The Sorcerers' Tales
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Be Loved & Be Dirty | Nioclàs

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Séraphine E. Mistaken

Messages : 532

Rappeltou
Statut de Sang : Née Moldu
Baguette: Bois de cerisier, ventricule de coeur de dragon, 27,5 cm, très souple.

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Séraphine E. Mistaken
Serpentard

MessageSujet: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyLun 21 Jan - 22:25
Samedi 25 Septembre 2021

Le tube de rouge à lèvres passe avec une infinie précaution sur la pulpe sombre, soulignant le teint d'albâtre de nuances carmines comme le crayon, plus tôt, a relevé l'éclat de deux yeux noisettes. Légèrement penchée en avant, au dessus du petit lavabo de la salle d'eau du dortoir, la jeune fille s'applique à mettre sa beauté en valeur. Le miroir lui renvoie une image qui, à chaque minute qui passe, lui semble de plus en plus satisfaisante et pourtant, lorsqu'elle se redresse pour jauger la finalité de sa coquetterie, elle n'est guère convaincue.
La jeune fille dont elle croise le regard lui semble fade, insipide. Pourtant, sa blondeur s'en est allée, laissant place à ses épaisses boucles d'ébènes, et réhaussant la pâleur de sa peau ainsi que le rouge de ses lèvres. Elle était Blanche-Neige, dans toute sa splendeur ! Alors que manquait-il à sa superbe pour être comblée ?
D'une main experte, elle ébourriffe quelque peu sa chevelure, pour lui donner un peu de volume. Elle veille à ne pas faire voiture volée, inspecte le moindre grain de peau qui refuserait de se mettre dans le rang, vérifie que ses ongles soient manucurés à la perfection, s'assure que le parfum de vanille imprègne bien sa peau.
Aujourd'hui était un jour important. Elle ne voulait qu'aucun détail ne puisse compromettre les retrouvailles qu'elle avait impatiemment attendues. Ses mains délicates frottent le tissu du corset sombre qui enserre sa poitrine ; elle ajuste le chemisier translucide qui lui servira de veste ample, serre la ceinture autour de ses hanches pour tenir la jupe claire qui couvre ses jambes, remonte les bas qui lui semblent essayer de glisser le long de ses cuisses. Il ne lui restait plus qu'à enfiler ses chaussures, et tout serait bon.
Cela n'était-il pas trop ?
Ni trop peu ?
Finalement, elle n'était pas vêtue d'une façon différente de ses habitudes. Elle y voyait juste des défauts inexistant, le coeur battant d'impatience. Quelle heure était-il ? Sans doute encore un peu tôt pour un samedi matin. Les autres étaient encore en train de petit déjeuner qu'elle était déjà prête, seule dans son dortoir, à reluquer sa silhouette. Elle attrape sa baguette, la glisse à sa ceinture, attrape une veste noire passe-partout, un foulard qu'elle noue autour de son cou. Chaussures mises aux pieds, la voici qui, après tout ce temps passé à se faire belle, s'apprêter à rejoindre celui qui réduira tous ces efforts à néant pour l'amener à dévoiler sa beauté réelle ; car une femme n'est jamais aussi belle que dans les bras de l'homme qu'elle aime.

Clac, clac, clac. Les talons claquent contre le sol de l'école, et Séraphine est dans les premiers élèves à être notés par le concierge, qui compte les jeunes gens s'absentant pour la journée. Elle marche d'un pas rapide, trahissant son impatience, pour traverser le parc. Elle s'arrête une seconde devant la grille, l'observe dans un sourire.
Contrairement à beaucoup de ses camarades, elle n'aura pas à faire le reste de la route à pieds.
Elle sera sans doute la première arrivée.
Et elle ne s'y trompe pas. En même temps, elle savait que dès la barrière franchie, elle pourrait laisser sa magie de sorcière majeure s'exprimer. Et c'est ainsi qu'elle pivote sur le même pied que celui qui a fait le premier pas hors de l'école, et disparaît dans un son caractéristique.
Pop.
Et la frêle silhouette réapparaît dans la rue principale de Pré-Au-Lard, à quelques mètres à peine de son lieu de rendez-vous. Les élèves n'ont pas encore investi les ruelles que la voici qui déjà s'avance, contourne un marchand de bric-à-brac, et s'arrête devant la porte des Trois Balais.
Une profonde inspiration. On retient le sourire idiot qui veut s'étaler sur son visage d'ange. On reste maître de soi. La jeune fille ferme les yeux une seconde et finalement pousse la porte, tout doucement, et déclenche la sonnette caractéristique.
Immédiatement, elle croise le regard du barmaid, hoche la tête en guise de salut, et enfin balaie la salle, qui compte déjà son lot d'habitués, du regard. Elle aperçoit, là-bas, un peu en retrait, une large silhouette tenant un journal. Les regards se croisent, et, malgré tous les efforts du monde, elle ne parvient pas à retenir le sourire qui vient étirer ses lèvres, signe des battements de coeur qui s'étaient affolés dans sa poitrine.
Gosh, qu'il lui avait manqué !

L'adolescente, pourtant, ne se dirige pas immédiatement vers cette table. Elle passe commande au bar, un chocolat chaud pour bien démarrer la journée – elle n'a encore rien avalé depuis le lever – et, en attendant qu'on puisse venir la servir, laisse les quelques piècettes nécessaires pour régler avant de franchir les derniers mètres la séparant de cet homme, dont l'absence s'était faite cruelle lors des deux dernières semaines.
Sans s'asseoir, elle vient en premier lieu, et dans un silence coutumier, capturer ses lèvres d'un doux baiser. Et aussitôt, ses soucis, ses inquiétudes d'adolescentes s'envolent au gré du vent amoureux, pour retomber ensuite, feuilles mortes sur la prairie abandonnée de sa mémoire. Rien n'importait, à ce moment là. Pas le passé, pas l'avenir. Que le présent et ce langage tant regretté qui leur permettait de s'exprimer mieux que par n'importe quels mots.
Le langage du corps.
Tout doucement elle se détache, rouvre les yeux pour observer les iris bleus de son compagnon, lèvres entrouvertes sans en laisser passer le plus petit son. Un nouveau sourire éclaire le visage d'albâtre, et elle s'écarte finalement pour prendre place face à lui, non sans avoir au préalable ôté la veste noire qui couvrait ses épaules. Elle le dévore littéralement du regard, incapable de le détacher ou de briser le silence qui, déjà, s'installe.
I've missed you so much... semblent dire ses yeux, à ainsi chercher à détailler chaque parcelle de ce visage pourtant bien connu.
Pourtant, elle reste silencieuse, la gorge légèrement nouée, comme si elle sentait que la joie mêlée de l'émotion lui ferait faire une bêtise. Elle le savait cynique, elle le savait moqueur, et il serait tout à fait indiqué de ne pas lui donner matière à s'amuser de la sorte. Il serait bête qu'ils se disputent lors du seul jour de la quinzaine où il leur était possible de se voir...
Non ?
Et puis, c'était lui l'être social. Elle... Elle était plus douée dans l'art d'attendre qu'on lui serve son chocolat. Et dans celui d'amener les hommes à aimer sa présence.
Évidemment.

Nioclàs Ó Tuathail

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Rappeltou
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Nioclàs Ó Tuathail
Journaliste

MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptySam 26 Jan - 2:37
L'anxiété.
Un sentiment que Nioclàs n'avait pas ressenti depuis... deux semaines, en fait. Mais avant ça, il ne l'avait pas ressenti depuis longtemps. C'est un peu ridicule, quand on y pense, et il s'en rend bien compte en vidant sa tasse de café et en terminant ses toasts. Il vérifie l'heure et constate que, comme de coutume, il s'est levé bien trop tôt. Dans un soupire, il se saisit de sa baguette et, d'un geste souple du poignet, allume la radio qui vient briser le silence de la maison. Le bruit de fond ne sert qu'à mieux lui permettre de s'enfermer dans ses pensées.
Il erre un moment dans sa demeure, incapable de trouver de quoi s'occuper pour passer le temps. Douché, rasé de près, élégamment vêtu, il n'a plus rien d'autre à faire que s'avancer dans son travail, et il manque trop de concentration ce qui rendent ses efforts inutiles. Finalement, il récupère les journaux qui lui ont été livrés le matin même et transplane aussitôt pour réapparaître à Pré-au-Lard.

