Le jaune et le noir. Voilà deux couleurs que j'apprécie particulièrement, et dont je me vêtis bien souvent, en tant que pure Poufsouffle, fière et digne de sa maison. Jamais je n'aurais voulu en changer. Même pour me rendre dans la maison de Gryffondor qui avaient été celles de mes deux parents, bien plus courageux que moi. Il s'agissait de leur qualité première, mais moi, je possédais les miennes. Et j'en étais fière, bien que je n'aie jamais été du genre à m'en vanter. Ma grand-mère, moldu, aurait été certainement réparti dans ma maison, également. Ces derniers temps, j'avais fait des rencontres peu désirables, mais je m'en étais sorti fort heureusement. Non sans le moindre mal. Ce week-end ci, apparemment, j'avais attiré le danger comme un aimant, et n'avait rien fait pour arranger cela face au danger. Sans savoir le pourquoi du comment, j'avais voulu tenter quelques expériences fort déplaisante, ce pourquoi j'étais satisfaite d'être toujours en un seule morceau. Et puis, j'avais eu des amis sur qui compter. Sans eux, je me demanderais bien ce que je deviendrais. Rien de très positif certainement... Mais, ne parlons pas de malheur. Jamais je ne pourrais vivre à Poudlard sans eux. Ils étaient mes piliers qui me soutenaient sur terre. Ils m'avaient toujours accordé leur confiance, comme je leur accordais la mienne. Ils avaient toujours été là pour moi, comme moi, j'avais toujours été là pour eux. Il n'existait pas sur cette terre d'être aussi exceptionnel qu'eux. Cette journée de cours avait été bien compliquée, mais avec beaucoup de chance, j'avais été en compagnie des bonnes personnes tout au long de la journée. Et cette journée si lugubre, était devenu une journée merveilleuse. Comme toujours. Peu de journée à Poudlard n'étaient pas joyeuses à Poudlard, de toute façon. Et, lorsqu'elle commençait mal, je m'efforçais toujours de la finir en beauté, et d'ici la fin de la journée, mes malheurs m'étaient déjà sorti de la tête. J'avais bien eu du mal à m'éveiller ce matin, et après être resté une heure de trop dans mon lit, je m'étais habillé en hâte, arrivant en retard à mon cours, me valant un devoir supplémentaire. Que j'entreprenais de finir en cet instant, dans la bibliothèque. Mais, tous les chuchotements des élèves autour de moi m'empêchaient de me concentrer sur ma tâche, et finalement, je lâchais prise et décidais de le finir dans ma salle commune. Je me demandais bien pourquoi elle se trouvait si proche de celle des Serpentards, peu fréquentable pour certains. Ce n'était pas une chance, mais chacun des Poufsouffles trouvaient toujours le moyen de les éviter. Aucun dans notre maison n'était très bagarreur. Moi-même détestaient les conflits, et lorsqu'il me fallait détester une personne, je jouais la carte de l'indifférence la plus totale. J'avais bien envie de voler sur mon balai, mais malheureusement pour moi, il était un peu tard pour me rendre sur le terrain de Quidditch. Et puis, le temps ne m'était en aucun cas favorable. Frileuse comme j'étais, je serais bien vite congelée comme un glaçon si je sortais. J'arrivais devant les tonneaux qui menaient à notre salle commune, et tapota le nombreux exact de fois les tonneaux. Une fois à l'intérieur, je me sentis enfin à mon aise. Notre salle commune était bien plus chaleureuse que la bibliothèque. Et peu de Poufsouffle trainaient ici à cette heure-ci. Je fis un signe de tête à plusieurs de mes amis, qui comptait la quitter, puis m'installais dans l'un des fauteuils, contente de n'être pas dehors en cet instant, bien que j'éprouvais la forte envie d'aller voler sur mon balai. Et voilà que j’achevais mon devoir, non sans mal, satisfaite du résultat. Il m'en restait plus d'un pour le lendemain, mais je n'avais pas le courage de m'y atteler maintenant. Peut-être avant de me coucher. Alors, sans me soucier plus longtemps de mes devoirs qui m'attendraient sagement dans mon dortoir, je saisis mon journal intime, toujours à portée de main, et écrit machinalement entre ces pages, comme j'en ai toujours eu l'habitude. Ce journal était certainement l'objet que je chérissais le plus, et donc, qui était le plus protégé. Personne, or moi ne l'avait lu jusque-là, tout comme aucun intrus n'avait pénétré dans notre salle commune depuis plus de 1000 ans. Il s'agissait de me petit secret personnel. Que même mes plus proches amis ignoraient. Ceux qui avaient tenté de me le dérober, c'était retrouvé dans de sales états. Alors, je ne conseillais à personne de tenter leur chance. Et puis, si quelqu'un y parvenait un beau jour, lorsqu'il l'ouvrirait, il ne verrait que des pages vierges et encore des pages vierges. Je tournais la tête en entendant une voix familière, et aperçu alors ma meilleure amie...

