The Sorcerers' Tales
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Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique

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Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
Journaliste

MessageSujet: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptyMar 15 Jan - 22:37
Jeudi 16 septembre 2021


« Vous êtes sûr que je suis la personne la plus… recommandée pour traiter ce sujet ?
- Bien sûr, sinon je ne vous demanderais pas de vous en charger. Fichez-moi le camp maintenant, O’Toole. J’ai du travail, et vous aussi. »
Peu enclin à trahir son appréhension, Nioclàs n’insiste pas, stoïque, décidé à ne pas montrer sa décontenance et son embarras. Cette situation ne lui plaît pas. Elle ne lui plaît vraiment pas. Il reste néanmoins imperturbable, comme toujours, et retourne à son bureau sur lequel il récupère sa plume, un carnet de notes et les documents qui lui ont été confiés le matin même – un rapport complet sur la situation au Département de la Coopération magique internationale. Il cale un beignet entre ses dents et commence à feuilleter les documents, les survole d’un œil alerte, et traverse l’open space jusqu’à gagner le hall consacrer aux arrivées par transplanage.
Et pop.

L’Irlandais disparaît dans le bruit caractéristique, pour réapparaître dans le hall du Ministère de la Magie. Il salut d’un signe de la main le contrôleur à l’entrée sans prendre la peine de faire vérifier sa propre baguette. En tant que journaliste, il a un accès à peu près libre au Ministère, et tout le monde l’y connaît de toute manière. Depuis le temps qu’il en arpente les couloirs, que ce soit en quête de potin – ou quand cela était justifié, d’un certain popotin -, ou parce qu’on l’y invitait, il a toujours eu de bonnes raisons pour traîner dans les alentours, et il fait plus ou moins partie du paysage, maintenant.
D’un pas déterminé, il traverse le hall d’entrée, contourne la fontaine à laquelle il n’accorde qu’un regard ; à force, elle ne l’impressionne plus autant que les premiers jours. A la place, il s’intéresse davantage à tendre l’oreille pour capter les bruits de couloir, salue rapidement un collègue ou une connaissance et s’engouffre dans l’ascenseur, chassant les notes de papier qui tournoient un peu trop près de son crâne à son goût.
Saleté de système de communication.

Nioclàs capte quelques discussions dans l’ascenseur, ajoute son grain de sel parce qu’il n’a pas envie de faire la potiche, et descend lorsqu’il a atteint l’étage visé. Département de la coopération, hein. La démarche étonnamment posée, alors que d’ordinaire, elle est toujours très assurée, déterminée, il traverse le couloir, s’arrêtant bien plus souvent pour dire bonjour. Il semble prendre son temps, absolument pas pressé d’aller jusqu’à la personne qu’il est supposé rencontrer.
Elle sera peut-être occupée, d’ailleurs. Il n’a même pas envoyé de hibou pour prendre rendez-vous. Enfin, aurait-elle accepté de le voir, s’il l’avait fait ?
L’irlandais croise un jeune homme atteignant à peine la vingtaine d’année qu’il reconnaît comme étant Joshua, le gosse qui a essayé de le mettre dehors à plusieurs reprises. D’ailleurs, en reconnaissant le visage du journaliste, il ouvre la bouche pour faire, sans doute, une remarque qui va dans ce sens. Toutefois, Nioclàs le prend immédiatement de court : « Affaire importante. Déguerpis, petit. Je dois voir Abbigaël. Je ne veux pas de toi dans les patte, » lâche-t-il sèchement, sans s’arrêter. Il contourne le jeune homme qui ne tente rien pour l’en empêche – sans doute est-il surpris que Nioclàs appelle sa supérieure par son prénom-, ignore toute réponse, et va droit au bureau d’Abbigaël.
Inspiration.

Toc, toc, toc.