À grandes enjambées, l'Irlandais remonte la rue principale, passe devant les boutiques qui sont encore fermées, et suit la route jusqu'à l'un des deux seuls commerces ouverts à une telle heure : les Trois Balais.
Il pousse la porte, ignore le tintement de la clochette et se dirige jusqu'au bar où il commande un café, échange quelques mots avec le barman et les rares clients installés au comptoir, avant de s'isoler à une table reculée. Son tas de journaux, calé sous son bras jusque là, est déposé sur la table et le journaliste se perd dans les articles qu'il suit avec attention. Parfois même prend-il des notes, ou griffonne-t-il une esquisse de réponse à un éditorial qui semble lui être adressé ou qui déblatère de telles inepties que l'Ours ne tient pas à laisser les lecteurs sans contrebalancement.
Enfin, il s'occupe tranquillement, surveillant parfois l'heure, levant de plus en plus souvent la tête à l'approche de l'heure, guettant les mouvements de la porte et les allées et venues dans l'auberge. Lorsque son café est terminé, il en commande un autre et se plonge, cette fois, dans la lecture de la Gazette.
Une fois de plus, la porte s'ouvre et, enfin, l'homme distingue la silhouette qu'il guette avec impatience depuis plusieurs minutes.
Et la paire d'yeux noisettes.

Hu.
Sourire idiot en vue.
Sourire idiot en réponse.
Couple niais spotted !
Le journal est soigneusement replié pendant qu'au bar, une commande est passée ; et d'un œil appréciateur, Nioclàs passe en revue son amante de la tête aux pieds, sensible au soin qu'elle a mis à sa tenue. Parce que oui, il fait partie de ces rares hommes qui voient immédiatement quand une femme a pris soin d'elle et s'est abandonnée à la coquetterie dans le souci de plaire. Il faut dire que ses jambes ne sont jamais aussi désirables, son visage jamais aussi charmeur que lorsqu'il voit les efforts de la demoiselle pour lui plaire.
Groar.
Ça lui donne envie de ruiner tous ces efforts en roulant dans les draps.
Histoire de remettre un peu de naturel dans tout ça, comprenez.
Et manifestement, il n'est pas le seul à vouloir mettre à mal le maquillage, puisque les lèvres se rencontrent en un baiser peu chaste.

Pas de doute, elle lui a manqué.
Atrocement.
Le contact seul de ses lèvres tentatrices peut mettre à mal ce manque-ci, même si elles attisent le feu d'un autre, plus... brûlant. Avec tendresse, l'Irlandais fait comprendre à sa Belle comme il est heureux de la retrouver, alors que son cœur s'emballe, lui donnant l'impression de n'être plus qu'un adolescent incapable de gérer ses sentiments. Pourtant, il se sent bien. Mieux que pendant ces deux semaines. Le vide créé par l'absence est désormais parfaitement comblé et rien ne peut venir entacher la bulle de bonheur dans laquelle ils se retrouvent.
Séraphine se détache finalement de lui et s'installe à la table, couvée du regard par un Nioclàs amoureux dont l'étincelle trahit mieux que toutes les paroles la joie qu'il ressent à l'avoir de nouveau à ses côtés. Un sourire en coin se dessine sur son visage dès que l'Écossaise s'assoit, et enfin, il rompt le silence.
« Tu m'as manqué aussi, » souffle-t-il avec sarcasme, avant de venir chercher une main de Séraphine et de mêler ses doigts aux siens. « Tu es ravissante, ma Tendresse, » ajoute-t-il ensuite, non par souci de remplir le silence, mais simplement par désir de lui faire savoir qu'il n'est pas indifférent à ses soins.
Son pouce glisse contre la main liée à la sienne, et le silence retombe alors que la serveuse apporte le chocolat commandé plus tôt.
Dire qu'elle a essayé, au début de leur relation, de dissimulé sa passion pour la boisson sucrée...
« On m'a demandé de tes nouvelles, hier soir. Nos soirées post-hurling manquent cruellement de féminité et de finesse d'esprit depuis que tu n'es plus là... mais il leur aura fallu un mois pour s'en rendre compte. »
La conversation s'amorce ensuite doucement, alors que Nioclàs se permet un rire léger, avant de poursuivre sur les commentaires auxquels il a eu droit, à base de « elle t'a quitté parce que tu étais trop grognon pour elle » et de « ton porte-feuille était déjà vide ? », tout à fait typiques de ses partenaires de jeux.
Une discussion simple et peu évoluée, mais qui n'est guère plus qu'un prétexte pour émettre une parole qui les distrait, même si leur seule présence leur suffit.

Séraphine E. Mistaken

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Séraphine E. Mistaken
Serpentard

MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptySam 26 Jan - 20:23
Ouh le vilain sarcasme.
Très vilain.
La jeune fille tique fugacement en pinçant les lèvres, signe qu'elle a parfaitement relevé la moquerie dans cet aveu qui a tout intérêt à être véridique. Sans quoi elle pourrait se vexer et se refuser à lui... Et croyez moi que Nioclàs ne veut pas que cela arrive. Avouez que ça serait con, quand même, après deux longues semaines à devoir se passer l'un de l'autre, jusqu'au point où on en oublie la chaleur du corps de sa moitié.
Dans l'immédiat, la seule chose à laquelle elle aspirait était de retrouver ladite chaleur de ses bras, le sentiment de sécurité qu'ils lui inspiraient, et la tranquillité qu'elle ressentait après avoir longuement goûté aux délices de son corps, blottie contre lui.
Et pour le moment, elle devrait se contenter de ces doigts se mêlant aux siens ; elle serre sa prise, la petite main rendue froide par l'extérieur cherchant à se réchauffer dans la grosse patte de l'ours.
Au sarcasme suit le compliment. La jeune fille rosit très légèrement, ravie de constater que le soin tout particulier avec lequel elle s'était apprêtée n'avait pas été vain. S'il avait pu le remarquer, sans doute avait-il aussi noté le retour de l'ébène dans sa chevelure bouclée, aussi se retint-elle de le faire idiotement remarqué comme n'importe quelle jeune fille de son âge se serait empressée de faire.
Tu as vu, je suis à nouveau brune ! Ça te plait hein ? é.è
Enfin voilà quoi, c'était un peu ridicule quand même.
Du coup, elle reste silencieuse, comme depuis son arrivée, à tel point qu'un homme les guettant, là bas, se demande fugacement si elle n'est pas impressionnée par ce grand ours qui, sans nul doute, profite de sa naïveté d'enfant pour s'abreuver de ses charmes. Une personne parmi tant d'autres qui ne comprend pas que le silence ne dérange aucun des deux amants et qu'ils se plaisent dans le calme tant ils n'ont besoin de mots pour s'exprimer leur tendresse mutuelle.
Les fragiles phalanges se replient et serrent les doigts auxquels elles sont liées, pour marquer l'affection dans cet endroit où aucune autre expression du corps ne pourra leur permettre de manifester cette dernière.

