. »

A prendre ?
Et pourquoi pas carrément lui demander « non, si tu veux on peut sortir ensemble ! », sérieusement. Le deuil, ça lui ramollissait sérieusement les neurones, à ce pauvre garçon. Il se racla nerveusement la gorge, soudain mal à l’aise, et tenta de rattraper un peu sa réponse. Pour qui elle allait le prendre, en plus ? Un puceau de quatorze ans ? Ce serait encore pire…
« Enfin. Je suis pas vraiment à prendre parce que j’ai déjà pris une fille mais là je suis libre parce que j’ai personne qui m’intéresse vraiment non pas que tu sois pas intéressante c’est pas ce que j’dis mais je veux dire en dehors de toi y’a pas d’autres filles enfin pas que tu m’intéresses non plus c’est pas ce que j’dis mais … »
Les mots se bousculaient, Duncan ne prenant pas le temps de respirer. Une grosse erreur, car ça lui aurait permis de réfléchir davantage aux âneries qu’il déblatérait. Il sembla d’ailleurs s’en rendre compte puisqu’il s’interrompit, confus, et évita soigneusement le regard de Luthiel.
« Hm. Je vais reprendre. Je suis célibataire, parce que les filles de mon âge m’intéressent pas. J’ai eu une histoire cet été mais la fille m’a fait flipper, elle voulait qu’on se fiance parce que j’ai eu sa … première fois. Alors maintenant elle pense que c’est un amour pour la vie. Mais moi je la veux pas. Sauf que je sais pas si elle me laisserait me mettre avec quelqu’un d’autre. J’aurais un peu peur qu’elle mette des asticots dans le lit de la malheureuse pour se venger ! » Il lui semblait l’avoir entendu proférer une telle menace, lorsqu’ils s’étaient revus avant qu’il ne quitte les îles Hébrides pour préparer la rentrée chez sa mère. Ce serait horrible que ça arrive à Luthiel, quand même…

« Enfin, ça t’intéresse sans doute pas, ces histoires… Pourquoi tu demandes ça ? Tu cherches quelqu’un ? Je suis sur ta liste de chasse ? », ajouta-t-il en riant, persuadé de l’absurdité d’une telle remarque. De toute façon, elle était trop bien pour lui, il le savait. Même s’il ne l’avait que peu côtoyée. Et puis, leur relation n’avait encore aucune dimension romantique, alors il ne se faisait pas d'illusion.

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MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyVen 5 Avr - 16:48
Luthiel ne releva pas trop le coup des synapses en partie parce que la réaction du jeune homme juste après la surprit. Enfin, en y réfléchissant, c'était plus que compréhensible et Luthiel s'étonna qu'il ne la remballe pas ou ne lui crie pas dessus. Il semblait prêt à le faire.
Voir son visage d'ordinaire si ouvert et avenant se fermer d'un seul coup était déplacé. Cela ne collait pas avec le Duncan qu'elle connaissait. Ou plutôt le Duncan qu'elle fantasmait ainsi puisqu'elle l'avait précisément toujours vu ainsi. Il devait lui arriver d'avoir des mauvais jours comme tout le monde et même d'avoir des défauts tiens ! Mais quand on s'amourache, même sans se l'avouer, on ne voit que les bons côtés. L'imaginaire en rajoute même tiens, histoire d'être sûr que tout colle fictivement.
En un sens, c'est la relation la plus simple et la plus épanouie qui soit puisque précisément ce n'en est pas une. Il n'y a pas de mauvais côtés, pas plus que de disputes, de choses qui agacent ou de paroles qui ne soient pas précisément ce qu'on veut entendre. En même temps, comme on n'entend rien...
Mais c'était à peu près tout ce que Luthiel connaissait en matière de relation. Toutes ses grandes histoires d'amour, à commencer par Stéphane Meyer quand ils étaient au CE1, avaient relevé de la pure imagination, ô combien fertile, de l'adolescente. Du coup, elle n'avait pas anticipé ni cette froideur, ni qu'elle allait être suffisamment déstabilisée pour poser la plus stupide des questions qui soit dans le moment le plus inadapté possible.
Elle songea, qu'heureusement, elle n'avait pas assisté à l'enterrement de la mère de Duncan, elle aurait été capable de faire une pire bourde encore sous l'effet conjugué du stress et de l'émotion...
Parlant de déstabilisé, le jeune homme le fut tout autant qu'elle. Nous l'excuserons du peu, le pauvre. Luthiel se flagella mentalement (eh oui, je vous ai dit qu'elle avait l'imagination très fertile, suffisamment pour se figurer une auto-flagellation ! Heureusement que personne ne peut lire dans son esprit, sinon on l'enfermerait un bon moment avec une tribu de psychomages !). Pendant ce temps, Duncan tentait de se dépêtrer du pétrin où elle l'avait fourré et il s'en sortait moyennement bien.
Tout d'abord, il annonça qu'il était célibataire, ce qui en soit était une bonne chose. Mais juste après, il précisa, DIEU SEUL SAIT POURQUOI, qu'il avait perdu sa virginité avec une psychopathe qui voulait l'épouser de force et s'en prendrait à ses futures conquêtes. Luthiel n'était plus en état d'aligner trois pensées cohérentes à ce stade, mais ce n'était rien en comparaison du moment où il conclut en lui demandant si elle s'intéressait à lui, évoquant même une liste de chasse.
L'adolescente passa plusieurs très longues secondes à chercher quoi dire. Elle ne trouva rien de bien brillant.

