The Sorcerers' Tales
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Mieux vaut éviter de boire lorsqu'on a des choses à dire. [OneShot]

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Evelina M. Orwell

Messages : 63

Rappeltou
Statut de Sang : Sang-Mêlée
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Evelina M. Orwell
Personnel de Poudlard

MessageSujet: Mieux vaut éviter de boire lorsqu'on a des choses à dire. [OneShot] Mieux vaut éviter de boire lorsqu'on a des choses à dire. [OneShot] EmptyDim 30 Déc - 0:07
« On est pas sérieux quand on a dix-sept ans ! »

Elle n'avait pas cessé de me répéter cette citation d'un auteur soit disant célèbre dont je n'ai jamais entendu parler pour que je vienne à son anniversaire. D'accord, la majorité tout ça, j'aurais compris, mais chez eux ça marche même pas comme chez nous, alors à quoi bon ? Surtout que je l'aime pas cette fille, mon oncle, lui, il l'adore, mais je peux pas la saquer, une vraie moldue comme on en voit dans nos bandes dessinées d'enfants. En plus ! Toute cette histoire se passe à Londres moldue, logique me direz-vous, mais je déteste cette ville, bruyante et polluée. Vous allez dire que je ne fais que de râler, mais voilà, cette fille j'l'aime pas.

Je sortais de mon rendez-vous de chez l'acuponcture. J'aime pas trop tout ce qui est moldu, mais cette méthode s'était présentée à moi durant mes études. Et j'avoue avec grande peine, que la nôtre est plus douloureuse. Qu'importe, j'en sortais donc, au coeur de Londres moldue, lorsque cette « charmante » jeune fille m'a aperçue. Arrivant sur ses grands talons, entourée de petits coeurs et rubans, licornes et petites fées, elle m'expliquait déjà que j'étais invitée pour mon plus grand bonheur à son anniversaire. Après un bon quart d'heure de blablatages incessants, j'avais enfin pu lui dire que j'allais voir, tout dépendait. Mais qu'à cela ne tienne, j'étais repartie avec un carton d'invitation rose fuchsia, laissant derrière moi des paroles regrettées aussitôt sortie de ma bouche.

Le jour J était arrivé. Nous étions samedi soir, l'autorisation de la directrice me brûlait les doigts tant j'aurais préféré être à Poudlard plutôt que dans mon appartement, en train de me préparer pour ce « party ». Après m'être débarrassée de mes chaussettes bariolées peu adaptées à l'évènement, j'enfilais ces talons aiguilles, véritables instruments de torture. Je me mis à déambuler quelques temps dans le minuscule appartement, zigzaguant entre le seul fauteuil et la table basse bancale. J'imaginais mon oncle debout dans un coin riant de mon petit défilé. Il faut le dire, je ne m'en suis jamais sortie avec des talons aux pieds.

La fête battait son plein, une bande d'adolescents puérils ; en comparaison avec ceux que j'ai l'habitude de voir à l'école, ce qui me laisse croire que les sorciers sont tout de même plus matures que les moldus, avait renversé le poste de télévision de leur hôte. Ils étaient tous bien éméchés, je commençais à l'être également, bien que je continuais à garder un semblant de lucidité. Ce dernier me permit de réparer l'objet cassé, qui devait coûter assez cher si j'en croyais le bavardage incessant de la jeune fille qui m'avait invitée. De toutes manières, personne ne s'en souviendrait, vu leur état d'alcoolisation renforcé. La moitié d'entre eux était allongée sur le sol, tandis que les autres traînaient dans les chambres et je n'avais guère envie d'en savoir plus à leur sujet. Décidant que de toutes manières, j'allais bientôt rentrer, je m'octroyais le droit de finir dans un état proche du leur, après tout, j'étais bien la seule à y avoir le droit, seule adulte de la soirée.

Les choses ne sont plus très claires, il faut l’avouer. Je me suis réveillée dans mon petit appartement londonien. La tête en compote, les pieds dans le même état et une envie extrême de dormir pour les cent vingt ans à venir. Je ne me souvenais plus vraiment de la fin de soirée, jusqu’à ce que je prenne un café serré. Oh malheur ! Avais-je vraiment fait cela ?
Si mes souvenirs étaient bons, j’avais cherché Julie, l’organisatrice de ce désastre. J’avais fini par la retrouver dans une chambre en piteux état, dévastée par des choses dont je ne voulais même pas connaître le nom.

« - Julie, faut que je te dise quelque chose… Julie ! (Je tiens à préciser que les paroles sont sobres, pour le besoin de la narration.) La jeune fille se tourna vers moi, un grand sourire aux lèvres.
- Voilà, faut que je te dise, depuis toujours, enfin, longtemps, je t’admire profondément, tu es mon idole !
Je titubais un petit peu vers la droite, puis vers la gauche, avant de me recentrer vers mon objectif, voir même de m’en approcher dangereusement, mes souvenirs sont flous, mais j’ai bien peur d’avoir posé ma main sur sa joue.
- Tu es franchement géniale comme fille et puis intelligente, une parfaite petite moldue, t’avoir rencontré est la plus belle chose que la vie m’ait offert et je pense pouvoir le dire haut et fort, je t’aime Julie ! »

Voilà, comment en l’espace de dix minutes je m’étais mise dans un pétrin monstre. Certes, je doute qu’elle se souvienne de quoi que ce soit, mais tout de même, il suffirait que comme moi un café lui rafraîchisse la mémoire pour que la prochaine fois que je la croiserais, je sois poursuivie par des rires moqueurs. La tête entre les mains, je me demandais alors ce qui avait bien pu me prendre. Pourquoi avais-je déclaré ma flamme à une fille que je déteste ?

(856 mots)

Mieux vaut éviter de boire lorsqu'on a des choses à dire. [OneShot]

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