C'est la commande passée par la demoiselle quelques instants auparavant qui vient briser ce silence, alors que la tasse rencontre sa nouvelle amie la table, dans l'attente de voir son contenu déverser entre les lèvres carmines – si, toujours, même si Nioclàs en a un peu sur les lèvres aussi, maintenant.
« Merci. » souffle-t-elle poliment à la serveuse, la laissant ensuite s'éloigner. Enfin sa voix s'élève, entendez donc comme elle résonne adorablement, légèrement enrouée par l'émotion ! Voici ce que Séraphine tentait de dissimuler dans son mutisme obstiné, vilaine cachotière va ! C'est qu'elle ne voudrait pas être la cible des moqueries de son mâle, comprenez...
Sans lâcher la main qui renfermait la sienne, elle met la gauche en mouvement, tourne la tasse pour attraper l'anse, et lève enfin le breuvage pour le mener à ses lèvres. Sucre. Chocolat. Ah, la Gourmandise de mademoiselle a décidé de frapper ! Comprenez la, aussi, elle n'a rien avalé ce matin, et a conscience qu'un peu de sucre pour se donner un peu de jus lui serait plus qu'utile aujourd'hui.
Mais voici que le timbre grave s'élève de nouveau, amorçant, en être social qu'il était, un début de conversation. Hurling ? Oh, oui, les soirées avec la bande de joyeux lurons qui servaient de co-équipiers à Nioclàs. Sans s'en rendre compte, elle laisse s'échapper un sourire en coin tout en reposant sa tasse. Et, de façon toute aussi inconsciente, vient récupérer du bout de la langue la mousse parfumée qui s'est égarée sur ses lèvres. Elle se permet même de rire légèrement au commentaire ajouté par les soins du journaliste, décidant enfin de prendre part à la conversation.
Ce n'était pas très flatteur pour elle, tout de même, qu'ils aient mis tant de temps à se rendre compte de son absence. Son popotin les avait-il donc si peu marqué ? Et donc, quelles nouvelles avaient-ils réclamées ?
Oh.
Ils ont pensé qu'elle l'avait quitté. À cela, Séraphine ricane de nouveau en secouant la tête à chaque remarque grossière que ces moldus de sportifs ont pu faire à l'attention de son homme.
« Ils devraient pourtant savoir que ton porte-feuille se remplit généreusement à chaque début de mois... » fait-elle avec esprit, surfant sur la vague de l'ironie en gardant une étincelle espiègle dans le regard. La plaisanterie selon laquelle elle n'était avec le journaliste pour d'autre motif que l'argent était récurrente ces dernières semaines. D'abord critique redoutée, elle avait préféré le prendre avec légèreté.
À voir quand elle se prendra plus sérieusement les remarques en plein visage. Mais pour le moment, elle réussissait à affronter cela plutôt bien, ne le lui prenons pas cela. Pas encore, alors qu'elle réussit à nager en plein bonheur.
D'un geste de la tête, elle agite ses boucles brunes, croise les pieds sous la table – sans, pour le moment, les faire glisser contre la cheville de l'homme, sage enfant – et poursuit gaiment la conversation pour renouer, tout doucement, avec lui. Entendre sa voix, se perdre dans ses yeux, sentir la chaleur de sa main, ça la contentait pour le moment.
Dans une pirouette pour pouvoir embrayer sur la suite, la jeune fille s'empresse de s'enquérir de nouvelles auprès de son cher et tendre. Elle se doutait que le travail se passait bien, puisqu'elle pouvait régulièrement le lire – à ce sujet, elle avait a-do-ré le livre qu'il lui avait envoyé – mais cela se passait-il bien ? Avait-il reçu sa note, au sujet de la venue du ministre dans l'établissement, le week-end précédent ? Elle ignorait ce qu'il était venu faire là, mais elle l'avait aperçu se disputer avec Peeves, coincé par les escaliers mouvants. Peut-être tentait-il de gagner les esprits juvéniles de l'école pour les rallier à sa cause, elle l'ignorait. Mais il fallait reconnaître que l'idée n'était pas mauvaise, même s'il lui semblait qu'Hitler avait eu la même avec ses Hitlerjugends – point Godwin ! - ce qui n'était pas forcément flatteur.
Oh mais les sorciers savent-ils qui est cet homme, par ailleurs ? Y a-t-il eu un lien entre ses massacres et le monde sorcier à ce moment là, elle n'avait pas souvenir d'avoir traité une telle chose en cours...
Et voici comment, en quelques phrases, l'adolescente en appelle à la culture générale de l'homme, sachant qu'en le lançant sur un tel sujet, il saurait meubler la conversation encore quelques instants.
Pendant ce temps, elle pourrait boire tranquillement son chocolat, déchausser son pied droit, caresser sa main de son pouce... Et laisser son pied couler lentement contre sa cheville, dans un geste tendre qu'elle espérait à l'abri des regards indiscrets.

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyJeu 31 Jan - 14:05
En parlant de finesse d’esprit, voici l’ironie de la jeune fille qui se fait sentir au comble de son compagnon. Indifférent aux regards qui peuvent peser sur leur couple insolite, son attention est toute entière consacrée à ses paroles, à son contact, profitant pleinement de sa présence tant qu’il le peut. Il ne se fait pas supplier pour répondre aux questions, heureux de partager avec sa Tendresse les bouts de son quotidien dont elle est absente.
Le travail se passe bien, comme toujours, même s’il est actuellement sur une affaire dont il se serait passé ; tout indépendant qu’il est, il lui faut parfois se plier aux exigences de l’édition et s’assoir sur ses principes, comme c’est le cas en ce moment. Une affaire de pots de vin inventée de toute pièce, qu’il a un peu de mal à démêlée et à rendre intéressante.
A propos du Premier Ministre ? Oui, il a bien reçu sa note, mais n’a pas encore eu le temps de s’informer du côté du Ministère. De toute manière, tous les sujets qui touchent à Thorne sont extrêmement difficiles à aborder. Les journalistes sont souvent mal reçus par l’entourage du Premier Ministre – non ça ne lui est pas spécifique, même s’il est particulièrement désagréable avec le nouveau Ministre – et il n’est pas sûr qu’un de ses patrons sérieux acceptent de publier un article basé sur le simple aperçu de Thorne à Poudlard. Il aurait peut-être plus de chance avec Mrs Johnson.

L’échange se poursuit et la mention à Hitler fait hausser un sourcil à l’Irlandais qui met du temps à resituer le personnage. En effet, cet appel à ses connaissances historiques l’incite à partager son savoir, et il explique avec sérieux ce qu’il sait à son sujet, notant que l’impact du dictateur allemand sur la Grande-Bretagne sorcière n’a guère été marquant ; en Europe continentale, les choses étaient différentes puisque les sorciers étaient directement mélangés aux populations. Certains s’étaient fait attrapé par la police nazi et, tout comme sous l’inquisition, avaient été envoyés dans les chambres à gaz. Ensuite ? Les sorciers avaient renforcés les protections anti-moldus.
Et alors que ses propos se font relativement sombres et qu’il détaille les supplices endurés par les sorciers qui se faisaient tout de même attrapés – d’autant plus que certains mages noirs avaient investis les rangs des nazis – un sourire se dessine sur ses lèvres un court instant, lorsqu’il sent le pied qui rencontre sa cheville. Une lueur qui évoque de l’amusement mêlé de désir éclaire le regard bleu, mais l’homme poursuit tout de même ses explications, issues davantage de ses recherches personnelles que de ses études à Poudlard, le Royaume-Uni n’étant que peu concerné par tout ceci.

Sa tasse de café est vidée depuis un moment, tout comme la tasse de chocolat, lorsqu’il en a fini avec cet épisode de l’histoire ; le problème quand on a une culture étendue, c’est qu’on peut l’étaler pendant longtemps. Et la taverne se remplit lentement d’élèves qui commencent à investir les rues de Pré-au-Lard.
« Mis à part tout ceci, j’ai beaucoup apprécié la photographie que tu m’as envoyée, même si elle ne m’a pas aidé à tenir ces derniers jours. » Il porte alors les doigts de Séraphine à ses lèvres et les embrasse avec douceur, replongeant dans un silence ému. Il balaye la salle du regard, capte quelques regards qui s’attardent sur la vert et argent, puis sur lui, note qu’un client a les yeux rivés sous leur table, une expression choquée collée au visage, et pour la première fois depuis qu’ils installés là, il se sent gêné par tous ces spectateurs, badauds dérangeants dans leur curiosité et leur jugement déplacés.
Il n’aspire qu’à retrouver le cocon dans lequel ils ont l’habitude de s’enfermer, Séraphine et lui, et il reporte son regard sur les iris noisettes, rassurantes.
« Je pense qu’il est temps de trouver un lieu plus calme, » déclare-t-il d’une voix neutre. Il abandonne sur la table le prix de la consommation, se lève et change sa prise sur les doigts de la jeune Ecossaise, l’entraîne à sa suite jusqu’au comptoir où il réclame une chambre libre.
Le regard réprobateur qui se pose sur Séraphine et lui ?
Il commence à s’y faire et fait mine de ne pas le noter malgré l’agacement qu’il génère. Il se contente de prendre la clé qu’on lui tend, remercie la personne d’un signe de tête et, toujours sans un mot, guide sa jeune compagne jusqu’à l’étage. Il vérifie d’un coup d’œil l’heure, évalue le temps qu’ils ont encore devant eux – pas assez – et dès que la porte de la chambre est franchie…
S’empare des lèvres carmines dans un baiser rien moins que chaste.

