The Sorcerers' Tales
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[Défi] Smell Like Fish Spirit

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Elizabeth M. Johnson

Messages : 91

Rappeltou
Statut de Sang : Sang-Mêlé
Baguette: Bois de noyer noir, coeur de crin de licorne

[Défi] Smell Like Fish Spirit Empty
Elizabeth M. Johnson
Directrice

MessageSujet: [Défi] Smell Like Fish Spirit [Défi] Smell Like Fish Spirit EmptyMer 3 Avr - 23:25
Elizabeth se faufila discrètement au sixième étage. Jetant un œil dans le couloir, elle ne vit personne et soupira de soulagement. Elle avança à pas de loup. On aurait dit une vraie espionne, les sens à l’affût, prête à déguerpir au moindre bruit suspect.

Elle devait d’ailleurs sembler ridicule à prendre toutes ces précautions, mais elle n’avait pas vraiment l’habitude de faire des farces, et elle avait donc un peu peur de se faire prendre. Elle était la Directrice de Poudlard quand même, et une directrice ne fait pas de farce ! Ce serait comme, je ne sais pas moi, arriver déguisé en kangourou au bal de Noël. Elle se devait de montrer l’exemple, d’être responsable et sérieuse. Elle avait d’ailleurs fait un grand discours en début d’année sur les farces, insistant sur le fait que les farces n’étaient pas autorisées en dehors des salles communes des maisons, afin d’éviter tout dégât dans le château. Et voilà qu’elle s’apprêtait à en fait une en plein milieu d’un couloir.

Mais son acte avait une origine tout à fait justifiable ! Elizabeth ne serait pas là, en train d’accomplir un tel méfait, si ce n’était pour une bonne raison, pensez-vous ! Au contraire, elle était ici pour se venger. Oh oui, elle réclamait vengeance. Un professeur –dont on ne citera pas le nom ici afin de préserver sa sécurité- avait osé lui faire une farce. Mais pas n’importe où, non, le renégat avait trouvé le moyen de s’introduire dans le bureau de Liz pour y laisser son cadeau empoisonné ! Cet acte avait bien fait rire le corps professoral de Poudlard, mais pas la directrice. Et le farceur allait voir de quoi elle était capable. Rira bien qui rira le dernier, comme disait le proverbe.

Le professeur en question était actuellement en train de donner un cours dans une salle du sixième étage. Elle s’avança donc discrètement vers la porte de cette salle. Dans ses mains, l’objet de sa farce : un bocal rond, en verre transparent. Dedans se trouvait de l’eau, claire comme de la roche. Dans ce bocal, un poisson. Rien de bien farceur jusqu’ici, certes. Sauf que ledit poisson était mort depuis des semaines, et servait de cobaye à diverses expériences d’un homme au Ministère de la Magie. C’était le mari de Liz qui avait fourni le pauvre animal, en bon complice qu’il était.

Le bocal puait la mort, excusez-moi du terme peu délicat. Elizabeth avait d’ailleurs dû jeter un sort de non-odorat [HS en espérant que ce sort existe…] pour ne pas subir ce relent atroce de putréfaction. Et aussi parce que l’odeur aurait plombé toute la farce, le professeur l’aurait senti venir à 200 mètres, au sens propre comme au figuré. Le bocal pour l’instant n’avait donc aucune odeur. Mais dès que la sorcière aurait annulé son sort, l’odeur pestilentielle se répandrait dans tout le couloir.
Certes, ce n’était pas très sympathique pour les élèves du cours, ni pour les salles avoisinantes. Mais dans toute guerre, il y avait des dommages collatéraux, et actuellement Elizabeth se sentait comme un soldat en mission pour l’honneur. S’il fallait, elle demanderait à faire sonner les cloches pour les victimes innocentes de cette vengeance. Au sens figuré, Poudlard n’ayant absolument pas de cloches. Ou alors quelqu’un avait oublié de l’en informer. Bref.

