Got a secret
Can you keep it?
Swear this one you'll save
Better lock it, in your pocket,
Taking this one to the grave.
If I show you then I know you
Won't tell what I said
Cause two can keep a secret
If one of them is dead…

Lola marchait fébrilement dans les couloirs, jetant des coup d’oeils rapides autours d’elle, comme si elle avait peur que quelqu’un la suive. La brune, habituellement souriante et toujours pimpante, était cette fois blanche et arborait l’air prétrifié des personnes qui ont assisté à quelque chose de choquant.
Trébuchant soudain contre une pierre, la Gryffondor poussa un petit cri, qu’elle étouffa immédiatement mais son bruit se répercuta sur les murs en pierre des cachots. Couvrant sa bouche de sa main, elle fit craquer son poignet d’un geste inquiet avant de reprendre de plus belle sa course effrennée à travers les cachots. Semblant entendre des pas un peu plus loin, la brune se cacha derrière un placard non loin mais c’était sans doute un effet de son imagination car elle n’entendit plus rien par la suite. Il fallait qu’elle trouve Alison le plus vite possible. Elle savait que son amie l’écouterait sans rechigner, même à cette heure avancée de la nuit. Car elle devait en parler à quelqu’un. Elle ne pouvait pas garder ce secret pour elle toute seule… Il en dépendait de sa vie….




Vérifiant derrière elle pour s’assurer qu’elle n’était pas suivie, elle ne regarda pas devant elle et percuta une statue devant elle. Se retournant brusquement, croyant certainement être entré dans quelqu’un, elle poussa un soupir de soulagement en constatant qu’il ne s’agissait que d’une gargouille. Pourtant en observant de plus près l’expression du masque de pierre, la brune recula d’effroi. Son sourire ! Narquois et moqueur, on aurait dit qu’il savait parfaitement ce qu’elle avait fait. Fermant les yeux un bref instant, la Gryffondor reprit ses esprits : non, ce n’était qu’uns statue, elle ne pouvait pas savoir, c’était impossible ! Mais à sa grande horreur, la bouche de pierre s’ouvrit alors et murmura d’une voix rauque, qui fit frissonner la brune :

- Je sais ce que tu as fait…Tout le monde sait…

Poussant un petit cri, la jeune fille repoussa avec brutalité la statue qui vint tomber par terre dans un grand fracas de pierre. La jeune fille, véritablement effrayé, se dépêcha de remonter les escaliers afin de rejoindre son dortoir le plus vite possible. Cette statue avait raison, tout le monde pouvait être au courant… Quelqu’un l’avait déjà été et il avait failli le répéter. Heureusement que Lola avait pu l’arrêter à temps. Il fallait qu’elle se confie le plus vite possible, pour savoir quoi faire. Elle savait qu’elle pourrait avoir confiance en son amie, qui, elle, garderait ça pour elle.




Lorsqu’elle arriva devant le tableau de la Grosse Dame, Lola murmura le mot de passe “ Pamplemousse “ à toute vitesse, d’une voix fébrile, mais la grosse Dame ne la laissa pas passer pour autant, se contenant de la regarder d’un air suspicieux et réprobateur :

- Ce n’est pas bien ce que vous faites Mademoiselle…

Lola ouvrit de grand yeux paniqué : comment ça, elle aussi était au courant ? Interdite, puis ensuite méfiante, la brune lui demanda rapidement, reprenant son souffle :

- Vous savez ?
- Bien sûr. Tout le château est au courant, ce n’est pas compliqué de deviner. Vous savez, les rumeurs se répandent vite ici, répondit la Grosse Dame en haussant ses épaules d’un air résigné.

Lola fronça les sourcils : non ce n’était pas possible : personne n’était au courant à part elle ! Même lui ne pouvait plus parler !

-De quoi parlez-vous ? demanda la jeune fille, espérant que la Grosse Dame se trompait sur toute la ligne
- De vos petites farces que vous mettez en place pendant la nuit. C’et franchement désolant pour une jeune fille de votre âge…

Lola poussa un grand soupir de soulagement en entendant la Grosse Dame la réprimander. Elle n’était pas au courant, elle pensait tout à fait autre chose ! Reformulant le mot de passe, la jeune fille franchit le tableau qui s’était cette fois ouvert pour elle.