Séraphine E. Mistaken

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Séraphine E. Mistaken
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptySam 2 Fév - 12:57
Partagée entre l'intérêt réel et l'appréciation du timbre grave qui partageait ses connaissances, la jeune fille est d'une attention toute particulière. Il n'en faudrait que peu pour qu'elle oublie sa gourmandise et ne pense pas à boire le chocolat tant qu'il est chaud. Ce serait un sérieux gâchis, par ailleurs, car elle passerait ainsi à côté de cette crème qui chatouille la langue, de ce sucre qui stimule les papilles, en plus de l'arôme délicat du chocolat – car tout le monde sait que, froid, sa boisson n'aurait pas la même magie, n'est-ce pas ?
À aucun moment ne se détourne-t-elle pour constater le flux d'élèves qui arrivent, peu à peu. Elle ne soucie pas de savoir si on les regarde ou non, si on la remarque ou non, ou même s'ils choquent. L'indifférence, sa meilleure arme, lui était d'une utilité exceptionnelle dans ce genre de situations, d'autant plus qu'après l'avoir pratiquée pendant de longues journées depuis la rentrée, elle en avait renforcé la force et pouvait ainsi ignorer n'importe qui n'ayant que peu d'importance à ses yeux.
Un client n'arrive pas à détacher son regard de cette caresse indécente sous la table ?
Un autre est gêné par la relation qu'ils semblent partager malgré la différence d'âge ?
À aucun moment ne s'en émeut-elle, toute à cet homme qu'elle ne voit pas assez longtemps. Elle sourit même brièvement lorsque les lèvres rencontrent ses doigts, après qu'il ait stipulé combien il avait apprécié l'envoi surprise qu'elle avait eu à son égard quelques jours plus tôt.
Elle remarque que ses yeux s'égarent un instant avant de retrouver les siens et hausse un sourcil ainsi qu'un coin de lèvres en entendant la proposition qu'il lui fait. Et, comme dans une réponse silencieuse, son pied quitte la cheville qu'il frôlait depuis quelques instants pour retourner dans le soulier qui l'enveloppait jusqu'à lors. Et ses doigts enserrent ceux de l'homme, qu'elle suit avec une docilité rare jusqu'au comptoir.
Qu'il guide, elle suivrait. Après tout, il était de son ressort de s'occuper de la location de la chambre à l'étage, surtout qu'il prendrait très mal qu'elle le fasse à sa place. Elle guette les regards réprobateurs, se permet un clin d'oeil provocateur envers une vieille dame chez qui le choc transparait par toutes les nombreuses rides de sa peau, et suit finalement Nioclàs jusqu'à l'étage.
Les marches grincent sous leur poids, le plancher de l'étage fait de même. La clef arrive dans la serrure, qu'elle épouse sans mal avant de tourner et de permettre l'entrée dans cette pièce isolée du monde.
Suffisamment isolée pour qu'ils puissent s'y épanouir dans une bulle de bonheur, sans aucun souci extérieur ni interruption d'aucune sorte.

Elle entend à peine la porte claquer derrière eux.
Le contact contre ses lèvres, somme toute attendu depuis qu'elle lui avait dit bonjour, la ravit autant qu'il s'accapare tout son esprit. Elle cesse alors totalement de réfléchir et n'est plus que sensations, désirs, sentiments. Et la voici donc qui s'accroche aux larges épaules, dans une invitation on ne peut plus claire à être levée du sol pour rejoindre le seul endroit de cette intime chambre où le confort leur permettrait des retrouvailles en bonne et due forme.
Certes, l'amour n'est pas seulement à propos de la communion des corps et des âmes, mais comprenez que lorsque deux êtres communiquent essentiellement par le langage physique, c'est une étape autant indispensable que nécessaire, motivée par un besoin de l'autre d'une force inégalée.
Et cette alchimie ne tarde pas à s'accomplir, lorsque les deux amants basculent sur les draps encore propres, pour s'unir dans une tendre luxure, un doux stupre qui mêlera les chairs et les âmes. Si l'ardeur habite les coeurs, ils n'en prennent pas moins le temps de savourer ces instants trop courts qu'ils peuvent passer ensemble, parcourant la peau de l'autre en en appréciant tant les saveurs que les senteurs, revenant au contact le plus primaire, du bout des ongles, du bout des doigts ou à paume pleine, afin de redécouvrir ce qui avait brillé par son absence pendant deux longues semaines.
Une danse étrangement belle qui se dessine entre eux, jusqu'à l'accès au désir brutal, porté par un plaisir qui ne le sera pas moins. Les plaintes donnent le la, les grognements s'y accordent et la symphonie continue avec délice et volupté, jusqu'à ce que l'orchestre ne fasse résonner la note finale, l'ultime accord durant lequel les corps ressentent la plus pure des sensations, repoussant ainsi l'angoisse de la séparation prochaine.

***


Le bas du corps pudiquement recouvert d'un drap, l'adolescente laisse ses doigts glisser sur le torse velu de l'amant, le regard tendre et le sourire rêveur aux lèvres. Les ongles retracent une forme invisible, évoluant aléatoirement sans que la jeune fille n'y prête spécialement attention. Un bras entoure ses reins comme elle est à moitié allongé contre le corps chaud, les boucles de ses cheveux dispersées en bataille autour de son visage d'albâtre.
De ses gestes doux et un peu joueurs, elle s'efforce de maintenir l'éveil du mâle, n'ayant absolument pas envie de le voir céder au poids de lois de l'épuisement, ces mêmes lois qui veulent que la plupart des hommes tombent de sommeil après avoir goûté la chair de leur compagne.
Il serait dommage qu'il s'endorme alors qu'ils avaient si peu de temps à passer ensemble, encore. Elle dépose lentement ses lèvres qui ont perdu leur couleur carmine sur le haut du torse de Nioclàs, calmement, avant de poser sa tête contre son épaule, et de laisser sa voix s'élever à nouveau.
« J'avais presque oublié... » souffle-t-elle alors en fermant les yeux. « Presque oublié comme il était bon d'être dans tes bras. »

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyVen 8 Mar - 16:41
En effet, l’amour n’est pas seulement à propos de la communion des corps.
Mais dans le cas présent, ils ont bien tout le temps nécessaire entre deux rencontres pour développer les autres aspects de leur relation – et ça fait de l’exercice à Thor. Maintenant qu’ils sont l’un avec l’autre, il serait idiot de leur part de rater cette occasion de remédier à un manque insupportable. Après deux mois rythmés par le stupre et la luxure, il leur est difficile de rester autant de temps éloignés l’un de l’autre.
Aussi, dès lors que les lèvres sont unis, plus rien n’existe en dehors de leur couple, de la passion débordante qu’ils ressentent, directement issue d’un amour qui n’a de cesse de s’épanouir au fil des mois. Un amour qui ne demande qu’à s’exprimer et face auquel l’homme capitule sans condition, guidé par ses seuls instincts de l’entrée aux draps qui deviennent bientôt le théâtre de retrouvailles d’abord tendre, puis fiévreuses, le temps pour les amants de se réapprivoiser et de se retrouver.
Des lèvres ou des dents, l’irlandais retrouve la saveur de la chair de sa compagne ; du bout des doigts, il en redécouvre la douceur ; et, finalement, il vient jouir de la chaleur de son être, et reprend pleinement possession de son corps et de son âme, trop éloignés ces derniers temps, afin de les mener en Terre celeste.

