The Sorcerers' Tales
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Hymne à l'Anas Platyrhynchos

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Howard Wilkes-Rosier

Messages : 36

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Statut de Sang : Pur
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Howard Wilkes-Rosier
Personnel de Poudlard

MessageSujet: Hymne à l'Anas Platyrhynchos Hymne à l'Anas Platyrhynchos EmptyJeu 21 Mar - 15:29


Hymne à l'Anas Platyrhynchos
30 Septembre 2021

Howard venait de transplaner sur le Chemin de Traverse. Il emménageait aujourd'hui à Poudlard et si ses maigres affaires avaient été transportées rapidement par Portoloin de déménagement, il devait indéniablement se rendre sur le Chemin de Traverse pour faire quelques achats. En effet, il avait abandonner à Durmstrang sa réserve personnelle d'ingrédients -sa façon à lui de se faire pardonner de démissionner en plein début de l'année scolaire- il devait donc acheter tout ce qu'il lui fallait pour sa propre réserve.

Après un rapide tour dans sa salle de potion et la réserve attenante, il avait également dressé une liste des objets et ingrédients qu'il devait acheter pour être au point. Perfectionniste à l'extrême, il refusait de commencer l'année sans que tout soit absolument parfait et conforme à ses attentes. Comment pouvait-il exiger de ses élèves rigueur et minutie si lui même ne l'était pas ? Impossible ! Et sa réputation de professeur stricte bien qu'indulgent n'était plus à refaire.

Sauf qu'en arrivant sur l'air de transplanage du Chemin de Traverse, Howard se retrouva complètement perdu. Il ne se souvenait absolument pas du lieu qu'il avait fréquenté lorsqu'il était à la fac et il avouait être totalement paumé. A la recherche de pancartes, il se déplaçait au milieu de la foule, sa baguette à la main. Les regards des sorciers qui se promenaient se posèrent instantanément sur lui. Il les sentit comme une brûlure au fer rouge contre sa chair pâle. La morsure de leurs yeux perçants qui le scrutait était dérangeante et comme à chaque qu'il était plongé dans une foule, il se sentit prit de vertiges.

Pourtant, il marchait la tête droite, portant fièrement son ensemble composé d'une chemise en soie noire, d'une cape en peau assorti, d'un pantalon de cuir et d'une paire de bottes. Ses tatouages grimpaient sur sa chair pâle et diaphane, cherchait à sortir par le col et les manches pour apparaître fièrement comme autant de marques indélébiles qui forgeait son histoire. Son visage était bariolé de khôl et de poudre, ses yeux vairons en amande dissimulés par de larges lunettes de soleil.

Il finit par arriver à une bifurcation qui indiquait sur sa droite l'Allée des Embrumes et sur la Gauche la Banque Gringotts, ignorant tant bien que mal les chuchotements qui l'accompagnait dans son passage. Il se dirigea vers l'allée sombre car l'aspect jovial et les regards acérés et jugeants des sorciers du Chemin de Traverse le faisant se sentir comme le petit enfant qu'il était jadis, entouré de ses deux pères qui le protégeaient des moqueries et des méchancetés.

Soupirant, il pensa intérieurement aux instants bénis, dans le manoir de ses parents, lorsqu'il vivait avec eux à l'abri des jugements moraux et de ces façons triviales de mettre les gens en boite selon leurs différences. Par moment, il regrettait cette époque, le regard des autres devenant aussi dérangeant qu'il ne désirait que s'enfermer chez lui et se pelotonner sous sa couverture, là où depuis toujours il était à l'abri, rassuré par son père Evan qui lui caressait les cheveux.

Mais il avait depuis longtemps dépassé ce stade même s'il était toujours blessé par ce genre de réactions, dans un sens, il affectionnait sa différence, se rappelant sans cesse le discours de son père Jamie qui lui démontrait que c'était justement ses particularités qui faisait de lui quelqu'un d'unique et d'exceptionnel ! Howard se dirigea donc à travers l'Allée des Embrumes à la recherche d'une boutique vendant des ingrédients pour potions.