Montant les marches de la tour de Gryffondor le plus vite possible qu’elle le pouvait, la jeune fille déboula dans la salle commune, haletante et essouflée comme un boeuf mais elle ne s’arrêta pas pour autant. La salle commune était heureusement vide, ce qui n’avait rien d’étonnant lorsuqu’on regardait l’heure et Lola put ainsi continuer sa courses effrennée sans susciter d’interrogations. Pourtant la jeune fille n’eut pas à aller plus loin car, à ce moment là, elle aperçut justement Alison qui s’était apparemment endormie sur un canapé. Un livre étant posé sur son genoux, elle devait s’être sûrement endormie en lisant son roman. S’approchant à pas feutrés, la jeune fille fixa ses yeux sur le visage de son amie : pouvait-elle lui faire confiance ? Oui, elle savait qu’elle ne la trahirait pas, contrairement à lui. Décidant de la réveiller, la brune secoua légèrement ses épaules :



Son amie s’éveilla difficilement, battant des paupières à toute vitesse. Fronçant les sourcils, elle reconnut son amie et se releva immédiatement, un air soucieux apparaissant sur son visage lorsqu’elle décripta le visage blanc comme un linge de son amie. Lola lui attrapa les mains dans un geste désespéré en lui demandant d’un ton suppliant :

- Alison, il faut que je te dise quelque chose. Promet-moi que cela restera entre nous !
- Qu’est-ce qui se passe Lola ? Oui…je te le promet.
- Tu me le jures ?
- Oui, sur ma vie !

Soulagée, la jeune fille déglutit difficilement, avant de lâcher la bombe d’une voix à la fois inquiète et libérée :

-J’ai tué quelqu’un…



Après lui avoir raconté toute l’histoire et que son amie lui aie à nouveau promis de ne pas le répéter d’une voix rassurante, Lola s’était endormie à son tour sur le canapé en velours rouge de la salle commune, légèrement calmée d’avoir enfin pu partager son histoire avec quelqu’un d’autre. Mais le sommeil de la brune ne fut pas reposant pour autant, et hanté par des cauchemars sans fin où elle était prise au piège dans un labyrinthe et où une gargouille à l’allure de la Grosse Dame lui faisait la morale, elle se réveilla en sursaut, à peine quelques heures après s’être endormie. Regardant autour d’elle, elle chercha Alison du regard mais son amie avait disparu. Suspicieuse, la brune se leva d’un bond et avait pour intention d’aller vérifier le dortoir lorsque son amie surgit soudainement. Le tableau de la Grosse Dame se referma derrière elle et lorsqu’elle aperçut l’air coupable de son amie, Lola comprit :

-Tu avais juré de garder tout ça pour toi…
- Je suis désolée Alison…Ils arrivent.

Comprenant qu’elle avait prévenu les professeurs et sans doute la sécurité, Lola devint furieuse : ses joues se colorèrent de colère tandis que ses yeux laissèrent transparaître de la haine profonde. Alison secoua ses cheveux blonds d’un air apeuré avant de s’exclamer d’une voix paniquée :

- Lola tu n’es pas une tueuse ! J’ai fait ça pour ton bien !

Mais Lola n’écoutait plus son amie. Elle semblait hors de contrôle, folle de rage. Ce n’était plus Lola. On aurait dit que quelquu’n d’autre avait pris son apparence, quelqu’un de sombre, cruel, un assassin.



Sortant sa baguette d’un geste vif, la jeune fille prononça le sortilège fatal d’une voix résignée, froide, telle celle d’un bourreau :

- Avada Kedavra.

Il y eut un éclair de lumière verte, un cri, puis plus rien. La jeune fille resta là, le bras tendu, devant le cadavre de sa meilleur amie. Puis lentement, elle rengea sa baguette dans sa poche et s’enfuie. Courant à perdre haleine dans les dédales du château, la jeune fille ne s’était départie de sa haine : comment avait-elle osé la trahir ? Sa meilleure amie ! Elle avait juré… Comme quoi, cela lui avait servi de leçon : désormais Lola avait appris une chose. Lorsqu’on avait un secret, mieux valait le garder pour soi…



S’éveillant en sursaut, la brune tourna la tête avec panique, s’attendant à revoir le cadavre de la fille blonde de son rêve, mais tout était calme autours d’elle. Sa chambre, silencieuse, était vide et la jeune fille était bien couchée dans son lit et non courant dans les couloirs de Poudlard. Se laissant retomber sur son oreiller en soupirant légèrement, la jeune fille sourit pour elle-même : elle ne regarderait plus jamais cette série Moldue qui était passé cet été dernier….


1388 mots ~ Sans les paroles ~ Générique de la série TV : Pretty Little Liars