***

Serein et somnolant, le souffle apaisé, Nioclàs se laisse bercer par les ongles contre son torse. Quelques fois, un grognement lui échappe, inconscient, expression du contentement qui l’habite. De sa main libre, il joue distraitement avec les bouclettes de la demoiselle, et il se retient de succomber au sommeil malgré l’attraction des bras de Morphée.
La voix féminine caresse son ouïe comme son égo, et un sourire étire ses lèvres dans un mélange de satisfaction mêlée de tendresse.
Presque oublié ?, relève-t-il intérieurement avec ironie.
« La dernière fois n’était-elle pas assez mémorable ? »
La suggestion est dite sur le même ton, et le journaliste se redresse sur un coude, juste assez pour surplomber légèrement Séraphine qu’il embrasse avec douceur, sa main libre glissant du cou au sein blanc, impudique.
« Peut-être devrions-nous éviter de réitérer cette erreur… », ajoute-t-il dans un murmure, près de l’oreille de la jeune fille, avant que ses lèvres ne retrouvent le chemin de la mâchoire et du cou avec impatience.

Pourtant, avant tout retour au rapport charnel, entre deux baisers, l’irlandais s’interrompt pour darder la petite brune d’un regard brûlant de tous ses sentiments qu’il ne peut plus lui exprimer au quotidien.
« Je t’aime. »
Alors seulement s’abandonne-t-il de nouveau à la Tentation dont il déguste le fruit avec appétit, faisant de nouveau résonner dans la pièce l’expression de cet amour qu’ils partagent.

***

« Vous voudrez bien faire monter deux Fish’n’Chips dans ma chambre ? Ainsi qu’un verre de vin blanc, une carafe d’eau et … » Il hésite une seconde, hausse un sourcil en lisant la carte. « Deux parts de gâteau au chocolat à la crème anglaise. Merci. »
Il vérifie que le tout est inscrit sur sa note et remonte les escaliers pour retrouver la petite écossaise abandonnée le temps de la commande. Sortir de la chambre ? C’aurait été une idée, mais ni l’un ni l’autre n’a envie, désormais, de quitter ce cocon qui est le leur et dans lequel ils peuvent s’adonner pleinement à leurs activités libidineuses sans souci de pudeur.
Nioclàs se débarrasse de ses chaussures, dévoilant ses pieds nus, défait les premiers boutons de sa chemise et retrouve son écossaise dans le lit, refusant toutefois de se dévêtir ; il aura l’air malin s’il ouvre la porte en caleçon, tiens.
Il cherche néanmoins la proximité de Séraphine, respire son parfum à la vanille qui lui a tant manqué, dépose un baiser sur une épaule et profite de cet instant de répit pour remettre sa cellule grise en fonctionnement.
« Il faudra surveiller l’heure, j’ai rendez-vous avec Elizabeth Johnson, ce soir. » Ils ont encore du temps devant eux, mais il craint de ne trop s’oublier dans les draps et de manquer son rendez-vous de travail, aussi important soit-il.

Il ne se projette cependant pas tout de suite dans cet avenir proche, et comble l’attente de l’arrivée du plat en s’occupant.
Comment ?
A voir les envies de l’autre joueuse ~

Séraphine E. Mistaken

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Séraphine E. Mistaken
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyVen 8 Mar - 21:48
Somnoler ?
C'est vrai que l'ambiance s'y prêtait. À peine moins distraite que l'homme, Séraphine cesse d'effleurer la peau de ses ongles pour poser sa pleine paume sur le torse velu. Elle suit des yeux les mouvements du à la respiration régulière, sentant ses boucles d'ébène qui s'éparpillent, emmêlées alors que le naturel de sa beauté est revenu prendre sa place. Envolés, les efforts qu'elle avait fait pour être aussi désirable que possible. Ses lèvres sombres ont été débarrassées de leurs habits, comme le reste de son corps, et seuls ses yeux gardent encore une ombre noire, dernier signe de sa coquetterie. Même ses cheveux avaient trouvé le moyen d'oublier toute idée d'ordre, et cédaient à une anarchie longuement réclamée et bien méritée.
Une anarchie passionnelle, d'ailleurs.
La voix grave lui répond, le corps chaud bouge et elle lève lentement la tête vers lui, juste à temps pour laisser ses lèvres se faire délicatement capturer, alors qu'un geste d'une pudeur absente vient effleurer la poitrine désormais libérée de toute entrave. Les corps basculent lentement, avec un naturel attendrissant, et la jeune fille se laisse à nouveau aller à ces bras qui ne peuvent que la combler. Ses yeux se ferment et un sourire se dessine sur son visage quand elle les rouvre, croisant le regard clair et pourtant assombri d'un désir saisissant. Et le sourire s'élargit lorsque les mots viennent à elle, faisant battre un peu plus son coeur ; l'émotion qui l'étreint alors est trop forte pour permettre à sa voix de se faire entendre, et Séraphine n'est plus capable que de s'exprimer par les plus beaux de sourires et les plus éloquents des regards, avant de se laisser tenter par une danse voluptueuse, par un parcours des plus précieux, un parcours qui ne peut se faire qu'à deux.
Ce parcours vers le péché, où le fruit les attend, pour être croqué à pleines dents.

***

Allongée sur le matelas, la jeune fille observe le plafond, les cheveux étalés en une sombre auréole autour de son visage. Elle se redresse après un court moment, toujours nue, le drap glissant sur sa peau blanche, retenu pudiquement par la courbe de sa poitrine. Elle passe une main dans ses boucles brunes, la coince, grogne et attrape sa baguette sur le chevet. D'un sort, elle les démêle et les remet en place, préférant les savoir accessibles avant le retour de l'ours affamé. C'est que, même s'il adorait les jeter dans les herbes sauvages pour défaire cette chevelure si soignée, il fallait qu'elle réussisse à rester aussi belle que possible à la moindre occasion.
Quand bien même n'était-ce pas la seule chose qu'il appréciait chez elle – heureusement pour eux deux.
Elle pose sa baguette quand le mâle revient et ôte ses chaussures, se mettant à l'aise pour retrouver une Lady qui se fait volontiers entretenir. Il est allé commander à manger, et cela mettra sans doute un moment avant de leur parvenir. Ils avaient donc tout le temps pour se câliner, papoter de tout et de rien, et peut-être des activités bien moins sages. D'une main pensive, elle joue avec le seul vêtement – si on peut le qualifier de la sorte – qui orne encore son être, un bijou ornant son poignet et auquel elle tenait tout particulièrement. Et ses yeux suivent le journaliste, jusqu'à ce qu'il la prenne contre lui, dans son dos – je suppose – et vienne s'amuser de ses lèvres sur son épaule.
Un rendez-vous ?
Avec sa directrice ?
Hm. Il faudrait quand même qu'ils fassent attention. Il ne serait sans doute pas de bonne augure qu'elle le surprenne avec une élève dans ses draps.
Enfin bon, ce n'était pas encore l'heure de la séparation. Pour le moment, ils allaient se restaurer – enfin, elle allait grignoter et lui s'empresserait de finir son assiette – ou du moins attendre l'arrivée du repas, et pour cela...
La jeune fille se retourne vers lui, sans se soucier du drap qui ne recouvre plus les monts et vallées de la perdition, surplombant la plaine du désir qui elle-même se terminait vers les grottes du plaisir – oui, j'avais envie d'une métaphore inutile et potentiellement dégueulasse. Elle s'avance pour se perdre dans ses bras et, d'une main audacieuse, s'empresse de rouvrir complètement cette vilaine chemise qu'elle n'aime pas voir fermée.
Ça lui prendrait deux secondes pour la reboutonner avant d'aller rouvrir. Elle, elle avait envie de contact. Parler ? Moui, après, en mangeant, après peut-être. Là, elle était encore toute chaude de la matinée qui venait de s'achever, et avait une grande envie de donner de sa personne, de s'ateler à une besogne affectueuse pour récompenser l'homme des efforts fait pour la traiter avec déférence et galanterie. Pour lui faire savoir toute l'appréciation qu'elle avait en lui permettant de s'ennivrer d'autres douceurs.
En aucun cas ses mains ne cachent cette envie, d'autant plus que la jeune fille pense avoir le temps nécessaire pour s'adonner à cette activité qui, si elle n'a rien d'innocent, n'en a rien de moins tentateur. Et c'est de bon coeur qu'elle se livre à la tâche quand elle a pu défaire à nouveau les obstacles qui se dressaient sur sa route. Un mouvement lent pour lequel elle s'applique encore lorsqu'on frappe à la porte.