Des amis, j'en avais des centaines. Je parvenais toujours à me souvenir de chaque nom, si bien qu'aucune gêne ne venait s’immiscer dans la conversation, dû au fait que je ne me se souvenais plus du nom de la personne me faisant face. Et quelquefois, certaine personne le prenait très mal. Et le ton montait. Alors, pour éviter ce genre d'ennui, je m'en souvenais toujours. Mais, il y avait une personne en particulier dont je ne pourrais jamais oublier le nom, même avec un sortilige d'Oubliette. Une personne qui possédait mon entière confiance, depuis longtemps maintenant. Une personne avec qui je me sentais moi-même, et heureuse. Skye. Ma meilleure amie qui se dirigeait vers moi, un éblouissant sourire aux lèvres. Lorsque je l'aperçus, je me sentis en bien meilleure forme que plus tôt. C'était bien la seule à y parvenir avec autant de succès. Je lui souris en retour, ravie d'avoir de la compagnie. Elle vint s'installer à mes côtés dans le canapé, et avant que je ne me décide à prendre la parole, elle s'était déjà exclamée d'un ton dynamique :


Je ris de sa remarque. Je savais qu'elle n’appréciait pas trop la présence d'un tas d'élèves agglutinés dans une salle de musique. Moi-même, je détestais la présence de trop d'élève dans n'importe quelle salle. Une petite particularité qui ne me réussissait pas trop. Je détestais les salles. Je détestais les troupeaux d'élèves, te prenant ton espace vital. Dans la Grande salle, il m'était déjà arrivé d'être atteinte par mes symptômes d'ochlophobie. C'était particulièrement déstabilisant. D'un moment à l'autre, tu te sentais étouffer, et tu finissais généralement par t'évanouir après de douloureuses épreuves contre cette sensation qui m'envahissait et me paralysait totalement. Ce pour quoi j'évitais souvent la Grande salle. Généralement, en cours, je me mettais en repli par rapport au reste de la classe pour éviter ce genre d'évènement. Un ami me tenait compagnie, et Skye était toujours la première à se proposer. Le seul avantage dans cette particularité, c'était la tête que faisaient mes professeurs lorsque mes symptômes commençaient. Il ne savait pas où en donner de la tête, et disaient plusieurs centaines de mots au même instant, paniquée à l'idée qu'une élève puisse mourir dans leur cours. Et puis, finalement, je me retrouvais à l'infirmerie et ratais un cours de plus. Je posais mon journal intime sur mes genoux, puis répondis à mon amie qui attendait ma réponse :

"-Hey Skye ! Je ne faisais rien de bien passionnant figure-toi : un devoir supplémentaire détestable, et une petite mise à jour de mon journal. La routine quoi."

C'était bien le cas. La poisse. Une journée si banale que s'en était inquiétant! Moi qui attirait les ennuis comme un aimant ces temps-ci. Aucun Serpentard ne m'avait abordé, tout comme je n'avais pas essayé des tests sur eux, inutile et bien dangereux. Et j'en étais très heureuse. J'en avais assez des ennuis. Je préférais garder mes habitudes de paix et de sérénité.

"-Sinon, quoi de neuf de ton côté? La forme?"