Il remarqua au bout d'un moment à arpenter ce chemin sur lequel il se sentait beaucoup plus à sa place au milieu des silhouettes encapuchonnés, des corps difformes et bossus, des sorciers moroses ou indifférents, une boutique à la devanture pleine de fioles et chaudrons. Un léger sourire fendit son visage et il poussa la porte qui actionna une clochette cristalline qui jurait avec l'endroit crasseux. Mais malgré la saleté ambiante, Howard se sentit immédiatement chez lui. L'odeur familière du nettoyant pour chaudron chatouilla ses narines.

Soit, il commencerait par les ustensiles et finirait par l'herboriste. Sortant une liste de sa poche, Howard ne s'embarrassa et fit tinter la clochette sur le comptoir pour appeler un vendeur. Au bout de quelques minutes, alors que le Professeur s'impatientait en croisant les chevilles et crissant des ongles sur la planche de bois sur laquelle il s'appuyait, un homme trapu s'essuyant de grosses paluches maculées de tâches dans un tablier crasseux.

"Oui ? C'est pourquoi ?" demanda-t-il d'une voix rauque et pleine d'agressivité, comme s'il était mécontent d'être dérangé.

Howard leva les yeux au ciel, exaspéré de l'attitude du commerçant qui réalisait à peine qu'il s'adressait à un gros client. Malgré ça, il soupira et lui tendit une paume avenante pour le saluer. Vieille habitude slave -quoique de là où il venait, on s'embrassait plus que l'on se serait la main- qui surprit le bonhomme qui consenti pourtant à la lui serrer avec un rictus dubitatif.

"Je suis le professeur Howard Wilkes-Rosier, le nouveau professeur de potion à Poudlard. Je viens faire mes courses pour la rentrée. J'aurais besoin de trois centaines de fioles de tailles moyennes, cent petites et cent grands modèles. Puis je voudrais une cinquantaine de chaudrons en étain taille deux, une dizaine en bronze et une autre en argent. Je voudrais aussi savoir ce que vous avez en chaudron très grand modèle, en alliage de plomb et d'or. Puis mettez moi une centaine de kit de base de potioniste. J'attends ..."

Après quelques dizaines de minutes, Howard sortit sa bourse de gallions et remercia le vendeur d'un pourboire admirable avant de repartir avec tout son matériel réduit dans un sac de commissions en peau de dragon qu'il balança sur son épaule avant de sortir du magasin. Il n'avait pas oublier de demander un conseil sur le meilleur herboriste de l'Allée des Embrumes et salua pour s'y rendre quelques devantures plus loin. Apparemment, il possédait des produits plutôt rares qui plairaient sans doute à Howard, selon le vendeur de chaudron.

Howard s'engouffra sous la pluie naissante, son sac au dessus de sa tête pour éviter d'être trempé et marcha à vive allure jusque à la boutique dans laquelle il s'engouffra sans hésiter. Contrairement au magasin d'ustensiles crasseux, l'herboristerie était propre, les étales bien triées en de nombreuses étagères remplies de fioles et bocaux étiquetés avec soin. La pièce donnait une impression apaisante d'ordre et de sérénité. Les fumets des herbes séchées, des millions de flacons d'essence et d'huile, de solutions et de teintures, tout cela était très familier d'Howard et l'aidait à se sentir bien.

Immédiatement, une vendeuse en robe de sorcier bleue opale vint l'accueillir et lui promit de lui trouver tout ce dont il aurait besoin. Après une visite guidée des différentes étales, Howard s'appuya sur le comptoir avec des yeux brillants, dissimulés par ses lunettes de soleil. Il sortit sa liste et la tendit à la vendeuse avec un rictus amusé.

"Si vous parvenez à me trouver tous les ingrédients de cette liste en quantité indiquée, je vous invite boire un café !" tenta-t-il d'une voix rauque et charmeuse.

Il n'aurait pas penser que ça fonctionnerait aussi bien. La vendeuse partit en rougissant pour trouver ce qu'il désirait. Howard fit craquer ses phalanges en admirant la chevalière à son annulaire, bague d'or blanc gravée du sceau des Wilkes. Autour de son cou, il portait en pendentif celle aux armoiries des Rosier. Parfois il les échangeait mais il gardait toujours les deux sur lui. Au bout de quelques minutes, il vit revenir la vendeuse avec un immense plateau contenant tout, absolument tout ce qu'il avait demandé.

Howard s'extasia en particulier sur un petit flacon de cuivre qu'il prit délicatement entre ses doigts. Il le déboucha et huma son parfum si particulier. Stupéfait, il retira ses lunettes brusquement et se retourna vivement vers la vendeuse pour lui prendre les mains avec émotions. Il sentit qu'elle était flattée et plutôt fière d'elle et il lui sourit sincèrement.