_ Euh... Non. Enfin... Euh... Non... Mais...

Retenant sa respiration, l'adolescente s'empêcha ainsi de poursuivre sur sa misérable lancée, mais n'en devint que plus écarlate. Le pire fut qu'évidemment le jeune homme choisit ce moment pour croiser son regard, comme si elle avait besoin que ses yeux à tomber par terre l'achèvent sans aucune pitié. Elle baissa les siens, se mit à se tordre les doigts d'une manière qui figurait son stress avec beaucoup trop d'évidence à son goût, puis elle reprit une bouffée d'air, réalisant qu'elle en manquait. Elle tenta un pauvre petit rire qui était trop aigu pour ne pas trahir lui aussi sa nervosité, puis elle se lança, d'une voix elle-aussi un peu trop aiguë mais surtout très rapide.

_ Je vais reprendre à mon tour. Euh... Je demandais ça comme ça, pour faire la conversation. Je voulais te changer les idées et bam ! Ca a pas mal fonctionné hein ?

La-men-table, ma pauvre fille. Nouveau rire nerveux. Elle se sentait transparente et songea presque avec sérieux à se jeter dans les flammes en face d'elle. Ou alors elle pouvait avaler d'un coup le sac de glaçons à demi fondu, ça l'empêcherait de parler un moment. Mais elle se retint disais-je.

_ Et... Euh... Ta copine enfin... Ton ex... Elle est à Poudlard ? Non, juste pour savoir, si jamais je retrouve des asticots dans mon lit... Enfin pas que je sorte avec toi... Enfin, tu serais au courant sinon, mais juste si elle se fait des idées... A nous voir comme ça, on pourrait croire qu'on flirte, hein ? Il en faudrait moins pour lancer une rumeur... Enfin, encore faudrait-il qu'on soit un centre d'intérêt digne de lancer une rumeur, bien évidemment. Enfin, toi, en tant que fils du directeur adjoint "McFusty le Terrible", c'est sûr que ça intéresserait du monde... Enfin peut-être...

S'il existe une couleur au-delà d'écarlate, c'est celle qu'elle prit en cet instant, réalisant qu'elle venait de balancer son surnom perso pour le père de Duncan. Elle se tut un instant puis reprit, plus désemparée que jamais mais sans surtout lui laisser le temps d'en placer une. Son regard lançait de criant SOS...

_ Il est pas terrible ! McFu... Ton père ! En cours, si ! Enfin, euh... Strict quoi. En personnel, j'en sais rien évidemment hein... Et quand on voit qu'il a un fils tout à fait sociable ça doit juste être un rôle qui joue pour asseoir son autorité sur les élèves. En plus ses cours sont bien. Très intéressants. Il est sévère dans la notation, mais bon ça oblige à travailler plus, c'est donc bien pour nous au final et... Et tu sais quoi, je vais me taire maintenant.

Ca semblait en effet être le moyen le plus efficace pour arrêter les dégâts...
Notons tout de même que, dans l'histoire, elle n'a pas répondu à la dernière question de Duncan pour savoir s'il l'intéressait... Je soulève ce point tout à fait innocemment à l'intention, je sais pas, d'un certain autre joueur...