Eh ouais.
Séraphine marque un temps d'hésitation et se redresse, les lèvres pincées en signe de contrariété. Contrariété qu'elle refoule en prenant conscience que la plus grande frustration n'est pas la sienne. Elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres et s'empresse de l'aider à se rhabiller, avant de se rouler sous le drap, dissimulant cicatrice et courbes féminines pour ne pas être dévoilée au premier venu. Elle observe l'échange, pose un pied hors du lit quand la porte se referme et, toujours dénudée, s'approche de Nioclàs, après qu'il ait posé les plats, pour défaire sa chemise.
Lentement.
Et elle la fait glisser sur les larges épaules... Et s'enroule dedans. Hop. Couverte suffisamment pour ne pas à se soucier d'autre chose, elle cherche où s'asseoir, pour manger.
La frustration précédente ? Oh, elle ne l'a pas oubliée. Mais reprendre des forces n'est pas moins important. Le nez se glisse dans un Fish&Chips, elle attrape une frite et commence à picorer sans grand appétit.
« Comment ça se fait que tu aies rendez-vous avec Miss Johnson? » demande-t-elle avant de croquer dans une frite, mâchonnant silencieusement. « C'est en rapport avec le Mouvement ? Y paraît que ça fait du grabuge, la position neutre de l'école... »
Oui, Séraphine lit la presse.
Et surprend les conversations du ministre avec un de ses enseignants.

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyJeu 4 Avr - 13:49
Nioclàs ne fait rien pour empêcher les évènements de suivre leur cours. Il accueille avec un sourire les doigts qui défont sa chemise, vole un baiser tant qu’il le peut encore en sentant les mains s’aventurer en d’autres lieux, et accepte avec docilité l’occupation qui lui est proposée.
Une occupation qui le prive de ses capacités cognitives, tandis qu’il s’abandonne aux soins de sa Tendresse qui sait exploiter ses faiblesses d’homme avec habileté. Il est tant et si bien accaparé par les jeux de langues de la jeune femme qu’il sursaute presque en entendant les coups à la porte.
What ?
Il ne fait pas immédiatement le lien entre les coups portés et la commande passée plus tôt, et ne réagit qu’en sentant qu’on le délaisse. Il grogne, mécontent, mais se rhabille en vitesse, aidé par les mains autrement plus efficaces de Séraphine.
Frustration !
Il ne remet pas sa chemise dans son pantalon sciemment, laisse le temps à Séraphine de disparaître sous les draps et ouvre enfin. Quels que soient les soupçons de la serveuse qui lui apporte la commande, son stoïcisme n’en trahit rien et c’est après un merci poli que Nioclàs referme la porte et dépose le plateau sur la table, avant de se tourner vers la nudité de l’adolescente qui revient vers lui. Pour une fois, ses attentes seront déçues ; alors qu’il s’imagine déjà qu’elle va terminer l’œuvre entreprise précédemment, il la darde d’un regard lubrique sans l’empêcher de lui retirer sa chemise…
Et grogne une nouvelle fois, en la voyant s’enrouler dedans.
Pas content.

Il n’hésite qu’une seconde toutefois avant de prendre place face à elle, faisant abstraction du mieux qu’il peut de ce désir inconfortable, imitant finalement la jeune fille en attrapant trois frites qu’il glisse sur sa langue, avant de prendre ses couverts et d’entamer le repas. Remplacer un plaisir par un autre, rien de tel pour apaiser une frustration mordante.
Il secoue la tête, avale un morceau de poisson et répond : « Pas avec le Mouvement ; enfin, pas directement. » Il se sert un verre d’eau et scrute quelques secondes les yeux noisettes avant de poursuivre. « Poudlard a perdu deux enseignants. Cela va forcément induire des changements radicaux dans la politique de l’école. Le Ministre n’est pas dupe, il ne traîne pas dans les couloirs de Poudlard pour rien. »
Un nouveau morceau de poisson passe sous les dents de l’irlandais, suivi de quelques frites, lui laissant le temps de réfléchir. Il sait que Séraphine n’est pas idiote, mais il ne tient pas à l’assommer avec des réflexions politiques tortueuses. Il ne lui traverse pas l’esprit que si elle lit les journaux, c’est qu’elle est prête à encaisser des développements complexes.
« Le remplacement de Leelou et Simon serait l’occasion pour Thorne de se mêler des affaires d’Elizabeth, et de mettre à mal la neutralité de l’école, en effet. J’ai demandé un rendez-vous à la directrice pour parler de tout ceci, justement. Ses projets pour l’école, l’influence que peut avoir Thorne sur son choix, les conséquences que tout ceci va avoir… »
A aucun moment l’homme ne cesse-t-il de manger en parlant, vidant son assiette à peine moins vite que d’ordinaire justement à cause de la parole qui l’empêche de manger à son rythme habituel.
« Si Elizabeth s’oppose à Thorne, il pourrait très bien essayer de l’évincer, en prétextant qu’elle est sous le choc et ne peut continuer à diriger l’école. Si elle cède et qu’il impose le choix des nouveaux enseignants, la neutralité de l’école sera mise à mal et Elizabeth risque d’avoir du fil à retordre si elle doit subir l’opposition d’une partie de son équipe. Sans compter qu’il sera facile pour deux anti-MO d’influencer les élèves et certains collègues. Je suppose qu’aucun n’est réellement neutre, ils ne gardent qu’une position d’apparence. »
Et avec un peu d’aide les incitant à extérioriser leur opinion…
Ah, pour sûr, la situation n’est pas avantageuse pour Mrs Johnson qui va devoir se montrer ferme et digne de sa fonction.

Peut-être se rend-il compte qu’il a été trop bavard lorsqu’il repousse son assiette et vient piocher une frite ou deux dans celle de Séraphine. Moui, elle le fait parler boulot, il s’étale. Que voulez-vous, c’est un sujet qui l’intéresse et sur lequel il a toujours beaucoup à dire. Depuis le temps, elle doit le savoir. Il aime son travail et ne s’en est jamais caché. L’actualité a la mauvaise idée de lui donner beaucoup de matière en ce moment, en plus !
Tout ceci aura au moins le mérite de donner à la jeune fille ambitieuse un aperçu de ce qui l’attend dans quelques années, lorsqu’elle-même tentera de faire sa place dans ce monde où aucune erreur n’est permise.

Séraphine E. Mistaken

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Séraphine E. Mistaken
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyMer 10 Avr - 19:10
Les doigts fins s'emparent d'une frite et la glisse entre ses lèvres, écoutant la voix grave osciller au rythme du ton qu'il donne à ses phrases, à la cadence d'un accent d'une autre île. Hm. Avait-elle donc eu le temps d'oublier la passion avec laquelle Nioclàs pouvait parler de son travail et de tout ce qui allait avec ? Actualité, politique, médias, voici des sujets où il se montrait pour le moins intarrissable !
Et pendant ce temps ?
Il serait faux de dire que l'adolescente l'écoute que d'une oreille, attentive qu'elle est. Mais elle continue de se repaître, bien que ce soit avec beaucoup moins d'enthousiasme que son compagnon. Elle grignote, ou picore, plus qu'elle ne mange, et bien vite, le morphale qui lui fait face se retrouve à l'aider à venir à bout de sa portion, gourmand qu'il est. De toute façon, il savait bien qu'avec son appétit de moineau, elle n'irait jamais au bout d'une telle quantité de nourriture...
Elle mâchouille tranquillement une frite, ramène ses cheveux emmêlés derrière ses épaules, décroise ses jambes sous la petite table qui se dresse entre eux.
La tête brune se penche sur le côté, songeuse, alors que la jeune fille saisit toute la portée des paroles de son amant. Elle aimait plutôt bien Mrs Johnson, qui lui avait toujours parue compétente dans son rôle de directrice, quand bien même elle convoquait des élèves pour des motifs dérisoires – aucune mauvaise foi là dedans, bien évidemment, tout le monde sait qu'une bagarre générale est un motif dérisoire. La voir évincée par le ministère serait sans doute une perte pour l'école – autant que la disparition de deux enseignants, finalement. Après, il lui avait semblé que, malgré la posture neutre de l'école, Mr Summerton n'avait jamais caché son penchant pour le M.O. – source de disputes avec Mr MacFusty, fervent défenseur de la neutralité, évidemment.

