The Sorcerers' Tales
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Le retour du guerrier 23 août, Irlande

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Invité

MessageSujet: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyLun 20 Aoû - 17:57


    Elle allait enfin le revoir. Après un long mois de séparation, Lou n'attendait qu'une seule et même chose, le serrer dans ses bras. Il avait beau être un grand garçon, fort, costaud, intelligent, têtu et turbulent, c'était SON petit garçon. Celui qu'elle avait mis au monde et c'était toujours assez difficile pour Lou que de laisser partir son aîné, fut-ce pour un mois de vacances chez son père. Pendant cette longue période, il n'était pas rare que la jeune maman aille se poser dans l'antre de son fils, Duncan, pour quelques minutes. Là, elle imaginait qu'il était redevenu ce petit garçon innocent qui s'accrochait à elle avec tout l'amour d'un enfant pour sa mère … Mais la vie passe et Dun' était devenu un adolescent particulièrement pénible -si cela n'est pas tout simplement un pléonasme. Oh, cela ne changeait rien à l'amour d'une mère, mais cela changeait considérablement, par contre, les relations entre un fils adolescent et sa mère. Et entre un beau-père et un beau-fils, c'était pire que tout.

    Mais Lou gardait cet espèce d'optimisme qui faisait qu'elle pensait toujours possible une réconciliation entre son fils et son désormais époux, ancien meilleur ami, j'ai nommé Simon Summerton. En observant son fils avec les deux enfants qu'elle avait eu de Simon, Lou gardait espoir. Elle aimait tellement voir Dun' proche de ses frères et sœurs, fussent-ils seulement ses demis. Si seulement Simon et son fils avaient su se retrouver à mi-chemin, tout aurait été parfait pour la jeune femme. Mais chacun sait dans ce bas monde que personne n'a une vie parfaite, Lou comme les autres. Elle se contentait donc de ce quotidien heureux, semé de crises.

    La maison lui avait paru bien calme, en l'absence de son fils aîné. Seule avec Aislinn, Orion et son époux, Lou s'était sentie un peu honteuse d'apprécier autant le calme laissé par son fils. Oui, Dun' incarnait pour elle désormais les cris, le bruit, les disputes et les demandes complètement incongrues.

    Aujourd'hui, toutefois, Lou oubliait tout cela et ne voyait qu'une chose. Duncan revenait. Dans quelques heures, tout au plus, son fils aîné viendrait à nouveau enchanter la maison de sa voix charmeuse. Elle n'attendait qu'une chose : voir sa silhouette se dessiner devant la porte, le serrer dans ses bras. Le cœur débordant d'amour, Leelou s'était endormie la veille en rêvant de ces retrouvailles. Particulièrement tendue, le matin-même, la maman s'était affairée à cuisiner, dans la petite cuisine de leur maison, de manière moldue, comme pour chasser son stress.

    Les spécialités culinaires qu'elle appréciait tant et dont elle savait Duncan friand trônait sur le plan de travail de leur maison. « Non, Aislinn, ce n'est pas pour maintenant, on en mangera avec ton frère, tout à l'heure ». Sans trop savoir quoi faire, la jeune femme tournait en rond dans la petite maison qu'ils occupaient et qui avait appartenu à sa grand-mère. « Ton grand frère revient aujourd'hui, Orion ! Tu es content, mon chéri ? Non, Aislinn, toujours pas maintenant les gâteaux, ma puce. Je t'ai promis quand Dun' serait là, tu te souviens ? Viens plutôt nous rejoindre avec ton frère, je vais vous raconter une histoire, celle d'une petite elfe qui s'appelait ... ». Leelou s'occupait comme elle pouvait, ne voulant pas penser aux mots prononcés par son mari la veille et qui laissait sous-entendre que lui ne se réjouissait absolument pas de voir rentrer son beau-fils … Évidemment, Lou n'avait pas aimé du tout cette remarque et une légère froideur s'était insérée entre les deux époux. C'est pourtant un Simon tendre et amoureux qui vint embrasser Lou quelques minutes avant que l'heure d'arrivée de Dun' ne soit atteinte. Lou trépignait. Bientôt, ce fut LE moment. Toute souriante dans sa robe bleue pervenche et sur ses sandales à talons compensés, Leelou était incapable de rester en place, elle rangeait un livre, recoiffait Aislinn, décoiffait Orion ...


Duncan T. MacFusty

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Rappeltou
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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyMar 21 Aoû - 15:14
Roulé dans sa couette, Duncan était éveillé mais ne daignait sortir de son lit. Il avait mal dormi, comme toutes les veilles de son départ des îles Hébrides. L’angoisse de retourner chez lui le prenait à chaque fois, ainsi que la peine de quitter son père. Non pas que sa mère ne lui manquât pas, il l’aimait toujours autant malgré leurs conflits, mais il y avait toujours Simon, l’indésirable Simon, pour gâcher les retrouvailles.
Et puis, Duncan n’aimait pas laisser son père seul. Quand il partait de chez Leelou, il ressentait toujours un certain soulagement, exempt de toute culpabilité dans la mesure où il avait conscience que son absence permettrait à Leelou de mieux se consacrer aux Summerton. Pour Alex, la situation n’avait rien à voir. Une fois Duncan parti, il n’avait plus que le clan et ses amis ; une famille, certes, mais pas du même type.