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MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyDim 7 Avr - 20:42
Si Luthiel devint écarlate, Duncan pâlit face à la réponse. C’était presque pire qu’un râteau. Il ne lui avait pas fait d’avances, mais ses non à répétition lui donnait l’impression d’être une chose horrible avec laquelle jamais, ô grand jamais, elle ne s’acoquinerait de quelque façon que ce soit. La réponse n’était pas pour le mettre bien dans ses baskets. On l’excusera, il venait de perdre sa mère et prenait un peu tout trop à cœur ces derniers temps. Luthiel avait-elle conscience à quel point elle marchait sur des œufs ? Sans doute pas. Vu comme elle rougissait, elle devait être toute empêtrée dans son malaise et ne pas se rendre compte que Duncan faisait de gros efforts pour ne pas se vexer.
Il faut dire que profiter de la déstabilisation de l’adolescente pour évaluer son décolleté aidait à maintenir le calme du jeune écossais. Mais la voix de Luthiel le détacha de ce nouveau point d’intérêt, alors qu’elle se rattrapait plus ou moins comme elle pouvait.

Il la fixa un instant, quelque peu sceptique, sans savoir s’il devait la prendre au sérieux ou cherche un sens secret à tout ceci. Lui changer les idées, hein. En lui fichant un faux-râteau ? Ou en lui envoyant une perche pour lui dire qu’elle était disposée à se laisser draguer ? Parce que quand même, depuis le temps, Duncan n’avait que rarement vu une jeune fille effarouchée rester face à celui qu’elle venait d’éconduire, tout en riant nerveusement et en cherchant tout de même à poursuivre la conversation.
Moui.
En même temps, Luthiel était un peu bizarre, pas besoin de lui avoir beaucoup parlé pour s’en rendre compte ; et ça faisait partie de son charme aussi, au même titre que tous ses atouts physiques indéniables.
Même sa cheville enflée, elle était attirante.
Voilà.
C’est dit.

Oh.
Duncan haussa les sourcils, surpris de voir la curiosité de Luthiel s’approfondir et sa maladresse s’exprimer plus encore que dans les paroles précédentes. Asticots dans son lit ? L’impression de flirter ? Hey, c’était pas faux. Ils étaient un peu comme deux adolescents apprenant tout juste à se connaître, se découvrant pour laisser progressivement s’épanouir des sentiments un peu plus profonds qu’une simple attraction.
La narratrice se marre comme une imbécile sur son rp.
Et les yeux de l’adolescent s’écarquilla davantage encore quand Luthiel parla de « MacFusty le terrible », retenant à grand peine d’éclater littéralement de rire face à un tel surnom. Forcément, pour lui, son père n’était pas si horrible ; il savait très bien que ce n’était jamais qu’un rôle qu’il jouait pour ses élèves. Pour avoir été en camping avec Matthew et lui pendant les vacances, il savait très bien que « MacFusty le directeur adjoint » était très très loin de « Alexandre l’adolescent de trente ans », capable de se baigner nu dans le Loch Ness – big up si tu me lis, Alex !

Un éclat de rire fit suite aux derniers mots de Luthiel lorsqu’enfin, elle cessa de s’embourber dans des propos aussi confus qu’incohérents ; un éclat de rire qui venait du fond de la gorge de Duncan, tant et si bien qu’il eut du mal à se calmer après deux ou trois minutes passées à se tordre sur son fauteuil, insouciant du fait que ça puisse en ajouter au malaise de Luthiel.
Lorsqu’il se reprit enfin, il porta un regard brillant sur sa camarade.
« Tu sais t’es pas obligée de faire ses compliments ! C’mon père, j’sais comment qu’il est en cours et en vrai. Pis, c’est drôle qu’il ait l’air si terrible parce que moi je le trouve juste marrant. Tu le verrais se faire engueuler par l’Oncle Grégoire ou par Grand-Père Daibhidh, tu l’trouverais drôlement plus moins flippant ! »
Par contre, lui, il risquait des ennuis si son père savait qu’il dévoilait ce genre de choses… Ca allait bien qu’Alexandre surveillait principalement la maison des bleus et bronze, parce qu’il ne manquerait plus qu’il ait mis la salle commune sous écoute et sache ensuite que son fils détruisait le mythe.