Les coups sont frappés avec un peu plus de force que l’homme n’aurait voulu. Tant pis. Déjà, une voix l’invite à entrer. Il pousse la poignée et s’arrête un instant dans l’embrasure de la porte, avant de refermer celle-ci derrière lui sans laisser le temps à Abby de le chasser à coups de sortilèges – même si ce n’est pas vraiment le genre de la maison.

« Bonjour, Abbigaël, » articule-t-il enfin, après quelques secondes de suspension où, occupé à la détailler, il a oublié les règles de politesse. Depuis leur rupture, ils ne s’étaient vu qu’à peine ; les formalités coutumières les ont forcés à se revoir – récupérer des affaires oublier, ainsi que leurs métiers. Mais toujours Nioclàs et Abbigaël se sont débrouillés pour ne pas se croiser, ou pour ne pas avoir à traiter de quoi que ce soit ensemble.
Et alors qu’avec une autre personne, Nioclàs serait venu chercher une poignée de main, il reste en retrait, fait à peine deux pas dans le bureau mais reste résolument distant.
Son trouble ?
Il ne le montre pas un instant, le visage fermé à toute émotion.

Abbigaël M. Doherty

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Abbigaël M. Doherty
Ministère

MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptyMer 16 Jan - 23:04
Abbigaël était occupée avec une tonne de paperasse qu’elle trouvait profondément agaçante. En quoi c’était son problème que des sorciers bulgares se soient allègrement défiés sous le nez stupéfait d’un groupe de touristes moldus dans une petite bourgade du pays de Galles ? Foutus bulgares pas capables de rester chez eux… Ca aurait du être de la juridiction du département des accidents et catastrophes magiques, ça les aurait un peu fait bosser, ces feignasses (bon, d’accord, elle était de mauvaise foi, mais qui ne le serait pas sous cette tonne de dossiers à signer, à renvoyer, à resigner, à renvoyer, à étudier, à signer, etc etc etc ?). Et pourquoi ces foutus bulgares étaient-ils de son ressort ? Eh bien tout simplement parce qu’ils étaient bulgares. Voilà. Merci.

Autant dire que la jeune femme était plutôt d’humeur massacrante. Aussi lorsque quelqu’un toqua à la porte, elle marqua un temps d’arrêt soudain et se mit à soupirer et à râler intérieurement. N’avait-elle pourtant pas précisé à Joshua de ne laisser personne entrer parce qu’elle était assez occupée comme ça pour se permettre en plus de servir le thé ? Eh bien non, le gamin n’avait manifestement pas eu les COUILLES de refuser un visiteur inopportun. Parfait. Quand il se rendrait compte que toutes ses primes lui passaient sous le nez, peut-être qu’il saurait s’en trouver une, de paire de couilles ! Ah, les débutants. Elle se racla la gorge et autorisa l’inconnu(e) à se manifester d’une voix parfaitement neutre ne laissant pas transparaître son agacement. Elle espérait qu’en cet instant Joshua était en train de se tordre violemment les mains pour ne pas avoir obéi. Cette pensée lui redonna de l’aplomb et elle leva un visage parfaitement souriant à son visiteur. Sourire qu’elle faillit bien perdre complètement en se rendant compte de qui elle avait en face d’elle. Elle déglutit, le coin de ses lèvres se rabaissant légèrement.

« Bonjour, Nioclàs » lui répondit-elle d’une façon parfaitement détachée. Elle attendit qu’il enchaîne, car après tout, c’était lui l’intrus. Que venait-il donc faire par ici ? Elle tenta d’ignorer avec contrariété les battements de son coeur qui s’étaient faits plus irréguliers. Voyant qu’il ne comptait pas être obligeant, ce fut elle qui finalement enchaîna, en lui montrant de la main le siège libre en face de son bureau :

« Je t’en prie, mets-toi… à l’aise ! En quoi puis-je t’aider ? »

Elle ne savait pas trop comment se comporter, à vrai dire. Elle sentit ses mains trembler tandis qu’elle faisait un peu de place sur son bureau et contracta tous les muscles de son corps pour tenter de mettre fin à cette trahison corporelle. Elle prit enfin son courage à deux mains et ne se fit pas prier pour dévisager le journaliste, et elle faillit soupirer : c’était bien son Nioclàs, là, dans son bureau. Le même qui un jour ne s’était pas prier pour la prendre directement sur le… STOP. Ce n’était vraiment PAS le moment de penser à ce genre de chose. Et puis il fallait être honnête, c’était plutôt elle qui l’avait pris sur le… OK STOP.