L'adolescente acquiesce alors, abandonnant son assiette à l'Ours Affamé. Elle n'avait plus faim – de nourriture du moins – et préférait s'adonner à une activité beaucoup plus passive mais ô combien plus intéressante que remplir son estomac : se plonger dans les yeux bleus, et glisser son pied contre sa cheville.
Et ensuite, tester sa capacité de concentration en poursuivant la conversation. Sinon, c'était moins drôle. Et puis le sujet l'intéresse, elle qui suit l'actualité, lit les journaux, et se destine à vivre dans la fosse aux lions dans les années à venir.
« Oui, un peu comme toi je suppose. » déclare-t-elle avec calme, sans reproche ni ton accusateur. Une neutralité dont elle avait vite compris l'importance idéologique ; si dans le cas de l'irlandais ça lui semblait plus professionnel – ou bien était-ce juste qu'il avait conscience du point auquel ce sujet était sensible ? – pour éviter les jugements et en rester aux faits, dans le cas des enseignants, c'était sans doute plus pour laisser chacun se faire sa propre idée.
De toute façon, la présence de Thorne à Poudlard était, pour l'adolescente, plus une manière de se griller plutôt que de préparer le terrain. En venant ainsi, c'était juste vendu d'avance qu'il allait tenter de mettre son nez dans les affaires de l'école...
« Après, à se faire voir de la sorte, Thorne manque de discrétion. Ils sont tous comme ça, à venir furter sur place directement ? Parce que bon, c'est pas très malin non plus... » lâche-t-elle, le pied glissant souplement contre la cheville de l'homme, innocemment même. D'un mouvement du bras, elle s'amuse à faire glisser la grande chemise sur son épaule, puis sur le haut du bras, avant de poursuivre. « Hainsworth a jamais été vue dans les environs, elle a l'air plus subtile que notre ministre... Hm, à ce sujet, y'a eu des nouveautés du côté de l'attentat du début du mois ? Les journaux se taisent, mais je ne sais pas si c'est par pression ou faute d'informations... »

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyMer 10 Avr - 21:50
Qu’il est mauvais de jouer ainsi avec les passions de Nioclàs ! Surtout qu’il ne peut pas en allier plus de deux à la fois : travail et nourriture, nourriture et luxure… luxure et travail ; même si ce n’est pas encore d’actualité.
L’ours grognon tente de faire abstraction de son désir, aussi solide soit-il, et s’interdit de céder à la tentation de ce pied qui, alors qu’il s’exprime avec sérieux, s’amuse à le déstabiliser, à jouer avec ses nerfs, de sorte à le faire céder. Mademoiselle est d’humeur provocatrice, apparemment. Nioclàs tient bon, pourtant, décidé à terminer cette passionnante discussion avant de s’adonner à un échange passionnel. Il saura réclamer son dû s’il ne lui est pas accordé assez vite à son goûts, soyez-en sûrs.

Un sourire amusé éclaire son visage lorsque Séraphine, par sa remarque, lui fait savoir qu’elle n’est pas dupe de sa neutralité feinte. Une neutralité qui, de toute façon, est souvent démentie par ses articles. Chacun sait qu’il est opposé aux mesures de Thorne, mais bien souvent, ses propos tombent presque dans le soutien du Mouvement d’Ouverture, de sorte qu’il craint parfois que ses opinions ne se dévoilent excessivement. Il faut dire qu’il ne s’aligne pas non plus sur l’un ou l’autre des camps, et préfère donc adopter une position plus modérée qui lui épargne un engagement aussi inutile qu’handicapant compte tenu de son métier.
L’homme voit cependant son sourire disparaître dès que le pied glisse avec davantage de malice encore contre sa cheville. La question ? Le cadet de ses soucis. Ce qui n’est pas très malin, c’est de laisser Séraphine jouer comme ça avec ses nerfs. Il grogne de mécontentement, frustré, incapable de se décider entre « répondre aux questions de Tendresse » et « sauter sur Tendresse ». Sa volonté l’incite à céder à la seconde proposition alors qu’une épaule dévoilée l’invite à venir marquer cette chaire un peu plus encore – parce qu’il y a déjà quelques traces de dents qui ont été apposées, il ne le relève que maintenant… - mais, en mâle fier et viril qu’il est, il a un sursaut de rébellion qui le pousse à affirmer son indépendance sexuelle – n’est-ce pas – et il se retient donc de se lever de son siège.

Le choix n’est pas judicieux, d’ailleurs, car la dernière question met le journaliste dans l’embarras. Il scrute la prunelle des yeux de Séraphine, évaluant la confiance qu’il peut lui accorder. Il attire à lui un des gâteaux au chocolat et en prend une bouchée le temps de réfléchir à sa réponse.
« Thorne manque de jugeote. A moins qu’il ne veuille mettre Elizabeth dans une situation difficile sciemment. La stratégie serait peu subtile, si tel était le cas… » Il ponctue cette remarque d’un haussement d’épaule qui signifie son incapacité à savoir ce qu’il en est ou non. Il n’est pas vraiment en état de réfléchir, pour l’heure. « Mathilde est plus fine, par contre. »
Oh. Le prénom. A-t-il conscience que, depuis le début de cette discussion, il utilise prénoms et noms selon la proximité qu’il éprouve avec les idées des uns et des autres ? A force d’entendre Ludovic parler de « Mathilde », il a fini par faire de même, et le voici qui se trahit partiellement.
« Elle sait mieux se protéger, et elle sait s’attirer la sympathie de ses partisans. » Il jette un regard en direction de la porte, toujours méfiant lorsqu’il s’agit de parler politique, et renonce à terminer son développement. S’ils étaient chez lui, les choses seraient autres ; mais ici, il n’aimerait pas qu’on le surprenne à dévoiler ouvertement qu’il sait que le Mouvement d’Ouverture est en lien avec l’attentat, mais qu’il les couvre, à l’instar des autres journalistes partisans du Mouvement.
« Elle est en effet plus subtile, mais je suppose que c’est un trait féminin… », raille-t-il, déplaçant sa jambe de sorte à la mettre hors de portée du pied de la demoiselle. « Et pour l’attentat… il n’y a aucune pression du gouvernement. » Il insiste à peine sur le dernier mot, espérant que ça suffirait à satisfaire la curiosité de Séraphine. De toute façon, elle n’aura aucune information supplémentaire pour le moment. « Par contre… il y a d’autres pressions… »
Cette fois-ci, il se lève de son siège, glisse une main sur les reins de Séraphine, capture ses lèvres et l’incite à se lever…
Et se glisse à sa place, l’attirant sur ses cuisses pour la câliner. Maintenant, ils sont à armes égales, même si ça ne calme pas ses ardeurs. Ses lèvres viennent goûter à l’épaule partiellement dénudée, et l’irlandais reprend comme si de rien n’était, malgré une main qui se glisse sous la chemise, à la rencontre de la cuisse de la vipère.
« … qui n’attendent qu’à être assouvies. »
La narratrice a failli oublier qu’elle n’avait pas fini son dialogue.
Voilà voilà.
L’ours vient capter le parfum de l’adolescente dans le creux de son cou, joue des dents contre sa chaire et s’approche de son oreille. « L’attentat n’a pas été revendiqué, mais il y a peu de doute… » Joueur, il lui mordille le lobe, retenant les éventuelles mains baladeuses de Séraphine s’il lui venait l’envie d’essayer de le faire craquer. « … sauf que si l’information est dévoilée, le MO va s’attirer de gros ennuis. Ceux qui savent se taisent… » Les lèvres glissent contre la mâchoire... « … les autres restent ignorants. » … et trouvent leurs homologues, auxquelles elles se lient avec douceur, tandis que la main qui n’est pas occupée à retenir Séraphine contre lui se fraye un chemin vers l’intérieur de sa cuisse et remonte lentement, lentement, et s’arrête assez tôt pour rester – presque – décente, assez tard pour s’assurer que la demoiselle est frustrée autant que lui.