Le cocon formé par son lit le rassurait, et il n’avait pas envie de se risquer dans la cuisine, au risque de croiser le regard d’Alexandre, reflet de la tristesse que lui-même ressentait. Une odeur lui parvint pourtant, et l’eau lui monta à la bouche.
Une odeur qu’il reconnaîtrait entre mille, et à laquelle il ne pouvait résister.
Il renonça à son lit, réajusta son caleçon de nuit, enfila un t-shirt et se rendit à la cuisine avec empressement. Sans surprise, il trouva son père derrière une poêle, préparant des pancakes pour le dernier petit déjeuner de son fils ici.
« Bonjour Papa ! Dis, tu sais que tes pancakes sentent tellement bon qu’ils viennent de me tirer du lit quand même… Ils sont bientôt prêts ? J’ai faim, moi, maintenant ! »
Le ton espiègle fut dénoté par la mélancolie qui s’était installée dans ses yeux électriques. Il ne tenait cependant pas à s’étendre sur ses sentiments négatifs, et le père et le fils partagèrent leur petit-déjeuner au son de la voix de Duncan qui, dans sa nervosité, ne pouvait s’empêcher de remplir le silence par des paroles inutiles, ne s’interrompant que le temps d’avaler les énormes bouchées de pancakes qu’il enfonçait dans sa bouche.
L’adolescent manqua de s’étouffer avec un morceau de pancake trop gros, et Alexandre profita de ce que son fils essayait de le faire passer pour lui annoncer qu’ils iraient, dans la journée, faire des courses au Chemin de Traverse. La nouvelle fut accueillie par un soupir déçu, mais n’ayant pas le cœur à contrarier son père ce jour-ci, Duncan se contenta de hocher docilement la tête. Après une douche forcée et des vêtements propres enfilés, tous deux transplanèrent pour Londres.

***

« T’es sérieux, Papa !?! »
A l’entrée de l’animalerie, Duncan ne savait pas s’il pouvait laisser exploser sa joie, ou si son père lui faisait une mauvaise blague. Alexandre ouvrit le passage dans la boutique, ôtant les derniers doutes du jeune Gryffondor qui se fendit alors d’un sourire et lui emboita le pas.
Il allait avoir un animal de compagnie.
Son premier animal.

Passionné d’animaux, il en rêvait depuis son plus jeune âge, mais s’était heurté au refus de ses deux parents. Il ne s’expliquait pas le changement d’avis d’Alexandre, qui prétexta une récompense pour ses bonnes notes de l’année. Il était peu probable qu’un simple Optimal en Soin aux Créatures Magiques ait eu une telle conséquence, néanmoins, Duncan fit semblant d’y croire, et n’essaya pas de réfléchir plus loin. Il était trop heureux pour se soucier du pourquoi du comment.
Son regard se perdit dans les cages où des créatures en tout genre s’agitaient, lorsqu’il croisa deux yeux dorés fixés sur lui. Incapable de s’en détacher, Duncan ne vit pas tout de suite la créature qui allait avec, captivé par l’intensité de son regard.
« P’pa. J’peux l’avoir lui ? »
Il ne leva même pas les yeux vers Alexandre pour lui demander, et celui-ci n’eut qu’à suivre leur direction pour apercevoir le fléreur au pelage doré, tacheté de noir sur les pâtes, la tête et au bout des oreilles, qui se tapissait entre deux cages et ne bougeait plus depuis qu’il avait vu Duncan.
Un enfant présent dans la boutique avec sa mère en même temps qu’eux aperçut ce qu’il prit pour un chaton, poussa une exclamation, et accouru vers l’animal pour s’en saisir. Le fléreur se faufila aussitôt derrière un meuble où il disparut sans laisser à l’affreux garnement la possibilité de l’attraper.
« Oh, il est parti eu le chat ?
- Je sais pas. Quatre-cent-quatre, chat introuvable. »
Blague de geek inattendue venant de Duncan ?
Ce serait oublier qu’il a une moitié de famille moldue et qu’il a gardé le contact avec ses amis de primaire, ceux-ci l’ayant alors initié aux bienfaits des week end gaming et geekage.
L’enfant ne comprit pas, et retourna geindre dans les jupes de sa mère, et le fléreur revint vers Duncan avant de se frotter contre ses jambes, prouvant qu’il s’était bel et bien imprégné du rouge et or. Il ne le comprit qu’à ce moment là et jeta un regard brillant à son père, supplication silencieuse pour qu’il le lui offre.
Il ne se doutait pas qu’Alexandre, en venant ici, avait en effet espéré qu’une telle imprégnation ait lieu.

Quelques gallions changèrent de main, des explications sur la créature furent données, et les deux MacFusty repartirent profiter de leur fin de journée, Alexandre profitant désormais d’un Duncan d’une humeur aux beaux fixes.

***

« Bon. On se retrouve bientôt, hein ? Deux semaines, c’est pas si long… Merci pour le fléreur. C’est le meilleur cadeau qu’on m’ait fait. »
Dans son émotion, Duncan ne pouvait se retenir de meubler, alors que sa séparation d’avec son père était imminente. Il lui fit une accolade, et pop, le vit disparaître, le laissant seul à deux mètres de chez sa mère.
L’adolescent resta immobile quelques secondes, et gratta son fléreur derrière les oreilles.
« Courage, Quatre. On ignore Simon, et il y aura pas de problème, hein ? » C’était tellement facile, de se parler à soi-même par le biais d’un animal. Et le fléreur ronronna en réponse, alors que Duncan le soulèvait du sol d’une main, prenait sa valise de l’autre et traversait l’allée menant jusqu’à l’entrée, le cœur battant à tout rompre.
Du coude, il ouvrit la porte d’entrée et après un mois d’absence, remit les pieds chez lui, avec la peur du premier visage qui se présenterait à lui.

« Duncaaaaaaan !! »
Première à apercevoir l’aîné de la fratrie, elle se précipita sur lui pour l’embrasser, manquant d’écraser en même temps le pauvre fléreur que Duncan tenait contre lui. En même temps qu’il serrait sa sœur contre lui, le jeune MacFusty examina le salon pour voir qui était là. Un sourire vint éclairer son visage en voyant Leelou et Orion, pour se rembrunir à la vue de son beau-père.

Toujours là, celui-là.
Grunt.

« Aislin, s’il te plaît, laisse moi ranger ma valise, » ordonne-t-il doucement. A regret, la petite lâche le cou de son frère qui se redresse – bawi il s’était mis à son niveau – et soulève sa valise du sol. « Je reviens, M’man. »
Et vous ne rêvez pas, il n’a pas dit bonjour, pas une gentillesse, rien à sa mère, en bon sale gosse qu’il est. Elle n’avait qu’à avoir mis Simon dehors pendant son mois d’absence, d’abord. Il ramena sa valise dans sa chambre, ne lâchant le fléreur qu’en posant sa valise, Duncan revint dans le salon, l’animal sur les talons, adoptant entre temps une attitude distancière.
Il aurait pu basculer dans les effusions après le câlin de sa sœur si Simon n’avait pas été là, sauf qu’il refusait strictement de montrer son côté affectueux devant le mâle concurrent, et il resta à une distance de quelques mètres de sa mère, comme s’il craignait un contact rapproché.