Elle se gifla mentalement et chassa de nostalgiques images de ses pensées. Elle posa les bras sur le bureau et joignit les mains, fixant Nioclàs en attendant qu’il daigne réagir. Ah, qu’elle avait mal au ventre… Autant dire qu'à présent, des bulgares qui faisaient tout sauter, c'était le cadet de ses soucis.

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
Journaliste

MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptyLun 21 Jan - 21:57
S’il a noté l’effritement du sourire poli d’Abbigaël, Nioclàs n’en montre rien. Il ne se fait pas chasser à renfort d’insultes, c’est déjà une bonne nouvelle. A croire qu’il a déjà oublié que ce n’est pas dans les mœurs d’Abby. Pauvre Nounours, il a du mal à passer d’une femme à l’autre, apparemment. Un peu perturbé de se retrouver face à son ex-fiancée, avec entre eux un malheureux bureau, il perd quelque peu contenance. Son expression ne le trahit pas, bien sûr, mais son inactivité et son absence d’initiative parlent bien plus que n’importe quelle mimique.
Ah, j’en connais une qui ne serait pas heureuse de voir tout l’effet provoqué sur son Moelleux par la jeune femme blonde.

Heureusement, Abby a davantage de contenance que l’Irlandais et lui propose de s’installer. D’une docilité rare, voire inquiétante, Nioclàs hoche alors la tête et attire la chaise à lui – l’éloignant du bureau dont il connaît le passé houleux – avant de s’assoir dessus. Il cale sur ses jambes croisées le dossier qui lui a été remis plus tôt, et prend le temps de trouver une lettre manuscrite qu’il a aperçue dedans avant de répondre à la question d’Abby.
Un témoignage, qui avait été envoyé plus tôt dans la journée à la Gazette et qui était à l’origine de l’investigation dont Nioclàs est maintenant en charge.

« Je regrette que ce soient ces conditions qui nous… réunissent de nouveau ; mais je crains qu’il n’y ait eu une fuite de la part d’un de tes subordonnés. » Inconsciemment, Nioclàs parle d’une voix à peine plus grave que de coutume, preuve qu’il contient, lui aussi, des émotions tout à fait inapproprié. « La Gazette a reçu une lettre anonyme, qui… » Hésitant, Nioclàs suspens sa phrase. Sa position est désagréable. Très désagréable. On pourra s’en rendre compte au pavillon de son oreille qui vire doucement au rouge. Il se racle la gorge et enchaîne enfin : « … t’accuse d’avoir accepté des pots de vins. »
La vilaine accusation tombe, et Nioclàs, en prononçant ces mots, a l’impression d’être lui-même en train de pointer les faits du doigt. Ce genre de situation est l’exemple type des raisons pour lesquelles il préfère économiser sa parole. D’ailleurs, plutôt que de détailler les choses, il tire la lettre de son dossier et la glisse sur le bureau d’Abby pour lui laisser le temps de parcourir les lignes tracées d’une écriture modifiée – sans doute l’auteur aura-t-il eu peur d’être reconnu à sa calligraphie.