Séraphine E. Mistaken

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Séraphine E. Mistaken
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MessageSujet: Re: Be Loved & Be Dirty | Nioclàs Be Loved & Be Dirty | Nioclàs EmptyJeu 11 Avr - 9:37
Si ce jeu l'amuse ?
On ne peut plus.
D'un sourire malicieux, elle observe l'effet de son innocente caresse sur le mâle, retient un ricanement lorsqu'illaisse un grognement lui échapper, consciente du sens de ce dernier. Eh bien, Nounours, on a du mal à faire un choix ? On refuse de céder à la créature de tentation qui s'évertue à te distraire des façon les plus viles qui soient ?
Le sourcil de l'adolescente se hausse quand il reprend la parole, suivi du deuxième quand elle relève l'utilisation du prénom de la leader du Mouvement. Un vague pincement de lèvres se dessine sur son visage, en disant long sur les opinions d'une adolescente qui a vite tendance à se braquer. Plus qu'un point de de désaccord sur les méthodes engagées, il s'agissait d'un conflit d'idées pur et simple : ouvrir le monde sorcier aux moldus lui semblait être la pire hérésie qu'on ait pu envisager.
L'égalité entre sorciers ? Qui pouvait être contre ? Mais l'ouverture la répugnait, d'autant plus qu'elle pensait les moldus bien trop fermés pour être capables d'accepter une telle différence – ils ont déjà du mal avec la couleur de peau ou l'homosexualité... Une opinion dérivée tout droit d'une expérience personnelle dont elle ne saisissait sans doute pas la rareté.
Le pied s'arrête une seconde de glisser contre la cheville, mais Séraphine se reprend en mettant de côté ce désaccord entre eux. Ce n'était pas le moment, et ce n'était pas le sujet. Et puis, repue – dans plein de sens du terme – et joueuse, elle n'est pas en conditions pour se mettre en colère.

Mais la jambe victime s'échappe. Les lèvres sombres se pincent à nouveau – Hey ! Mon jouet ! – alors qu'elle relève la référence au trait féminin. Hm. Compliment voilé ? Elle ne sait trop, et décide, dans le doute, de garder le silence et de chercher, du bout du pied, à retrouver la peau qu'elle s'amusait à dévoiler.
Aucune pression du gouvernement. Ça en disait long. Les non-dits n'échappant pas à la jeune fille d'ordinaire, elle saisit le sens qu'il mettait derrière cette précision et hoche lentement la tête en attrapant son verre d'eau pour le vider d'une traite. Elle guette, dans le même temps, l'irlandais qui se lève et vient à elle, une main contre ses reins, et poursuit une phrase qu'elle n'écoute qu'à moitié.
Manque d'intérêt ?
Non.
Intérêt soudain pour autre chose.
Elle se lève sans trop protester, les lèvres irrémédiablement attirées par celle de l'Ours, et se laisse manipuler sans protester. Assise sur les solides genoux, elle ne passe pas à côté d'une pression d'un autre ordre, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres.
Jouer.
Voici quelque chose qui lui plaisait, et qui lui manquait plus que de raison. À ne plus vivre ensemble, il était devenu difficile pour eux de vraiment prendre le temps de jouer – n'avez-vous pas remarqué la façon dont ils se sont sauté dessus, plus tôt ? – et c'était un pan de leur relation qui lui manquait. La joie de découvrir autre chose, réveiller l'adolescent jovial qui sommeillait encore chez lui et dont elle ne voyait que trop peu souvent les traits, de rivaliser de créativité pour alimenter le jeu et la flamme passionnelle qui dévorait leur tendresse mutuelle.

Passive, elle laisse l'homme se repaître plus ou moins de ses chairs, prise de frissons alors qu'il touchait à des points de sa peau, et là encore, ces points qui la font frémir et lui arrachent des soupirs. Les yeux noisettes se ferment avec paresse et elle s'abandonne silencieusement, les oreilles retenant vaguement les mots qui lui parviennent. Mais si elle ne relève pas, elle saura se souvenir d'un détail aussi précieux.
Les informations sont des armes n'est-ce pas ?
Knowledge is power.
Elle tient sagement ses mains et s'appuie doucement contre le torse de Nioclàs, sa main venant finalement attraper celle qui s'aventure un peu trop contre sa cuisse. Elle l'arrête – ou bien est-ce lui qui s'arrête de lui-même ? – et entrelace ses doigts aux siens, lèvres se liant à nouveau à celles qui ont un pouvoir d'une autre sorte sur elle – le savoir est une chose, l'amour et le désir une autre, et les seconds sont d'une efficacité redoutable.
Les doigts se serrent, mais la jeune fille ne fait aucun geste visant à poursuivre ce qui avait été amorcé.
Oui, la chaleur irradiait déjà de ses entrailles vers son coeur, de son coeur à son âme.
Oui, elle n'avait qu'une envie : céder et laisser les corps s'exprimer pour eux.
Oui, sa fierté l'interdisait de craquer en premier.
Autant vous dire qu'on n'est pas sortis de l'auberge.

Immobile pendant plusieurs secondes, les lèvres se détachant de celles de l'homme, elle reste à portée de baiser et pourtant s'échappe à la moindre tentative de revenir la capturer. Elle ne fait animal sauvage et insaisissable, proie convoitée mais ne se livrant pas au premier venu, et bientôt s'échappe telle une anguille, glisse comme la vipère et s'écarte de l'Ours Tentateur.
Elle lui offrirait volontiers la Pomme, dans laquelle il pourrait croquer à loisir, mais pour cela, il devrait emprisonner le reptile de sa lourde patte, le retenir entre ses griffes pour l'empêcher d'onduler hors de sa portée.
Catch me if you can.
Elle recule avec cet air mutin qui en dit long, ne lâche à aucun instant les yeux de l'homme, attrape le bois du baldaquin, tourne sur elle-même, et d'un déhanchement calculé, retourne à ses vêtements.
Nooooooooooooooooooon !
Ô rage, ô désespoir ! La demoiselle se rhabille ! Vite, Super Nounours à la rescousse, s'il ne veut pas voir sa proie s'échapper !
Mais non.
La proie ne s'échappe pas. Elle glisse la grande chemise hors de ses épaules après avoir enfilé de quoi couvrir sa jambe et son intimité, remet le sous-vêtement maudit interdisant l'accès aux rondeurs les plus désirées des hommes... Et reboutonne la chemise volée.
Le tout à une vitesse remarquable et en s'évertuant à échapper aux vilaines papattes si elles tentent de l'empêcher d'aller au bout de son entreprise. Elle lui dira même de cesser de vouloir s'imposer et de s'asseoir, plutôt, pour profiter.
De quoi ?
Oh, ne le voyez-vous donc pas venir ?

« J'aurais préféré avoir une radio, mais bon... » fait-elle en haussant les épaules, poussant de force – oui, avec sa force de mouche – l'irlandais sur le lit, pour s'assurer qu'il s'y installe.
Are you ready for my show?
Elle ne le dit pas, mais c'est ce que demande silencieusement son regard, alors que, dans un rythme imaginaire, la jeune fille commence à rouler ses hanches, s'approchant de l'ours pour mieux s'éloigner, défaisant les boutons remis plus tôt un à un, d'abord par le haut, pour dévoiler sa gorge, puis par le bas, pour ne pas se dévoiler entièrement.
Ça ne sera qu'après avoir laissé la chemise puis la jupette – oui, elle fait les choses bien – qu'elle reviendra pour de bon vers lui, approchant ses lèvres des siennes sans les laisser capturer, glissant sur ses cuisses sans appuyer son bassin contre le sien, glissant ses mains sur son corps dans une danse sensuelle, mais sans toucher à des endroits bien connus.
Et c'est avec provocation qu'elle déhanche son corps, avec malice qu'elle provoque son amant, bien décidée à le faire céder avant elle.
Il faut dire qu'elle dispose pour cela d'armes d'un genre inégalable.




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