« Salut, au fait. Ca a été les vacances, ici ? »
Argh. Tant de superficialité et de froideur dans la façon de s’exprimer de Duncan… Lui-même n’était pas à l’aise, et sentait l’orage qu’il s’apprêtait à déclencher s’il continuait dans cette voie.

Bravo Wee Boy.




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Invité

MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyMar 21 Aoû - 15:43


    Le retour du fils prodige ne s'accompagnait pas toujours forcément de l'ambiance attendue ...Si on avait raconté la scène qui venait de se produire dans l'entrée de sa maison à Leelou, quelques années plus tôt, elle aurait ri au nez de l'impudent. Son fils, Duncan, se comporter comme ça ? Impossible, enfin, elle le connaissait si bien, elle l'avait élevé avec amour, lui donnant -pensait-elle- le meilleur d'elle-même. Mais l'adolescence était passée par là, apportant avec elle son lot de chagrins, de peines, de douleurs … Et heureusement aussi, ces petits bonheurs si particuliers à cet âge. Leelou était malgré tout fière de voir grandir son garçon, fut-ce en la rejetant elle et son couple. L'opposition n'avait jamais fait de mal à personne. Et même si elle était triste qu'il ne se confie plus, qu'il rejette même parfois son amour, la jeune femme savait que c'était un passage obligé qu'elle connaîtrait très certainement avec Aislinn, Orion et les autres enfants qu'elle aurait la chance -ou non- de porter en son sein.

    L'impatience traversait toute la petite maison irlandaise de Leelou et Simon. Les enfants n'en pouvaient plus de voir leur grand frère qu'ils adoraient tous les deux. La jeune maman était elle aussi impatiente d'entendre le récit des aventures du jeune homme chez son père. Quant à Simon, il devait quelque peu appréhender cette rencontre, mais voir Lou impatiente le faisait certainement sourire. Lui ne doutait pas un instant qu'un mois n'aurait pas métamorphosé son beau-fils en un ange doux et rieur. Ce fut le cri d'Aislinn qui fut déclencheur de l'entrée en scène de l'adolescent. Lou se précipita immédiatement vers la porte d'entrée. Son cœur battait légèrement plus fort et quand elle le vit, elle fondit tout simplement. Comme il était beau son fils.
    La contemplation fut de courte durée, malheureusement. A peine arrivé, Duncan monta à l'étage, sans demander son reste et en saluant à peine sa mère. Lou fronça les sourcils. Qu'étaient-ce que ces manières ? Duncan savait très bien que Lou s'attendait à au moins un bonjour, un sourire, un léger bisou sur la joue. Bref, à une salutation en règle. Par Merlin, cela faisait un mois qu'ils étaient séparés. Aislinn vint se coller contre elle. « Il n'a pas l'air très content, Dun', maman ... ». D'une main douce, Leelou caressa les cheveux de son unique fille, fixant l'escalier d'un air quelque peu sombre. Venant se joindre au câlin, Orion arriva et Leelou le prit dans ses bras. «Ca va mon lapin ? Tu es content de voir Dun', mon chéri ? ». Même si Lou était blessée, ce n'était pas une raison pour se laisser aller devant les enfants. Aislinn et Orion n'y était pour rien, après tout.

    Toutefois, ce n'est qu'au retour de Duncan que Leelou comprit enfin que … Par Merlin. Un fléreur dans cette maison. La jeune femme respira un grand coup. Non content de ne pas s'adresser à elle comme il fallait, Duncan avait ramené SANS son autorisation, un animal dans sa maison. Orion, d'ailleurs, gigotait. « Je peux toucher la bêbête, maman ? ». Au lieu de répondre à son petit garçon, Leelou préféra se tourner vers le plus âgé. « Par Merlin, Duncan, tu peux m'expliquer ce que fait cet animal dans ma maison ? ». Leelou pressentait d'ores et déjà le coup fourré. Non, non et non, jamais elle n'accepterait une pareille chose chez elle. Elle ne voulait pas d'animal, magique ou non. Les hiboux suffisaient déjà amplement à la tâche. Ajouter à l'impolitesse de son fils, Leelou sentait déjà ses nerfs vrillaient dans son cerveau. Pourquoi fallait-il à chaque fois que ce soit si compliqué ? Honnêtement, la jeune femme se sentait déjà fatiguée et lasse de ces guerres à répétition qu'elle menait contre son fils et ses manières.

    Oh, certes, Lou comprenait bien que Dun' lui en voulait d'avoir quitté son père, d'avoir épousé Simon et sans doute aussi d'avoir eu deux enfants avec lui. Mais néanmoins, avec toute la bonne volonté maternelle possible, la jeune femme avait du penser à elle aussi. Elle pouvait comprendre, toutefois, qu'il le lui reproche, à sa manière à lui, en étant insupportable. Toutefois, Lou avait essayé d'ouvrir le dialogue à ce sujet : c'était resté lettres mortes. Dun se rebellait à ce genre de discussion. Et cette attitude laissait Lou totalement désorientée. « Mamaaan, tu ne m'as pas répondu, je peux toucher la bête de Dun' ? ». Orion revenait à la charge. Et Lou dut prendre sur elle pour répondre d'une voix douce. « Demande à ton frère, mon chéri ». Malgré cela, elle dardait un regard flamboyant sur son fils aîné. Il avait intérêt à avoir des réponses à lui fournir et à ne pas trop traîner pour cela, d'ailleurs ...