Patiemment, Nioclàs profite de la lecture d’Abbigaël pour la détailler. Alors qu’elle suit les propos qui l’accusent d’avoir accepté des dessous de table afin qu’elle négocie une fermeture des frontières, prétextant du MO, et empêche les imports de certains produits magiques étrangers qui, dorénavant, ne seraient plus disponibles que par le marché noir, et sur la vente desquels elle toucherait d’autres bénéfices si elle acceptait de collaborer.
Des propos aberrants, auxquels Nioclàs n’aurait pas prêté attention si son supérieur ne lui avait pas imposé de mener l’enquête. Il prend tellement peu au sérieux l’affaire que, pendant qu’Abby se perd dans les mots, lui se perd dans… son décolleté.
Hm.
Elle a le corps légèrement incliné vers l’avant, invitation involontaire au regard pervers de l’homme qui, oubliant un instant qu’il n’est plus dans son bon droit, guette la naissance des seins qu’il devine à l’ouverture du chemisier. Un chemisier qu’il avait souvent essayé d’arracher, jusqu’à ce que les réprimandes de l’Anglaise lui fassent comprendre que ce n’était pas une attitude à avoir.
Somme toute, ces pulsions sont toujours présentes puisqu’il se surprend à repenser à la dernière fois où, prenant la jeune femme par surprise, il avait fait sauté les boutons avant de …
Hum hum.
Elle a relevé le nez, Nioclàs. Sors tes yeux de son décolleté. Chasse les vilaines images.
Voilà, bien.
Maintenant, sois gentil et écoute un peu la réaction. Sans baisser le regard.
SANS LE BAISSER !

Abbigaël M. Doherty

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Abbigaël M. Doherty
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MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptyMar 22 Jan - 0:58
Abbigaël suivit son ancien amant du regard tandis que ce dernier s’installait comme elle le lui avait précédemment poliment proposé. Elle se sentait en position de force, ainsi postée derrière son bureau, l’air détendu et pourtant tous les muscles de son corps contractés. Il ne fallait pas cependant crier victoire trop vite : elle ne savait pas du tout ce qui amenait ainsi Nioclàs dans son bureau. Une affaire « officielle », sans doute. Elle ne le pensait sincèrement pas venir lui parler du bon vieux temps, de tout mettre au clair une bonne fois pour toute ; car ils n’avaient jamais vraiment eu le temps de le faire, jamais eu le temps d’analyser le naufrage de leur couple. Y’avait certes pas besoin d’y passer des heures et d’avoir un diplôme en psychologie pour cela, mais tout de même…

Oui, Nioclàs était bel et bien là pour affaires. Et pour lui soumettre une accusation, notamment. Pardon ? Abbigaël décroisa enfin les mains et, fronçant légèrement les sourcils, attrapa la lettre que le journaliste lui faisait glisser. Elle la parcourut rapidement des yeux, ses sourcils se fronçant au fur et à mesure de sa lecture, non d’inquiétude ou de surprise, mais de dédain.

Intéressante, cette lettre. Foncièrement fausse et ridicule, mais intéressante. C’en était presque amusant. Presque, parce que ces conneries allaient quand même lui retomber dessus à un moment où à un autre ; le Ministère n’était jamais trop paranoïaque avec la moindre accusation de pot de vin… Oubliant quelques instants à qui elle avait à faire, Abbigaël releva la tête vers Nioclàs, comme pour lui demander son avis sur cette franche mascarade. Ce fut à ce moment précis qu’elle crut percevoir comme une lueur familière dans les yeux de l’homme qui partagea tout de même son lit durant de nombreuses années. Elle s’empêcha de lever les yeux au ciel et fit comme si elle n’avait rien remarqué, déguisant le sourire intérieur amusé dans le masque de dédain qu’elle affichait encore quelques secondes plus tôt. Elle repoussa doucement la lettre vers Nioclàs et croisa les bras qu’elle appuya sur la surface du bureau en se penchant légèrement, les épaules arrondies vers l’avant, soulignant dangereusement les formes généreuses de son décolleté. Prends ça, Nioclàs.

« C’est intéressant ce que tu me soumets là. »

Et moi, est-ce intéressant ce que je soumets à tes yeux ?