« Mais t’inquiète, justement ! Comme tout le monde a la trouille de Papa, y’aura aucune rumeur. Pis au pire c’est pas grave, on pourra toujours leur faire croire que c’est vrai et voilà. Si t’avais un copain bon, ce serait bof mais voilà. Moi, tu sais, j’aurais pas honte qu’on croit que y’a un truc entre toi et moi ! Tu passeras juste pour une petite cougar quoi ! Rien de méchant. On dira que t’as bon goût et que moi je sais séduire les filles matures. »
… Mais pourquoi il insistait sur cette pente, sérieusement ?
Il en avait pas assez fait avec la poupée gonflable ou à parler de Moïra. Ah, Moïra sur qui on lui a posé une question. Serait temps qu’il y réponde.

« Et oui, la fille dont je parle est dans notre maison. C’est une deuxième année, elle s’appelle Moïra. Une petite brune, peau pâle. Elle fait partie du clan MacFusty aussi, même si elle est pas de ma famille. On était tous les deux sur les îles alors voilà. Mais si elle te fait des misères moi je la remettrai en place t’inquiète ! Je te protégerai attends ! J’soigne pas ton pied pour te laisser toute seule face à une terrifiante diablesse. »
Duncan, chevalier au lion !
Tout ceci tourne bizarrement quand même…

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MessageSujet: Re: Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan Veillée en tête à tête | Luthiel et Duncan EmptyJeu 11 Avr - 13:36
Une petite souris.
De toute sa vie, Luthiel n'avait jamais aussi ardemment voulu être une petite souris pour pouvoir s'enfuir de la pièce par un petit trou et s'enterrer des jours durant entre les murs.
Même si techniquement, entre les murs, c'est compliqué...
Comment avait-elle réussi à s'empêtrer dans cette situation ? Comment en était-elle arrivée au point où, après que Duncan lui ait appris avoir perdu sa virginité récemment, elle s'était ridiculisée de la manière la plus absolue qui soit. Sans oublier, au passage, d'insulter le père du jeune homme, qui n'était autre que le directeur adjoint de l'école (sinon c'est pas drôle). Une sueur froide glissa le long de son échine en songeant que, McFusty serait probablement encore plus terrible s'il apprenait ce qu'elle venait de dire. Si ça se trouve, à côté de ce qui l'attendait, McFusty avait toujours été aimable jusqu'à présent...
Par Merlin, elle venait, toute seule, de faire de sa vie un enfer !

Vous avez ici un aperçu de l'esprit alambiqué de la jeune femme et surtout vous savez ce qu'elle s'était imaginée au moins jusqu'au moment où Duncan éclata de rire. C'était un rire franc, profond, un rire qui faisait du bien à entendre, surtout quand on se souvient de la mine, très affectée, de l'adolescent quelques minutes plus tôt. Oubliant sa gêne quelques instants, Luthiel se dit qu'elle n'avait pas totalement perdu sa soirée, avant de se souvenir de toutes les idioties qu'elle avait tout de même dit.
Mais Duncan eut tôt fait de la rassurer et même d'en rajouter un peu? Histoire de casser un peu le mythe démoniaque. S'aurait été parfait s'il n'avait pas enchaîné pour en revenir sur ses idioties précédentes. Il répondit étrangement d'ailleurs, précisant que ça ne le dérangerait pas qu'on les croit ensemble.
Encore heureux mon gars !
Puis il ajouta un mot qui l'acheva sur place : cougar.
Bien-sûr, elle savait qu'ils avaient deux ans de différence, mais précisément il ne s'agissait que de deux petites années ! Dire de but en blanc qu'elle était trop vieille et qu'elle passerait pour une profiteuse de petit jeune la cloua sur place. Elle n'avait jamais vu les choses ainsi (encore heureux). Mais, pour la première fois de sa vie, la jeune femme se sentit vieille. Merci Duncan !
Du coup, elle suivit un peu moins ce qu'il raconta ensuite, précisant qu'il pouvait la sauver le cas échéant. Luthiel retrouva l'usage de la parole, un peu vexée quand même.

_ Je peux cogner une 2ème année toute seule, affirma-t-elle, avant de réaliser ce qu'elle venait de dire et à qui elle venait de le dire. Enfin, pas forcément la cogner hein ? Mais m'en débarrasser ne devrait pas être trop compliqué. Merci tout de même de ta proposition. Au pire je me servirais de ma canne puisque je suis vieille d'après toi.

Vexée disais-je. Et visiblement en plus.
D'ailleurs, elle n'avait plus trop envie de parler là, mais elle n'allait pas bouder non plus. Elle avait, plus littéralement qu'elle pensait, passé l'âge.

_ Bon au moins j'aurais réussi à te faire rire. C'est toujours ça de pris.

Conclusion du boudage donc.




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