Duncan T. MacFusty

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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyVen 24 Aoû - 11:49
Evidemment. Duncan n’aurait pu que se douter de la réaction de Leelou en apercevant Quatre. Il se redressa de toute sa hauteur pour se préparer à répondre… et réalisa qu’il dépassait sa mère de plusieurs centimètres ; assez pour qu’il puisse la toiser de haut, mais pas suffisamment pour qu’il puisse totalement l’écraser de sa présence. Il avait grandi chez son père, il s’en était bien rendu compte à la venue de Esther, ou lorsqu’il ses vêtements avaient commencé à lui aller trop court, mais il n’avait pas vraiment pris conscience de l’ampleur des choses. Il avait dû pousser de cinq centimètres !
Ce fut avec un regard de défi qu’il répondit à sa mère, gardant les lèvres résolument closes. Il ne savait, en réalité, pas quoi répondre. Oh, pas par manque d’idées, bien au contraire ! Il cherchait simplement la réplique la plus cinglante. Balancer à la figure de sa mère « C’est un cadeau de Papa, ça changera rien ce que tu dis », n’aurait pas le même impact que de se moquer ouvertement d’elle avec un « Tu vois bien qu’il se frotte contre ma jambe…. ! ».

Quand il s’agissait de se rebeller, Duncan ne laissait rien au hasard, et l’intervention d’Orion lui accordait le répis dont il avait besoin pour faire son choix.
« Bien sûr, Orion, mais reste doux, d’accord ? » Duncan le prit des bras de sa mère sans esquiver son regard flamboyant – parce que même pas peur, d’abord ! – et le posa à côté du fléreur, lui prenant la main pour la guider. « Il s’appelle Quatre-Cent-Quatre. Il sera toujours avec moi, maintenant… », Duncan lança un regard appuyé à sa mère, « … alors il faudra être gentil, avec, d’accord ? Si tu l’embêtes, il va te griffer. » Cette dernière affirmation ne devait pas être vraie, mais Duncan préférait éviter qu’on fasse des misères à son nouveau familier.
Il délaissa alors Orion qui était occupé avec le fléreur, et daigna enfin s’adresser à sa mère.

« Tu es sûre que tu veux que je réponde devant les petits ? Quelqu’un va encore trouver que je donne le mauvais exemple à ses deux merveilles de la nature. »
Là encore, alors qu’il s’était adressé avec douceur à son frère, il reprit une attitude glaciale et un ton sans émotion, à l’exception du mépris chargé dans le « quelqu’un », qui visait sans ambigüité l’homme assis dans le salon. Duncan aurait aimé le faire réagir, peut-être, mais apparemment, le professeur de Potion semblait décidé à ne pas se mêler des affaires de la mère et du fils.
Duncan n’ajouta rien et alla jusqu’à sa chambre – suivi par Leelou – pour ne pas se lancer dans une dispute insensée devant les Summerton. Il avait un problème avec sa mère, il le règlerait donc avec elle et uniquement elle. Par ailleurs, alors qu’à son premier passage, il n’avait rien remarqué, il vit que le ménage avait été fait, ainsi que son lit changé…

La porte fut fermée derrière Leelou et Duncan, et l’adolescent se permit enfin d’exploser en bonne et due forme.
« Enfin, Maman, pourquoi tu réagis toujours comme ça !? Nom d’un dragon, je t’ai pas vue depuis un mois et tu commences déjà à me faire chier parce que t’as un truc qui ne rentre pas exactement dans un de tes putains de cadres ! »
Langage gracieux, intonations mielleuses, il ne manquait que l’élévation de la voix, qui restait pour l’instant à un niveau sonore tolérable. Le fléreur était un cadeau de son père, et il n’avait pas envie de voir sa mère le rejeter. Il allait avoir un être chez lui pour lequel il serait indispensable et unique, et c’était ce fléreur, il n’était vraiment pas prêt à laisser Leelou le renvoyer à l’animalerie ! Il n’était pas certain que ce soit possible de toute façon. Les fléreurs, une fois imprégnés, ne se détachaient plus de la personne imprégnée…
« J’m’en tape de toute façon, tu peux plus rien faire. C’est un fléreur, et il s’est imprégné de moi. Papa me l’a offert justement à cause de ça, Quatre et moi on est liés maintenant, et tu pourras encore moins nous séparer que Papa et moi ! »

Et, comme dans son enfance, il vint appuyer sur les points sensibles, attaquant pour mieux se défendre, mais de manière consciente et à des fins moins innocentes qu’autrefois….




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Invité

MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyVen 24 Aoû - 15:17




    Lou n'aurait su dire pourquoi elle s'était légèrement adoucie en entendant la réponse de son fils aîné à Orion. Ou plutôt, elle ne le savait que trop bien. Duncan avait beau être un horrible garnement ces derniers temps, la jeune mère craquait toujours complètement lorsqu'elle apercevait ses deux fils ensemble. La chair de sa chair. Un certain temps, la jeune femme avait craint que Dun' ne rejette ses frères et sœurs, mais fort heureusement, il n'y en avait rien été. Et rien que pour ça, Lou pouvait aller mettre un cierge dans chaque église du Royaume-Uni. Parce que mine de rien, cela l'allégeait d'un fardeau bien difficile à supporter. La jeune professeure ne savait pas du tout comment elle aurait réagi face à un Duncan virulent et méchant avec ses frères et sœurs. Non, non et non, c'était une situation qu'elle avait d'ailleurs refusé d'imaginer, préférant faire l'autruche et aussi, faire confiance à son fils pour ne pas utiliser des enfants pour exprimer la colère qu'il ressentait depuis la séparation de ses parents. Là encore, elle avait eu raison. Dun' était un grand frère adorable et Lou en aurait eu les larmes aux yeux dans d'autres circonstances... La tendresse, la douceur, avec lesquelles il parlait à Orion était touchante. Plus que touchante, émouvante même. Ce qui ne l'empêchait pas de lancer des piques à sa douce mère, évidemment. Bon sang ne saurait mentir.