« Très intéressant. Et bien évidemment faux. En enquêtant plus en détails, on remarquera les jolies erreurs accusatrices qui ce sont glissées dans cette lettre. J’imagine que tu as déjà feuilleté les registres adéquats. Auquel cas tu as pu constater que je ne suis en aucun responsable de la fermeture récente des frontières (qui n’est d’ailleurs pas une fermeture, disons plutôt une douane particulièrement renforcée). Je n’ai pas ce pouvoir direct ; pour cela, il me faut un ordre – non une autorisation, un ordre – de la personne au dessus de moi. Qu’ils aillent donc s’amuser à accuser Nott, j’aimerais voir ça ! Et les imports… Des petits malins : ils ont attendu les dernières lois sur les substances magiques illicites pour me parler de marché noir. Ce dernier point d’ailleurs n’est pas de ma juridiction ; il va falloir que tu fasses des… (elle marqua un temps, comme si elle réfléchissait sur la valeur de ce qui allait suivre) va et vient entre ce département et celui de la justice magique ; c’est eux qui sont sur cette affaire de marché noir qu’ils prennent plutôt au sérieux il faut dire. Je pourrai te donner le nom d’un auror qui te serait utile pour ton enquête, si tu veux. »

Elle appuya son menton sur les mains qu’elles avait recroisées, les coudes toujours appuyées sur la table ; son visage avenant posait en réalité mille questions.

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
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MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptyVen 25 Jan - 21:38
Sans y prêter garde, Nioclàs suit des yeux le mouvement d’Abbigaël, et se surprend à encore perdre ses yeux bleus dans le décolleté mis en avant de façon parfaitement calculée. La voix de son ex-amante lui permet néanmoins de reprendre contenance et il remonte, une fois encore, le regard pour capter celui de son interlocutrice, alors qu’elle répond à l’accusation. Elle la démonte alors par A + B, manifestement pas déstabilisée un instant par les propos qui viennent remettre en cause son intégrité. Pire, c’est elle qui vient le déstabiliser en choisissant ses mots de sorte à venir perturber le self-control de l’homme qui s’effrite.
Car oui, il est habité par des pensées peu chastes, et l’allusion aux va et vient ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Il change de position sur sa chaise, d’ailleurs, légèrement gêné de la tournure que prennent les choses, avant de réaliser qu’il est en train de se faire manipuler comme un bleu. Il serait passé à côté s’il n’avait pas passé l’été avec une adolescente qui n’a cessé de le provoquer avec ce genre de tournures de phrases ; et comme il connaît le côté manipulateur d’Abby – il a vécu assez longtemps avec elle pour ça tout de même -, il fait le lien et reprend enfin un peu contenance.

« Hm, ce ne serait pas de refus. Non pas que je te crois coupable, mais il faut bien que je ramène quelque chose au rédacteur en chef, n’est-ce pas, » répond-il immédiatement d’un ton affable. Peut-être devrait-il rester derrière son personnage de journaliste cynique, mais c’est à croire que face à celle qui fut sa fiancée, le naturel revient plus aisément qu’il ne se serait douté. « Enfin, en l’occurrence, je pense que je peux tout de même tirer quelque chose d’intéressant dans cette affaire. Tu n’es pas responsable de cette histoire ; d’ailleurs, peut-être n’est-ce qu’un mensonge de A à Z, mais c’est bien la preuve que quelqu’un a décidé de te décrédibiliser et de te mettre sur la touche. »