Toujours personne dans le couloir. Elizabeth avait fait preuve d’une grande organisation en calculant le moment où la probabilité de croiser quelqu’un serait quasi-nulle. Mais tout était possible. Elle avait bien surpris Alexandre débarquant par la fenêtre du toit de l’établissement dernièrement. Elle devrait donc également son succès à une chance inouïe qu’aucun élève, professeur, ou fantôme ne passe par là. Elle avait pour cela prié très fort le Dieu des farces –s’il existait quelque part un tel Dieu- que sa mission se déroule sans encombre.
Enfin elle arriva devant la porte tant attendue. La victoire était proche. Elle déposa délicatement le bocal de Bubulle. Oui, le poisson s’appelait Bubulle, nom totalement peu original pour un poisson rouge, mais si adapté pourtant. Puis elle s’éloigna, toujours avec beaucoup de précautions pour ne pas émettre le moindre bruit.

Arrivée au bout du couloir, séparé de la porte par une vingtaine de mètres, elle esquissa un sourire avant de porter sa main à sa bouche. Mais quelle nouille !! Elle avait oublié d’annuler le sort ! Et elle allait partir, comme une idiote, et le professeur aurait trouvé sa porte et se serait retrouvé nez à nez avec un poisson mort mais sans odeur. Elle avait failli louper la farce de sa vie, telle une petite amatrice minable !! Repointant la tête dans le couloir, elle dirigea sa baguette vers le bocal et annula le sort d’un murmure. Aussitôt, l’odeur commença à s’élever, nauséabonde, horrible. Tout juste si l’on ne voyait pas un fumet vert s’échapper du bocal de Bubulle. Des voix commencèrent à s’élever, des bruit de chaises se firent entendre, des « euuuuh », et « baaaaaah », des « euuuurk » fusèrent. En dix secondes à peine ce fut la débandade, on entendait les gens dans les salles se tortiller pour trouver la source de cette atrocité. Elizabeth, elle, planquée derrière son mut, pouffait de rire dans sa main. Elle était démoniaque. Mais le clou du spectacle n’était pas encore là. Oh non, elle devait attendre encore quelques secondes.

Et le moment tant rêvé advint enfin. Un bruit de porte qui s’ouvre. Puis un cri, tirant vers le gémissement ou la complainte de douleur, lorsque le professeur aperçoit le bocal. Le pire c’est que sans l’écran de la porte, et à tout juste un demi-mètre, l’odeur doit être insoutenable. Du coin de l’œil, Elizabeth espionne. Le professeur, grimaçant, gémissant, se pencha vers le bocal, le prit dans ses mains quand tout à coup…
BIM ! Un message apparut sur le verre. « Arroseur arrosé », disait l’inscription en encre noire. Un petit message personnel de la part de la directrice, que probablement seul le professeur comprendrait de suite. Il ouvrit de grands yeux écarquillés et devint quasiment écarlate. Elizabeth n’y tient plus. D’un pas rapide, elle se dirigea vers son bureau, ferma la porte derrière elle. Puis laisse échapper son fou rire. Oh elle n’avait pas ri ainsi depuis longtemps ! La vengeance avait eu sur elle ce petit coup d’adrénaline suivi d’une satisfaction hors normes. La directrice n’avait pas pour habitude de transgresser les règles ou de céder à des pratiques que beaucoup qualifieraient de puériles. Mais pour une fois qu’elle s’était laissée prendre au jeu, cela lui faisait un bien fou. Il faudra qu’elle raconte ça à son mari ce soir.

Peut-être le professeur en parlerait-il à ses collègues, indigné, offusqué du comportement de son supérieur hiérarchique. Ou peut-être en rirait-il. Peut-être voudra-t-il jouer la belle, et à ce moment-là Elizabeth devrait s’attendre à tout. Elle irait s’excuser aux élèves plus tard, si elle sentait que c’était nécessaire. Après tout, elle demandait toujours d’assumer ses responsabilités, alors elle devait bien faire de même. En tout cas, cette histoire marquerait probablement les annales de la direction de Poudlard. Mais après tout, ses intentions étaient fondées, non ?

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