    Cela faisait désormais bien plus d'une minute que Lou attendait que son fils aîné se décide enfin à lui répondre. La question était pourtant fort simple … A se demander si ce n'était pas de la provocation gratuite … Oui, Lou se demandait encore. Un jour, peut-être, elle se rendrait compte que c'était TOUJOURS de la provocation, surtout avec Simon dans les parages. Mais enfin, Dun' se tournait vers elle. Tiens donc, il se souvenait qu'il avait une mère, finalement ? Et une mère aimante, qui plus est ? Certes, la jeune femme était aussi possessive et étouffante, mais ça n'empêchait pas qu'elle ait quelques qualités agréables, si ? Effectivement, Duncan n'avait pas tort. Lou ne voulait absolument pas que ses autres enfants soient témoins de ce qui allait se dire entre le fils et sa mère.' « Orion, chéri, lâche le fléreur de ton frère et va voir ton papa, je suis certaine qu'il meurt d'envie d'avoir un câlin ! ». Une petite tape sur les fesses, l'autre main glissant dans les cheveux du petit dernier, Lou se prépara mentalement à ce qui allait suivre.

    La confrontation. La dispute, même, peut-être … c'était pénible. C'était agaçant. Cela pourrissait la vie. Mais pourtant, il fallait en passer par là et même si c'était difficile, Lou ne regrettait pas d'avoir la garde de son fils … Ni d'ailleurs, d'être devenue professeure à Poudlard, ce qui permettait ainsi à son fils de connaître beaucoup plus intimement son père que lorsqu'il ne le voyait que pendant les vacances. Avant de tourner les talons, Dun' avait évidemment fait allusion à son beau-père. L'animosité entre eux deux était telle que parfois, souvent, en fait, Lou se demandait si cela se réglerait un jour et de quelle manière …
    Maintenant dans la chambre de son fils, Lou laissa l'explosion prendre son envol. Que Duncan crie, qu'il hurle même, qu'il tempête. Ce n'était actuellement pas le souci de Lou. Elle, ce qu'elle voyait, c'était le beau cadeau empoisonné de son ex-mari, le fait qu'elle et Simon allaient encore passer pour les méchants et aussi, elle sentait au plus profond d'elle-même une déception incurable. Ainsi, après un mois sans la voir, Duncan était toujours aussi … Intraitable ? Même pas un petit effort, même pas un bisou … Rien. Le désert affectif. Difficile à avaler pour la jeune femme.

    La dernière pique de son fils mit Leelou à terre. Le cœur, son cœur, en sang. Jamais il n'avait été dans ses attentions de séparer le fils du père. Jamais elle n'avait voulu blessé son enfant. Et pourtant, c'était un Duncan à vif qu'elle voyait devant elle, sans trop savoir comment s'y prendre pour faire cicatriser les plaies. Le temps ? L'amour ? Serait-ce même suffisant pour faire oublier sa rancœur au jeune homme qui se tenait devant elle. Si Lou avait été en colère, un instant plus tôt, c'était maintenant une tristesse, une chape de plomb, qui s'abattait sur elle. Que répondre à Duncan ? Si elle l'avait voulu, Lou aurait pu persiflé contre son ex-mari. Mais elle était plus digne que cela. « Je vois bien que le mal est fait, Duncan. Mais je m'étonne que de toi-même tu n'ais pas pensé aux problèmes que cela engendrerait. »

    Pas de cris, pas de larmes. Une lassitude, ça oui. Et une Leelou qui cherche le regard de son fils, espérant y lire … Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle souhaite y lire, elle sait simplement qu'elle le cherche désespérément. Et son cœur de mère fond « Oublions ce problème de fléreur … Je m'en occuperais plus tard. Si tu venais au moins me dire bonjour correctement et me dire comment tu vas ? ». Faible, Lou ? Peut-être … ou peut-être pas. Passer l'éponge, comme seule une mère est capable de le faire. Indéfiniment.





Duncan T. MacFusty

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Duncan T. MacFusty
Gryffondor

MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptySam 25 Aoû - 12:20
La réaction de Leelou désarçonna complètement Duncan de sorte qu’elle effaça la colère de l’adolescent d’un revers de main. Penser aux problèmes de lui-même ? S’agissait-il encore d’un reproche couvert, ou simplement d’une preuve de la confiance de la mère en son fils, qui surestimait sans doute son caractère raisonnable et réfléchi ?
Quoi que Lou cherchât dans son regard, elle n’y trouva sans doute qu’une confusion le laissant sans voix, et peut-être un peu de culpabilité. Elle avait raison, après tout. Il aurait dû, en tant qu’aîné de la fratrie, réfléchir avant d’être emporté par l’enthousiasme. Il aurait dû considérer la situation dans son entièreté, penser aux règles régissant son second domicile, ne pas créer la jalousie des deux plus jeunes, puisque ceux-ci se verront forcément refuser le même privilège auquel lui avait accédé grâce à son père.
Son égoïsme l’avait conduit à accepter et à se déresponsabiliser au profit d’Alexandre. Ah, ça, il était facile de dire « je m’en lave les mains, c’est papa qui a fait le cadeau », mais il n’avait pas un instant eu l’idée de le refuser. Pauvre Duncan qui se sentait de nouveau bien mal dans ses baskets, alors qu’il était encore fou de joie quelques heures plus tôt à l’idée d’avoir un familier pour sa rentrée en 4ème année.

Heureusement pour le jeune homme, Leelou ne le laissa pas dans l’embarras et referma le sujet comme il avait été ouvert, l’entraînant vers des retrouvailles plus correctes. Duncan eut un soupir, en partie de soulagement, en partie pour avoir un semblant de protestation avant de venir chercher la chaleur réconfortante des bras maternels.
Elle lui avait davantage manqué qu’il ne le reconnaîtrait, et le câlin lui fit le plus grand plaisir, à tel point qu’il ne fit rien pour l’écourter. En cet instant, elle était sa mère, à lui et à lui seul. Pas de beau-père, pas de frère ni de sœur ; juste la femme qui lui avait consacré exclusivement sept années de sa vie, et dont la présence lui était toujours indispensable.
Il ne releva pas le fait qu’elle reviendrai au problème du fléreur, préférant lui aussi les retrouvailles paisibles à cette guerre permanente qui, au fond, l’épuisait. Quand elle y reviendrait, il se réagirait en conséquence le moment venu, voilà tout.