L’Irlandais marque une pause, pesant un peu ses mots. C’est fou comme il devient loquace dans le monde professionnel. Il faut dire là, une fausse accusation contre Abby, ça ne peut qu’attirer sa curiosité. Qu’a-t-elle bien pu faire qui mérite une telle tentative de mise sur la touche ? Elle, la grande calculatrice, celle qui fait en sorte de toujours avoir tout le monde dans sa poche… Là réside le vrai mystère, en réalité. Mais il n’y a que Nioclàs pour le flairer bien sûr.
« Alors maintenant, je suis curieux de savoir quel est l’inconscient qui peut te tenter de te chercher des noises, dans quel but il manigance contre toi… et quelle fierté tu as pu heurter pour en être là aujourd’hui. Parce que soyons honnête, on ne s’en prendrait jamais à ton charmant sourire sans bonne raison. » Cette fois-ci, une pointe d’ironie vient teinter les paroles de Nioclàs qui reste, par ailleurs, parfaitement impassible. « Tant qu’à faire des va et viens, autant qu’ils en méritent la peine… »
Oh, ferait-il, vile, un reproche sous-jacent mêlé d’une moquerie mal placée ? En tout cas, ça y ressemble bien. Enfin, il faut dire que c’est un juste retour pour la tentative de déstabilisation avec ses arguments mammaires.
Très beaux arguments mammaires.

Voilà, tu rechutes, Nioclàs. Dire que tu avais presque réussi à être crédible, en défiant presque du regard Abby de t’envoyer promener.

Abbigaël M. Doherty

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Abbigaël M. Doherty
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MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptyDim 3 Fév - 15:30
Abby réfléchissait très sérieusement à ce qu’elle venait de lire et cette étonnante accusation la laissait de marbre. Si ce n’était la remarque très judicieuse de Nioclàs… Quelqu’un souhaitait la décrédibiliser ! Et cela, elle ne le permettrait pas… Mais qui pouvait bien lui en vouloir à ce point ? Elle soignait pourtant chaque relation au travail, et chacune de ses phrases était savamment calculée dans son intérêt. Le journaliste en face d’elle était très intrigué par cette affaire, c’était évident. Eh bien, si elle pouvait se servir de son travail pour découvrir qui en avait après elle, pourquoi pas, cela ne serait que justice. Elle avait enfin réussi à se détendre grâce à cette commune réflexion quand Nioclàs termina sur une phrase qui semblait pour le moins teintée d’ironie. Se crispant plus que de nécessaire, ne sachant pas exactement comment elle devait réagir – réplique cinglante ou froide indifférence – Abbigaël choisit l’attitude la plus sage à adopter. Et elle consistait à prendre un bout de papier, à y griffonner un nom et, en le tendant à Nioclàs, à commenter :

« C’est le nom de l’auror qui pourra t’aider. Je pense que tu obtiendras de sa bouche tous les détails dont tu auras besoin pour étayer un éventuel article. »

Et tout cela sans ciller, une attitude de professionnelle s’il vous plait. Elle avait cependant de nouveau entraperçut le mouvement intéressé des yeux de son interlocuteur. Elle soupira intérieurement en se disant que décidément, on ne changerait jamais un homme. Puis, s’enfonçant dans son siège en croisant les bras, elle ajouta :

« Je ne vois vraiment pas qui pourrait être derrière tout cela. Et si ce n’est pas contre moi mais contre mon poste… Non, s’il y avait un poste à désirer de telle sorte qu’on aille monter toute une sombre histoire de pot de vin, ce ne… »

Abbigaël se figea dans sa réflexion puis revint de façon langoureuse poser ses bras sur le bureau, se penchant vers Nioclàs, ignorant l’effet que cette pose très suggestive pourrait produire sur lui, tant ce qu’elle avait en tête prenait toute son attention.

« Et si… Et si ce n’est pas moi qui suis directement visée dans cette histoire ? Je veux dire, je ne peux pas être la seule que cette affaire éclabousserait. J’ai un supérieur, un supérieur qui doit être supposé savoir tout ce que je fais. Et ce supérieur n’est autre que le directeur du département, le merveilleux Nott, on est d’accord. Donc : et si toute cette histoire de pot de vin n’était finalement que le début d’un effet boule de neige susceptible de retomber sur tout le département, et ainsi sur son directeur… ? Je n’ai pas d’ennemis et je ne vois pas pourquoi j’en aurais, mais ce n’est pas le cas de Nott…»

Elle était bien placée pour savoir ce dernier détail puisqu’elle-même visait désespérément le poste de Nott ; mais elle n’avait pas encore pris le risque de comploter dans son dos, elle.