"De la poudre de plume d'Anas Platyrhynos ! Vous êtes merveilleuse ! Cela fait des années que j'en cherche sans succès ! Comment vous en êtes vous procurez ? Ce doit être immensément cher, oh mettez en moi dix flacons ! Et vous avez trouver l'essence de cucurbitacées des Açores ? Pourquoi personne ne m'a jamais parlé de votre boutique, vous avez des produits tellement rares et la qualité à l'air d'être excellente ! J'attends depuis tellement d'années de trouver un fournisseur de votre qualité !"

Enjoué, prit d'une véritable frénésie, Howard prit dans ses bras la petite vendeuse et la fit tourner. Comme ivre, il éclata d'un rire rauque mais sincère. C'était là l'ingrédient principal de nombreuses potions rares et complexes dont il s'était privé toutes ses années par manque de produits, et aujourd'hui il tenait entre ses mains l'essence même de la plupart des mélanges qu'il rêvait de concocter ! C'était irréaliste, il était tellement heureux qu'il aurait voulu danser et chanter. En versant un peu de poudre dans sa main, il en observa amoureusement les reflets chatoyants presque caressant. Il effleurait de son index les cristaux minuscules dont la multitude de couleurs rappelaient le plumage de ce magnifique animal.


"Regardez, mirez donc l'éclat de cette poudre, chacun de ces cristaux brillent d'un éclat unique, reflètent dans le soleil et scintillent dans ses rayons les plumes de l'animal. Ici des tons cobalts et sarcelles, comme sur le corps svelte de l'oiseau, et là, des touches empires et malachites, comme celles qui recouvrent sa tête et son cou. Oh et même le beige ivoire du duvet, le gris perle de sous le ventre et l'anthracite près des pattes. Mais admirez donc, toute la majesté de l'animal se retrouve dans cette poudre. En fermant les yeux, je vois presque son port de tête altier avec son bec fier et ses yeux perçants. Ses pattes tannées, fines et joliment palmées pédalant à la surface d'une eau claire, ses plumes grasses et imperméables qui parcourt les fleuves, son cou agile qui plonge attraper un poisson véloce, le coin-coin poétique de sa gorge sinople qui roucoule à la saison des amours. Merlin que ce volatil est harmonieux, que les courbes de son anatomie sont parfaites ! Et après sa triste mort, il nous offre les propriétés uniques et fascinantes de son plumage pour nous permettre de réaliser les plus fines et délicates potions ! Rendez-vous compte combien cet animal merveilleux, fantastique, apporte à notre magie ! Il illumine l'art des potions, autorise des miracles de préparation ! Je bénis ce volatile sublime et son existence car c'est grâce à lui que les sorciers s'épanouissent dans la magie !"

Perdu dans ses pensées sur ce canard merveilleux, Howard déclamait comme un poète antique ses louanges à cet espère fabuleuse. En face de lui, la vendeuse semblait cette fois le prendre pour un fou. Il décida d'abréger et de payer ses courses afin de rentrer à Poudlard dans les plus brefs délais. Remettant ses lunettes avant d'adopter à nouveau cette expression plutôt froide et indifférente, il demanda combien il devait à la vendeuse et lui laissa un gallion de pourboire. Il réduisit immédiatement les multiples fioles et flacons dans son sac en peau de Dragon, mais garda dans sa poche l'un des récipients de poudre.

Dès qu'il serait au château, il préparerait dans son nouveau chaudron de plomb et d'or, un volume entier d'une potion de sa création qui permettait de donner à l'homme un aspect chatoyant et opalescent, le rendant totalement insensible aux dommages du feu, lui permettant de se rendre sous l'eau sans respirer et passer à travers les éléments pendant un temps déterminé. Tout cela était rendu possible uniquement grâce au sacrifice passionnel de ce joyau intemporel de la faune : l'Anas Platyrhynchos ! Décidément, Howard était absolument fou de cet animal ...

Sur le chemin du château, il sifflotait d’un air enjoué, absolument ravi de ses emplettes ! S’il avait imaginé une seule seconde pouvoir trouver de la poudre de plume d'Anas Platyrhynchos en Angleterre …

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