« Je vais bien, je vais bien. » Enfin, comment pouvait-il aller mal ! Il lâcha finalement sa mère avant de lui adresser un regard pétillant. « J’suis plus grand que toi, maintenant. Héhéhé, tu pourras plus dire que je suis ton petit garçon. »
Il se fend d’un sourire joyeux, basculant doucement mais sûrement vers la bonne humeur – même si elle sera sans doute éphémère. La plaisanterie était la charnière idéale pour le faire tomber dans sa bavardise naturelle. Après un mois chez son père, il avait toutes sortes d’histoires à raconter, bien évidemment !
« Ca aide vachement, la taille pour l’escalade ! Tu sais que j’ai pu grimper sur une piste que j’avais encore jamais pratiqué, chez Papa ? C’était super, bientôt j’pourrai aller tout près des nids de dragons et les observer en direct dans leur environnement naturel, j’ai trop hâte ! »
Il parlait de plus en plus vite, bientôt envahi par son enthousiasme naturel, l’esprit envahi par toutes les anecdotes qu’il pourrait raconter à sa mère. Ah, ça, entre ses explorations des îles Hébrides, ses escapades avec son père, ses fraques avec Esther ou encore le camping avec Matthew… Il aurait de quoi remplir la conversation pour pas mal de temps encore !

Sauf qu’il réalisa qu’il n’avait pas eu de réponse à sa question plus tôt, coupé par les reproches de sa mère.
« Enfin, si tu veux je te raconte tout devant un verre de jus de citrouille. Et avec des gâteaux parce que j’ai faim ! Un appétit de troll, foi de dragonnier ! Mais tes vacances, toi, ça a été ? Les petits ont été mignons ? T’as été voir la famille, ils vont bien ? » Il s’interrompit un instant pour enlacer de nouveau sa mère – on reprend vite goût à ce genre de choses – nettement moins longtemps cette fois et lui déposer un bisou sur la joue. « J’ai juste trop de trucs à te raconter, tu sais ! Même Quatre, il faut que je te dise comment ça s’est passé ! L’imprégnation, c’est juste magique ! »
Et hop, il ouvrit la porte pour inviter sa mère à retourner en bas, et à regagner la cuisine.
En espérant qu’aucun trouble-fête ne vienne chasser l’humeur de Duncan entre temps ~




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MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyDim 26 Aoû - 12:14




    Leelou ne comptait plus en parler avec Duncan, de ce fléreur de malheur. Il y avait bel et bien un responsable de la situation et il s'appelait Alexandre McFusty. Par Merlin, Lou avait parfois l'impression qu'il faisait tout, mais alors tout, pour que la jeune femme ait des problèmes avec son fils, avec son mari, avec ses enfants nés d'une autre union. Peut-être n'était-ce pas fait volontairement, mais les résultats étaient là. Et même si Lou aimait profondément son fils, elle ne pouvait pas le laisser arriver chez elle avec un FLEREUR sans rien dire. Par Merlin, il y avait des choses qui ne se faisaient pas. Alexandre savait pertinemment qu'il n'y avait aucun animal de compagnie chez Leelou Donoghue. C'est qu'il y avait une raison : elle n'en voulait pas. Et voilà son affublé d'un animal dont elle ne pourrait pas le séparer. Mais Duncan n'était pour rien dans cette triste histoire, elle aurait du le prendre en compte dès le début. Alexandre, par contre, ne manquait rien pour attendre. Quand elle l'aurait en face d'elle, il allait entendre parler du pays. Il était le père de Duncan, pas l'intendant du foyer de Lou et Simon. Et elle comptait bien lui rappeler. Que les choses soient désormais claires et limpides.

    Maintenant, ce qui importait, c'était de s'occuper de son fils aîné, de lui montrer combien il était important pour elle. Duncan faisait parti des trois êtres sur cette terre que Lou ne pourrait jamais renier. Aislinn et Orion fermaient la marche. Elle le sentait, au fond d'elle-même, son fils ne pouvait rester interminablement cet ado désagréable. D'ailleurs, dès que Simon n'était plus dans les parages, il redevenait cet enfant qu'elle avait mis au monde, porté, aimé, nourri, dès le premier instant. Et il aurait beau faire, il ne changerait rien à cet état de fait. Il allait bien, disait-il. Très bien. Lou allait bien aussi, dans ce cas. La maman poule esquissa un grand sourire. L'étreinte de son fils avait fait tellement de bien à Leelou qu'elle en aurait eu les larmes aux yeux si elle ne se l'était interdit. Respirer un bon coup. Voilà, ça va mieux. Oh, sentir son odeur, sentir son corps contre le sien. Quand il était enfant, Leelou adorait tenir contre elle son petit corps chaud et se repaître de son odeur. Cela avait quelque chose de terriblement animal mais aussi tellement puissant, tellement fort … Mais les meilleures choses ne durent qu'un temps. C'était fini. Il se recula.

    Oh oui, il était plus grand qu'elle et c'était l'ordre des choses. Les enfants grandissent et leurs parents vieillissent. Lou le trouvait merveilleusement beau, son fils. Un éclat de fierté bien naturel pétillait dans ses yeux. Oui, il était plus grand qu'elle, mais cela n'avait rien de grave. C'était même plutôt merveilleux. «Tu resteras toujours mon petit garçon, Dun', tu le sais bien ». Un petit clin d'oeil. La maman poule était toujours là et bien là. Elle se rendait bien compte que cela pouvait être trop, mais comment faire autrement quand vos tripes vous hurlent de faire ainsi ? Comment laisser la chair de sa chair sans l'accompagner dans chaque instant de sa vie … Lou n'avait pas de réponses et préférait donc rester égale à elle-même.

    La jeune femme se repaissait des anecdotes de son fils, tout en se félicitant de ne pas avoir su avant ce qu'il allait faire. Même si elle s'en doutait, au moins n'avait-elle pas été sur des charbons ardents tout le long de ce mois. Et après coup, elle était capable de se réjouir de tout ce qu'il avait fait, alors que si Lou avait été mise au courant avant qu'il ne parte, la jeune femme n'aurait pas pu fermer l'oeil de ce mois d'été. Elle sourit. Il avait vraiment l'air heureux de ce séjour et être seul avec son père avait réellement du l'aider à se sentir mieux. C'est vrai qu'avec Orion et Aislinn, Lou ne lui accordait plus la même attention, même si elle restait une mère particulièrement attentive et disponible. Attendrie, donc, elle écoutait. Quand il parla des nids de dragon, elle broncha quand même un peu. « Des nids de dragon ? Mais c'est pas dangereux, ça, mon chéri ? ». C'est vrai quoi, si jamais une maman Dragon arrivait, Lou ne répondait pas de la vie de son fils et c'était diablement inquiétant.