Nioclàs Ó Tuathail

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Nioclàs Ó Tuathail
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MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptySam 23 Fév - 15:29
Relevant le regard, Nioclàs se saisit du papier qui lui est tendu et garde reprend contenance, bien décidé à ne pas se perdre dans la tentation de la chair qui l’amènerait à commettre quelque faux pas, quelque erreur dans cette discussion qui, même si elle se déroule sur un ton assez sobre, peut déraper n’importe quand. N’oublions pas qu’il est face à celle qu’il a abandonnée à l’autel, humiliation conséquente, et qu’ils ne se sont encore jamais adressé la parole pour un échange aussi prolongé depuis. Tous deux savent s’éviter à merveille, en temps normal.
D’ailleurs, Nioclàs se rend compte à cet instant que c’est assez surprenant que leur dialogue se passe aussi bien. Certes, c’est un entretien professionnel, mais ils font tous deux preuve d’un savoir-vivre assez surprenant, plus qu’on n’aurait dû s’y attendre. L’irlandais enregistre le nom, glisse le papier dans la poche intérieur de sa veste et se laisse aller contre son dossier avec nonchalance, profitant qu’Abby est en train de réfléchir pour s’attarder à la dévisager, y décelant les charmes qui, à première vue, l’ont fait succomber, des années plus tôt.

Il ne s’y perd pas trop, cependant, car les paroles d’Abby lui font partager les mêmes conclusions.
En effet, si elle n’a pas d’ennemi, et compte tenu de la personne la plus éclaboussée par ces histoires, il est tout à fait possible que Nott soit visé par ce scandale. Et dans ce cas, Nioclàs devrait peut-être parler à Armand de tout ceci ; il est probable que le fils Nott l’éclaire davantage, et que lui-même tire avantage à couvrir l’affaire, pour que leur nom ne soit pas sali. Le fils de Théodore sait honorer ses dettes, et le journaliste voit une belle occasion de tirer profit de cette histoire bien embarrassante au premier abord.
En tout cas, il ne fait pas par de ses réflexions à Abbigaël, bien sûr, conscient qu’elle trouverait moyen de mettre son grain de sel là-dedans. Ses intérêts à elle vont sans doute contre Nott, et ils arriveraient alors sur un territoire conflictuel.

C’est vrai, ça. Elle ne l’a jamais eu à la bonne, le fameux Theodore.
« Tu dénoues cette histoire avec une facilité déconcertante… » Sa voix, à peine doucereuse, ne présage rien de bon pour la suite. « A croire que tu aurais pu monter ce plan toi-même. Tes arguments sonnent tellement juste. » L’ironie se sent immédiatement dans ses propos, alors qu’il ne contient qu’à peine un nourrir goguenard de prendre place sur son visage. Le genre de sourire qu’Abby ne peut qu’identifier immédiatement, et par lequel il annonce déjà la suite. « Après tout, tu as tout intérêt à la chute de Nott. Tu fais partie des personnes vers lesquelles on se tournerait pour le remplacer. Et comme tu étais en apparence visée par l’attaque originelle, tu serais disculpée d’avance. »
Ouuh.
La vilaine accusation.

Et pourtant, habitué à jeter des pavés dans la marre, Nioclàs ne recule pas, de s’interrompt pas, et se penche en avant, les coudes appuyées sur les accoudoirs, portant un regard indéchiffrable sur Abby, porteur de plusieurs sentiments contradictoires.
« Tu es assez intelligente pour monter un plan aussi retord, après tout. Et ça ne m’étonnerait pas vraiment de toi, » conclut-il plus froidement, conscient qu’il amorce un début de conflit qui va rompre avec le calme précédent.
Le calme avant la tempête.

Abbigaël M. Doherty

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Abbigaël M. Doherty
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MessageSujet: Re: Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique Trois ans plus tard... | Département de la Coopération Magique EmptySam 6 Avr - 16:59
Plongée dans ses réflexions, Abbigaël s’était un peu détendue depuis que son ancien amant avait franchi le pas de la porte de son bureau. Toute son attention était retenue par les possibles enjeux qui ressortaient de toute cette étrange affaire, et c’était à peine si elle considérait encore Nioclàs comme un danger, trop occupée à le reléguer au rang d’interlocuteur dans son argumentation. Et voilà qu’il venait littéralement de lui balancer une bombe en pleine poire, au moment où elle s’y attendait le moins ; et s’il y avait bien quelque chose qu’elle ne supportait pas – après les bulgares bien sûr – c’était de ne pas s’attendre à quelque chose, surtout à quelque chose d’aussi énorme. Elle cacha sa soudaine crispation dans un demi sourire moqueur à l’attention du journaliste.

« Vraiment ? »
Elle secoua doucement la tête, comme si elle voulait dire non de façon avenante à un enfant trop capricieux. Elle refoula sa colère et l’envie de balancer le contenu de sa tasse de thé à la figure de Nioclàs et, copiant la pose de ce dernier (penchée en avant, coudes sur les accoudoirs), elle ajouta sur un ton parfaitement maîtrisé :

« Merci du compliment. Et je te le retourne : tu es assez intelligent pour savoir que je ne suis pas du genre à me salir les mains. Je n’aime pas ça. Ma vraie arme, c’est la patience. »

Elle insista sur le dernier mot, le regard rivé dans celui de Nioclàs, plein de sous-entendus. Si l’époque qui avait vu la fin de leur relation appartenait certes quasi au passé, la rancune, elle, était toujours aussi vivace et présente. Ce petit goût amer sous la langue, ce pincement au ventre le soir avant de s’endormir… Cette ombre géante de l’autre côté du lit. D’accord, elle avait du admettre que leur rupture avait été bénéfique pour tout deux ; leur relation les avait chacun étouffés plus que de raison. Mais on ne quittait pas Abbigaël : c’était Abbigaël qui vous quittait. Si Nioclàs lui avait parlé, s’il lui avait exprimé tout ce qu’il avait sur le cœur, alors elle lui aurait pardonné, elle aurait peut être mieux vécu cette amère rupture. Au lieu de cela, elle avait passé deux longs mois en larmes à la moindre contrariété, elle s’était remise en question de la tête aux pieds, et surtout avait du vendre l’appartement de ses rêves pour mettre fin aux fantômes de son passé. Et à présent, l’auteur de son malheur l’accusait, droit dans les yeux, d’être l’instigatrice d’une machination pour destituer Théodore Nott. Et le tout sans un accroc dans la voix, admirez l’impertinence… !

« Maintenant que la messe est dite, je te prierais de bien vouloir quitter mon bureau. Je ne vois pas pourquoi j’aiderais une personne qui m’accuse aussi superbement. »
Elle ramenait à elle la liasse de paperasse qu’elle avait poussé sur un côté du bureau à l’entrée de Nioclàs dans son bureau.
« Tu m’excuseras mais, à moins que tu ne veuilles me proposer quelque intéressant jeu sur ce bureau (elle croisa son regard à ce moment là, un sourcil relevé, vérifiant qu’il comprenait bien ce qu’elle sous entendait par là), j’ai du boulot. Tu sais où est la sortie. »
Elle se désintéressa de lui, se réabsorbant dans sa précédente lecture. En réalité, tous ses muscles étaient tendus dans l’attente de ce que lui répondrait le journaliste, anticipant toute éventualité. On ne savait jamais, avec lui...




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