    L'estomac du petit se réveillait et Lou hocha la tête. Oui, ils allaient descendre boire et manger. Mais avant ça «Ta chambre te plaît comme ça ? On s'y est mis à trois, avec Aislinn et Orion, tu sais ! ». Pas de reproches voilés, juste la volonté de lui faire comprendre qu'il n'avait pas été oublié par sa famille pendant son absence. Lou sourit. « Allons te nourrir ! Maintenant que tu es si grand, faut penser à te remplumer un peu! J'ai préparé tout un tas de petits gâteaux et on a pressé du jus de citrouille ce matin ! ». Mère et fils descendirent dans la cuisine. Orion et Aislinn dans les talons, bien sur. Leelou chercha son époux en vain. Il avait du aller faire un tour. « C'est l'heure du goûter les enfants ! ». Elle installa ses deux enfants les plus jeunes à table. « Tu disais que l'imprégnation c'était impressionnant ? Raconte moi ! Je suis sûre que ça doit être un moment absolument … magique ! ». Un petit clin d'oeil pour souligner la petite plaisanterie, tandis qu'elle servait à tout le monde jus de citrouille, gâteaux, chocolats. Bref, tout ce qu'il faut pour un grand goûter.


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MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptyDim 2 Sep - 20:26
Duncan se sentait de bien meilleure humeur qu’à son arrivée, si bien qu’il passa même outre les petites remarques de la mère poule qui, en d’autres circonstances, auraient pu relancer le conflit entre eux. Il ne protesta pas quand elle lui fit remarquer qu’il serait toujours son petit garçon – alors que cette phrase le faisait toujours bondir – et ne se fâcha pas lorsqu’elle lui fit part de ses inquiétudes vis-à-vis des nids de dragons – enfin, s’il avait survécu face au dragon à 4 ans, pourquoi pas à 14 ans !
Il ne comptait pas laisser la tempête revenir trop vite, se faisait les remarques à lui-même mais ne les adressait pas à sa mère. Un mot de travers et tout exploserait de nouveau, comme d’habitude. L’objectif pour Duncan était donc d’essayer de rester calme au moins jusqu’à l’heure du dîner – il ne se voilait pas la face, il ne tiendrait pas plus longtemps en se retrouvant installé à la même table que Simon – et il crut bien que son objectif serait inatteignable lorsque Lou attira son attention sur sa chambre rangée par ses soins, et ceux des deux petits.
Bien évidemment.
Ca expliquait pourquoi une peluche avait miraculeusement atterrit sur son lit. Il aurait dû se douter qu’un jour, Aislinn mettrait en application son projet de lui offrir un doudou « pour que tu restes pas tout seul quand tu es fâché ! ». Maintenant qu’il avait le fléreur, ça ne servait plus vraiment… mais l’intention restait touchante. Suffisamment touchante, d’ailleurs, pour que Duncan réponde à sa mère par un haussement d’épaules, suivi d’un marmonnement qui semblait dire « J’aime-pas-qu’on-touche-à-mes-affaires ». Il devrait d’ailleurs vérifier que les revues sous son lit n’avaient pas disparues.
Lui qui avait passé des heures à faire jouer ses relations avec ses camarades mâles pour récupérer des magazines qu’il n’aurait jamais obtenu sans ça. La perte de sa virginité pendant les vacances avait momentanément calmé ses ardeurs, mais il risquait de bien vite trouver nécessaire de reprendre la bonne habitude d’aller aux toilettes avec un peu de lecture.
Je sais, c’est très élégamment dit.

Bref, ces considérations mises à part, Duncan était tout de même bien content de ne pas avoir à faire son ménage lui-même. Il lui aurait fallu au moins deux semaines pour remettre sa chambre dans un état à peu près convenable. Mais là encore, sa fierté lui interdisait de le reconnaître, et il se contenta de suivre sa mère dans la cuisine sans plus penser aux draps propres dans lesquels il allait passer la nuit ce soir.
Il s’installa avec les autres membres de la fratrie, lorgnant avec envie sur les gâteaux qui n’attendaient qu’à être dévorés par le jeune dragonnier. Il ne se fit pas prié pour en enfourner deux dans sa bouche d’un coup, manquant de s’étouffer en essayant de parler en même temps qu’il les avalait.
Ah… Dur la vie d’un adolescent affamé et bavard, n’est-ce pas ?

« Ohhhh t’imagine pas à quel point c’est trop cool !! » Hum. La maîtrise de la langue de Duncan, c’est toujours pas ça, hein. « Tu vois, je suis arrivé à l’animalerie avec Papa, et j’ai commencé à regarder un peu les espèces… Oh pis d’ailleurs, faudra qu’un jour on y aille, tu verras y’a des espèces super classes ! Et bref, là, j’ai vu Quatre. Et Maman, je te jure, c’était juste é-nooooorme ! » Il profita que sa bouche était grande ouverte pour y enfoncer un autre gâteau qu’il tenta d’avaler tout rond, s’étranglant à moitié et buvant une gorgée de jus de citrouille pour mieux faire passer la nourriture.
« J’ai vu deux yeux jaunes, et… et une fois que j’ai croisé son regard – oh pardon Orion je te crache dessus – je pouvais juste plus m’en détacher ! Tu sais, comme si d’un coup, j’étais attaché à lui par des cordes invisibles. C’est … C’est à la fois super et terrifiant ! Parce que ça fait comme si j’étais lié à lui sans pouvoir rien y faire ! » Le fléreur comprit sans doute qu’on parlait de lui puisqu’il sortit de sous le meuble où il était caché et vint sauter sur les genoux de Duncan pour y ronronner.
« Je pouvais pas le laisser tout seul à l’animalerie du coup… Maintenant que j’étais attaché à lui, tu comprends… Enfin voilà. Je te promets qu’il sera sage. Et puis, je l’amène avec moi à Poudlard, donc il fera pas de bêtises. »
Eh oui, il était hors de question que l’adolescent laisse le fléreur à sa mère et à son beau-père – beau-père qui avait eu l’intelligence de s’éclipser pendant la discussion entre la mère et le fils – alors qu’il s’agissait de son familier.





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MessageSujet: Re: Le retour du guerrier 23 août, Irlande Le retour du guerrier 23 août, Irlande EmptySam 15 Sep - 12:27


    Par un heureux hasard provoqué par la joueuse, Leelou n'avait pas eu la bonne idée d'aller farfouiller sous le lit de son fils. Si elle avait décidé d'un commun accord avec ses deux autres enfants qu'il était largement temps de ranger la chambre de leur aîné, ce n'était pas pour s'attaquer à la vie privée du jeune garçon. Oh, ce n'est pas qu'elle n'était pas curieuse de savoir qui était dans les petits papiers de son fils, mais la jeune femme ne se sentait pas le droit de fouiller scrupuleusement dans la chambre du dit-fils. Par acquis de conscience, même, elle avait laissé certains endroits de son antre inchangé, histoire qu'il puisse avoir l'impression d'être toujours chez lui. Il s'en rendrait compte au fur et à mesure de sa visite. Si Duncan n'avait pas paru particulièrement heureux de cette nouvelle chambre propre et rangée, il n'avait cependant pas rué dans les brancards, ce qui était somme toute une grande réussite, Lou le savait. En le voyant hausser les épaules, la jeune femme esquissa un léger sourire, à peine moqueur. Elle détourna le regard, histoire que Duncan ne se rende compte de rien. Elle ne voulait pas qu'il se vexe … Et c'était un exercice difficile avec les adolescents. Très difficile. Depuis plusieurs années, déjà, Leelou s'était rendue compte qu'avec son fils, le plus dur était dans la communication des émotions et des sentiments. Elle marchait un peu sur des œufs, avec lui, et c'était bien difficile pour la maman poule qu'elle était de ne pas dire tout ce qu'elle pensait, ressentait, aimait.

    Mais il fallait bien accepter que les enfants grandissent, malheureusement … Aislinn et Orion, à leur tour, deviendraient des adoleschiants et la jeune femme ne pourrait rien faire contre cela.

    La scène suivante se déroulait dans la cuisine de Lou et Simon. Voir son fils avaler gâteaux sur gâteaux remplissait Lou d'une sérénité qu'elle ne s'expliquait pas. La nourriture c'était quelque chose d'important, pour la jeune femme. Non pas qu'elle soit boulimique, mais il y avait toujours une part de plaisir très intense chez Lou, lorsqu'elle cuisinait, pour les autres et qu'elle les voyait se régaler les papilles. D'autant plus quand c'était ses enfants ou son mari. Sourire aux lèvres, détendue, Leelou regardait donc sa marmaille se régaler de ce qu'elle avait préparé. Oh, il ne fallait pas s'y tromper, Lou n'était pas une parfaite femme au foyer et elle avait ses envies professionnelles et personnelles. Si ses enfants passaient avant tout, la jeune maman essayait quand même de garder une vie amoureuse et bien à elle, en dehors de ce quotidien. Que ce soit par ses lectures, par quelques sorties …

    D'un air rêveur, Lou écoutait avec plaisir son fils lui raconter les merveilleux moments qu'il avait vécu avec son père. La jeune femme, même si elle avait demandé le divorce quelques années plus tôt, n'en était pas moins assez admirative de l'attitude de père de Alex avec son fils. Et elle ne le remercierait jamais assez pour cela. Et aussi pour l'avoir épouser et ne pas l'avoir laisser dans le désarroi quand elle était tombée enceinte. Que la suite soit moins sympathique, Lou le concevait, mais Alexandre avait pris ses responsabilités à cœur et cela convenait merveilleusement à la jeune femme. Maintenant, plusieurs années après, elle ne pensait plus avec rancoeur au jeune homme … Sauf quand il offrait un fléreur à son fils ! Etonnée, Leelou se demanda pourquoi ce nom pour l'animal de compagnie. « Tu dis que tu l'as appelé Quatre, Dun' ? Pourquoi ? ». Leelou était l'exemple-type de la mère qui faisait tout pour s'intéresser aux exploits de son fils, sans tout en comprendre. Les promesses de Duncan adoucirent le cœur de la jeune femme qui ne put s'empêcher de dire « Bon, si tu me le promets, Dun … Je pense que Simon et moi nous habituerons à cet animal de compagnie un peu encombrant. ». Le rappel à son mari n'avait pas pour but de braquer son fils, mais seulement de lui rappeler que les règles de cette maison n'étaient pas faites par Lou uniquement, mais bien par Lou et son époux. « Je suis contente que tu sois rentrée à la maison, en tout cas, mon chéri ! Tu as beaucoup manqué à Orion et Aislinn … Ils m'ont beaucoup parlé de toi ... ».

    Les deux derniers de Lou étaient assis en train de prendre leur goûter et si Orion était assez calme, Aislinn, elle, avait beaucoup de choses à dire à son grand frère et faisait tout pour attirer son attention. Y compris lui mettre un coup de pied dans les jambes depuis l'autre côté de la table. « Hey, Dun !!! Tu sais quoi, on a fait plein de choses avec papa et maman, cet été, comme allait dans une forêt magique trop cool ! Mais tu n'étais pas là ! C'était nul sans toi, tu sais ! ». Leelou ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Si la petite se mettait à parler comme une ado à 4 ans, elle n'était pas sorti de l'auberge … «Aislinn, on ne dit pas de quelque chose que c'est nul, ma chérie». Se retournant vers Duncan, Leelou en vint à un détail pratique … « Par contre, Dun, hors de question que ton Quatre dorme dans ta chambre, okay ? ». Elle voulait bien faire des concessions, mais fallait pas pousser mémé dans les orties !





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